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Ne me regarde pas

Ne me regarde pas Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/466-1000-953591240

Ne me regarde pas

 

Ne me regarde pas.

Car, tu sais tout de moi.

Je suis une femme infidèle,

Aussi volage qu’une tourterelle.

 

Qui adore la présence d’hommes virils,

Lesquels, face à leurs épouses, ils se défilent !

Je suis celle que l’on appelle la dame adultère.

Serais-tu capable de me jeter la première pierre ?

 

Je suis celle qui reçoit des mecs beaux ou laids.

On n’y peut vraiment rien, c’est ainsi que la vie les a faits.

Certains sont de riches propriétaires, d’autres de pauvres gaillards.

Quelques-uns sont ici pour quelques heures, rarement pour veiller tard.

 

Tu sais mon doux chéri, mon tendre amour.

Seulement toi sera dans mon cœur pour toujours.

Certes, je leur offre des moments de plaisir de courte durée.

Mais, c’est uniquement avec toi que je me confie avec sincérité.

 

Je croyais que tu te doutais, un tant soit peu, d’une telle situation.

Puisque c’est moi qui t’invitais allègrement à tant de dégustations.

Tes moindres volontés comme tes rêves, je les ai sans cesse exhaussés.

Pour être franche avec toi, jamais un compagnon, je n’ai autant choyé.

 

Détourne de-moi ton regard accusateur, je t’en supplie.

Bien des femmes, de mon audace, elles en auraient l’envie.

D’ailleurs, plusieurs de leurs conjoints sont parmi mes plus fidèles.

L’existence humaine est, somme toute, un bien étrange carrousel.

 

Je suis depuis ma vie de jeune adulte un être libéré.

En toute franchise, t’ai-je une seule fois demandé ?

Le moindre sou pour mon loyer, pourvoir mes besoins.

Car, j’ai toujours su faire confiance aux lendemains.

 

Maintenant que tu m’as ainsi vue,

Aussi fragile qu’une rose fraîche et nue !

Si tu ne peux pas m’accepter tel que je suis,

Fais ta valise et quitte-moi pour le reste de la vie. 

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dandy

Dandy Poème de RollandJr St-Gelais Peinture réalisée par mon ami Noble Roro de la France

Dandy

 

J’ai rencontré un mec,

Qui est venu explorer le Québec.

Un touriste, pas comme les autres.

En bon citoyen, je me devais d’agir en hôte.

 

J’ai fait sa connaissance à l’un de nos nombreux cafés.

Sur la rue Saint-Jean que j’adore bien ratisser.

Comme je suis clairvoyant de part nature.

J’ai vu qu’il avait une drôle de parure.

 

Je lui ai posé mille questions,

Sans aucune mauvaise intention.

C’était la première fois qu’il venait découvrir,

Ce petit coin où les gens aiment tant vivre et rire.

 

Comme il était assis à la table d’à-côté,

Nous avons, avec entrain, tellement discuté.

Il était natif, si je m’en souviens, de la Normandie.

Une région du nord, de mes ancêtres, leur mère-patrie.

 

Il avait, à mes yeux fort étonnés, un style bien sympathique.

Avec sa veste et ses pantalons qui lui donnaient un air pudique.

À vrai dire, c’est plutôt rare de voir un homme tout de marron vêtu.

Surtout en cette saison estivale où l’on se balade presque torse nu.

 

Il me relata avec ardeur mille péripéties,

Il affronta tant de danger durant sa courte vie.

Il avait œuvré dans divers boulots, pour subvenir.

Aux besoins de sa vieille mère pour lui permettre de survivre.

 

Me racontait-il la vérité ou bien une fabulation ?

Pour être franc, je n’en ai pas idée et cela est bon.

En effet, par sa seule présence, la journée devenait intéressante.

Et, entre vous et moi, peu de choses sont actuellement amusantes.

 

Il m’exposa avoir parcouru l’ensemble du continent africain.

Y avoir découvert tant de trésors et de ses secrets divins.

Y avoir rencontré quelques peuplades isolées,

Impossibles à décrire en cette matinée.

 

Puis, après avoir bu sa dernière gorgée de café.

Il avala d’un trait son croissant frais et il prit congé.

Lorsque vint le moment de régler mon addition,

On m’avisa que c’était déjà fait sans autre précision.

 

Peu après l’heure du souper, au courant de la soirée.

J’ai regardé, comme d’habitude, les nouvelles télévisées.

On y traita d’une exposition d’un explorateur européen,

Une exhibition terminée pas plus tard que ce matin.

 

On y montra, avec étonnement, sa photo à l’écran.

Il s’agissait de l’homme rencontré au petit restaurant.

Aurais-je parlé avec un être illuminé par une auréole ?

Car chacune de ses aventures semblait si absurde, si folle.

 

Qu’à cela ne tienne mon très cher Dandy.

Par ta présence, tu as agrémenté mon après-midi.

Pouvons-nous nous revoir dans l’un de ces bistrots ?

Tu me raconteras alors tes faits et gestes si originaux.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Pendant que tu es endormie

Pendant que tu es endormie Peinture par Noble Roro de la France et poème par Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Pendant que tu es endormie

 

Dans la chambre, je suis entré,

Lentement sur la pointe des pieds.

Sans faire de bruits en ce lieu,

Cet endroit béni par tous les dieux.

 

Doucement, j’ai cherché mes vêtements.

Sans oublier, il va de soi, mes sous-vêtements.

Une paire de bas, mon caleçon et ma camisole,

Mon pantalon et ma chemise avant que je m’envole.

