Archives de tags | lutter

La danse classique

La danse classique Poème de RollandJr St-Gelais Dessin par Maryse Veysseyre de la France

La danse classique

 

Je me rappelle mes précieux cours de danse

Que me donnait une enseignante venue d’un lointain pays

Un pays qui ressemble beaucoup au Canada à ce que l’on m’a dit

Avec ses montagnes enneigées et ses ruisseaux gorgés de poissons en transe.

 

Un pays peuplé de gens aux accents bien étranges

À l’alphabet que seuls pouvaient transmettre les anges

Un peuple fier et courageux qui a traversé les épreuves de la guerre

Un pays aux vastes contrées, la Sainte Russie, des orthodoxes, leur mère.

 

De cette enseignante à l’allure stricte, mais si tendre en son for intérieur

Allure causée par une jeunesse difficile où elle devait combattre ses frayeurs

Calmer sa faim et lutter face à un ennemi qui était devenu le pire des envahisseurs

Mais avec tendresse envers ses élèves qui lui faisaient confiance de tout leur cœur.

 

C’est sous ses ordres que j’ai appris les rudiments du ballet

Ces pas de ballerine, qu’à ma grande surprise, avec joie j’apprenais

Ô bien sûr! J’étais encore qu’une simple enfant avec bien des maladresses.

Mais sous l’œil attentif de mon guide, j’ai appris à intégrer en moi ces souplesses.

 

Ces virevoltes, ces cabrioles et ces bonds que j’exécutai au-dessus du plancher verni

De ce plancher qui est devenu aussi sacré que celui d’une église par les cieux bénie,

Car tant de joie en mon âme d’enfant j’y ai connue en cette période magique

Hélas, vu mon âge, je n’ai de cesse de revivre en pensées la danse classique.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Tu as gagné

Tu as gagné
Tu as gagné Poème par RollandJr St-Gelais par James Fraser. Modèles Paige et Tatiana. Source : https://www.deviantart.com/mtl3/art/Girl-Fight-22-827272935

Tu as gagné

 

Ô ma bien-aimée,

Je le reconnais d’emblée,

Toutes mes forces, je les ai épuisées,

De lutter avec toi, j’en suis si fatiguée.

 

Ça y est, j’abandonne.

Mon corps je te le donnes,

Je suis devenue ta belle soumise,

Par ta beauté, ta sensualité, j’ai été conquise.

 

J’ai cru à tords en un seul instant avoir le dessus,

Mon expérience était légendaire aux combats à mains nues,

Mais, à ma grande surprise, par la grâce de ta grande souplesse,

Tu as su profiter allègrement par un bref instant de ton adresse.

 

Quelques manipulations légères,

Ont suffi pour découvrir en toi une vraie guerrière,

Sans force mais avec doigté, tu as su me mettre à tes pieds.

Mon amour, je l’avoue avec un véritable plaisir, tu as gagné.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Pour vous, je jouerai de la guitare.

yes__she_can_play_by_rickb500_dd2zcir-pre
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Pour vous, je jouerai de la guitare.

 

Bonsoir mes amis,
Je vous souhaite la bienvenue,
Dans ce lieu où je chanterai les seins nus,
Allez-y ! Servez-vous un autre verre de whisky.

 

Il reste je crois bien quelques places,
Dans cette cabane qui me sert de palace,
Où tellement d’hommes, jeunes et vieux, sont passés,
Tellement nombreux que je n’ose imaginer les compter.

 

Pour vous, je jouerai de la guitare,
Car, voyez-vous, je n’ai point ici de piano.
Même si j’avais appris jadis à en jouer sur un très beau,
Cela étant dit, n’attendez pas de vous jouer un air de Mozart.

 

Ce que j’aimerais vous raconter,
C’est l’histoire de bien des femmes de notre époque,
Où devant l’adversité et la fatalité, rien ne les choque,
Des femmes qui face à leurs destins apprirent tôt à lutter.

 

Des histoires dures à écouter,
Car difficile de croire que c’est la vérité,
Des femmes comme toutes celles que vous avez connues,
Aux corps parfois sveltes, parfois dodus et parfois bien menus.

 

Des femmes parfois la joie au cœur ou la mort à l’âme,
Des femmes parfois vivant un amour tout feux, tout flammes.
C’est l’histoire de ces femmes bien ordinaires que je vous dévoilerai,
Afin qu’elles soient gravées en vos cœurs et que jamais vous ne les oubliez.

 

Allons-y ! Que la soirée commence !
Écoutez bien ce refrain de pure démence !
À mes sœurs malaimées, je vous dédie cette chanson,
Afin que l’on se souvienne de vous dès maintenant et pour de bon.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Homme sans mère! Homme sans terre!

Homme sans mère! Homme sans terre! 
 

Il serait bien de savoir, c’est mon humble opinion, ce qui établi la valeur d’un homme.  

Serait-ce par sa richesse, par sa beauté ou par tout autre avantage donné par dame nature?  

Voilà la question sans laquelle nulle guérison n’est possible, ni plaie se refermer sans suture. 

Les sages de ce monde le savent bien du sorcier de village jusqu’à l’humble prud’homme. 

 
Le regard d’une mère envers son enfant fera de ce dernier un être bon ou méchant. 

Et de sa main bienveillante et aimante, l’amènera vers l’avenir avec assurance et entrain. 

Pour découvrir de la vie ses milles beautés, elle n’hésitera pas à être d’exemple assurément. 

Et de l’amour, elle lui dira que tout doit commencer par un tendre baiser sur la main. 

 

L’homme depuis la nuit des temps peut vivre sur les terres et naviguer sur les mers. 

Et, pourtant, malgré toute sa bravoure il ne le peut sans d’abord avoir été aimé par sa mère. 

Homme sans mère! Homme sans terre! Homme sans amour! Homme perdu pour toujours! 

C’est là l’un des trop nombreux secrets que l’on doit tôt ou tard se l’avouer sans détour. 

 

Ces quelques mots sont dédiés à la première femme qui m’a aimé. 

Certaines personnes dites bien intentionnées avaient décidé à jamais de nous séparer. 

Ton amour pour ton dernier-né t’a empêché de leur donner raison. 

Et appuyée par ton conjoint qui t’adorait, tu as lutté contre tous ces démons. 

 

Je me rappelle tout ce que tu déployas pour donner à tes enfants la foi en la vie. 

Mais aussi de toutes ces larmes que tu versas lorsque mon frère ainé y perdit la sienne. 

Tu ne baissas jamais les bras en y continuant de relever de nombreux défis. 

Et de nous faire entendre les douces mélodies des jours comme si nous étions à Vienne. 

 

Tu nous enseigna à ne jamais rendre le mal que l’on pouvait nous faire, 

Mais plutôt de tourner chaque page sombre afin de son emprise nous en défaire. 

« Faites confiance en votre destin. » Tu nous répétas allègrement. 

« Si vous voulez être heureux. » Comme tu avais raison vraiment. 

 

De penser à demain sans vouloir nuire à son prochain. 

Et selon notre possible et sans tourner le dos de lui tendre la main. 

Car c’est sur notre compassion envers les plus faibles que nous serons jugés, 

Non pas sur notre richesse que de notre vivant nous aurons accumulée. 

 

En cette journée bien spéciale, 

Je voudrais tant te serrer contre moi, 

Tu es dans les aurores boréales, 

Et dans mes prières car je pense souvent à toi. 

 

Joyeux anniversaire chère maman. 

 

Repose en paix! 

 

Ton fils qui t’aime. 

 

Rolland St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada