Archives de tags | cris

Obéis à moi

Obéis à moi Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Img-1007712123

Obéis à moi

 

Obéis à moi,

Sans rechigner,

Sans pleurnicher,

Tu dois marcher aux pas.

 

Tu as bien agi durant les fêtes.

Voilà pourquoi, je te ferai goûter,

À cette cravache que pour toi j’ai achetée.

Par tes yeux pétillants, je sais que tu es prête.

 

Je jouerai avec plaisir de ton corps nu.

Je fouetterai chaque parcelle de ta peau.

Tu me gratifieras de tes cris pour ce cadeau.

Crois-moi, de ta vie, pareille chose, tu n’as pas vu.

 

Fais-tu la belle pour attendrir mon cœur, chérie ?

Vas-y ! Maintenant, retire tes précieux vêtements.

Rien, en cet instant, ne te soustraira à ton châtiment.

Et ce, même si tu me fais avec charme des yeux si jolis.

 

Je prendrai soin de te réchauffer tes majestueuses fesses.

Et, pour mettre du piquant, tu devras être à genoux.

Tu compteras à voix haute chacun de mes coups.

Un tel bienfait te paraîtra être une caresse.

 

Je profite tout de même de cette occasion,

Pour te souhaiter une bonne et heureuse année.

Il est vrai que tu es de mes soumises, ma préférée.

Cela fait si longtemps que nous nous fréquentons.

 

C’est déjà l’heure, ô, mon amour.

Descendons vers cette pièce secrète.

Reconnais une fois pour toutes ta défaite.

Je sais bien que tu as joué de vilains tours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Pourtant, elle est libre

Pourtant, elle est libre Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : Runa Source: https://www.deviantart.com/gb62da/art/Tied-up-and-yet-free-987428950

Pourtant, elle est libre

 

Elle a passé la nuit ainsi.

Une expérience qui l’a saisie.

Elle a offert son corps à la volupté.

Elle apprit la luxure à la mesure de ses capacités.

 

Rien n’a été laissé au hasard.

L’exploration de l’excellence était notre phare.

Avec doigté, je cherchais à satisfaire ses secrètes envies.

Nos soupirs cadencés démontrèrent la présence de la vie.

 

L’agilité de ma langue la faisait si frémir,

En témoignait allègrement son magnifique sourire.

Les gouttes de son liquide en sortaient avec suffisance.

 Ses cris à peine retenus brisèrent le rempart sacré du silence.

 

Elle adorait ses chaînes confectionnées de velours.

Je l’enlaçais en lui répétant à l’oreille des mots d’amour.

Chaque coup de mon basin lui faisait verser des larmes.

Elle me suppliait de ne pas cesser avant de rendre ses armes.

 

Quelle nuit meublée de tendresse et de complicité !

N’est-ce pas là la preuve indéniable d’une authenticité ?

Nos cœurs s’échangèrent sans retenue de tant de confidences.

Jamais nous n’aurions cru nos sentiments livrés avec abondance.

 

Les aiguilles de l’horloge s’arrêtèrent subitement,

Tandis que ma semence émergea en elle à jets florissants.

Les secondes se figèrent soudain dans le gravier blanc du sablier.

Quelle bonne idée d’avoir utilisé ce tissu pour enrober ma bien-aimée !

 

Elle était l’une de mes adoratrices choyées.

Je veillais sur elle avec un soin, à dire vrai, particulier.

Elle était là-devant moi, exposant son intimité tel un livre.

Élevée dans une famille aux valeurs strictes, pourtant elle est libre.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dialogue silencieux

Dialogue silencieux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèles : Izuly & Ana Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Silent-dialogue-976337830

 

Dialogue silencieux

 

Quand les bouches sont closes et que les yeux se ferment.

Ce sont les âmes de deux corps qui en silence s’aiment.

Quand les mains se collent et que les lèvres se lient.

Ce sont les cœurs qui parlent et prient.

 

Quand les bandeaux recouvrent les paupières.

 Ce sont les souvenirs d’antan qui en leurs esprits errent.

Deux femmes fragilisées par leur nudité s’observent sans se voir.

Ce sont des rêves, des songes, vécus dans la profondeur du noir.

 

Elles cicatrisent leurs blessures, leurs meurtrissures.

Elles pansent leurs plaies causées par de vieilles morsures.

Quand les lésions finissent par guérir, l’espoir reprend vie.

Aussi triste que soit le passé, il faut se tourner vers l’infini.

 

Que l’on porte ou pas, à son cou, une croix.

Cela n’est pas un signe inaliénable de la foi.

C’est à l’intérieur de soi qu’elle tire sa naissance.

 Mais, c’est dans l’affection qu’elle prend son aisance.

 

Ne dit-on pas que l’essentiel est invisible pour les yeux?

Quoi de plus beau en ce monde que les sentiments amoureux ?

Les étoiles se mettent alors à scintiller dans le firmament.

Un parfum aromatise la pièce de ces dames lentement.

 

Leurs désirs s’enflamment dans un élan d’imagination.

Elles contrôlent leur pulsion afin de ne pas perdre la raison.

 Elles connaissent fort bien que tout arrive à qui sait attendre.

Rien de plus estimable que des gestes doux et tendres.

 

C’est une causerie qui manifeste plus que les cris.

C’est un moment où l’on pense, où l’on prie.

C’est le langage de l’amour véritable.

C’est l’absence de tout plaisir coupable.

 

Pas de sons pour simplement entendre !

Pas de mots pour se faire comprendre !

Pas de grande connaissance pour s’exprimer !

Seulement, en toute confiance, se laisser aller.

 

Le tête-à-tête est l’unique privilège universel.

C’est si magnifique entre des dames si belles.

Elles se moquent des frontières et des cultures.

Ce qui compte est leurs âmes si libres, si pures.

 

C’est un don qui unit à la perfection les diversités.

Une libéralité qui traverse le temps, les époques et les cités.

En cet instant, elles se révèlent tant de confidences, de secrets.

Que leur crainte du jugement ait disparu à jamais !

 

C’est le langage par excellence du cœur.

Il peut se manifester, se vivre, à toute heure.

Il est le plus sublime, le plus délicieux, des poèmes.

Car, sans prononcer une seule parole, on peut dire, je t’aime.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Exploration

Exploration Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Img-937643868

Exploration

 

Bonjour ma chérie,

Tu m’as invité à passer la nuit,

En ta compagnie pour me faire savourer,

Un plat délectable que tu as longtemps préparé.

 

Tu as su le mijoter dans un bain finement parfumé,

Alors que tu frottais méticuleusement ton corps léger,

Fier symbole de la féminité dans ce monde sans repères.

Où l’on s’empêche de dire la vérité afin de ne pas déplaire.

 

Quoiqu’il en soit, tu as eu la gentillesse,

De m’inviter à manger ce repas avec délicatesse.

Une pièce succulente digne des plus grands festins,

Et qui épouse à la perfection mes désirs les plus coquins.

 

Un mets secret que tu partages avec de rares élus,

Lesquels savent bien apprécier à leur valeur tes seins nus !

Sans pour autant prendre ta chair fraîche et pure pour un jouet,

À consommer sans modération puis la jeter tel un vulgaire objet.

 

Voilà pourquoi j’adore avoir vraiment tout mon temps,

Pour déguster les parcelles de ton intimité lentement,

Y passer à répétition avec volupté ma langue humide,

Qui a satisfait tant de ces femmes autrefois timides.

 

Mes lèvres embrasseront les tiennes avec passion,

Jusqu’au moment où j’entendrai tes cris de supplication.

Mes mains appuyées sur les bras de la chaise de bois,

Je ferai mon possible pour te conduire vers l’ultime joie.

 

Tu goûteras à ma médecine en une véritable dévergondée.

Sans cesse, tu en demanderas à en avoir la respiration saccadée.

Au moment venu, j’avalerai sans réserve jusqu’à la dernière larme,

La sève amère qui sortira de cette zone lorsque tu poseras les armes.

 

Allez ! En cette nuit noire d’automne, laisse-moi faire !

De tes futiles appréhensions, je pourrai bien t’en défaire.

D’une authentique satisfaction, je saurai tellement t’en donner.

Pour cela, ô, ma chérie, il te sera inutile de me remercier.

 

Rien ne peut égaler une parfaite exploration,

Lorsqu’elle est réalisée avec une entière attention.

Ma dextérité est sans contredit une notoriété en la matière.

Installe-toi aisément mon amour pendant que je ferme les lumières.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je ne peux pas supporter le bruit des bombes

« Je ne peux pas supporter le bruit des bombes » Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin par Michel T. Desroches

Je ne peux pas supporter le bruit des bombes

 

La nuit est depuis peu tombée.

J’entends déjà les sirènes sonner.

Elles annoncent les avions qui approchent.

Leurs aviateurs obéissent aux ordres sans reproches.

 

Des vrombissements parcourent le ciel éclairé.

Par des projecteurs à la recherche d’anges damnés.

Des anges déchus aux ailes chargées de lourdes bombes.

Lesquelles amèneront leur lot de victimes dans leurs tombes.

 

Terrés en silence dans des abris de fortune,

Des inconnus et moi vivons une telle infortune.

Peut-on appeler vivre quand l’on attend sa mort?

En cet instant précis, peu d’entre nous connaît leur sort.

 

Des sifflements assourdissants passent au loin.

Qui annoncent, tel un messager, nos ultimes destins.

Certains verront le jour, d’autres resteront dans la nuit.

L’épée de Damoclès choisira en un éclair ceux qui resteront en vie.

 

Trois longues secondes s’écoulent bien lentement.

Dans le sablier que Chronos tient dans sa main fermement.

Les battements de mon cœur me prouvent que je suis encore en vie.

Mais, pour combien de temps devrais-je en ce lieu rester enfoui?

 

Les bombes éclatent faisant ainsi leurs sales besognes.

Ici, des morts ! Là, des estropiés ! Des sourds et parfois des borgnes.

Des centaines de cris percent l’horizon illuminé par les éclats mortels.

Des clameurs qui portent vers le ciel les êtres devenus désormais immortels.

 

Je croyais pouvoir tout voir, tout entendre en cette vie, en cette heure.

Car, j’ai travaillé dans des pays où sévissaient tellement de malheur.

Croyez-moi! Sur cette terre, rien de pire que de creuser des tombes.

C’est la réalité. Je ne peux pas supporter le bruit des bombes.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada