Archives de tags | conscience

L’ange noir

L’ange noir Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/dark-angel-154783915

L’ange noir

 

Il apparaît lorsque tout est calme la nuit.

Il se glisse dans les rêves sans faire de bruit.

Il nous apporte l’illumination dans nos cœurs.

Il est celui qu’on nous a appris d’avoir si peur.

 

Il déploie ses ailes telle une impénétrable barrière.

Il est inutile de l’invoquer par une quelconque prière.

Il est l’étoile du matin qui remplace de sa force nos chagrins.

Puissance extirpée des brasiers de l’enfer qui se dépose sur nos mains.

 

Il est l’ange noir doté de tous les pouvoirs.

Il manifeste sa domination une fois venue le soir.

Il cherche une âme afin d’y transmettre son ardente flamme.

Il a inspiré les plus beaux poèmes pour plaire aux dames.

 

Il est la proie des gens qui méprise la connaissance.

Il est détesté par les foules qui n’ont plus de conscience.

Il est le prince précipité avec ses bataillons du monde céleste.

Pour porter la lumière aux nations qui ne craignent ni la mort, ni la peste.

 

Chacun ressent sur ses épaules le poids d’un ange blanc, d’un autre noir.

Le premier inculque la candeur et le second une prudence méritoire.

Une foi aveugle est certes un précieux don offert par les cieux.

La vie nous apprend la précaution en nous ouvrant les yeux.

 

Tu invoques avec ta voix de tonnerre tes formules, tes incantations,

Au fil de tes visites nocturnes, nous subissons une transformation.

Tu nous tends des ailes aussi sombres que les plus profonds gouffres.

Tu souffles en nos âmes de ton esprit par des langues de soufre.

 

Ange noir, rempli de lumière ! Écoute avec attention ma prière !

Je suis conscient que je ne pourrai jamais faire marche arrière.

Ton incomparable puissance, de grâce, partage-la avec moi.

Car, tu le sais, dès maintenant, je te suivrai là où tu seras.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Alors, elle a éteint la lumière

Alors, elle a éteint la lumière Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/She-turned-on-the-light-943330233

Alors, elle a éteint la lumière

 

En ce début de nouvelle année,

Je suis allé voir ma maîtresse affectionnée.

Quoi de mieux pour commencer une autre vie ?

De satisfaire avec un plaisir éclaté nos légitimes envies !

 

Après tout, que peut-on qualifier du jour le plus sublime de l’année ?

Celui pour lequel nous exprimons nos sentiments à l’être aimé.

Il va de soi que je parle du 1er de l’an en ce temps de réjouissances.

Une période de voluptés et de souhaits partagés en abondance.

 

Je suis arrivé chez elle avec des pensées à la fois coquines et belles.

Avec un visage gracieux, elle m’a accueilli en portant de fines dentelles.

Elle m’attendait depuis de longues heures, elle m’a alors dit.

Avec un sourire qui témoignait d’une joie digne du paradis.

 

Bien entendu, en homme bien éduqué, j’ai apporté une bouteille de vin.

Tout en étant habillé comme un prince prêt à cueillir une fleur dans son jardin.

N’oublions pas qu’il est important de faire une juste sensation à la dame convoitée.

Après tout, elle deviendra peut-être, si tout lui plaît, si tout lui est bon ma douce moitié.

  

Aussitôt entré, illico, elle m’a déshabillé ! Avec un peu de gêne, j’en étais étonné.

Elle m’amena dans un lieu où une lumière éclairait des draps d’un blanc immaculé.

Bien installés dans son lit sur lequel nous avons bu quelques verres de grand cru.

Comme Adam et Ève, dans le jardin d’Éden, nous n’avions point honte d’être nus.

 

Un vin succulent du Midi de la France coulait à flots dans nos bouches avides de sens.

De nos esprits et nos mots, nous les perdions tellement avec notre conscience.

Sans plus attendre, sa langue entourait, de mon chêne, le pourtour de son sommet.

Bien vite, à ma satisfaction un peu coupable, j’ai alors connu le ravissement parfait.

 

Quel péché merveilleux qu’est la luxure ! Quel bonheur de partager un plaisir si pur !

Je gémissais en cet instant toute mon euphorie jusqu’à en défoncer les murs.

Drôle de coïncidence ! À la radio tournait une vieille chanson d’Alice Cooper.

Ce qui m’a fait penser à mon adolescence où j’affrontais toutes mes peurs.

 

Quoi de mieux, en cette nuit romantique, pour exprimer notre amour ?

La clarté limpide de la lune est la source d’inspiration depuis toujours.

Sans attendre, c’est par ses mouvements exécutés avec une parfaite finesse.

Qu’elle se dirigea vers la lampe, à côté de mes fleurs, pour l’éteindre avec délicatesse !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Nous t’exhortons

Nous t’exhortons Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/We-Invoke-Thee-938717631

Nous t’exhortons

 

Ô, Être suprême qui est de tout temps.

Qui vit au-dessus des moments et des lieux.

Qui sonde les cœurs qui vont vers les cieux.

Toi qui délivres les humains de leurs tourments.

 

Nous sommes ici rassemblées avec de nobles intentions.

Sans pensée malsaine et avec une pure conscience.

Nous voici réunies sous l’œil de ta présence.

Écoute favorablement notre supplication.

 

Toi qui ne juges jamais par les apparences.

Et qui porte un regard souvent miséricordieux,

Envers l’être qui a toujours gardé un cœur généreux,

Sans jamais avoir détourné son visage de l’innocence.

 

Nous sommes cinq comme les doigts de la main.

Nous formons un cercle afin d’unir toutes nos énergies,

Contre ce pouvoir ténébreux qui sournoisement rugit.

Pour ce faire, nous psalmodions d’ancestraux refrains.

 

Devant nous se trouvent ces objets tellement précieux.

Une bougie d’une blancheur immaculée, gage de notre pureté.

Un crâne d’un inconnu, symbole parfait de notre ultime destinée.

Un lampion obscur comme la nuit, signe des choses cachées des cieux.

 

Une pomme pour se rappeler la chute de l’humanité.

Un compas, témoin de ta science et de ton intelligence.

Un miroir, imprimeur de nos actions sur notre conscience.

Enfin, des bougies noires, nos incantations, vers toi, vont monter.

 

Nous sommes les prêtresses d’un culte aujourd’hui presque disparu.

Victime autant par les préjugés en tous genres que par l’ignorance.

Qui a pourtant su résister aux persécutions grâce à une céleste patience.

Une foi mystique qui a été révélée qu’à de très rares élus.

 

Écoute notre prière ! Nous t’en conjurons.

Ô, toi, qui fus extrait de la lumière éternelle.

Entends notre requête et vois comme elle est belle.

Guéris cet homme à l’âme pure ! Avec confiance, nous t’exhortons.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans l’étang

Dans l’étang Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/9hssr3-a-938022953

Dans l’étang

 

Dans l’étang de mes souvenirs,

Je me suis perdue entre les pleurs et les rires.

Égarée dans les songes, les rêves et les espoirs du temps passé,

De cet avenir auquel j’ai cru, mais qu’il n’est finalement jamais arrivé.

 

Était-ce trop sollicité de m’extirper de cette noirceur ?

Qui, chaque nuit de mon enfance, nourrissait mes peurs.

Je ne demandais pas grand-chose en cette vie misérable,

Simplement d’arrêter de me sentir telle une vulgaire coupable.

 

C’est mon corps et c’est aussi ma conscience.

Je n’ai pas besoin de votre morale, de votre science.

Je suis une femme authentique et cela me suffit amplement.

Mettez fin à vos tribunaux vendus et à futiles jugements.

 

Ça fait longtemps que j’ai perdu foi en la justice des hommes,

En y incluant celles qui les servent telles des bêtes de somme.

Vous exigez de jurer sur les livres saints avec lesquels vous avez condamné,

Mes sœurs de sang sur les bûchers ardents ont été lâchement exécutées.

 

Elles connaissaient depuis la nuit des temps tant de potions miraculeuses,

Des remèdes de toutes les formes qui apaisèrent tant d’âmes malheureuses.

Elles prenaient grand soin de jour comme de nuit de notre mère Nature.

Et, pour démontrer leurs cœurs purs, elles avaient que leur nudité pour parure.

 

Je suis la descendante d’une sorcière originaire de l’Angleterre.

Mes pouvoirs ancestraux m’ont été transmis par ma grand-mère.

Peu avant qu’elle quitte cette terre pour le royaume mystérieux d’Hadès,

De garder ses nombreux secrets, avec solennité, je lui ai fait cette promesse.

 

Je suis maintenant au beau milieu de cet endroit étrange,

Afin d’y invoquer Satan et ses démons et non pas les anges.

Car, sans cesse, je vois tant de méchanceté et bien des injustices.

J’en viens même à croire que l’humanité est sur le bord du précipice.

 

Il serait peut-être le temps de déchaîner les terribles forces de l’enfer.

Car, la protection des chérubins et l’amour de Dieu, elle ne sait que faire.

Donnez-moi, en cet instant, une unique raison de ne pas agir de la sorte.

Et du royaume du Shéol ténébreux, à jamais, je fermerai ses portes.

 

Je suis dans l’étang cherchant avec mes yeux fatigués désespérément,

Cet ingrédient connu par des élues qui influera sur la volonté efficacement.

Mais avant que je décide de réciter une seule fois ce sortilège maléfique.

Car, je reconnais, d’emblée, que cette vie est tellement magnifique.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Elle me donna son chapelet

Elle me donna son chapelet Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Fetishsongs Source : https://www.deviantart.com/fetishsongs/art/Ink-tits-nun-fetish-sexy-seductive-girl-925324948

Elle me donna son chapelet

 

Bonjour mes chéris.

Venez vers moi, je vous en convie.

Pour admettre l’ensemble de vos péchés !

Dans mon isoloir vous serez vite pardonnés.

 

Je suis la vicaire d’une église un peu spéciale,

Qui possède des règles et des prières très originales.

Parmi celles-ci, la confession est tout à fait particulière.

Dans nos croyances, nous ne craignons guère les peines de l’enfer.

 

Surtout s’il s’agit du péché capital le plus pur.

Évidemment que je fais ici référence à la luxure.

Où se trouve le mal si cela est fait entre deux amants ?

Quoi de plus humain que l’acte de chair entre adultes consentants ?

 

Allez ! Mettez-vous à genoux, Humbles pécheurs repentis !

Le pardon vous sera accordé dès que vous aurez tout dit.

Vous pouvez avouer vos offenses en admirant mes jolis seins.

Pendant que je réciterai le chapelet qui est entre mes mains.

 

Les voies de Dieu sont impénétrables.

Mais, mon désir de vous satisfaire est vérifiable.

Il est vrai que j’ai fait le vœu d’obéissance et de pauvreté.

Bizarrement, je n’ai pas prononcé celui de chasteté.

 

J’aimerais apaiser quelque chose d’autre que votre conscience.

Et, admettons-le, la confession restitue l’innocence de l’enfance.

Cette période de notre vie où bien des choses restent cachées.

Des réalités souvent tristes qui sont en temps et lieu dévoilées.

 

Je suis une simple religieuse.

J’ai été élevée par une mère pieuse.

Elle travaillait tard le soir dans un endroit secret.

Chaque fois qu’elle y allait, elle me donnait son chapelet.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada