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De quoi rêve-t-elle?

De quoi rêve-t-elle ? Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : Bionda Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/What-is-she-dreaming-of-960509474

De quoi rêve-t-elle ?

 

Hier soir, j’ai eu une illusion.

Je me promenais à travers un bois touffu.

Quand je vis une jeune dame fraîche et nue.

J’ai bien pris garde de ne pas attirer son attention.

 

Sa chevelure blonde me rappelait le sable scintillant de la plage.

Sa peau semblait aussi douce que le plus tendre des duvets.

Une aura angélique, de son corps radieux, resplendissait !

Mais, chose bizarre, il m’était impossible de deviner son âge.

 

Ses lèvres rouges m’enivrèrent en pensées.

Restant immobile, je retenais ma respiration.

De crainte, un peu naïve, de causer sa disparition.

Que pouvais-je faire de plus à part la contempler ?

 

Elle symbolisait tout ce qu’il y a de merveilleux dans la nature.

La simplicité de la vie incarnée en un être de chair et de sang !

Savourer chaque moment qui se manifeste dans le présent !

Se fermer les yeux afin de se laisser emporter par des airs purs !

 

De ces oiseaux perchés sur les branches des arbres feuillus.

Des chanterelles arrivées depuis le début du printemps.

Et des moineaux qui gazouillent si joyeusement.

Ils sont, comme votre serviteur, ébahis par une telle vue.

 

Elle cachait par quelques fougères son intimité.

Démontrant ainsi une pudeur tout à fait honorable.

La déférence est de mise l’on veut se montrer respectable.

L’âme de tout être civilisé doit, en toutes circonstances, s’élever.

 

Sans crier gare, en pensées, une chose m’interpelle :

Elle reste là, figée, pareille à une statue de marbre blanc.

Sans bouger une seule fois, ce qui est, avouons-le, assez étonnant.

Mais, au fait, en une telle pose digne de l’Olympe, de quoi rêve-t-elle ?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Belle à croquer

Belle à croquer Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Four-apples-936077534

Belle à croquer

 

Je suis allé avec ma tendre copine,

Une femme aux allures un peu coquines,

Faire la cueillette du fruit défendu,

Dans une région d’arbres feuillus.

 

Quel petit plaisir de la vie,

De faire ce dont on a envie.

Et d’être accompagné de l’être aimé,

Sous le ciel bleu et par un jour ensoleillé.

 

C’était une journée d’automne pas comme les autres,

Car, j’avais une idée plus importante qu’être son hôte.

Pour être franc, cela fait maintenant bon nombre d’années,

Que nous nous fréquentions moi et ma bien-aimée.

 

Nous nous sommes connus au collège,

Dans une classe où elle apprenait le solfège.

Alors que j’étudiais les littératures étrangères,

Pour mon bonheur et celui de mon défunt père.

 

Elle avait une voix réellement magnifique,

Qui allait si bien avec sa beauté angélique.

D’un seul coup d’œil, j’en suis devenu amoureux.

En un instant, j’étais épris par son charme langoureux.

 

C’est à la cafétéria que j’ai osé faire les premiers pas,

En l’invitant à une soirée, pas très loin de chez-moi.

Avec le sourire, elle a accepté de m’accompagner.

Tout en ignorant ce que l’avenir allait nous réserver.

 

Au fil du temps, nous avons appris à nous connaître.

Au fil des jours, notre amour allait peu à peu apparaître.

Au fil des nuits, nous pensions sans cesse au lendemain.

Nous avions tellement hâte de nous tenir par la main.

 

Les années de cours sont, à la vitesse de l’éclair, passées.

Une fois que la période de nos vacances d’été fut arrivée,

Nous en avons profité pour découvrir les régions avoisinantes.

Nous avons parcouru des localités vraiment intéressantes.

 

Mais, j’ai attendu la saison romantique des pommes,

Pour lui faire l’ultime demande faite par un homme.

J’espérais être au bon endroit, au bon moment.

Comme le faisaient jadis les amoureux d’antan.

 

Je lui ai ouvert mon cœur avec simplicité,

En lui demandant si elle voulait bien m’épouser.

Avec un éclat de joie dans les yeux, elle m’a dit oui.

Quel bonheur prodigieux que j’ai vécu aujourd’hui !

 

Jamais de ma vie, je pensais vivre tant d’émotions.

Que d’amour voguât dans mes veines avec profusion !

Comme elle était désirable au milieu de ces pommiers.

Oui, je l’avoue. Comme elle était belle à croquer.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Nue à travers les bouleaux

Nue à travers les bouleaux Poème de RollandJr St-Gelais Photo de morose-ave Source : https://www.deviantart.com/morose-ave/art/Nude-among-the-birches-884374874

Nue à travers les bouleaux

 

Aujourd’hui, c’est le début de l’été.

J’ai décidé en cette forêt d’aller me promener.

Il faisait tellement chaud que j’ai voulu réaliser un rêve.

De retirer mes vêtements afin de ressembler à la belle Ève.

 

J’ai toutefois conservé un magnifique collier.

Une parure qui rehaussait à la perfection ma féminité.

Un souvenir que j’ai acheté dans une boutique d’un village.

Peuplé de gens aux sourires chaleureux qui masquaient leurs âges.

 

Arrivée en un lieu parfumé de la senteur des arbres feuillus.

Un endroit convenable à ce que je me retrouve enfin toute nue.

En deux temps, trois mouvements, mes vêtements, j’ai enlevés.

Quelle sensation agréable de se retrouver en totale liberté !

 

Les pieds foulant le sol noir comme du charbon.

Je ressentais ainsi comme tout était si bien et si bon.

Il me semblait que les arbres me racontèrent leur secret.

Ils m’enseignèrent à prendre la vie simplement comme elle est.

 

En présence de ces sages au silence mystérieux.

J’ai appris qu’il suffisait d’une chose pour être heureux.

C’est de se remémorer qu’il y a toujours quelque chose de beau.

Une leçon remplie de sagesse alors que j’étais nue à travers les bouleaux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Arbres dans la forêt dense

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Poème et photo par RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Arbres dans la forêt dense

 

Arbres dans la forêt dense,

Aux grés du vent qui dansent,

Arbres si paisibles et mais sauvages,

Témoins des élans pendant leurs ravages.

 

Quels âges avez-vous?

Allez! Allez! Dites-le-nous!

Quels sont vos plus beaux souvenirs?

Racontez-nous afin qu’en cette vie on puisse rire.

 

Avez-vous rencontré des amoureux s’embrasser?

Avez-vous entendu mille mots d’amour de ces cœurs enlacés?

Quels secrets mystérieux derrières vos branches a-t-on avoués?

Allez! Soyez sans craintes, nous les garderons en nous pour l’éternité.

 

Conifères de notre pays,

Arbres fiers de notre douce patrie,

Arbres feuillus si verts en été si blancs en hiver,

Arbres qui nous rappellent de nos ancêtres leur bonheur et leur enfer.

 

Ah bon ?! Vous préférez garder le silence.

Soyez rassurés, nous savons toute l’importance,

De cacher tout ce que vous avez vu depuis si longtemps,

Nous vous prions de pardonner toute cette perte de temps.

 

Nous vous laissons tranquilles,

Car pour nous les minutes sans cesse défilent,

À l’année prochaine, chers amis de la forêt boréale.

Nous retournons dans nos cités aux milles rues, aux milles dédales.

 

De ces cités aux âmes mortes et aux visages ternes,

De ces villes peuplées de ces gens circulant dans ces veines,

Dans ces veines faites de chauds goudrons et de lourd ciment,

Construites par des dirigeants encore et toujours avides d’argent.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada