J’espère de tout mon cœur que vous allez bien et que le début de l’année 2023 vous soit bénéfique. De mon côté, j’ai eu une période des fêtes assez complexe mais, Dieu merci, tout est maintenant résolu. J’entreprends donc la nouvelle année avec joie et optimisme.
Je profite du moment présent pour remercier mes fidèles abonnés, et les visiteurs occasionnels, qui ont fait, par leurs appuis, le succès de ce journal Web consacré à la nudité de bon goût, la poésie et à des textes basés sur des réflexions personnelles. C’est grâce à vous, amis et collaborateurs, que mon blogue artistique a pu connaître sa cote de popularité la plus élevée depuis sa création en 2014. En effet, il y a plus de 275 000 individus qui ont parcouru l’ensemble de mes articles publiés au cours de l’année 2022.
Il va de soi qu’un tel succès a pour cause trois facteurs importants. Le superbe dessin réalisé par DerBuettner illustre à la perfection ces facteurs. En premier lieu, la recherche assidue de la finesse est, à l’image d’un pinceau d’un artiste-peintre, ce qui permet d’éviter en tout temps la présence, ne serait-ce qu’une seule fois, de toute forme de vulgarité. En deuxième lieu, mon intention d’atteindre une qualité du français écrit acceptable est à mon humble avis le signe de maturité chez votre modeste serviteur. Peut-on bafouer la langue de Molière tout en étant soucieux de sa protection ? Agir de la sorte relève presque d’un délire schizophrénique. En dernier lieu, ma volonté de rendre grâce à la beauté au sein des œuvres qui illustrent ce blogue y est pleinement légitime.
Vous avez sûrement remarqué que ces trois composantes transpirent au sein de chacune de mes parutions. Ce qui est tout à fait normal puisqu’ils constituent les éléments de base du respect que j’éprouve envers tous les artistes et leurs modèles qui ont participé à leurs façons à son édification. Tout comme ce dessin, chaque ligne de conduite a été suivie scrupuleusement.
Quel en est l’objectif ? Tout simplement de rendre le chemin parcouru pour toutes les personnes qui s’y aventure de manière la plus agréable et satisfaisante qui soit. À dire vrai, il s’agit, vous en conviendrez, d’un travail magistral.
Il arrive parfois que je sollicite à un modèle vivant de partager avec moi son expérience dans ce domaine très spécial qu’est la nudité artistique. Une telle requête se fonde essentiellement sur trois critères.
En premier lieu, elle doit répondre à cette interrogation : pourquoi souhaiter réaliser tel ou tel type de poses ! En second lieu, elle doit être formée en toute logique de l’intérêt du parcours de la personne concernée. En dernier lieu, elle doit pouvoir enrichir mon blogue, et ce, en offrant aux lecteurs une facette jusque-là nouvelle. Voilà pourquoi j’ai demandé à un membre, originaire du Canada, du site DeviantArt de bien vouloir rédiger quelques mots pour nous exposer son point de vue sur le sujet. Il est à retenir qu’il s’agit dans le cas présent d’une traduction que j’ai faite à partir de son texte écrit dans sa langue natale qui est celle de Shakespeare dans celle de Molière.
« Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir demandé de vous présenter ma vision de ce qu’est la nudité artistique et de partager avec vous ma manière de concevoir mes créations. Vient ajouter à cela la raison de mettre l’accent sur la nudité absolue.
Cela peut surprendre, mais ma principale inspiration a sans cesse résidé dans le regard de la forme féminine. Une attention qui est en lien avec la géographie. Cela peut aller des diverses nations, faisant référence pour les indigènes vivants en tenues d’Adam et Ève jusqu’aux photos des différents camps naturistes.
Sous un autre ordre d’idée, j’ai toujours été porté à imiter des postures entièrement nues devant le miroir en tant que jeune homme. Il s’agissait avant tout d’un regard que je qualifierais d’androgyne et même de raffiné puisque mon intention était de présenter, si je peux m’exprimer ainsi, le tout de manière créative.
C’est bien plus tard que mes perceptions artistiques sont devenues de plus en plus sophistiquées avec la découverte d’artistes féminines, qui ont chacune à sa façon, exploré le corps dénudé. Je pense entre autres, à Imogene Cunningham, à Anne W. Brigman et Ruth Bernhard ainsi que Violeta Bubelyte sans oublier Francesca Woodman.
Ces femmes faisaient des déclarations fort intéressantes à propos du corps féminin. J’ai pris et utilisé leurs idées afin d’en faire, à mon tour, une représentation d’un homme moderne. Un individu qui n’a pas besoin de se tenir debout ni d’être musclé pour se sentir masculin. Bien au contraire ! Il peut avoir la capacité d’être à la fois gracieux, enjoué et même androgyne. Et puis ? Quel mal y aurait-il d’être vu sexuellement stimulé ? N’est-ce pas là une réalité tout à fait naturelle ?
Francesca Woodman est celle qui a inspiré certains de mes exercices d’autoportrait. Par conséquent, j’ai les réalisé lors de manifestations lentes avec forme de présence que je qualifierais d’un côté, de fantomatique et d’un autre côté, d’intemporalité.
Je terminerai mon exposé sur ce point. L’ensemble de mes créations photographiques se veut une représentation de l’homme qui réfléchit sur lui-même.
Je te remercie, Rolland, de m’avoir donné l’opportunité de partager sur cet article un peu à la fois mon état d’âme et de mon intention en tant qu’artiste. »
J’espère que vous allez bien et que le mois d’août se déroule selon vos attentes. De mon côté, tout va à merveille. Je pourrais ajouter que ma vie va de surprise en surprise. En effet, chaque journée amène des nouvelles parfois cocasses, parfois drôles, et, Dieu merci, moins souvent tristes. Ainsi va la vie. Il faut la prendre comme elle est et en tirer son meilleur.
À propos de belles surprises, j’ai trouvé une photo d’une œuvre extraordinaire, réalisée par Albert Joseph Pénot (1862-1930) et qui s’intitule » La femme chauve-souris ». Une œuvre d’art qui m’a fait sourire dès l’instant où je l’ai trouvée. Vous savez bien qu’un des personnages de bandes dessinées les plus connus à notre époque n’est nul autre que Batman, la chauve-souris. Personnage tout de noir vêtu et maniant à la perfection ses accessoires contre les criminels aux esprits tordus et sans foi ni loi.
Toutefois, je dois reconnaître que l’œuvre de Albert Joseph Pénot m’a étonné pour diverses raisons. Mais, dans un souci d’alléger ma présentation, je me contenterai d‘en énumérer seulement deux. Il s’agit sans aucun doute des plus importantes, du moins à mes yeux.
En premier lieu, la notion même de « femme chauve-souris » est née bien des années avant la création de Batman. Qui plus est! La première a vu le jour, je devrais plutôt écrire « la nuit », vers 1890 France alors que le second est apparu le 30 mars 1939 en Amérique du Nord. Deux cultures distinctes, deux pays aux mœurs et coutumes diamétralement opposées et deux nations parlant deux langues différentes. Celle de la langue de Molière constitue une richesse inestimable pour la nation de l’hexagone tant que la langue de Shakespeare est l’apanage des descendants de la divine Albion.
En second lieu, les deux œuvres dénotent chacune à sa manière un érotisme particulier. En effet, la perfection des corps renvoie à une image sensuelle tant de l’homme que de la femme. Une sensualité que je qualifierais de mystérieuse, voire d’interdite, pour le commun des mortels. Et, croyez-moi, le terme de « commun des mortels » est tout à fait approprié dans mes propos. Par le fait que, d’une part, la « femme chauve-souris » est, par sa nature, affublée de certains attributs propres à la chauve-souris et ne peut, par le fait même, enjôler les hommes par son charme que la nuit tombée alors que, d’autre part, Batman revêt un habit afin de garder secrète sa véritable identité face à ses nombreux ennemis.
Il va sans dire que la nudité à la fois gracieuse et noble de la « femme chauve-souris » va à l’encontre du personnage même de Batman. Une telle absence de nudité chez le justicier masqué serait-elle une conséquence indirecte du puritanisme anglo-saxon qui prévalait au sein de la société étatsunienne de cette époque? C’est possible.
Quoiqu’il en soit, la découverte de la « femme chauve-souris » m’a agréablement surpris. Une surprise telle que cela a incité votre humble serviteur à rédiger un article sur le sujet. Un sujet qui mérite amplement d’être abordé au sein de mon blogue artistique dédié à la nudité artistique, à la photographie et à la poésie ainsi qu’à mes nombreuses réflexions personnelles.