 

Avec un silence monastique, j’ai tout enfilé,

Pendant que j’admirais avec respect ta féminité.

Éclairée à la lueur de la lampe tamisée d’un abat-jour,

Qui révélait, à mes yeux, le charme de tes contours.

 

Ces orées que j’aimais tant caresser avec plaisir,

Jusqu’à l’instant sublime où je t’ai entendu gémir.

Sentir ta peau frissonner sous mes doigts jusqu’au matin,

Par mon seul désir de satisfaire avec attention tes besoins.

 

Maintenant que j’ai réalisé avec tant de dextérité mon exploit,

Je vais rejoindre mon épouse avant qu’elle doute de quoi que ce soit.

Jamais je n’oublierai cette nuit passée en ta compagnie

À jamais, je me souviendrai comme tu es si jolie.

 

Grâce à moi, tu as découvert que tu es une femme fontaine.

Grâce à toi, j’ai vécu un conte digne de Jean de La Fontaine.

À présent, j’y vais avant qu’il ne soit trop tard. Ô, ma chérie.

Quelques gorgées de café et un croissant avalé, je serai parti.

 

Tu es endormie, je te laisse tranquille.

Je retourne maintenant dans cette triste ville.

Je t’enverrai un texto dès mon arrivée.

Oui ! C’est promis. C’est juré.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

La misère

La misère Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Ov3 Source : https://www.deviantart.com/ov3/art/street008-926613971

La misère

 

Il n’est pas nécessaire,

De connaître les affres de la guerre,

Pour éprouver la sensation de se trouver en enfer.

La vie peut exprimer tous les aspects, dont celui de la misère.

 

Les rêves de notre enfance peuvent prendre forme à l’adolescence,

Des idéaux transformés jusqu’à en perdre leurs moindres « souvenances ».

Tant d’affection à donner ! Tant de besoins d’en recevoir, peu importe, la provenance.

Désillusions, accumulées par les années, peuvent supprimer toutes les espérances.

 

Grande vérité ! Une rencontre fortuite peut détourner le fil de notre chemin.

Un amour aveugle peut détruire à jamais les désirs d’un heureux lendemain.

Les projets amplement médités se mutent en du sable glissant entre les mains.

Quelle tristesse de constater qu’une telle fin existe parmi nos prochains !

 

Ne disons pas que nous sommes maîtres de nos décisions.

Mais, parfois, la passion sentimentale peut annihiler la raison.

Si nous connaissions ce qui se cache derrière les portes des maisons,

À jamais, nos yeux, nous les fermerons et nos oreilles, les boucherions.

 

Je suis loin de posséder la science infuse ni un grand savoir.

Et que j’admets d’emblée que j’ai encore tant à entendre et à voir.

Que dans la vie rien n’est absolument blanc, ni tout à fait noir !

Qu’il me reste aussi des mets à savourer et de potions à boire.

 

La misère a tant de visages et ne connaît pas la frontière des âges.

Elle se révèle de diverses façons tant en grandes villes que dans les villages.

Nous l’observons à chaque détour de notre route tout au long de notre pèlerinage.

Il n’y a rien de plus désolant que de voir ceux que nous aimons être mis dans sa cage.

 

C’est un fait ! Nous apercevons la misère sous un prisme sombre.

Que le malheur recouvre toujours sa victime d’une lugubre ombre.

Qu’elle cache la beauté de la vie quand se pointe sa pénombre.

Et tel un vautour, elle ouvre ses ailes sur un grand nombre.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Il fut une époque

Il fut une époque Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-00782-831928181

Il fut une époque

 

Il fut une époque.

Les femmes pouvaient être féminines,

Les hommes avaient une fière allure masculine,

Alors que de nos jours, tout le monde s’en moque.

 

C’était le temps de la beauté et du charme,

Où les dames savaient être chaudes telle une flamme.

Tout en usant avec tact de leurs talents pour enjôler les mecs,

Et, parfois, pour faire taire les novices étourdis et les blancs-becs.

 

Il fut une période où le romantisme prévalait,

Tandis qu’en nos jours si fades, c’est la vulgarité qui plaît.

Je regrette ma tendre jeunesse, car maintenant tout est que violence.

Alors que dans mes pensées jaillissent ces cavalières qui savaient user de décence.

 

J’étais jadis un homme certes naïf, mais depuis peu diplômé.

J’avais alors décidé d’aller me divertir dans un hôtel particulier.

Dans lequel, j’ai fait la connaissance d’une belle grande coquine.

Elle m’avait impressionné par ses seins si magnifiques et ses jambes si fines.

 

Son accent trahissait ses origines anglo-saxonnes.

Mais, je me retenais, par pudeur, toutes questions polissonnes.

Jamais un mot de trop afin d’éviter tout manque de respect de ma part.

Quelle nuit magique j’ai passée en sa compagnie, et ce, jusqu’à tard le soir !

 

Combien de fois ai-je vu des hommes dans des restaurants agir en toute impolitesse ?

À l’égard de serveuses la plupart du temps adolescentes, qui font tout avec délicatesse.

Cela me chagrine au plus haut point sachant qu’elles doivent subvenir à leurs besoins.

Sans oublier qu’elles ont leurs études à bâtir afin de se construire un meilleur demain.

 

Quand je pense que l’on ose croire que la société a progressé.

Permettez-moi, je vous en prie, d’en rire et même de m’esclaffer.

En effet, jamais de ma vie je n’ai été témoin de tant de sottises et d’idioties,

À l’égard de la femme, alors que souvent serait apprécié un simple mot gentil.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada