- Un exemple de perfection Texte de réflexion par RollandJr St-Gelais Réalisation photo par Pierre Joosten Modèle : Véronique
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Lâcher-prise
- « Lâcher-prise » Dessin par mon ami Noble Roro de la France
Lâcher-prise
Bonjour tout le monde,
J’espère de tout mon cœur que vous vous portez bien malgré la chaleur accablante qui sévit en ce moment tant en Europe qu’en Amérique du nord. Je m’inquiète grandement qu’une telle température puisse sévir en cette période de l’année même si nous sommes en pleine saison estivale. En effet, le thermomètre indique des records battus de chaleur accompagnée d’absence prolongée de précipitation du moins dans plusieurs régions du Québec et fort probablement aussi en Europe. Qu’à cela ne tienne, c’est un temps qui sera vite oublié lors de la prochaine saison hivernale. Aussi bien en profiter pendant que ça passe. N’est-ce pas ?!
De plus, aucun d’entre nous n’a de pouvoir significatif ni sur la météo ni sur la température. Pourquoi alors s’en faire ? Et, pour paraphraser un vieux dicton popularisé par un homme de la Galilée : À chaque jour suffit sa chaleur. Bref, laissons aller le cours des choses et on saura quoi faire la saison à venir.
Tout ceci m’amène à parler dans ce présent d’une notion fort mal comprise qu’est de savoir lâcher-prise. Par conséquent, elle est souvent galvaudée de part et d’autre à propos de tout et de rien. Dans le but de clarifier un tel sujet, j’ai opté à diviser le présent texte en trois parties. Tout d’abord, ce que lâcher-prise ne signifie pas. Ensuite, vous l’avez sans doute deviné, qu’elle est donc sa signification. Enfin, je souhaite répondre à cette question fondamentale qui est : comment trouver un juste milieu.
Une telle réflexion est loin d’être évidente pour le commun des mortels, y incluant votre humble serviteur, bien entendu. Cependant, j’ai accepté de satisfaire la requête de plusieurs de mes abonnés sur mon blogue consacré à la nudité artistique, à la poésie et à la photographie en publiant de manière occasionnelle des articles à saveur davantage philosophique. En effet, après mûres réflexions, une telle optique s’avère être nécessaire pour l’enrichissement de mon blogue. L’enrichir, c’est aussi m’enrichir d’une certaine façon puisque cela ouvre ma vision sur divers sujets qui, loin d’en être indifférent, étaient plutôt mis au second plan.
Espérant que mes explications vous aient donné le goût de lire le présent article. J’ai fait mon bout de chemin en le rédigeant. Maintenant, c’est à vous de faire le vôtre en le lisant. Pour le reste, j’ai préféré lâche prise.
J’ai remarqué au fil de mes réflexions concernant le fait de lâcher-prise qu’il existe une certaine confusion entourant cette notion. En effet, plusieurs personnes croient à tort que cela consiste à laisser le temps suivre son cours, un peu à l’image d’une rivière longeant un territoire sur lequel existe une forêt abondante et où existent de nombreuses communautés humaines tels que, à tire d’exemple, des villages et villes de plus ou moins grande importance.
Certes, nous sommes souvent portés à laisser les choses comme elles le sont surtout s’il n’y a pas de nuages sombres à l’horizon. Pourquoi s’en faire si tout va bien ? C’est sans contredit une lame à double tranchant. Le premier tranchant se rapporte à se croire libre de toute menace alors que le second est de ne rien faire. Grave erreur ! en effet, ne rien faire, c’est justement de faire tout pour ce qui rend possible la destruction de ce qui a été fait pour son bonheur actuel et futur.
Pour reprendre l’image de la rivière qui coule allègrement au sein d’une contrée où il fait bon vivre, ne rien faire alors que le cours de ladite rivière grandit dangereusement mettant potentiellement en péril la vie des gens vivant en ces lieux équivaudrait non pas à un lâcher-prise sur le déroulement des choses mais plutôt faire preuve d’une irresponsabilité à leur égard. Autrement dit, lâcher-prise n’équivaut en aucun temps à se fermer les yeux et de ne point agir lorsque la situation l’exige.
Mais que signifie donc lâcher-prise? Voilà une question où l’exemple de la rivière trouve tout son sens. Certes, il est à la fois judicieux et responsable d’agir en prévision de situations éventuellement dramatiques. C’est pourquoi tout doit être mis en œuvre afin de prévenir dans la mesure du possible ce qui ne doit jamais arriver. Chose plus facile à dire qu’à faire, me diriez-vous ?! Je vous donne entièrement raison sur ce point. Personne en ce monde, à moins que je me trompe, n’est devin. Cela ne veut pas dire qu’il faille se croiser les bras.
Pour revenir à ma fameuse rivière, chaque individu qui a décidé de s’y installer en bordure afin de profiter de la vue magnifique qu’elle lui offre ou pour toutes autres raisons se doit d’avoir construit sa demeure de la manière la plus sécuritaire qui soit. Il en est de même avec tout ce qui entoure la protection de sa famille et de ses biens de valeurs. Là encore, l’adage qui veut que l’on puisse ignorer ce qui peut arriver mais jamais ce qui ne doit jamais arriver trouve tout son sens.
Mais, qu’arrive-t-il s’il y a une perte totale à la fois de ses biens de valeurs et de sa demeure avenant le cas où la rivière aurait tout emporté en dépit des prévisions imaginables ? C’est là qu’entre en jeu la notion même de lâcher-prise. Vous remarquerez qu’il n’est nullement question de mettre sur un pied d’égalité la valeur de la vie humaine, et même animale puisque toutes vies possèdent une sacralité indéniable, avec les demeures et les biens matériels. Cela va de soi avec mes valeurs judéo-chrétiennes. La vie doit passer en premier, et ce en toutes circonstances.
Avons-nous fait tout notre possible en prévision d’éviter un quelconque cataclysme tant sur le plan matériel que personnel ? Avons-nous agi de manière responsable tant envers soi-même qu’envers nos proches, voir nos pairs ? Et, enfin, avons-nous conscience de nos propres limites concernant tout ce qui nous entoure et au sein même de notre vie ? Si nous avons répondu affirmativement à ces trois questions, c’est là que nous pouvons désormais lâcher-prise.
Un sage d’orient avait enseigné à ses disciples que le véritable bonheur se trouvait dans le chemin du juste milieu. Un enseignement que plusieurs d’entre nous, y incluant votre humble serviteur, devraient davantage le mettre en pratique. Surtout à notre époque où l’image du super héros, et de la wonderwoman, est valorisée avec toutes les conséquences que cela implique sur le plan émotionnel et psychologique.
Rien n’est permanent en ce monde ! C’est une vérité indéniable. Normalement tout le monde passe par les étapes de la vie que sont l’enfance, l’adolescence et la vie adulte ainsi que la vieillesse. C’est ce que j’appellerais la rivière de la vie qui suit son cours. Comme la rivière, nous naissons puis nous grandissons pour finir par prendre son propre chemin. Ici, tout est une question de chaque chose en son temps avec tout le meilleur que nous puissions faire au moment opportun.
Certes, il y a de fortes probabilités que des intempéries puissent mettre en péril ou tout au plus bouleverser l’ordre des choses. Dans de pareils cas, accepter le fait accompli afin de prendre les décisions qui s’imposent est la meilleure chose qui soit. Je prends à titre d’exemples, la naissance d’un enfant atteint d’un quelconque handicap physique ou intellectuel au sein d’une famille, l’apparition d’une maladie mortelle chez un individu, la perte d’un être cher constituent des occasions où le lâcher-prise trouve tout son sens. Autrement dit, cela consiste à accepter telle ou telle situation malgré le fait que nous ayons fait notre possible pour l’éviter.
Je dirais en terminant ce présent texte qu’ici c’est une question de survie. C’est-à-dire de sa propre survie. Car, ne l’oublions pas. Nous sommes des êtres humains bien limités dans le temps et l’espace malgré toute la bonne volonté qui plus souvent qu’on le croit nous anime à chaque instant de nos vies.
Merci infiniment de m’avoir lu.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Un aspect historique peu développé

Cacher ce sexe que je ne saurais voir
Un aspect historique peu développé
Bonjour tout le monde,
J’espère que vous allez bien. De mon côté, c’est sous une canicule incroyable que je parcours le web à la recherche de sujets susceptibles d’être repris, avec mention des sources, au sein de mon blogue artistique. Une telle recherche est utile pour deux aspects précis.
En premier lieu, rendre ce blogue aussi intéressant que possible en lui accordant une diversité dans ses publications. En second lieu, il s’agit aussi d’une question d’opportunité puisque de tels articles sur la nudité artistique ne sont pas légion en ce monde. Ce qui est déplorable tenant-compte de toute la pornographie qui pollue le web. Comme quoi la noblesse est chose de plus en plus rare en ce monde où le mal a remplacé le bien et la médiocrité prit la place de l’excellence.
Une telle réflexion m’est venue à l’esprit en lisant ce texte dont le sujet est, je l’écris avec un petit sourire aux lèvres, la vision du pénis dans l’art de la Grèce antique. Une Grèce qui a influencé de manière sans équivoque le monde occidental en lui inculquant ses plus belles lettres de noblesse. Une influence qui a aussi une importance plus que considérable dans l’élaboration de la théologie catholique laquelle demeure la pierre angulaire de toutes doctrines chrétiennes dignes de ce nom.
Je vous souhaite une agréable lecture.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Pourquoi les héros des statues grecques ont-ils un si petit pénis ?
Par Marion Guyonvarch
Source : https://www.beauxarts.com/grand-format/pourquoi-les-heros-des-statues-grecques-ont-ils-un-si-petit-penis/
Ce n’est pas la taille qui compte, certes. Il n’empêche que le contraste entre les corps musclés des héros grecs et leurs attributs nous a intrigués. Enquête, parmi les feuilles de vignes, sur une question bien plus profonde qu’il n’y paraît.
