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Plumes et cabaret
Plumes et cabaret
Je suis allé à Paris.
La Ville lumière remplie de vie.
Ses avenues, ses quartiers et ses musées,
Que l’on doive, chaque fois, sans détour, visiter.
Il y a tant de choses à découvrir chaque jour.
Un endroit privilégié pour les amoureux de toujours !
Des monuments historiques témoins d’un peuple jadis glorieux !
Centre par excellence d’un savoir rayonnant sous les cieux !
Mais, permettez-moi de vous parler d’une cité.
Celle qui anime de tous ses feux une fois la nuit tombée.
Comment pourrais-je décrire, en mes mots, les mille couleurs ?
Les teintes qui ravivent de bonheur nos enfances en nos cœurs.
Vous l’avez sans aucun doute deviné.
Si ce n’est pas le cas, soyez sans crainte, vous êtes pardonnés.
Un endroit réservé pour les noctambules, les disciples de Bacchus.
Les apôtres de l’hédonisme qui n’ont encore, à dire vrai, rien vu.
Des grands classiques de la chanson française.
Des romances interprétées par des dames sentant les fraises.
Elles portent des habits variés aux couleurs chatoyantes.
Elles vous envoûtent par leurs prunelles réconfortantes.
Dès leurs entrées tant attendues sur le plateau,
Tout devient, aussi vite que l’éclair, si vivace, si beau.
Leurs mouvements rythmiques n’ont d’égal que la mélodie,
Qui émane de leurs voix pour donner aux âmes tristes un peu de vie.
Plumes bariolées, costumes scintillants et maquillages de toutes sortes.
Tout se remplit de gaieté en ce cabaret dès que s’ouvrent les portes.
Tiens ! Pendant que j’y pense ; venez, entrez et assoyez-vous.
Profitez du spectacle, vous êtes les bienvenus parmi nous.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Soleil d’automne
Soleil d’automne
Derrière les arbres, je me suis caché,
Afin de cette rivière si calme l’admirer.
Écouter les rares oiseaux gazouiller avant de quitter,
Cet endroit où bien des gens se promenèrent tout l’été.
À l’ombre des arbres aux couleurs variées,
Inlassablement quelque chose allait piquer ma curiosité.
En ce temps ensoleillé, un air caressait mes joues devenues rouges.
Rouges comme les feuilles au gré du vent qui doucement bougent.
Me rappelant alors ce secret de ma défunte mère,
Qui quitta ce monde rempli d’amour malgré toutes les guerres,
Qui me disait que de toutes les saisons l’automne était la plus étrange,
Car c’est dans le ciel automnal que l’on peut voir les cheveux des anges.
Dansant dans le vent pour annoncer l’arrivé de l’hiver,
De cet hiver avec sa blanche neige et ses glaçons argentés,
Recouvrant maisons où jadis on offrait aux inconnus l’hospitalité,
Car pour bien des indigents période de joie devenait leur calvaire.
Elle me répéta souvent cette grande leçon,
Une sage pensée qu’elle me disait à répétition,
Afin de m’en souvenir aux instants de questions,
Au plus profond de moi j’entends alors sa lucide réflexion.
Souviens-toi mon fils que tu es un être éphémère,
Comme chaque être humain vivant sur cette terre,
Face aux normes tu naquis dans l’incertitude la plus totale,
Et pourtant tu relevas bien des défis à première vue fatals.
Il faut croire qu’un être dans le ciel veillait sur tes pas,
Car depuis longtemps on croyait que tu allais passer de vie à trépas.
Malgré cela, je suis en ce lieu où je contemple la beauté de la nature,
De tous ces êtres fragiles faits de plumes ou de fourrures.
Ô doux et précieux soleil d’automne,
Reste encore quelques jours parmi les hommes,
Ô doux soleil qui me regarde à travers ces branchages,
Réchauffe-moi car je vois bien que malgré tout j’avance en âge.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Juste un peu de repos
Juste un peu de repos
J’ai travaillé toute le journée,
Tôt ce matin, je me suis levée,
Peu de temps pour le petit-déjeuner,
À peine habillée, déjà partie travailler.
Arrivée en ce lieu spécial,
Où je poserai nue dans un local,
Entourée d’élèves soucieux de parfaire,
Leurs études, alors je ne veux point déplaire.
Poses courtes de trente secondes,
Que déjà je me sens un peu moribonde,
Poses rallongées de quelques minutes ?
Alors là, c’est vraiment le comble flûte.
Le temps file lentement,
Et moi j’attends patiemment,
Le temps de fumer ma divine clope,
Mal dormi, j’ai l’impression d’être une cyclope.
Ha ! Enfin, il est onze heures quinze.
Les élèves nettoient leurs plumes puis les rinces,
Pendant ce temps, monte en moi la fatigue à fleur de peau,
C’est le moment de prendre ce que je souhaite : juste un peu de repos.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Sur le canapé
Sur le canapé
En cette si chaude journée
En ce dimanche si ensoleillé
Pendant ce temps de repos mérité
J’ai décidé de vous offrir ma nudité
Serait-ce en position couchée?
Comme vos toiles avec le papier lustré?
Serait-ce plutôt en position debout?
Ou bien encore en position à genoux?
Non, j’ai décidé d’être assise telle une reine.
Maîtresse de ce jeu en cet illustre arène,
Et d’user de mon pouvoir d’enchanteresse,
Quel le ferait avec prudence une déesse.
Assise sans dire un mot,
Dans le silence loin de ces maux,
Mot de trop! Mot inconnu! Mot de pinceaux!
Faits de plumes de magnifiques oiseaux.
Je suis dénudée,
Avec un plaisir si épuré,
De toute méchanceté et vanité,
Me voilà ainsi sur cet humble canapé.
De