- Photo réalisée par mon ami Joel Pèlerin
Archives de tags | contes
Ève et sa pomme
- Photo réalisée par mon ami Joel Pèlerin
Ève et sa pomme
J’ai à l’esprit des questions saugrenues,
Pas tant que ça à propos d’une belle dame nue,
Une dame par laquelle serait entré dans le monde le péché,
Celui qui nous accable depuis des lustres et depuis que nous sommes nés.
Que serait-il donc arrivé si ce fruit elle n’y avait pas goûté?
Que serait-il arrivé si le serpent elle n’avait point écouté?
Que serait-il arrivé si à Dieu elle n’avait point désobéi?
Que serait-il arrivé si à elle n’avait point pris ce fruit?
Je tenterai de répondre à ces quelques questions,
Mais avec grande prudence car je ne veux pas y perdre ma raison,
Voilà là bien des questions à la fois théologiques et philosophiques,
Que bien des sages ont essayé de résoudre par leurs discours épiques.
Ô le pauvre et humble mortel que je suis,
Certes, je suis loin d’être un sage, c’est moi qui vous le dis.
Mais, je sais fort bien que nos destinés en auraient été changées.
Guerres et armes, destruction et larmes, jamais n’auraient existés.
Mais, en dépit de tout ce que l’on dit et l’on raconte.
Dans cette histoire inspirée de la Babylone et de ses contes,
Il faut retenir une grande leçon tant dans nos cœurs que dans nos âmes,
Réside cet irrésistible envie d’outrepasser les règles dans chaque homme.
Alors, je vous demande cette ultime requête à vous mes fidèles amis.
Veuillez ne point lancer la première pierre à celle qui a fléchi,
Qui aurait par défaillance, semblerait-il, réalisé le premier délit.
Car nous sommes tous semblables à cette dame au cœur épris.
Aucune réponse infaillible ne peut satisfaire tant de doutes,
Aucune vérité ne peut étancher la soif de mes lèvres je goûte,
Mais une seule chose m’apparait être si claire et tellement belle,
Il y a aussi dans le cœur de l’homme le désir de créer des merveilles.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Je me suis couché
- Photo réalisée par Priscilla Vaillancourt 17 octobre à l’U.Q.A.C.
Je me suis couché
Dans la vierge forêt,
J’ai fui ce monde si laid,
En y cherchant la beauté innocente,
Des contes de fées qui en mon esprit me hantent.
Dans la fraîcheur du petit matin,
J’y suis allé avec un coeur léger et serein,
Ne craignant guère ce que j’allais y trouver,
Écoutant les oiseaux chanter et regardant les lièvres balader.
Que l’air frais me faisait du bien,
Faisant surgir en moi un drôle de refrain,
« Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas »
Voilà pourquoi j’ai continué mon chemin tranquillement par-ci et par-là.
Prenant plaisir de sentir les arômes des bois,
Jusqu’à une rivière où eau claire et limpide y coula,
Une soif apparut en moi, je me penchai et quelques gouttes je buvais.
Quel bonheur sublime et indescriptible en mon âme soudainement émergeait.
Clairière entre quelques fleurs et arbres de moi inconnus,
Lentement devant moi comme par magie à mes yeux apparue,
Me rappelant les récits de druides et de sorcellerie celte une idée naquit,
Exposer mon corps frêle aux déesses des lieux en espérant qu’il soit à jamais béni.
Retirant mes vêtements morceau par morceau,
Lentement et avec grâce sous le soleil de plus en plus chaud,
Désirant savourer chaque seconde de ce rituel magique improvisé,
En prononçant des formules sorties tout droit d’une kabbale imaginée.
Formules d’un grimoire de magie blanche,
Formules entendues par les mystiques avalanches,
Avalanches mystérieuses apportant gens courageux mais imprudents,
Vers des lieux qu’aucun mortel en ce monde a eu la chance de voir de son vivant.
Voulant regarder autour moi la beauté qui s’y trouvait,
Je n’ai point bougé afin d’admirer les êtres qui y vivaient,
De ces animaux sauvages aux cœurs d’or et tellement naturels,
Comme je jalousais avec douceur Dame nature d’être à la fois noble et belle.