Ne mentez pas, vous vous êtes forcément déjà posé cette question. Alors que tous ces magnifiques éphèbes sculptés dans le marbre affichent une musculature impressionnante et des abdominaux en béton, alors qu’ils sont l’image même du corps parfait et de la virilité dans toute sa splendeur, ils ont tous un petit sexe (en tout cas plus petit que la moyenne). Oui tous : que ce soit le Kouros de Kroisos, qui date de l’époque archaïque vers –540, ou le Diadumène du sculpteur Polyclète réalisé au Ve siècle, les statues grecques – et leurs cousines romaines qui les ont prises pour modèle – sont invariablement dotées d’un petit zizi qui semble bien ridicule en comparaison avec leur stature d’Apollon. Aucune n’échappe à la règle. Mais pourquoi diable cette particularité physique ? Les Grecs avaient-ils alors un plus petit sexe qu’aujourd’hui ? Non, évidemment.
La réponse à cet étrange phénomène est bien plus simple : ces statues ne font qu’exprimer sous une forme idéalisée les canons de beauté de leur époque. Dans la civilisation grecque, la nudité est célébrée. « Elle est à la fois héroïque et athlétique », résume Flavien Villard, doctorant en histoire grecque à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et spécialiste des questions de sexualité dans la Grèce antique. Les Grecs font beaucoup de sport, s’entraînent nus, concourent nus. Le fait de se couvrir pour faire du sport est même vu comme une forme de barbarie. Les statues de nus, qui ne sont pas exposées dans les maisons mais en extérieur, ont vocation à célébrer ce culte du corps. « Elles montrent le corps masculin dans toute sa force et sa puissance », confirme Flavien Villard.
Le corps de ces statues est donc sublimé, idéalisé… quitte à tricher un peu ! « Si l’on observe attentivement ces sculptures, on voit par exemple qu’il y a plus d’abdominaux ou moins de côtes que dans l’anatomie réelle, poursuit Flavien Villard. C’est un corps idéal, pas réel qui est représenté. Pour le sexe, c’est la même chose, il est volontairement de plus petite taille que la moyenne et au repos. » Le petit zizi fait donc partie intégrante de l’idéal esthétique de l’époque.
Petit mais costaud
Ce goût pour les petits pénis s’explique par la vision qu’ont les Grecs de la virilité. Dans la civilisation grecque, l’homme doit être rationnel, intelligent, contrôlé, capable de dépasser son animalité. Il est la raison qui domine le désir. « Or, un pénis imposant est vu comme l’indice d’une sexualité exacerbée, d’une personnalité tournée vers le sexe, incapable de contrôler ses pulsions, raconte Flavien Villard. Pour les Grecs, cette frénésie sexuelle, cette dimension animale est un attribut féminin. L’homme, au contraire, doit être dans la maîtrise de soi. » Un sexe au repos, de petite taille, est donc le signe visible qu’on contrôle ses émotions et ses pulsions. Qu’on est un homme, un vrai, civilisé, rationnel, gouverné par son intelligence et sa sagesse et capable de s’investir pour la Cité.
À l’inverse, les gros pénis en érection – ceux-là même que notre société érigent en symbole de la puissance virile aujourd’hui – sont alors réservés aux satyres, aux créatures animales, aux barbares, aux esclaves… Bref, à tous ceux qui ne sont pas civilisés et sont gouvernés par la folie et la luxure.
Pour résumer, un petit pénis est un signe d’intelligence, de contrôle de soi et de virilité. Le dramaturge Aristophane le dit d’ailleurs sans ambages au Ve siècle avant J.-C. dans sa pièce Les Nuées : « Si tu fais ce que je te dis, et si tu y appliques ton intelligence, tu auras toujours la poitrine grasse, le teint clair, les épaules larges, la langue courte, les fesses charnues, le pénis petit. Mais si tu t’attaches à ceux du jour, tu auras tout de suite le teint pâle, les épaules petites, la poitrine resserrée, la langue longue, les fesses petites, les parties fortes, des décrets à n’en plus finir. »
Cet idéal du petit sexe va survivre aux Grecs. Exporté chez les Romains, on le retrouve ensuite à la Renaissance, quand les artistes remettent les canons de l’Antiquité au goût du jour et se réapproprient la nudité (qui avait quasiment disparue au Moyen Âge). Le célèbre David de Michel-Ange, réalisé au tout début du XVIe siècle, a lui aussi un tout petit zizi… Mais même riquiqui, pas question pour l’Église d’accepter de voir les sexes exposés. À partir de 1530, elle oblige à recouvrir d’un voile de pudeur – des feuilles de figuier ou de vigne, déjà utilisées au Moyen Âge dans certaines représentations d’Adam et Ève – les parties génitales des statues et des nus dans les tableaux. Cachez ce (petit) sexe que je ne saurais voir…
Un peu d’originalité
