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Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Rick B. Modèle : Marmor Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/While-my-Guitar-gently-Peeps-946663905

Lorsque ma guitare me fait jouir gentiment

 

Je suis seule depuis longtemps dans mes draps,

Et je ne peux pas m’empêcher de penser à toi.

Tu m’as appelée pour me dire que tu seras absent,

Car la météo annonce une tempête de nos hivers blancs.

 

Il sera bientôt minuit, et mon cœur languit, inlassablement.

Mais, puisque je dois prendre les choses ainsi patiemment.

Je jouerai de cette guitare que tu m’as offerte pour mon anniversaire.

De cette façon, je sentirai vibrer le sang qui coule jusqu’à mes artères.

 

Quelle coïncidence ! Une chanson des Beatles passe à la radio.

C’est quand on ne s’y attend vraiment pas quelque chose de beau.

Dès les premières notes, sur son manche, je m’y suis laissée aller.

Emportée par une envie d’être comblée par un plaisir particulier.

 

Ob-La-di ! Ob-La-Da ! Mes doigts effleurèrent les touches avec joie.

De plus en plus vite, une sensation bienfaisante avec lenteur m’enveloppa.

Inlassablement, je collai sur mes lèvres si suaves, si tendres et si intimes.

Sur cette Gibson qui alla bon train lorsque j’exécutais avec de belles rimes.

 

Je me laissais envahir par cette chaleur.

Cette moiteur qui submergea de mon corps tout en sueur.

Désinhibée de toute retenue, j’ai profité que je sois entièrement nue.

Pour y aller allègrement et ce, sans gêne, ni aucune retenue.

 

Sur chaque corde que je frôlais avec ma fente, mon clitoris grossissait.

Plus que je m’impliquais avec ardeur, avec attention, plus que je t’oubliais.

Ô, mon amour ! Je l’avoue. C’est lorsque ma guitare me fait jouir gentiment,

Que je réussis à survivre face à la lourdeur de ton absence autrement !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le sacre du printemps

Sacre du printemps
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Le sacre du printemps

Poème inspiré par la musique de Stravinsky et par la réalisation photo de Rick B.

 

Tout est noirceur,

Tout est rempli de peur,

Noirceur qui sans relâche m’entoure,

Froid et lenteur sont aux moindres détours.

 

Pourtant, en toi vibrent chacune de tes veines.

Des veines gorgées à satiété de sang qui se démènent,

De ce sang à la fois donneur et receveur toutes les vies,

De ces vies qui attendent le bon moment pour éclater à l’infini.

 

Tel le ferait un phallus au moment de la jouissance,

Et qui sort de la bouche d’un couple au temps de réjouissance,

D’un mouvement de va-et-vient culminant au point du bonheur suprême,

De ce point mystérieux d’extase, de la petite mort, célébré même pendant le carême.

 

Semblable à la sève chaude si nourricière,

Qui navigue prestement dans les gracieuses artères,

Abreuvant jusqu’à la cime des arbres profondément endormis,

Endormis à chaque hiver en espérant que maintenant ce soit fini.

 

Quelle est donc cette force de la nature !

Qui donc peut avoir créé cet être tellement pur ?

Si pur que seuls les êtres divins pouvaient consacrer,

Une saison qui redonne la vie tel le ferait une terre sainte et sacrée.

 

Ô toi, ô sacre du printemps,

Ô toi qui annonce la venue des nouveau-nés.

Ceux que les époux ont par joie et amour façonnés,

Et dans le sein des mères lentement petits êtres se sont formés.

 

Force vive du temps qui passe et qui revient,

Ainsi en a-t-il toujours été pour chaque homme son destin,

Que vienne le printemps et sa bienfaitrice chaleur réchauffer nos cœurs,

Nous sortir de nos langueurs, de nos craintes, de nos peurs et de notre torpeur.

 

Printemps de force se manifestant dans mon corps offert,

Offert dans chaque note de cette mélodie que craignent même les enfers,

Offert dans ma fragilité que témoigne chaque parcelle de ma peau de femme,

Moi, cette femme annonciatrice de jours nouveaux et de danses autour de la flamme.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La combattante

la combattante

Dessin de Eri Kel de la France

La combattante

 

Devant mille dangers,

Qu’elle soit affamée et assoiffée,

Elle apprit à affronter tous ses ennemis,

Ceux de sa tribu et de sa famille si braves et unies.

 

Dans la savane étendue,

Où se tapissent tous ces animaux sauvages,

Ses pairs lui enseignèrent techniques de guerre tels de vieux sages,

Afin de ne point craindre dents affûtés de tous ces démons bien tendus.

 

Bouclier d’airain sur le dos et lance au poing,

Elle combattra avec force et fureur jusqu’au lendemain,

Sur sa peau tatouée et d’ébène coulera bientôt tout ce sang écarlate,

Provenant des artères témoignant de ces yeux agonisant qui se dilatent.

 

Nue devant sa proie,

Elle éprouve en son âme un effroi,

Car de cette lutte impitoyable en sortira qu’un seul,

Et qui ne connaîtra jamais les hommages d’un digne linceul.

 

Femme et jadis jeune fille formée dès sa naissance,

À combattre ses craintes et ses peurs pour maigre pitance,

En entendant les tambours annonçant cet envahisseur blanc,

Maudissant l’aurore calme qui l’a vu naître aux cris des éléphants.

 

Ô femme africaine, si belle et si noire,

Ô femme aux courbes invitantes avec tes seins magnifiques,

Ô femme si sensuelle qui naquit sur cette terre mirifique,

Ô toi, la noble femme ! Raconte-moi ton histoire.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada