Je suis le chat noir, Qui dans la pénombre, Cache avec joie son ombre,
Et qui en tout temps peux vous voir.
Chat de sorcière, Pourchassant vieille mégère, Fidèle à son maître d’amour et adoré, Qui m’a évité peut-être une mort assurée.
Chat marchant d’un pas léger, Afin de mon maître ne point le réveiller, Je m’apprête à le retrouver dans son lit, Ne sachant pas pourquoi dans son rêve il sourit.
Collée tout contre lui, Je m’abandonne pour la nuit, En ronronnant de tout cœur assurément, Car ce que je suis bien avec lui évidemment.
Pendant de longues minutes, Pour vous, je n’ai point bougé. À peine, ai-je dans le silence respiré.
En écoutant cette mélodie d’air de flûte.
Puis, je me suis assoupie. Dans mon sommeil, je vous ai montré. Sans en être gênée, on corps imparfait et son intimité. À vous mes fidèles compagnons de route mes amis.
Vous avez sans cesse respecté, Mon corps ainsi offert à votre talent, Tel un monument en fer en l’immortalisant, Sur du papier choisi pour votre avenir et pour l’éternité.
De mes princes charmants d’une autre époque, Où mes seins faisaient l’envie de mes comparses, Et que je vivais des aventures osées et éparses, Mais comme c’est maintenant chose du passé, je m’en moque.
De mes rêves érotiques réalisées dans mon sommeil Pardonnez moi mais à vrai dire, ce fut une véritable merveille. Alors vous pouvez bien entendu me comprendre Que pour me réveiller je fais ces contorsions afin de pouvoir ma pose reprendre.
Il fait nuit noire, M’étant levé pour aller boire, Et aussi pour quelque chose d’autre,
Que je ne dirais pas pour ne pas heurter mes hôtes.
Je me suis rappelé cette pensée, Que m’avait dite une très vielle dame, Qui voulait une inquiétude en mon âme, Me calmer et mieux encore m’en débarrasser.
Tes craintes sont comme des fleurs, Plus tu les arroses plus elles te feront peur, Il en est de même de tes regrets pour lesquels, Rien ne peut être fait, c’est la vie comme telle.
Laisse le temps faire son œuvre comme il se doit, Laisse le passé là où il est, c’est pour être serein la loi, Tu ne peux rien faire pour changer quoique ce soit, Même si celles que tu as aimées seront toujours un peu en toi.
Tu as agit dans ta vie selon le cas, En faisant des erreurs à bien des pas, C’est le prix à payer pour avancer et pour se relever, Depuis que tu as appris il y a longtemps à parler et à marcher.
Cesse mon ami de t’en faire, La vie n’est ni le paradis ni l’enfer, Tu as aimé en blessant tout en étant blessé, Mais ces expériences t’ont le plus enseigné.
Tu as appris à écouter cette petite voix, Celle qui est en toi et qui te pousse à faire des choix, Je t’en prie, même si tu ne le comprendras pas toujours, Elle saura t’amener si tu l’écoutes la nuit vers de meilleurs jours.