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Fleurs blanches

Fleurs blanches Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Martha Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/White-flowers-958197775
Fleurs blanches
C’est le mois de Marie.
Puisse-t-il faire place à la saison de l’été.
Je profiterai des rayons du soleil pour me réchauffer.
Je l’exige de toutes mes forces ; quitte pour toujours ce pays.
Comme il est délicat de trouver sans pleurer les justes mots.
Lesquels tireront le mal-être qui m’envahit insidieusement.
Depuis qu’elle a rendu l’âme entourée de ses enfants.
Lesquels réussiront à décrire de mon intérieur ses maux !
Nous sommes le 14 du mois de mai.
C’est l’une des journées que j’apprécie le moins.
Ma mère est partie dans un monde si inconnu, si incertain.
Tant de souvenirs resteront toujours, dans mon cœur, gravés.
Bienheureux, vous êtes de pouvoir festoyer en sa présence.
Quel bonheur de serrer dans nos bras celle qui nous a tant aimés !
Quelle joie indescriptible que de partager ces instants de festivités !
Mais, quel poids horrible que de supporter à cette date son absence !
Les années sont passées au gré des saisons.
Il en est ainsi depuis que les grains du temps.
Lesquels s’écoulent sous les étoiles, dans le firmament.
On doit l’apprendre à s’en faire une raison, sans contrefaçon.
Je vis dans une ville située à des centaines de lieux,
Elle y est enterrée à côté de mon père et mon frère aîné.
Pouvoir aller porter un bouquet sur son épitaphe, j’aurais bien aimé.
Je vais donc me contenter de croire qu’elle est pour l’éternité dans les cieux.
C’est bien peu pour lui manifester toute ma reconnaissance.
À l’impossible, nul n’est tenu de l’accomplir en cette vie éphémère.
Voilà pourquoi, j’ai écrit ces bien modestes vers pour la fête des Mères.
Puisse-t-elle, ces quelques fleurs blanches, les accepter avec aisance.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La fille d’Hérodias entra dans la salle

La fille d’Hérodias entra dans la salle Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/202033-000-083191-961601032
La fille d’Hérodias entra dans la salle
La fille d’Hérodias entra dans la salle; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. Il ajouta avec serment: Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume.
Étant sortie, elle dit à sa mère: Que demanderai-je? Et sa mère répondit: La tête de Jean-Baptiste. Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande: « Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste ».
Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean-Baptiste.
Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Tiré de l’évangile selon Marc, chapitre 6, versets 22 à 28. Version Louis Segond.
Le rendez-vous

Le rendez-vous Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Xzimg-959682302
Le rendez-vous
J’avais pris un rendez-vous.
Je voulais de quoi, de bon, de doux.
Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien.
Surtout de la part d’une jolie dame experte de ses mains.
Il va de soi que c’est entre adultes consentants.
Car, avouons-le, il y a de drôles gens à notre temps.
Je suis d’abord un épicurien, un amant du plaisir charnel.
Mais, avant toute chose, que ce soit fait avec le sourire de ces belles.
Nous nous étions fixés pour treize heures.
Ce qui faisait réellement mon plus grand bonheur.
Arrivé sur les lieux, je frappai trois coups et attendis.
Quelques minutes passèrent et la porte lentement s’ouvrit.
Je voulais offrir le montant comme prévu pour le service.
On me répondit avec douceur que l’on était pour le vice.
Que l’on me donnera un total bien-être tel que promis !
Je suis alors devenu à l’aise après que l’on m’a tout dit.
Une dame me tendit la clé de la chambre numéro deux.
Elle m’a juré que j’allais être traité comme un roi, voire un dieu.
Dès mon entrée, je n’en croyais pas mes yeux, de voir une telle beauté.
Une nymphe radieuse sortie tout droit du pays magique d’un conte de fées.
Elle se trouvait entièrement nue sur une table recouverte d’un drap vierge.
Je sentis alors une envie de lui rendre hommage à l’aide de ma verge.
Mais, loin d’être une bête sans foi ni morale, je voulais tant la connaître.
Il faut bien se rappeler que c’est ma mère qui me fit naître.
Son accent trahissait ses origines.
Elle était belge et possédait des lignes fines.
Par précaution, elle avait retiré son anneau de mariage.
Holà là ! Voici une preuve indéniable qu’elle est très sage.
Qu’elle ne s’inquiète pas pour moi.
Je lui ai promis que personne ne le saura.
Je lui serai aussi fidèle comme à toutes les autres.
Que j’ai eu l’opportunité pour une simple nuit d’être leur hôte !
Quel moment agréable que d’être en bonne compagnie !
Même si, bien parfois, nous devons payer un fort prix.
Ô, gente demoiselle qui m’a fait vivre tant de sensations.
Veuillez agréer tous mes respects en guise d’appréciation.
Par son savoir-faire, elle fit sortir le venin qui m’empoisonnait.
Ses gestes, ses caresses et ses baisers ! Tout en elle me plaisait.
Vous avez réconforté tant mon âme que mon corps.
Sachez que vous êtes aussi précieuse que l’or.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Telle une vierge

Telle une vierge Poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle : Alixia Busch Photo par Jean Barak Source : https://www.alixiamodele.com/presence-de-la-tarasque/
Telle une vierge
Telle une vierge,
Éloignée du plaisir,
De ce sublime et légitime désir,
De connaître la fougue d’une verge.
De partager la chair de mes fraîches lèvres,
Avec un mec qui sera à la fois fort et énergique,
Et qui me déflorera avec une virtuosité quasi angélique.
Je rêve tant de ressembler à Lilith et non pas à la pauvre Ève.
D’être comblée par le savoir-faire,
D’un homme passionné et plein d’ardeur,
Qui aurait pu me conduire vers tant de bonheur.
Je suis rentrée dans les ordres pour obéir à ma mère.
Pour préserver mon âme si pure.
Je suis devenue une sœur dite cloîtrée.
Afin de, toutes souillures et saleté, m’en protéger.
Ce que l’on doit faire ou non au nom d’un Dieu si dur.
On le déclarait pourtant d’une bonté et d’un amour infini.
À voir tout le mal commis en son honneur, j’en doute sérieusement.
Pas besoin d’invoquer Satan pour commettre les crimes, honnêtement
C’est le propre de l’être humain de rejeter la faute horrible sur autrui.
Les bras baissés et les yeux levés vers les cieux en guise d’incompréhension,
Je considère ce qui se passe en ce monde et cela me rend démentielle.
Devrais-je réciter le rosaire en guise de punition éternelle ?
Tout ce qui m’entoure me fait voir des hallucinations.
Telle la pucelle d’Orléans, je brandirai avec foi ma main.
Afin d’arrêter pour toujours le courroux qui accable cette terre.
J’irai même à donner mon corps nu dans le but d’arrêter les guerres.
Quelle sera ma voie ! Quel sera mon choix ! À dire vrai, ce sera mon destin.
De