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En mes soirées solitaires

En mes soirées solitaires Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/Lonely-evening-943059558

En mes soirées solitaires

 

J’ai connu durant ma vie,

Bien des femmes aux mille péripéties.

Elles étaient originaires de pays lointains,

De ces régions qui eurent de tragiques destins.

 

Il y en a une qui possédait une beauté particulière.

Elle avait tant une fière allure et de bonnes manières,

Que je me doutais bien qu’elle provenait de la noblesse.

Une odeur de lavande voguait en sa maison telle une caresse.

 

Elle parlait une langue étrangère,

Et, malgré mes efforts, je ne saisissais guère.

Nous avions fini, grâce à nos sourires, par nous comprendre.

Et, de fil en aiguille, nos âmes se rapprochèrent à s’y méprendre.

 

Je lui ai fait visiter avec plaisir la ville où nous résidions.

C’est ainsi qu’inévitablement nos cœurs bâtèrent à l’unisson.

Elle a réussi à assimiler avec extase quelques bons mots.

J’en ai fait, croyez-moi, tout autant non sans maux.

 

Puis, un jour, elle reçut une grave missive de sa parenté.

Qui lui ordonnait de rentrer rapidement dans sa contrée.

Que pouvait-elle bien répondre à une telle directive ?

Elle qui avait appris à obéir sans faire d’invectives.

 

Une idée lui vint à l’esprit afin de souligner son départ.

Elle m’a invité pour savourer de l’aubergine au caviar.

Quel plat étrange pour l’humble homme que je suis.

Mais, connaître une telle légende, j’en avais envie.

 

Elle était habillée d’une tunique de couleur azur.

Une robe limpide qui laissait entrevoir sa peau si pure.

Avec courtoisie, j’ai apporté un vin rouge de belle qualité.

Me doutant bien qu’un grand cru agrémenterait cette soirée.

 

Quelques bouchées de caviar et de verres de ce nectar ingérés.

Sans trop attendre, à un jeu particulier, elle me proposa pour s’amuser.

Elle m’installa alors un turban de couleur pourpre sur les yeux.

Ce qui, allez savoir pourquoi, me rendit fort heureux.

 

Nous allâmes dans une pièce illuminée à la chandelle parfumée.

Mon bandeau retiré, elle me paraissait aussi brillante qu’une divinité.

Elle me confia qu’elle avait appris le plus merveilleux des mots.

Elle désirait le partager avec moi en cet instant si doux et si beau.

 

Avec son accent slave, elle me dit ceci :

« De ma vie, jamais je ne t’oublierai, mon chéri. »

J’apprécierais tant, avant de te quitter, que nous fassions l’amour.

Ainsi, en mes soirées solitaires, je penserai à toi pour toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

C’est quoi vivre ?

C’est quoi vivre ? Texte de Rolland Jr St-Gelais Modèles : Laina Bearr & JenovaxLilith Photographe : Francisco Vazquez Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/red-hot-915002906

C’est quoi vivre ?

Vivre, c’est être passionné par ce que l’on fait. C’est d’être capable d’aimer l’autre surtout dans ses différences afin de l’extirper des profondeurs du néant. C’est être apte tant à recevoir qu’à donner une caresse qui mettra du soleil dans son quotidien. C’est pouvoir manifester sa tendresse le plus simplement qui soit. Vivre c’est avant toute chose être envouté par la vie.

Car, vivre sans passion, c’est mourir chaque jour. Vivre sans amour, c’est disparaître dans les limbes. Vivre sans caresse, c’est perdre peu à peu la conscience de son existence. Vivre sans tendresse, c’est se consumer dans le feu de la détresse.

De

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

 

La douceur de cette plume

La douceur de cette plume Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Joel Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/Laugh-868237047

 La douceur de cette plume

 

Douceur d’une caresse,

Qui éloignera de toi cette détresse,

En cette si chaude et tellement intime nuit,

Où je te ferai découvrir des plaisirs interdits.

 

Tu apprécieras mes mains cajoleuses,

De mon savoir-faire qui te rendra si joyeuse,

De mes doigts de fée qui exploreront ton intimité,

Avec passion, avec délicatesse, telle une belle poésie.

 

Mon corps de femme du vent du nord,

Ton corps de femme des plaines de blé d’or,

Nos corps enlacés dans les draps de soie d’Asie,

Qui parleront par des gestes que nous seules auront compris.

 

Amour de chair vaut mieux qu’illusion éphémère,

Concupiscence vaut mieux que vertus et faire la guerre,

Et de tous les péchés capitaux, la luxure est de loin ma préférée.

Car point de mal à satisfaire les fantasmes de ma bien-aimée.

 

Mais, avant toute chose, ma belle africaine.

Laisse-moi te gâter en cet instant sans aucune gêne,

Par les déplacements de ma plume sur tes mamelons,

La douceur de cette plume qui te donnera pleine satisfaction.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Mots inutiles

Mots inutiles

Modèles : Phylactère et RollandJr St-Gelais

Bonjour tout le monde,

Je désire en cette journée du mois d’octobre m’entretenir sur un sujet qui semble être tabou au sein de la société actuelle. Une société pour laquelle tout doit s’exprimer par des mots. Des mots qui, à force d’être utilisés à tors et à travers, en arrivent à perdre leurs sens premiers. Des mots qui sont galvaudés à tous vents et qui sont corrodés par des gens se voulant se donner une certaine importance auprès de leurs pairs.

