
La neige de mon coin de pays Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Vicki Savard.-Henley de Sept-Îles
La neige de mon coin de pays Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Vicki Savard.-Henley de Sept-Îles
Aujourd’hui, je me sens bien.
Libre de mes mains et de mon corps,
Car j’ai appris que la vie vaut vraiment de l’or.
Je me sens bien dès que je suis dans mon bain.
Dans mon bain chaud où je pense à mes nombreux amants,
À ceux que j’ai dépucelés au grand malheur de leurs mamans,
À ceux qui me désirèrent mais qui ignorèrent comment me plaire,
De perdre à jamais leur candeur au risque de se retrouver en Enfer.
Au Diable les œuvres de chair,
J’ai décidé d’être libre comme l’air,
Car où serai-je demain ? Que deviendrai-je en l’avenir ?
Aujourd’hui, j’ai décidé d’être là et heureuse et de la vie en sourire.
Cheveux mêlés sur mon visage,
Je me fais un plaisir coquin et pas très sage,
En relisant mes aventures d’un soir lors de mes voyages,
De tous ces hommes aussi bien les jeunes que ceux avancés en âge.
J’ai rarement attendu,
D’être devant mes amants nue,
Car confiance de mon charme féminin,
Je savais comment les avoir dans ma main.
Femme fatale,
Femme avec une emprise totale,
Sur mes concubins tant comblés par mon habileté,
À faire l’amour sans gêne, ni retenue et d’un air si enjoué.
Je me sens bien et je ne regrette rien,
Car nul ne sait vraiment si je serai là demain,
Une seule chute suffit pour définitivement tout quitter,
Quitter ce monde que j’ai finalement réussi à apprivoiser.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Que puis-je dire de ma lointaine enfance, de sa folie et de sa candeur ?
En ces temps où tout me faisait rire et où rien ne me faisait peur ?
De la tendresse maternelle et de la protection paternelle,
Où dans la vie j’ai appris à voler telle une hirondelle.
De la chaleur du foyer familial où fratrie était gage de bonheur,
Où l’on s’appuyait dans la joie comme dans le malheur,
Des chicanes y naquirent mais bien éphémères,
Sous la bienveillance de notre mère.
De mon adolescence naquit le goût de découvrir la terre,
Encouragé avec prudence par la sagesse de mon père,
Contempler toute la diversité de ces peuples variés,
Serait-ce pour y déceler une femme à marier ?
Voir toute la richesse incommensurable de cette précieuse vie,
Accomplir avec docilité mon destin jusqu’à ce qu’il soit fini,
Assumer mes choix bons et mauvais comme de raison,
Devenir homme libre et fonder ma propre maison.
Voyant arriver à petits pas dame vieillesse avec ses cheveux blancs,
Coût pénible à payer pour qui veut vivre plusieurs ans,
En témoignent rides et chevelure clairsemée,
Et souvent la perte d’êtres chers et aimés.
Grande vérité que peu importe la richesse que possède l’être humain,
Cela ne vaut rien si perdre son âme est son souci chaque matin,
Bien acquis avec labeur ne pourra éloigner l’heure fatidique,
Où devant l’Éternel il paraîtra au moment critique.
Alors à quoi bon rêver à mes futilités de mon lointain passé ?
À songer aux femmes si belles que j’aurais aimé embrasser ?
À imaginer toutes ces mystérieuses chimères venues du néant ?
Si je ne peux vivre en toute simplicité l’« Ici et maintenant ».
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada