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Feuilles mortes

Feuilles mortes Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Fallen-Leaves-937434817

Feuilles mortes

 

Marchand dans les bois de Bavière jusqu’au matin.

J’ai découvert ce qui allait être la source de mon chagrin.

Quelle horreur ! Je n’en croyais pas mes yeux.

Qu’avais-je donc fait aux dieux, aux cieux ? 

 

Quelle calamité s’est accablée sur mes bien-aimées !

Pour mes chéries adorées, j’aurais tout fait, tout donné.

Avec toute ma ferveur et ma plus grande tendresse.

Quel malheur ! Voici que j’éprouve une détresse.

 

Dix femmes que j’ai tant désirées.

De ces muses que j’ai tant favorisées.

De ces dames que j’ai emportées en cette forêt.

En mon royaume pour réaliser tous leurs souhaits.

 

N’avais-je pas été généreux envers chacune d’elles ?

Elles pouvaient à leur guise voler de leurs ailes.

Une rivière de sang au clair de lune les abreuvait.

Si vous pouviez savoir comme je les aimais.

 

Nous faisions à la nuit tombée une sublime orgie,

Dès que sonnèrent du clocher de l’église les douze coups de minuit.

Avec bonté et attention, j’invitais à l’occasion de nouvelles recrues.

Pour la dernière fois face au miroir elles virent leur beauté nue.

 

Par expérience, devant la méchanceté des êtres soi-disant humains.

Je les avais souvent prévenues de ne pas croiser une seule fois leur chemin.

En effet, il n’y a rien de plus vil et cruel que les individus avides de pouvoir.

Surtout lorsqu’ils utilisent la religion pour égarer leurs frères dans le noir.

 

J’apprécierais savoir : qu’ai-je donc fait à mes amours pour avoir désobéi ?

Je vous avais gracieusement donné ce qu’il y a de plus sacré en cette vie.

La possibilité divine de ne jamais connaître la froideur pestilentielle de la mort.

Pour vous, j’aurais amené dans les enfers le prédateur même le plus fort.

 

Pour vous préserver des affres de la guerre et des conflits à venir.

Face à tous ces fléaux, je souhaitais ardemment vous prémunir.

Sans relâche, j’ai bâti de mes mains glaciales cette forêt maléfique.

J’y ai mis par mon savoir tant d’herbes et de fleurs aux propriétés magiques.

 

Mais, hélas, mes pouvoirs sont loin d’être tout à fait fantastiques.

Tout comme vous, je ne peux guère affronter sans péril l’astre cosmique.

Ses rayons plongeront inexorablement nos corps vivant pourtant sans âme,

Nous serions alors jetées telles que des feuilles mortes, dans les flammes.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ève n’est point face à nos malheurs l’unique coupable

Ève n’est point face à nos malheurs l’unique coupable Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Remembering-Eve-913009247

Ève n’est point face à nos malheurs l’unique coupable

 

Aujourd’hui, c’est le jour du Vendredi saint.

J’aimerais tant dans mes prières joindre les mains.

Ce sera donc dans mon cœur que je prierai sans être vu.

Des formules que je réciterai en mon âme pour mes chers disparus.

 

On raconte dans les livres saints que le mal est entré,

Par la faute d’une femme qui aurait commis le premier péché.

Pourtant, force est de constater que les maux qui accablent les humains.

Ces fléaux éreintent tant les hommes que les femmes tel un funeste destin.

 

Le mal ultime sous le visage de la connaissance du bien et du mal,

La douleur qui pénétra dans la chair tel un poison sorti du pire animal.

Un être semblable à un phallus gorgé de sang pleinement en érection.

Crachant du plus profond de ses crocs son venin à profusion.

 

Plongeant en chacun de nous cette terrible question.

Existe-t-il réellement une vie après celle que nous connaissons ?

Je ne saurais, hélas, y résoudre avec certitude mes amis.

Mais, j’ose croire qu’un tel rêve en mon cœur soit encore permis.

 

Mais, une chose demeure à mes yeux la seule vérité.

Ève n’est point coupable de la faute originelle, du premier péché.

En effet, c’est seulement par le sein de la femme que nous naissons.

C’est malheureusement par le glaive des hommes que nous mourrons.

 

C’est là une évidence à laquelle nous devrions souvent méditer.

Les guerres ont, de tout temps, des peuples entiers exterminés.

Mais, c’est par le corps des femmes offensées et meurtries

Que les nations ont réussi sans relâche à reprendre vie.

 

Aujourd’hui, j’aurai une belle pensée en mon for intérieur envers celles.

Qui, par la violence des hommes, se sont envolées, telles des hirondelles.

Vers une destination où elles trouveront enfin un amour impérissable.

Non! Ève n’est point face à nos malheurs l’unique coupable.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

La vie est un éternel recommencement

La vie est un éternel recommencement Texte de RollandJr St-Gelais Photo par Placi1 Source : https://www.deviantart.com/placi1/art/Dsc0104-3-863266092

La vie est un éternel recommencement

Bonjour tout le monde,

J’espère que vous allez bien. Pour ma part, je dois avouer que ma vie est dans son ensemble assez bien. Certes, je ne manque de rien pour ce qui est de l’essentiel. Ce qui ne m’empêche pas d’être envahi par un sentiment de tristesse lorsque je pense à tout ce qui arrive à des personnes que la vie m’a permis de connaître. Des personnes formidables et au grand cœur. 

À moins que vous viviez dans une bulle loin de toutes formes de communication et d’interaction sociale, vous savez très certainement tout ce qui se passe sur les cinq continents. Oui, je fais ici référence à la pandémie actuelle et de tout ce qui en découle. Je ne fais pas seulement référence aux gens qui sont décédés du virus létal, mais aussi, si je peux me permettre ce langage propre au domaine militaire, aux dommages collatéraux qui en découlent. Des dommages qui passent sous le regard du commun des mortels.

Il est vrai qu’il est futile, voire puéril, de lever les bras vers le ciel et de maudire tous les saints qui s’y trouvent. Il est tout aussi inutile d’accuser qui que ce soit pour ce mal qui nous accable de près ou de loin. L’histoire regorge de boucs émissaires qui ont fait les frais de nos craintes, de notre ignorance et de notre impuissance face aux fléaux qui ont jalonné les péripéties des êtres humains. Je ne crois pas être nécessaire de vous en faire une liste.

Tout ceci m’amène à un constat majeur. En effet, après mûre réflexion, j’en conviens que rien n’est acquis pour toujours. Certes, la prudence, la tempérance, la sagesse et le courage demeurent des pierres fondamentales qui ont permis aux êtres humains de faire face à des situations peu enviables. Que voulez-vous? Le respect que votre humble serviteur éprouve envers la philosophie grecque, laquelle a eu une influence considérable dans la doctrine chrétienne par l’entremise des Pères de l’Église, fait partie intégrante de ma personnalité.

Toutefois, l’on peut y ajouter une autre pierre qui a favorisé la survie de l’espèce humaine. Je fais référence à la résilience face aux soubresauts de la vie. Ne l’oublions pas, la vie n’est pas et ne sera jamais facile. Mais, elle en vaut la peine, et parfois la joie, d’être vécue. Les gens qui ont relevé les manches devant les affres de la vie sont légion. Il en est de même de ceux qui ont baissé les bras. Or, les premiers ont survécu tandis que les seconds ont disparu dans les limbes. Nous ne pouvons guère juger les derniers puisque nous n’étions pas dans leurs souliers. 

Oui, les temps actuels sont très difficiles pour un bon nombre d’entre nous. Mais, dites-vous bien que les beaux jours reviendront un jour ou l’autre. Rien n’est éternel, pas même une pandémie. Gardons espoir.

Je vous aime mes amis et amies.

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Sorcières et sorcellerie : Femme ! Quand tu nous déranges.

Une superbe sorcière Photo de JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/hocus-pocus-859496752

Sorcières et sorcellerie :

Femme ! Quand tu nous déranges.

