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À travers les champs

À travers les champs Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-runner-897691959

À travers les champs

 

Écoutant le vent souffler,

Je me suis mise à respirer,

Sentant monter en moi l’envie de courir,

Éprouvant en mon être le désir irrésistible de vivre.

 

Ayant pour seul vêtement.

Ma peau douce comme le satin blanc,

Regardant sans cesse droit devant moi,

Contemplant cette nature avec tant d’émoi.

 

De cette nature à la fois simple et merveilleuse,

Qui sait si bien rendre une âme pure tellement heureuse.

Pieds nus courant sur la terre éloignée de toutes les guerres,

Je passe à vive allure sous les arbres qu’avait plantés mon père.

 

À travers tous ces champs,

Je laisse entrer en mon être l’air du temps,

Être comme je suis, et simplement moi-même.

Je laisse fuir tout ce qui en moi me donne le flegme.

 

Je cours sans cesse avec joie à travers l’herbe.

Courir ! Vivre ! Respirer ! Quels beaux verbes !

À travers ces champs parsemés de blé,

De la vie, j’en suis tellement émerveillée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Le temps d’aimer

Que le temps d’aimer Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/20-00434b-894857867

Que le temps d’aimer

 

Est-il trop tôt pour me lever?

Est-il trop tard pour être couché?

Trop tôt pour vivre, trop tard pour exister?

Suis-je trop vieux pour espérer encore aimer?

 

En ce matin sombre du mois d’octobre,

Je sens monter en moi un certain opprobre,

Des questions qui apparaissent en mon âme bien sobre,

Et qui extirpent mon corps de ce lit tel un soldat sous les ordres.

 

Qu’ai-je donc fait de mon existence?

Ai-je encore le droit de connaître l’espérance?

C’est alors que je me souviens d’une charmante France,

Que j’avais jadis connu loin de Paris, en ces terres appelées la Provence.

 

Une jeune dame à la chevelure soigneusement tressée,

Une jeune dame, de corps et d’âme, d’une parfaite beauté.

Une jeune dame qui m’avait impressionné par sa personnalité,

D’un tempérament si angélique, qu’être en amour, je n’ai pu résister.

 

Ayant accepté avec grand sourire mon invitation,

Nous avons sillonné les terres et les prés tels des vagabonds,

En parcourant avec précaution les champs de blé avant la moisson .

Nous avons fait mille pas en fredonnant de tout cœur nos plus belles chansons.

 

Jeune femme si rayonnante avec ses manières.

De ces manières loin des miennes bien étrangères.

Elle se débarrassa de ses vêtements d’une façon si légère,

Qu’en homme si prude que je suis, j’ignorais vraiment que faire.

 

Bien humblement, c’est alors que j’ai demandé.

Sa permission que ce moment puisse être immortalisé,

Un moment qui allait me suivre en dépit de la guerre et des tranchées,

De cette journée qui réchauffera mon cœur une fois que la vieillesse sera tombée.

 

Prenant alors avec délicatesse mon appareil-photo,

J’ai attendu avec patience le moment où tout est beau,

Le moment où elle s’approcha avec lenteur vers le ruisseau,

C’est alors que j’ai appuyé sur le bouton sans dire un seul mot.

 

Ah mon Dieu! J’aurais aimé lui dire des mots d’amour,

Des mots de tendresses qui seraient gravés pour toujours,

En mon âme et en mon cœur et qui auraient rendu mon destin moins lourd,

Que le temps d’aimer passe vite lorsque l’on s’aperçoit comme le temps est court.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La douceur de cette plume

La douceur de cette plume Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Joel Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/Laugh-868237047

 La douceur de cette plume

 

Douceur d’une caresse,

Qui éloignera de toi cette détresse,

En cette si chaude et tellement intime nuit,

Où je te ferai découvrir des plaisirs interdits.

 

Tu apprécieras mes mains cajoleuses,

De mon savoir-faire qui te rendra si joyeuse,

De mes doigts de fée qui exploreront ton intimité,

Avec passion, avec délicatesse, telle une belle poésie.

 

Mon corps de femme du vent du nord,

Ton corps de femme des plaines de blé d’or,

Nos corps enlacés dans les draps de soie d’Asie,

Qui parleront par des gestes que nous seules auront compris.

 

Amour de chair vaut mieux qu’illusion éphémère,

Concupiscence vaut mieux que vertus et faire la guerre,

Et de tous les péchés capitaux, la luxure est de loin ma préférée.

Car point de mal à satisfaire les fantasmes de ma bien-aimée.

 

Mais, avant toute chose, ma belle africaine.

Laisse-moi te gâter en cet instant sans aucune gêne,

Par les déplacements de ma plume sur tes mamelons,

La douceur de cette plume qui te donnera pleine satisfaction.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Un heureux signe

Un signe
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Un heureux signe

 

Je me suis couché tôt cette nuit,

Car j’ai tellement travaillé aujourd’hui,

Non pas par obligation, mais bien par passion,

Passion qui est devenue au fil du temps de ma vie sa raison.

 

Ayant préparé mon lit,

Bien lentement je m’y suis assoupi,

Fermant les yeux pour les ouvrir au pays des rêves,

Ce pays, cette contrée, ce lieu et d’y voir de si belles Ève.

 

Être loin des bruits de la vérité,

Être loin des frayeurs de la triste réalité.

Être loin des laideurs de notre existence éphémère,

Oublier les horreurs de la guerre et de toutes les misères.

 

Simplement être près d’elle,

De cette femme, de ma muse, si belle.

Grande dame aux cheveux blonds comme le blé,

Regard d’une telle douceur que je ne pourrai jamais oublier.

 

Et que puis-je dire de ses seins à me rendre le souffle coupé ?

De cette grande dame bien chaleureusement est venue me trouver,

Bien silencieusement, j’ai pu admirer sa peau minutieusement tatouée.

Sans qu’elle dise un mot, j’ai compris qu’elle voulait être immortalisée.

 

Immortalisée l’instant d’un cliché,

Mais, comment pouvais-je la photographier ?

Puisque bien malheureusement mon appareil je n’ai pas apporté,

En cet endroit paradisiaque, comment aurais-je pu seulement y penser ?

 

Lentement elle s’en alla vers les blancs cygnes,

Alors qu’en pleine nuit, on sonna à la porte de ma demeure.

En me réveillant je me demandais : Qui pouvait sonner à cette heure ?

Regardant par ma porte le judas, j’ai cru deviner un heureux signe.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ne vous retournez pas

Ne vous retournez pas
Model is JenovaxLilith on DeviantArt Avec la permission de JenovaxLilith. https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/Untitled-829788175

Ne vous retournez pas

 

Amour perdu,

En mon âme éperdue,

Dès cet instant je fus si agitée,

Dès le moment où j’ai vu votre beauté.

 

Beauté de femme si inaccessible,

Beauté de femme d’une pureté indescriptible,

Dans le secret de mon cœur je vous ai tant regardée,

Dans le gouffre de mon cœur touché je vous ai tant aimée.

 

De vos moindres traits, je me suis remémoré.

De la couleur de vos yeux, en mon âme, j’ai gravée.

De la blancheur de vos mains, je n’ai eu de cesse de rêver.

Afin de les perpétuer pour la postérité sur une toile vierge comme le blé.

 

Sous un air de Vivaldi, nos cœurs se sont rejoints.

Par quelques notes de clavecin jouées par mes fragiles mains,

Mes fragiles mains si habituées à peindre sur quelques tableaux,

De ces corps de femmes souvent nus sans pour autant être beaux.

 

Mais, c’est ayant traversé grande mer celtique.

Que j’ai pu enfin vivre une histoire d’amour si épique.

Sur cette île du pays breton que j’ai découvert le vrai amour,

Celui pour lequel nous nous souviendrons maintenant et pour toujours.

 

Tableau maintenant achevé,

Abreuvé par nos larmes et nos baisers,

Combien de fois j’ai voulu le brûler et le détruire,

Car une fois terminé loin de vous je devrai apprendre à survivre.

 

Je me souviendrai de nos corps enlacés,

Je me souviendrai du battement de nos cœurs,

Je me souviendrai tant de nos rires que de nos pleurs,

Je me souviendrai de la première fois où nos yeux se sont croisés.

 

Maintenant que mon œuvre est enfin achevée,

C’est le temps pour une dernière fois de nous enlacer.

Je crains de ne pas obéir à votre requête malgré ce temps froid,

Vous m’avez donné cet ordre : Dans vos pas, ne vous retournez pas.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Poème largement inspiré du film intitulé « Portrait de la jeune fille en feu »