Sentant venir en moi un étrange assoupissement,
Alors nu sur le sol boisé je me suis étendu calmement,
Prenant la position que j’ai connue alors que je voguais dans le néant,
Je me suis couché sans arrière-pensées pour ne jamais me réveiller assurément.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
En douter encore
- DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de
En douter encore
Écoute-moi tendre chérie,
Prêtes-moi l’oreille, je t’en pries,
J’ai de quoi d’important à te dire ?
Une chose qui te fera sûrement sourire.
Mais pour bien commencer,
Une modeste faute je dois t’avouer,
Un petit mensonge je t’ai hier raconté,
Car il cache tout de même une noble vérité.
Je t’ai dit bien des grands secrets,
Afin de ne point être mis dans l’embarras,
Car te l’annoncer les mains vides, je ne l’oserai pas,
Pour une fois, mon cœur chavire par la joie qui y est.
Voici en mes mains ce qui n’a pas de prix,
Car cette demande est la plus sérieuse de ma vie,
Une bague de fiançailles pour t’exprimer mon amour,
Car c’est avec toi que je veux vivre maintenant et pour toujours.
Mes mots et mes gestes ont depuis le tout début de nos rencontres,
La sincérité de mon cœur qui pour toi palpite d’un amour digne des plus beaux contes.
À toi je songe chaque jour jusqu’au crépuscule et rêve sans cesse la nuit jusqu’à l’aurore
Voilà donc ce que je t’offre afin que de mes sentiments tu ne puisses en douter encore.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Mon beau prince arrive

« Mon beau prince arrive » Photo par G.B. d’Allemagne Modèle ? Chat noir
Mon beau prince arrive
Debout dans cette maison abandonnée,
J’y suis venu aussitôt soleil levé et moi réveillée,
Sans même avoir pensé un seul instant à m’habiller,
Car les caresses de mon amant m’ont tellement manquées.
Me rappelant des contes de mon enfance,
Alors que je vivais dans l’innocence de la romance,
Les belles histoires d’amour que me racontait ma précieuse mère,
Celles où il était permis de croire que la passion existe encore sur cette terre.
Plus tard j’ai inévitablement grandi,
Et j’ai vite appris la dureté de cette vie,
De mes désillusions j’ai péniblement surmontées,
Sans pour autant qu’un jour je saurai ce que veut dire aimer.
Et puis, le coup de foudre est survenu.
Sans crier gare ! Dès que ce bel homme j’avais vu.
Ses dents blanches comme de l’ivoire et ses yeux si merveilleux,
M’ayant invitée simplement à marcher le long de la rivière tous les deux.
Comme tu savais si bien m’écouter,
Comme tu savais si bien me rassurer,
Comme tu savais si bien atteindre mon âme,
Comme tu savais bien en moi rallumer ma flamme.
Tu as demandé la permission de me prendre par la main,
Sans hésiter un seul instant je te l’ai accordée avec joie et entrain,
Nous aurions pu aller beaucoup plus loin et faire des folies de jeunesse,
Des gestes que nous aurions sûrement regrettés lors de notre vieillesse.
Mais tout simplement au lieu de cela,
Tu m’as dit avec humilité que de m’offrir à toi,
Dans le fond de ton coeur ça ne pressait vraiment pas,
Car tout ce que tu désirais c’était notre bonheur à toi et moi.
Puis les jours de ce bel été rapidement passèrent,
Les jours où les couchés du soleil plus vite arrivèrent,
Nos regards de notre envie silencieux amplement comblèrent,
Car mon parfum et ta tendresse princière cela nous indiquèrent.
Nous indiquèrent que le bon moment était enfin venu,
Où toi et moi dans cette maison nous serons à l’abri des inconnus,
Où toi et moi nous pourrions nous offrir sans fausse pudeur et entièrement nus,
Où toi et moi sur ce drap blanc que j’apporterai avec douceur nous y serons étendus.
Loin était de moi ce rêve que j’avais tant espéré,
Car j’avais depuis longtemps croire en l’amour cessé,
Mais depuis que tu m’as conquise, je me sens enfin revivre,
Je te vois. Toi mon amour, tu seras bientôt là. Mon beau prince arrive !
De