L’on a qu’à prendre, à titre d’exemple, les mots utilisés par quelques personnages politiques en ayant pour optique la déformation de la réalité. Il en est de même de quelques chroniqueurs peu soucieux de donner un minimum de crédibilité dans leurs propos. Et que puis-je affirmer du manque flagrant de respectabilité du français tant écrits que parlé dans le monde de la francophonie ? À vrai dire, je n’ose pas l’imaginer. Seule consolation ? Un tel phénomène se trouve également tant anglophone que germanophone. Quel en est l’ampleur ? Excellente question à laquelle je n’ai point de réponse.

Toutefois, un aspect fondamental semble échapper à notre époque et qui est l’inutilité des mots. En effet, bien que vivre c’est avant toute chose communiquer, il ne suffit guère de le faire par des mots. Souvent, un regard prolongé, un geste fait de manière brève ou bien tout en douceur ou bien encore la promiscuité de deux corps peuvent en dire plus qu’un long discours. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’une image vaut mille mots ? À cela viennent s’ajouter les émotions auxquelles chacun d’entre nous ont eu à expérimenter au cours de son existence. Certes, on peut décrire telle ou telle émotion à l’aide de mots. Mais aucun d’entre eux ne pourra faire vivre ladite émotion. Pourquoi donc ? Une émotion se vit avant toute chose.

La plus belle expérience qui démontre hors de tout doute l’inutilité des mots est bien les sentiments amoureux. Combien de mots peuvent expliquer la joie d’être en présence de la personne aimée ? Combien de mots peuvent faire vibrer un coeur lors d’un échange de baisers ? Combien de mots peuvent décrire la douceur d’une caresse tant reçue que donnée lors d’une relation intime ? La liste peut être quasi infinie.

Je dois reconnaître, lorsque je relis le présent texte, que cela peut paraître contradictoire de développer un tel sujet en utilisant autant de mots. Et pourtant, il m’est si souvent arrivé de vivre des émotions fortes que je n’arrivais pas à les décrire tellement la tempête me charroyait sur les vagues profondes de mon âme. Était-il utile d’écrire un tel texte ? Pas vraiment ! Car je peux aisément deviner qu’en votre fort intérieur, vous y avez déjà longuement réfléchi sans dire un mot.

Merci de m’avoir lu.

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Les yeux clos

Yeux clos
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Les yeux clos

 

Voilà déjà quelques jours que tu es parti,
Dans un lieu que l’on appelle le Paradis,
Tu es parti avec le calme et le sourire,
Tel que tu m’enseignas à bien vivre.

 

J’étais chez-moi lorsque le téléphone sonna,
Une voix féminine ton départ, elle m’annonça.
Retenant mes larmes autant que mon pauvre coeur,
Je sortis avec peine tant de ma demeure que de ma torpeur.

 

Prenant avec moi le stricte nécessaire,
Car dans le fond que pouvais-je de plus faire ?
Je pris le premier bus qui passa sur ma rue de nuit,
Que le temps défile lorsque du ciel tombent des gouttes de pluie.

 

Arrivée subitement devant ta dernière maison,
La même où ton épouse, ma mère, autrefois y vivait,
Ce lieu où des jours durant, avec joie elle nous recevait.
Maintenant c’est à mon tour d’aller te dire adieu avec raison.

 

Entrant par la porte tournante et coulissante,
Je sentais mes pieds fragiles glisser sur une pente,
Celle du désespoir malgré la foi précieuse que tu m’as inculquée,
De cette foi timide que tu t’efforças de faire grandir dès que je fus baptisée.

 

C’est alors que je me suis rappelé cette ultime promesse,
Que tu m’avais déjà faite et qui me fut douce telle une caresse,
Que le jour où ton corps en aura assez de souffrir et que ton âme vers les cieux partira,
Qu’en compagnie de ton épouse et de ma mère adorée, ensemble votre fille, tu veilleras.

 

Ayant décidé librement d’emprunter les escaliers,
Ce calvaire qui était le mien à pieds je l’ai monté sans rechigner,
Car je souhaitais que tu sois digne de ta fille en cet instant si crucial,
En cet instant où je voulais te manifester tout mon amour malgré en moi ce mal.

 

Devant cette porte signe de croix j’ai faite pieusement,
Afin de faire fuir à jamais de mon âme ces démons envahissants.
Avec légèreté en ce lieu je suis entrée, avec tes yeux bleus tu m’as saluée.
Nos présences furent suffisantes voilà pourquoi aucun mot en cette nuit furent prononcés.

 

Ayant senti en moi depuis longtemps le moment fatidique venir,
J’ai tenu ta main usée par l’âge et la vie témoignant de précieux souvenirs,
Ouvrant tes lèvres tu prononças le tendre prénom de ton épouse venue te chercher,
Le prénom de celle qui, vers en un jardin magnifique, t’a avec tout son amour amené.

 

Enfin, maintenant que tout est terminé que tout est bel et bien fini,
Que vos corps reposent pour toujours et à jamais en cette terre bénie,
Je prends le temps de revoir les moments passés ensemble où tout était si beau,
Une paix qui m’était inconnue jusqu’alors s’installe en moi dès que j’ai les yeux clos.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada