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Pourtant, elle est libre
Pourtant, elle est libre
Elle a passé la nuit ainsi.
Une expérience qui l’a saisie.
Elle a offert son corps à la volupté.
Elle apprit la luxure à la mesure de ses capacités.
Rien n’a été laissé au hasard.
L’exploration de l’excellence était notre phare.
Avec doigté, je cherchais à satisfaire ses secrètes envies.
Nos soupirs cadencés démontrèrent la présence de la vie.
L’agilité de ma langue la faisait si frémir,
En témoignait allègrement son magnifique sourire.
Les gouttes de son liquide en sortaient avec suffisance.
Ses cris à peine retenus brisèrent le rempart sacré du silence.
Elle adorait ses chaînes confectionnées de velours.
Je l’enlaçais en lui répétant à l’oreille des mots d’amour.
Chaque coup de mon basin lui faisait verser des larmes.
Elle me suppliait de ne pas cesser avant de rendre ses armes.
Quelle nuit meublée de tendresse et de complicité !
N’est-ce pas là la preuve indéniable d’une authenticité ?
Nos cœurs s’échangèrent sans retenue de tant de confidences.
Jamais nous n’aurions cru nos sentiments livrés avec abondance.
Les aiguilles de l’horloge s’arrêtèrent subitement,
Tandis que ma semence émergea en elle à jets florissants.
Les secondes se figèrent soudain dans le gravier blanc du sablier.
Quelle bonne idée d’avoir utilisé ce tissu pour enrober ma bien-aimée !
Elle était l’une de mes adoratrices choyées.
Je veillais sur elle avec un soin, à dire vrai, particulier.
Elle était là-devant moi, exposant son intimité tel un livre.
Élevée dans une famille aux valeurs strictes, pourtant elle est libre.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Dialogue silencieux
Dialogue silencieux
Quand les bouches sont closes et que les yeux se ferment.
Ce sont les âmes de deux corps qui en silence s’aiment.
Quand les mains se collent et que les lèvres se lient.
Ce sont les cœurs qui parlent et prient.
Quand les bandeaux recouvrent les paupières.
Ce sont les souvenirs d’antan qui en leurs esprits errent.
Deux femmes fragilisées par leur nudité s’observent sans se voir.
Ce sont des rêves, des songes, vécus dans la profondeur du noir.
Elles cicatrisent leurs blessures, leurs meurtrissures.
Elles pansent leurs plaies causées par de vieilles morsures.
Quand les lésions finissent par guérir, l’espoir reprend vie.
Aussi triste que soit le passé, il faut se tourner vers l’infini.
Que l’on porte ou pas, à son cou, une croix.
Cela n’est pas un signe inaliénable de la foi.
C’est à l’intérieur de soi qu’elle tire sa naissance.
Mais, c’est dans l’affection qu’elle prend son aisance.
Ne dit-on pas que l’essentiel est invisible pour les yeux?
Quoi de plus beau en ce monde que les sentiments amoureux ?
Les étoiles se mettent alors à scintiller dans le firmament.
Un parfum aromatise la pièce de ces dames lentement.
Leurs désirs s’enflamment dans un élan d’imagination.
Elles contrôlent leur pulsion afin de ne pas perdre la raison.
Elles connaissent fort bien que tout arrive à qui sait attendre.
Rien de plus estimable que des gestes doux et tendres.
C’est une causerie qui manifeste plus que les cris.
C’est un moment où l’on pense, où l’on prie.
C’est le langage de l’amour véritable.
C’est l’absence de tout plaisir coupable.
Pas de sons pour simplement entendre !
Pas de mots pour se faire comprendre !
Pas de grande connaissance pour s’exprimer !
Seulement, en toute confiance, se laisser aller.
Le tête-à-tête est l’unique privilège universel.
C’est si magnifique entre des dames si belles.
Elles se moquent des frontières et des cultures.
Ce qui compte est leurs âmes si libres, si pures.
C’est un don qui unit à la perfection les diversités.
Une libéralité qui traverse le temps, les époques et les cités.
En cet instant, elles se révèlent tant de confidences, de secrets.
Que leur crainte du jugement ait disparu à jamais !
C’est le langage par excellence du cœur.
Il peut se manifester, se vivre, à toute heure.
Il est le plus sublime, le plus délicieux, des poèmes.
Car, sans prononcer une seule parole, on peut dire, je t’aime.
De