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À quoi penses-tu ?
À quoi penses-tu ?
À quoi penses-tu ?
Toi, qui es entièrement nue.
Tu me sembles être anxieuse,
Peut-être qu’au fond tu es curieuse.
Toi, qui me regardes les yeux ouverts.
J’y vois le paysage de ton pays aux sapins verts,
De ta lointaine contrée aux gens aux cheveux blonds,
Où tout semble être si beau, tant délicieux et tellement bon.
De ton haleine fraîche comme l’automne,
Me fait oublier ma vie si insipide, si monotone.
Une vie que je tente de fuir dans tes bras de femme,
Où mille consolations éteignent de l’Hadès ses horribles flammes.
As-tu envie d’un simple baisé ?
As-tu envie que nous faisions de nouveau l’amour ?
Tu le sais déjà, en passant cette porte je partirai peut-être pour toujours.
Mais dans mon cœur de chair et de sang, tu seras celle que j’aimerai pour l’éternité.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Douce quiétude
Douce quiétude
Ô douce nuit,
Passée en amants et en amis,
Dans la volupté des draps imprégnés,
De nos sueurs et de nos envies de commettre ce péché.
Entendant chanter la cigale,
Nous n’avions que faire de cette morale,
Qui interdit notre amour, notre passion et notre satisfaction,
Mais qui apprécie tous ces crimes commis au nom de la raison.
Sous la lune comme ultime bannière,
Nous avons préféré faire l’amour au lieu de la guerre,
Malgré les bruits au loin de ceux que véhiculent journaux,
Des vipères qui jubilent face à ce sang tel un présent à des enfants.
Dans la fraîcheur de tes bras,
J’ai ressenti tes peines et tes joies,
Par la chaleur de mon corps qui t’était offert,
J’ai voulu t’extirper des profondeurs des enfers.
Maintenant que je suis à toi,
Désormais et à jamais tu seras à moi,
Dorénavant d’âmes et en esprits nous serons trois,
Et nos cœurs dans leur pureté seront pour l’éternité en émois.
N’aies craintes ma chérie,
N’aies pas peur pour le reste de ta vie,
Car je serai là en cette nuit et pour notre destiné,
Te protéger contre tous les périls, voilà pourquoi je suis né.
Les Titans pourront sortir de l’Hadès,
Essayant de nous effrayer, ô telle foutaise!
Car notre amour résidant en un royaume sans inquiétude,
Nous serons à l’abri de ces maux et vivrons en douce quiétude.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Mon âme divague
Mon âme divague
Où suis-je rendu?
Je me sens perdu.
Qui suis-je vraiment?
Je crains que l’on me ment.
D’où viens-je réellement?
Suis-je né simplement?
Je sens bien mon sang couler,
Dans mes veines bleutées.
Et mon cœur qui bat au rythme des flammes,
Qui caressent ma peau telles des langues brûlantes.
Mon âme lutte à la recherche de cette femme,
Qui viendra apaiser mes yeux telle une douce brunante.
Où es-tu ange envoyé par les Cieux?
Où te caches-tu dans cette mer de pleurs?
Montre-toi, je t’en supplie, n’aie pas peur.
Je ne suis que le descendant de mes aïeux.
Un homme succombant sous le poids de ses péchés.
Qui, crois-moi, s’en repent assurément.
Ô mon ange, tu peux en être rassuré.
En ton amour, il se confie allégrement.
Écoute mon humble prière!
Retire de moi cette lourde pierre.
Que je puisse aller de ce pas embrasser,
Celle dont je ne saurais de ma vie me passer.
Je n’ai point ma demeure dans le royaume d’Hadès.
Oui, j’ai encore ma place sous le soleil.
Ô bel ange, tends-moi l’oreille!
Car de tous mes péchés, je me confesse.
Je le reconnais sans aucune gêne.
Mon ultime souffrance dans cette Géhenne.
C’est d’être loin de celle que j’aime plus que tout,
De celle sans qui je deviens fou.
Entends cette modeste supplication!
Je veux que le bonheur de ma bien-aimée.
Quitte à revenir en ces lieux enflammés,
Quand mon heure de laisser les plaisirs de la vie sera arrivé.
De
Rolland St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Dis-moi tout
Dis-moi tout!
Parle-moi ô ma chérie adorée, à genoux je t’en supplie.
Quel crime si horrible aurais-je commis qui t’incite à garder ce silence ?
À toi, que Dieu m’en soit témoin, nul sourire ne te fut interdit.
Ta tristesse me transperce corps et âme telle une lance.
Tu sais bien que de mon entière fidélité, je te le jure, tu en as l’exclusivité
N’imite pas la femme de Lot qui détourna son regard d’un avenir prometteur,
Et qui se transforma, trois fois hélas, en une vulgaire statue de sel pour l’éternité.
Nulle prétention d’être sans défauts, mais de mon amour véritable, je ne suis point menteur.
Je combattrai tous les minotaures de ce monde pour te prouver mon hardiesse,
Je voguerai même vers l’Hadès en parcourant le fameux Styx.
Pour y détruire tout ce qui alimente de notre amour sa faiblesse,
Ô mon admirable beauté, mon supplice est pour moi pire qu’une silice.
Aucun peuple n’a de son histoire créé de mots qui décrivent pour toi ma passion.
Aucune langue d’hommes n’est digne, ne fut-ce qu’un instant, de prononcer ton nom.
Aurais-je trahi ta confiance d’un seul secret né de nos relations intimes?
De ma langue, que l’on m’en prive si cela peut dissiper tes doutes bien légitimes.
Mon Dieu ! Je vois une larme ruisseler sur ta joue de soie.
Comment puis-je la faire disparaître car de t’avoir blessée j’en ai peur ?
Quels mots pourraient te redonner à la fois ton bonheur et ta joie ?
Tu le sais autant que moi qu’il n’y a pas dans la vie que tromperie et l’heur.
Tends-moi la main et raconte-moi ce qu’il ne va pas.
Jamais de jugements sur toi je ne ferai.
Qui suis-je pour rejeter celle qui de la mort me sauva ?
Dans un mutisme absolu je serai tenu pour davantage t’écouter.
Dis-moi tout, ô mon adorée, dans le creux de mon oreille attentive.
Ne sais-tu pas que dès mon réveil mes pensées ne sont que pour toi ?
Et que mon amour fait en ma volonté profonde force de loi ?
Viens près de moi, colle–toi sur ma poitrine qui recueillera tes larmes divines.
J’entends battre ton cœur avec un rythme que rien de bon ne m’inspire.
De mes bras musclés, je t’enlace avec une précaution infinie afin de te protéger de ces démons.
Que je projetterais loin dans les profondeurs de tous les enfers et en particulier les pires.
Si tel est ton vœu, pour te prouver que tu es l’élue de ma vie, je gravirai les plus hauts des monts.
Les aurores sans ta présence à mes côtés ne sont que des crépuscules lugubres.
Mais, mon sommeil en ta compagnie devient un doux parcours rempli de vie.
Les saisons, aussi belles soient-elles, ne sont en ton absence que pâle mois de novembre.
Par ton incomparable perfection, le ciel d’un bleu tout limpide se remplit.
Dis-moi tout ma chérie, je t’en prie au nom de notre jeunesse d’autrefois.
Une époque où l’on se moquait de tous ces mots sur nous qui courraient.
Nous n’avions que faire de leur fausse morale et de leur vaine foi.
Et de faire l’amour sans relâche, nous le faisions avec un plaisir qui jamais ne mentait.
Chaque jour n’est que douce romance dès le moment où mes yeux ont croisé les tiens.
Et du premier baiser, tu m’as ouvert toutes grandes les portes du jardin d’Éden.
De tes suaves paroles, tu as fait de tes rêves, les miens.
Ma vie avait enfin trouvé un sens, je ne vivais plus tel un bohème.
Oui, devant les Dieux de l’Olympe et les simples assises humaines, j’avoue ce crime parfait.
Et, le refaire encore et encore, je suis prêt car je n’en éprouve aucun regrets ni remords.
Coupable et cent fois coupable, je plaide ma cause devant la justice des hommes imparfaits.
C’est de ne t’avoir jamais cessé de t’aimer sur le chemin de notre vie que je voulais tant être parsemé de feuilles d’or.
De
Rolland St-Gelais
Québec (Québec)
Canada