Archives de tags | abysses

Je me pose des questions

Je me pose des questions Texte de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne

Je me pose des questions

Bonjour tout le monde,

J’espère que vous allez bien et que vous avez des projets pour le week-end. De mon côté, tout va pour le mieux. Je dois même avouer que le confinement actuel n’a pas de conséquences négatives ni sur mon moral ni sur ma santé physique. En effet, je me fais un devoir d’une part, de fuir toutes formes de négativisme et, d’autre part, d’entretenir ma santé en profitant de la saison hivernale.

Toutefois, je ne peux pas m’empêcher de me questionner sur quelques-uns des aspects liés à la société actuelle. Des aspects qui minent de plus en plus ses fondements. Je fais référence, vous l’avez sans doute noté, à la société occidentale tributaire des valeurs judéo-chrétiennes et de la philosophie hellénique. De telles valeurs ont façonné, parfois pour le pire, mais davantage pour le mieux, tant nos définitions de l’être humain que les lignes de conduite qui ont prévalu jusqu’à nos jours. Des valeurs qui, somme toute, ont fait leurs preuves et qui méritent d’être maintenues pour les décennies à venir.

Trois constats doivent ici être établis afin de saisir l’orientation du présent article. Mais, au fait, quelles sont les motivations qui ont amené votre humble serviteur à rédiger un tel article au sein de mon blogue artistique? Bien que l’objectif soit avant toute chose la nudité artistique accompagnée par la poésie et la photographie, la réflexion personnelle y occupe une place importante.

Mon intention est en deux volets. D’une part, démontrer qu’il est dangereux de remettre en question les valeurs qui ont fait ce que la société occidentale est au plus profond d’elle-même. C’est-à-dire l’héritière du monde gréco-romain. Et, d’autre part, de rejeter les valeurs judéo-chrétiennes, parce que nous sommes entrés dans une ère où la science et la technologie sont devenues des démiurges omniprésents dans toutes les sphères qui composent nos vies, risque tôt ou tard de créer un néant dans lequel chaque individu remplira selon son gré. Un tel néant s’accentuera au fil des rejets des valeurs judéo-chrétiennes qui pullulent dans les milieux bien-pensants. En résumé, les constats qui sont décrits dans cet article ont pour objectif de prendre conscience que rejeter dans leur globalité les principes sur lesquels nos sociétés ont été établies équivaut à, si je peux me permettre d’utiliser cette expression populaire, jeter le bébé avec l’eau du bain.

Ici, trois constats suffisent pour démontrer la véracité de mes propos. Trois constats qui vous prouveront que la rectitude politique et le respect des valeurs judéo-chrétiennes ont encore leurs places à l’ère technologique. Une telle technologie, aussi utile soit-elle, ne peut en aucun temps remplacer ce que les êtres humains sont : des âmes incarnées à la recherche de l’absolu.

Parmi ces constats, le premier est de prendre conscience que nos valeurs sont nées des réflexions issues de la Grèce antique, dont la notion de la démocratie. En effet, nul d’entre nous ne peut imaginer un seul instant à tel point la philosophie grecque a donné naissance de notre monde. Certes, d’autres philosophes qui ont vécu plus près de notre époque eurent également une influence considérable dans la formulation de la démocratie. Il n’en demeure pas moins que la philosophie grecque demeure la pierre angulaire d’une telle formulation. Or, il semble que la notion même de démocratie appartient à une frange minime de la société pour laquelle tout ce qui s’éloigne de sa vérité mérite d’être mis à l’index. Pourquoi donc ? La démocratie pour qui bien des gens ont lutté, soit pour la protéger soit pour l’obtenir, serait-elle si mauvaise?

Le second constat est l’allergie que les sociétés éprouvent à l’égard de tout ce qui découle des valeurs nées du judéo-christianisme. Or, ce sont ces valeurs qui ont permis l’émergence de la majorité des hôpitaux, des centres pour les itinérants et bien d’autres œuvres de bienfaisance. Qui plus est! Ce sont aussi ces valeurs qui sont à l’origine d’une majorité des programmes sociaux, du moins en ce qui concerne le Canada.

C’est notamment le cas de l’œuvre extraordinaire du pasteur Tommy Douglas qui, devant la pauvreté grandissante des gens touchés par la crise économique des années 1930, se devait de mettre en pratique le message chrétien qui exige de permettre aux plus vulnérables de la société de vivre dans la dignité. Il est à noter que la doctrine sociale de l’Église catholique possède une vision quasi similaire à celle du Cooperative Commonwealth Federation. Une des conséquences directes de cette doctrine est la fondation de l’Institut de réadaptation de Québec. Un tel établissement avait à l’origine de favoriser un retour des travailleurs ayant subi un accident de travail, de reprendre une vie la plus normale et de retourner dans la vie active. Pourquoi alors une telle allergie au sein de la population? Les valeurs judéo-chrétiennes n’ont-elles pas fait leurs preuves? Ont-elles été aussi néfastes comme le prétendent les bien-pensants de la gauche caviar?

Le dernier constat se rapporte au fait que ce sont les minorités qui semblent gouverner dans nos sociétés actuelles. Certes, les minorités ont le droit de parole et leurs membres ont aussi le droit inaliénable à l’existence. Toutefois, elles ne peuvent tenir des discours qui ont pour objectif la destruction de ce qui a fait ce que nos sociétés sont fondamentalement, c’est-à-dire un regroupement d’individus qui acceptent de vivre selon des normes qui se sont avérées propices pour le bien-être de la collectivité.

Or, certains de ces groupuscules rejettent non seulement les valeurs citées plus haut, mais également la notion même de « masculin » et de « féminin » sous prétexte qu’il s’agirait de constructions sociales. Je ne peux être en accord avec un tel raisonnement pour une question de gros bon sens. Détruire les notions de « masculin » et de « féminin » ne ferait d’accentuer le néant qui est apparu au sein de notre société. A-t-on besoin de ceci? Est-ce nécessaire pour notre équilibre? Et, surtout, pourquoi en arriver là? Ne serait-ce pas la preuve indiscutable de la tyrannie de la minorité, la très petite minorité, envers la majorité? Serait-ce la pointe de l’iceberg qui défonce le navire dans lequel notre société se trouve et qui l’amène inlassablement vers les abysses?

Je garde l’espoir que le mouvement du pendule le portera tôt ou tard vers la droite afin de préserver les acquis qui ont fait ce que notre société est : une terre où prédomine une réflexion axée sur la raison et où les valeurs judéo-chrétiennes ont fait leurs preuves. Pour toutes les personnes qui craignent un quelconque extrémisme de la droite, je vous exhorte de vous calmer. En effet, le pendule reprendra le mouvement en sens inverse en temps et lieu. L’histoire en est ainsi.

 

Merci de m’avoir lu.

Rolland St-Gelais de Québec au Canada

Avoir la foi

Magnifique réalisation de mon ami Michel T. Desroches de Montréal

Avoir la foi

Avoir la foi? Quel don extraordinaire que bien des hommes et des femmes ont su développer au cours des siècles. Un don qui les a incités à se surpasser, à aller au de-là des horizons, à gravir des montagnes et surtout à se porter vers leurs semblables. Un don que bien des théologiens ont essayé d’étudier, d’analyser et de comprendre selon des approches dites intellectuelles.

Mais, peut-on étudier un tel don? Peut-on analyser l’imperceptible? Peut-on comprendre ce qui est essentiellement incompréhensible? Tenter de mettre une grille d’analyse sur un tel don est semblable d’essayer de mettre toute l’eau de l’océan dans un dé à coudre. On a beau essayer maintes et maintes fois, le résultat restera le même.

Avoir la foi relève de sa nature profonde, celle qui est enfouie dans le cœur et non pas dans la raison de l’être humain. Un peu à l’image des amoureux qui à première vue seraient de part leurs styles de vie, leur façon d’être, à l’opposé l’un de l’autre mais qui, contre toutes attentes, vivent une relation sentimentale tout à fait harmonieuse.  En effet, on voit souvent des témoignages de foi chez des individus qui auraient toutes les raisons du monde de ne pas l’avoir alors qu’elle est totalement absente chez des gens qui auraient tant de raisons de l’avoir. Les êtres humains sont ainsi faits.

Devrions-nous pour autant vivre une foi aveugle? Bien sûr que non. Une foi aveugle, tout comme une science enorgueillie par son savoir au détriment des valeurs humaines, peut commettre l’irréparable. L’histoire abonde de récits où des gens ayant une foi aveugle ont commis des atrocités envers leurs semblables. Toutefois, et en particuliers au siècle dernier, certains admirateurs de la science ont aussi réalisé des actes de monstruosité au nom de la science. Le cas des scientifiques œuvrant pour différentes puissances militaires en est une preuve irréfutable, malheureusement. Bref, savoir établir des limites tant sur le plan de la foi que de la science, voir ici la raison, me semble être une mesure judicieuse pour éviter le pire.

 La foi est-elle incompatible avec la raison? Bien au contraire. Tout comme nous avons besoin de deux jambes pour marcher, de deux poumons pour voir et de deux mains pour fonctionner, la foi et la raison vont de paire à la condition sine qua none qu’un équilibre s’installe tranquillement. Mettre l’emphase sur l’une au détriment de l’autre mènera l’individu vers des abysses d’où il sera difficile d’en sortir. Ici, la loi du juste milieu est requise en tout temps, en chaque instant.

Je vous souhaite d’avoir la foi. Celle qui vous anime, qui vous porte vers l’autre, qui vous invite à entrer en vous-mêmes et qui vous mènera vers un chemin illuminé par la beauté. Cette beauté qui est en vous. Avoir la foi se vit avant tout.

Merci de m’avoir lu.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Comme une prière

La prière
Dessin par Gérard Teillot de la France

Comme une prière

 

Pluie tombante,
Journée assommante,
Face à mes douleurs lancinantes,
J’écoute l’eau perler sur la terre accueillante.

 

Pas un mot sort de ma bouche,
Alors que je plonge dans cette douche,
Qui me rafraichit tant mon corps fatigué,
Qui revigore jusqu’aux abysses de mon âme épuisée.

 

À genoux sur le sol mouillé,
Je sens chaque goutte de pluie couler,
Sur la peau fragile de mon être maintes fois abusé,
Que j’ai offert à mes amants que j’ai pourtant tant aimés.

 

Mais, aujourd’hui, je n’en peux plus.
Boire à la coupe de leurs caprices j’ai assez bu,
En ce jour, je ne désire que penser à la femme que je suis.
Comme une prière que je me fais avec les mots que j’ai appris.

 

Avec les mots que m’a enseigné ma mère,
Qu’elle adressa à un lointain et mystérieux Père,
Demandant pardon pour des fautes que j’ignorais,
D’avoir faites alors que mon beau-père m’enjôlait.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada