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Angelo

Angelo Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture par Noble Roro de la France

Angelo

 

Je suis allé voilà longtemps déjà en vacances,

Avec mes parents durant mon adolescence.

Dans un petit village du nord de l’Italie,

Là où le soleil incitait à apprécier la vie.

 

Nous y sommes restés que quelques jours,

Assez pour y découvrir les beautés d’alentour.

De faire connaissance avec les gens du pays,

De cette contrée où l’on chante jusqu’à minuit.

 

Parmi les personnes qui m’ont fasciné,

Une que jamais, je ne réussirai à oublier.

Si ma mémoire est bonne, on l’appelait Angelo.

Il avait l’air d’être un bon vivant sous son joli chapeau.

 

Il parlait, à ce que j’ai pu comprendre, un ancien dialecte.

Une langue qui aujourd’hui paraîtrait tellement secrète.

Il avait fière allure avec sa plume d’oiseau sur son couvre-chef.

Qui venait, selon les rumeurs mystérieuses, d’un très lointain fief.

 

Ses ancêtres possédaient un château dans les montagnes.

Ils le perdirent lorsqu’ils furent contraints aux bagnes.

Qu’à cela ne tienne, Angelo sera toujours mon héros.

Car, de tous les visages, c’est le sien qui est le plus beau.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

À la plage

À la plage Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Ba3fa415f2f7-897431597

À la plage

 

À la plage,

Nous étions allés,

Par une belle journée,

Sous un ciel sans l’ombre d’un nuage.

 

Un jour de vacances,

Loin des cités et de leur vacarme,

Sous le soleil vint l’occasion d’admirer son charme,

Et d’entendre le vent murmurer des mots de romance.

 

Ayant les idées un peu coquines,

J’avais lancé le ballon loin sur les vagues,

Car, chaque fois que je voyais sa silhouette, je divague.

Comment aurais-je pu faire autrement devant ces lignes si fines?

 

J’ai profité de cette occasion,

Pour en cet instant précis la photographier,

Car, ce moment de bonheur, je voulais l’immortaliser.

Le perpétuer, puisqu’un jour je serai vieux comme de raison.

 

En effet, bien malgré nous la vie nous a séparés,

Elle poursuivit des études alors que je fus sous les drapeaux,

Elle a fait carrière en médecine pour soulager sur la terre bien des maux,

De mon côté, lors d’une expédition, sur une mine, mon camion a sauté.

 

Quelque temps après, j’ai été soigné puis en ma patrie ramené.

Homme inapte aux combats du service militaire on me retira,

Comment un soldat peut-il servir alors qu’aveugle, il vivra?

Tout au plus, pour le restant de ses jours, il sera interné.

 

Coup du destin, un médecin fraîchement diplômé s’occupa de moi.

Une de ces femmes qui ont bousculé les multiples conventions,

Ces anges qui ont soulagé tant de souffrance au sein des nations,

Mais, celle-ci avait un je-ne-sais-quoi, si ce n’était sa voix.

 

Les jours sont inévitablement passés,

Elle m’avait juré, la vue j’allais recouvrer,

Je crois certes aux miracles, il ne faut pas exagérer.

Car, des morceaux d’acier, dans mes yeux, ont traversé.

 

Avec une attention particulière,

Elle me prodigua de minutieuses opérations,

De ses mains, elle veilla à réaliser la meilleure réparation.

Lui étais-je familier ou bien un héros d’une guerre étrangère?

 

Puis, vint un grand jour, le jour « J ».

Un terme que j’avais appris dans l’armée.

Une armée qui avait formé mon caractère et ma destinée,

Ce jour, je l’espérais, allait être le début d’une nouvelle vie.

 

La docteure voulait elle-même retirer le bandage,

Qui recouvrait mes yeux laissant y entrer une lueur,

De sa voix étrangement connue, elle calma ma peur.

Avec délicatesse, j’ouvrais les paupières sur un nouvel âge.

 

Cet ange de lumière se pencha vers son miraculé,

J’ai reconnu aussitôt un doux lointain souvenir d’été,

Alors que j’ignorais quoi dire quoi faire pour la gratifier,

Elle me remercia d’avoir ce moment de bonheur conservé.

 

Elle avait pris cette belle photo.

Que j’avais faite d’elle un peu à son insu,

Elle aimait bien être en ma présence entièrement nue,

Voilà pourquoi elle me l’avait dérobée dès que je fus appelé sous les drapeaux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ce sera là mon seul trésor

Ce sera là
Ce sera là mon seul trésor que je te léguerai Poème de RollandJr St-Gelais Dessin par CapitaPerdu Source : https://www.deviantart.com/capitaperdu/art/Waiting-Room-c-783255998

Ce sera là mon seul trésor

 

Tout contre moi, je te serre.

Mes pensées dans le vent errent,

J’ignore quoi te dire et surtout quoi faire,

Je te colle contre moi pour mieux me taire.

 

Reste près de moi et écoute bien mon cœur

Que ferais-je pour éloigner de toi toutes les peurs?

Tu sais, je suis ta mère mais aussi une simple femme.

Une femme qui vit à une époque où on ignore le mot dame.

 

Je me rappelle lorsque ma mère me demanda,

Ce que je souhaitais ardemment dans l’avenir,

Je lui ai répondu une raison d’aimer et de sourire,

Elle me dit alors : ma fille une cause tu trouveras.

 

Les années ont bien entendu passé,

J’ai grandi et j’ai vieilli et l’amour j’ai rencontré.

Ton père et moi après belles fréquentations, nous nous sommes mariés.

Peu de temps après ta naissance, en devoir de policier, il a été tué.

 

Ceux qui ont juré de protéger la veuve et l’orphelin,

Sont devenus des parias dans nos sociétés sans lendemain,

Ceux qui abusent de l’innocent sont devenus les héros des foules,

Bon ordre, moralité et pierres angulaires de l’éthique enfin s’écroulent.

 

J’aimerais tant mon enfant chéri,

Pour le bien de ton avenir te donner ma vie,

Un avenir où le respect et l’amour ont de l’importance,

Je ne suis pas riche, mais je t’enseignerai le gros bon sens.

 

Laisse-toi te guider par ma voix,

Je te montrerai avec patience mes propres pas,

Avoir en toi pleinement confiance, je t’enseignerai.

Mon enfant, ce sera là mon seul trésor que je te lèguerai.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Ce jour que je ne pourrai jamais oublier 

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« Ce jour que je ne pourrai jamais oublier » Photo par JenovaxLilith Photo par thisisnotbeauty Modèle JenovaxLilith https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/The-things-we-never-say-839099513

Ce jour que je ne pourrai jamais oublier 

 

Combien de temps es-tu parti? 

Combien de temps m’as-tu quittée? 

Appelé sous les drapeaux combattre en nos contrées, 

Combattre par tes armes de médecin cette terrible pandémie. 

 

Je ne me doutais guère de recevoir cette missive, 

Qui allait en mon cœur graver une plaie si vive, 

Quelques mots laconiques et sans émotions, 

Qui feraient en mon âme cette démolition. 

 

Ces mots noirs gravés sur du papier blanc, 

Qui allèrent rester en mon âme éternellement, 

Ces mots m’annoncèrent le sacrifice de mon héros, 

De mon ami, mon confident, mon amour parti tout là-haut. 

 

Je n’en croyais tout simplement pas les yeux, 

Me demandant ce que j’aurais fait de si mauvais? 

Me questionnant sur les péchés et crimes que j’ai fait? 

Pour que je sois si accablée tant par Dieu que par les Cieux. 

 

Je le revois encore dans son habit de jeune marié, 

Attendant que je lui sois présentée par mon regretté père, 

Au pied de l’autel de cette église où j’ai récité tant de belles prières, 

De l’autel où j’étais si heureuse de ce jour que je ne pourrai jamais oublier.

 

De 

 

RollandJr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Comme dans un puit

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Réalisation photo par Priscilla Vaillancourt

Comme dans un puit

 

J’ai fait un drôle de rêve cette nuit,
J’ai rêvé que j’étais nu au clair de la lune,
Alors qu’une belle grande dame à la chevelure brune,
Me regarda de la tête jusqu’aux pieds avec une mine éblouie.

 

Elle semblait se demander ce qu’il m’était arrivé,
Ai-je combattu sur quelques fronts de l’Europe occupé?
Où j’y avais laissé mes membres face à des ennemis entraînés?
Étais-je un des héros qui ont combattu dans l’ombre de la clandestinité?

 

Elle sembla tout de même étonnée de ma virilité,
Car avec franchise je ne pouvais guère la désirer m’en empêcher,
Puisque sa féminité gracieuse resplendissait par ses courbes délicieuses,
Qui démontrèrent que la femme est en ce monde la perle la plus précieuse.

 

Rêve bien bizarre en cette nuit d’hiver hâtif,
Où je me sentais étendu dans une clairière près d’un récif,
Une clairière où flottait une dame blanche attendant le moment,
Le temps propice pour venir s’étendre à mes côtés tout lentement.

 

Qu’ai-je bien pu boire avant d’aller dormir?
Quelle potion ai-je concoctée avant d’aller m’assoupir?
Dans la douceur bienfaisante de mes draps de rouge et de noir,
Alors que la lune était déjà haute dans le ciel depuis qu’est tombé le soir.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada