J’espère que vous vous portez bien et que la saison estivale vous comble de ses milles petits plaisirs. De mon côté, tout va à merveille. Le soleil inonde ma vie, ma santé est impeccable et la belle humeur m’accompagne au quotidien. Bien entendu que, comme tout le monde, il m’arrive parfois de vivre des situations auxquelles il m’aurait été préférable d’éviter. Mais, bon ! La vie est ainsi faite. Mieux vaut passer à autre chose.
Vous savez que cela fait maintenant plusieurs années que je suis modèle nu pour des écoles d’arts et des artistes, et ce de manière occasionnelle. J’adore ce que je fais car d’une part, cela permet à un nombre impressionnant d’artistes de connaître et d’apprivoiser un corps masculin à la fois hors-normes mais possédant aussi une grande fierté tant de ses formes que de sa puissance. Un corps ayant une histoire bien particulière et une masculinité qui ferait l’envie de bien des hommes. Oui, je suis heureux dans cette profession qui possède ses lettres de noblesse depuis l’époque de l’Antiquité.
Toutefois, une question doit être résolue, et qui m’apparaît être d’une importance capitale, pour la compréhension de mes fidèles lecteurs sur ce que peut bien m’apporter le fait de poser nu. Devrais-je me contenter de composer des poèmes ou bien de réaliser des photos même si, semblerait-il, je possède un certain talent dans ces deux domaines ? D’ailleurs, ma capacité de rédaction a incité plusieurs de mes amis et connaissances de me suggérer d’écrire un livre sur ma vie. C’est certes une suggestion fort louable compte-tenu de mon parcours personnel. Cependant, et comme mon père le dit si bien, il est préférable d’admirer le beau soleil du temps présent que de ressasser les nuages sombres d’un passé habité par des chimères.
Bref, je préfère, et de loin être modèle nu que de me contenter de composer des poèmes ou faire de la photographie même si dans le premier cas je découvre le monde environnant avec les yeux de mon âme et que, dans le second cas, je le vois avec les yeux de mon corps. Mais, dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas moi qui me découvre ainsi au reste du monde.
Voilà pourquoi être modèle nu m’a permis de me « découvrir » au plus profond de mon âme aussi bien qu’aux yeux d’un public averti. En effet, il est impératif, c’est mon humble opinion, d’avoir une confiance absolue envers soi-même pour accepter de se dévêtir devant une tierce-personne, voire un groupe composé de gens provenant d’horizons diverses. Et pour cause, puisque ce n’est pas seulement mes vêtements que je retire en début de séance, mais bien davantage ce qui me protège des regards susceptibles d’être malsains à mon endroit.
D’ailleurs, le verbe « se découvrir » comporte à mon avis un double sens. Tout d’abord, il y a celui de « se découdre » tels de multiples tissus dans les mains imaginaires des artistes qui immortalisent notre corps sur un support physique. Les tissus qui nous ont formés jusqu’au moment fatidique où l’on se retrouve entre leurs mains sont transformés dans un magma d’où en sortira un être totalement nouveau. Ensuite, on y retrouve celui de « s’ouvrir ». C’est là un élément des plus importants dans mon analyse puisque c’est au modèle, et exclusivement à lui, que revient la tâche de se mettre à la disposition de l’autre. Et pour cela, non seulement la confiance doit être présente de façon absolue, mais il est tout aussi nécessaire, voire primordial, que l’ensemble de nos boucliers, ces derniers se retrouvent dans nos vêtements, soient levés afin d’établir un pont authentique et sans préjudices entre les participants.
En résumé, se découvrir est plus que le simple fait d’enlever ses vêtements. C’est exprimer à la fois une confiance envers soi et envers autrui, mais également de vivre en harmonie au plus profond de son âme. Avouons-le ! Avoir une telle opportunité est une en soi une denrée de plus en plus rare en ce monde où la méfiance, la suspicion et le doute semblent empoisonner de manière significative nos relations interpersonnelles. Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Au crépuscule de cette nouvelle ère, Surgit tapi dans l’ombre un nouvel ennemi, Ayant pour volonté de voler nos terres et détruire nos vies,
Aux portes de nos contrées, ils veuillent nous faire la guerre.
Un peuple décida de reprendre le glaive et le flambeau, Ensemble, hommes et femmes levèrent boucliers bien haut, Brandissant lances affûtées et étendards flottant aux vents, Voulant lutter pour la liberté de leurs descendants.
Nation honorée de parler la belle langue de Molière, Femmes remplies d’amour pour le renom de leurs mères, Hommes remplis de fierté pour perpétuer le sang de leurs pères, Leurs fils porteront le courage au cœur même de cette guerre.
C’est maintenant le temps de s’unir, Afin d’assurer à nos enfants un meilleur avenir, Et tous nos ennemis nous craindrons au plus lointain, Car de corps et d’âme, nous leur montrerons nos poings.