Bonjour tout le monde,

Je dois tout d’abord vous informer que le présent article est susceptible de choquer bon nombre d’entre vous. La raison est double. En premier lieu, le fait que jamais je n’avais rédigé un article sur l’utilisation de l’image de la femme en lien avec la sorcellerie. Une telle utilisation avait pour motif de la diaboliser et, ainsi, lui faire perdre son caractère sacré dans le mode chrétien. Un monde qui était loin d’être fidèle aux paroles du Christ, vous en conviendrez. En second lieu, un tel article se veut être en lien direct avec la fête de l’Halloween qui arrivera le 31 octobre prochain. Oui, un tel article peut est choquant pour ceux qui ne voient dans l’Halloween qu’une fête populaire. Certes, il est amusant tant pour les petits que pour les grands de passer de maison en maison à la recherche de friandises. Toutefois, il est bien de prendre connaissance de toutes les faussetés qui ont été attachées aux femmes affublées du titre de sorcières.

Ensuite, il n’est nullement mon intention de rédiger un texte dans lequel l’image de la femme serait abaissée à une vulgaire utilisation pour promouvoir le machisme. Bien au contraire ! Le respect envers la femme sera de mise au sein de mon blogue artistique tout comme il en est de même envers l’homme et ce, en tout temps. Ici, il s’agit de la représentation artistique de la nudité de la femme dans l’imagerie populaire. Et, ma foi, je dois avouer qu’elles sont tout de même réalisées de manière fort étonnante. Je dirais même avec un brin d’érotisme dans certains cas.

Enfin, nous vivons à une époque où le ‘’politiquement correct’’ semble avoir préséance sur le sens critique, voir académique en quelques occasions, dans la société dite ‘’tolérante’’ mais hautement intolérante à l’égard des individus qui osent dévier d’une manière aussi minime soit-elle de leur idéologie où tout doit être aseptisé. Or, il est normal, je dirais même essentiel, que parfois une approche brute de tel ou tel sujet soit possible afin de susciter un débat enrichissant. Une fois encore, l’image de chaque être humain doit être respectée dans sa totalité. Bref, la femme ne sera jamais affublée du titre de ‘’sorcière’’ dans mon blogue. Tenez-le pour dit! Un point, c’est tout.

Chose étonnante, la femme possède de tout temps une faculté que nul homme en ce monde ne pourra acquérir même à notre époque où la science nous permet de rêver de tout voir l’impossible. Comme vous pouvez vous en douter, je me réfère bel et bien à la capacité de porter et de donner la vie. Chose tout aussi étrange de constater que les hommes ont cherché à contrôler le corps de la femme afin d’en faire des reproductrices tant pour le bien de la nation que pour leurs descendances. Idéologie qui a été accentuée par l’apport des religions monothéistes et en particulier celles issues du christianisme. Faut-il s’étonner que les ‘’faiseuses d’anges’’ présentes dans les campagnes il n’y a encore pas si longtemps étaient affublées de suppôts de Satan par le clergé catholique et corolairement par les différentes églises protestantes nées de la Réforme?

Qui plus est ! À des époques où les connaissances médicinales étaient à cent lieues de ce que l’on a de nos jours, les femmes occupèrent souvent des fonctions, si je peux m’exprimer ainsi de chamanes, de femmes-médecins où leurs savoirs dans l’utilisation de plantes médicinales pourraient faire envier le meilleur des naturopathes modernes. D’ailleurs, certaines de leurs méthodes qui à première vue semblent être révolues agissent avec une efficacité déconcertante dans le traitement de certaines infections bactériennes. Toutefois, un tel savoir pouvait être, et l’était dans de nombreux cas, perçu comme une menace envers le haut-clergé soucieux de garder le peuple, leurs brebis chéris, dans l’ignorance la plus totale. Là encore, l’étiquette de sorcière était accolée à toutes ces femmes qui effrayèrent l’ordre établi par leur seule présence. Ne dit-on pas que le meilleur moyen de faire tuer un chien est de dire qu’il a la rage?

Que dire des veuves qui possédèrent des richesses considérables dont bien des hommes avec un esprit dénué de toute fourberie, voire ici un sarcasme, les demandèrent en secondes noces afin de les soulager de la perte de leurs conjoints? Certes, plusieurs d’entre elles pouvaient demeurer veuves le reste de leurs vies et ainsi jouir de leurs biens. Mais là encore, de telles femmes bousculèrent l’ordre social des choses selon laquelle la femme devait être subordonnée à l’homme car telle était la volonté divine. Rejeter un tel ordre équivalait en quelque sorte à rejeter Dieu lui-même et même se faire son ennemi. Or qui est l’ennemi de Dieu sinon le diable en personne? Là encore, qui dit ennemi de Dieu dit aussi suppôt de Satan car l’un ne va pas sans l’autre à l’âge des ténèbres.

Mais quel est l’ennemi par excellence de Dieu sinon celle qui a été, selon la tradition hébraïque, la première femme d’Adam connue sous le vocable de Lilith? Figure d’origine mésopotamienne qui a joué un rôle déterminant dans la mythologie tant akkadienne que sumérienne surtout dans le fameux récit de l’illustre Gilgamesh. En effet, Lilith occupe une place prédominante dans l’imagerie de la sorcellerie et la nudité en lien direct avec le péché originel puisqu’elle a non seulement refusé la soumission à Dieu mais aussi à Adam. Fait à retenir, elle ne s’est jamais repentie de sa révolte mais elle n’a pas non plus éprouvé de gêne face à sa nudité une fois qu’elle succomba au charme du serpent. Il faut tout de même se rappeler que cette version du péché originel diffère de beaucoup avec celle que l’on retrouve dans la Genèse. Fait aussi intéressant à retenir c’est qu’elle n’a jamais eu d’enfant contrairement à Ève qui est, sur le plan symbolique vous en conviendrez, la mère de l’humanité pécheresse. Or, la raison d’être de toute femme n’est-elle pas de transmettre la vie en donnant naissance selon la volonté de Dieu?

Et que dire de la femme et de ses rapports avec les composantes de l’univers et en particuliers avec celles de la nature ? Femmes puissantes et femmes craintes du fait de leurs savoirs ancestraux devaient faire place aux femmes faibles et aux femmes domptées afin de faciliter leurs entières soumissions aux autorités compétentes. Compétence reconnue, voir dans la majorité des cas administrée, par les églises chrétiennes telles soient de tradition catholique ou bien celles nées de la Réforme protestante. Ces dernières étaient loin d’être indulgentes envers celles qui leur manifestèrent une quelconque résistance aussi minime soit-elle. De nos jours, la conséquence principale de ce fait historique réside dans le rejet absolu de quelconques images, doctrines et enseignements promulgués par les Églises chrétiennes au sein de certains mouvements de la Wicca.

Je termine cet article par une question cruciale : La femme méritait-elle pour une raison quelconque l’image accolée à la sorcellerie, voire de celle de sorcière? Vous en conviendrez que la réponse est sans équivoque négative. Pourquoi alors une telle étiquette? La raison est d’une simplicité tout à fait déconcertante puisqu’elle réside en l’ignorance laquelle a été alimentée tant par l’obscurantisme que par un système à la fois politique et social lesquels se chevauchent au gré de l’histoire.

Eh oui ! L’obscurantisme a été la source de bien des fléaux qui ont accablé les plus vulnérables, et dans certains les plus forts, du fait qu’ils dérangèrent l’ordre de la société. Parmi les premiers, à titre d’exemple, nous retrouvons les personnes qui étaient atteintes de troubles mentaux. Je n’ose même pas imaginer celles qui finirent sur le bûcher parce qu’elles attendirent des voix. Et que dire d’un système qui réprimande les individus au nom de la religion et de la moralité? En ce qui me concerne, je préfère vivre dans une société libertaire, ayant tout de même des limites afin d’éviter tout débordement, que d’essayer de survivre dans une société où la seule ligne à suivre est celle orchestrée l’intransigeance moralisatrice. Les sorcières en savent quelque chose.

Merci pour votre attention et joyeux halloween tout le monde.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Source des photos en noir et blanc qui accompagnent cet article : https://www.deviantart.com/appetitive-soul

Vie et mort

Vie et mort
Vie t mort Texte de RollandJr St-Gelais Réalisation photo par cable9tuba Source : https://www.deviantart.com/cable9tuba/art/Dead-and-Alive-827224283

Vie et mort

Vie et mort? Deux entités qui forment une seule réalité, l’existence tant de l’être humain que de la nature. Une existence qui est si chère à toutes personnes possédant un bel équilibre mental. En effet, nul ne peut envisager de mettre un terme à ses jours si ce n’est qu’à la suite de pressions douloureuses où l’issu positif pour y remédier est absent.

La vie est sacrée car elle est limitée dans le temps. Un temps défini par une volonté divine ou aléatoire par le jeu inlassable des circonstances entremêlés par le fruit de nos actions et de nos inactions? Je ne saurai pas répondre à cette question. À vrai dire, chacun d’entre nous fabrique sa propre réponse au fil de ses expériences personnelles. Qui plus est! Il est bien qu’il en soit ainsi puisqu’une expérience de vie en vaut bien une autre.

Vie et vivre incluent deux réalités toute aussi deux différentes l’un de l’autre. La vie est cette flamme, parfois faible, parfois forte, qui anime chaque être vivant alors que vivre consiste à ce que nous faisons de cette flamme. Ce qui est le cas notamment des êtres humains qui pour des raisons d’une extrême diversité opteront soit pour accomplir de grandes choses soit pour s’accommoder d’une vie somme toute bien ordinaire. Que puis-je dire des chemins qu’ils prendront au cours de leurs vies? Simplement qu’il y a là deux facteurs à retenir. En premier lieu, les hommes font leurs époques tout comme les époques font les hommes. En second lieu, les hommes ont en tout temps le libre-arbitre dans leurs actions. En résumé, la vie est ce qui se trouve au plus profond de soi alors que vivre est l’agencement de nos actions tout au long de notre vie.

Mais, que serait la vie sans la présence de sa plus fidèle compagne? Une compagne qui l’a suivi sur les routes sinueuses de l’existence. En effet, la mort confère à la vie toute son importance. Imaginer un seul instant que l’on vous annonce que vous, et vous seul, ne mourrez jamais. Certes, vous vivrez un moment d’extase devant une telle nouvelle. Mais, soyez convaincus d’une chose, ce sera d’une durée très brève.

Et pour cause puisque d’une part, les journées que vous vivrez les unes à la suite des autres perdront lentement mais sûrement de leur importance, et d’autre part, être à la l’abri de la mort ne garantit pas être exempté des fléaux qui accablent les êtres humains et ce, depuis la nuit des temps. À cela s’ajoute le fait qu’il vous faudra être suivi par les meilleurs psychologues afin de passer une bonne partie de votre vie à tenter de donner un sens valable à votre existence. Vivre éternellement a un prix bien plus élevé que l’on puisse penser. Veuillez noter que je parle ici avec un point de vue purement philosophique et non pas théologique. Ne mélangeons pas les deux.

La vie perd tout son sens sans la mort et, de manière paradoxale, cette dernière tire la sérénité des hommes en espérant qu’elle se retrouve en elle une fois le pont traversé. Il est vrai que les êtres humains sont comme les fourmis, ils ont horreur du vide. Voilà pourquoi il existe toute une série de concepts pour sécuriser la crainte face à l’inéluctable depuis que les hommes et les femmes ont découvert leur caractère temporel. Attention ! Tous les concepts ont leur importance puisqu’ils ont souvent, et le permettent encore, permis de formuler un cadre moral aux actions permettant une vie en société. Autrement dit, pour reprendre une phrase célèbre du compositeur Félix Leclerc : « La mort, c’est plein de vie dedans. »

Bref, je termine ce texte de réflexion au sein de mon blogue artistique en empruntant cet extrait de l’une des plus belles prières composée par St-François d’Assise : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper. » Et puisque nul d’entre nous pouvons y échapper, hé bien d’ici notre heure venue vivons!

Merci de m’avoir lu

De RollandJr St-Gelais de Québec au Canada