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Porteur de la flamme

Mai19

Porteur de la flamme Poème et photo de Rolland Jr St-Gelais Source: See the light by lequebecois1962 on DeviantArt

Porteur de la flamme

 

Lucifer, tu es le porteur de la flamme.

Tu as illuminé la voûte céleste de ta splendeur.

Tu as présenté ta sagesse telle une belle dame,

À tous les êtres naturels soucieux de grandeur.

 

Lucifer, tu es le libérateur consacré de l’humanité.

Tu as transgressé avec force l’autorité du Seigneur.

Et tu as offert le fruit sans prix de la connaissance,

Aux âmes qui souhaitèrent sortir de leur torpeur.

 

Tu es le symbole ultime de la révolte. Ô, Lucifer!

Tu as incarné depuis la nuit des temps l’esprit de liberté.

Ce pouvoir absolu, par une bravade brillante, tu as fièrement défié.

Contre l’ordre établi et l’obéissance aveugle, tu as brisé à jamais les fers.

 

Lucifer, tu es l’étoile resplendissante du matin.

Qui annonce au triple chant du coq le lever du jour.

Tu nous appelles à suivre avec ferveur notre chemin,

En écoutant vibrer le son de notre cœur et de notre amour.

 

Tu sèmes avec minutie les limites de l’existence.

Nous apprenant la source intarissable de sa valeur.

La faucille aiguisée peut moissonner à toute heure.

Notre finitude nous remémore de la vie son importance.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada 

Ombres

Mai12

Ombres Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Martha Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Shadows-961990984

Ombres

 

Pardonne-moi, ô, ma tendre chérie !

Je ne voulais surtout pas te déranger,

Dans ton sommeil, je crois être un peu agité,

Au beau milieu d’une torride et humide nuit.

 

Un orage illumina avec puissance le firmament de ses éclairs.

Les gouttes d’une pluie bienfaitrice abreuvent le sol assoiffé.

Qui attendait avec impatience des cieux cette générosité.

Même si tout vibra avec force à chaque coup de tonnerre.

 

Je suis venu vérifier si tu dormais à poings fermés.

Car rien en ce monde ne compte plus que toi à mes yeux.

Depuis que tu es dans ma vie, tout est si beau, si merveilleux.

J’ai fait attention pour ne pas te réveiller, te troubler.

 

Lorsque je t’ai demandé en murmurant si tout allait bien pour toi,

Tu as pris une position afin de me montrer ton dos magnifique.

En un instant extraordinaire, je dirais même presque magique.

Un éclair illumina ton corps en passant au-dessus de notre toit.

 

Quel tableau digne des plus grands artistes-peintres de l’histoire !

Quelle chance inouïe d’être présent en cet instant précis !

Était-ce une gracieuseté offerte par un ange du paradis ?

Les ombres de ta silhouette m’ont permis quasiment d’y croire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu te noies

Août29

Tu te noies poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle : JenovaxLilith Photo par Craig Gum Photography Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/cold-summers-926876913

Tu te noies

 

Tu te noies,

Et tu t’éloignes de moi,

Alors qu’avec force tu nages,

Et que l’eau te cache au-delà des nuages.

 

Tes larmes froides lentement t’inondent,

Alors que tu penses qu’il y a sur cette terre ronde,

Tellement de gens à la fois si tristes, si malheureux,

Il y a aussi malgré les apparences un monde heureux.

 

En dépit de toutes ces choquantes nouvelles,

Lesquelles ébranlent tes convictions si pures, si belles.

Garde tout de même un peu d’espoir en l’humanité,

Car, tôt ou tard, triompheront l’amour et la vérité.

 

Chaque fois qu’une âme épuisée s’envole vers le plus haut des cieux,

Une autre prend corps afin de réaliser quelque chose de merveilleux.

À chaque instant où, sur cette terre, un amour passionnel prend fin,

Un nouveau trouve bien le moyen de se frayer son propre chemin.

 

Les siècles apparaissent avec leurs cortèges de drames et d’exploits.

Et les époques se fondent sur l’évolution lente des mœurs et des lois.

Mais, par-dessus toutes choses, les peuples aspirent au bonheur.

Même si parfois, ils font face à des tromperies et à des leurres.

 

Ô, ma chérie, je t’implore, attends-moi.

Crois-moi ! Ô, ma dulcinée, je serai près de toi.

Les heures passent si vite au fil des jours,

Que je crains que tu m’aies oublié pour toujours !

 

Juste une petite minute que je retire mes vêtements.

Que je sombre avec lenteur dans cet océan d’un bleu saisissant.

Nous serons enfin ensemble et rien ne pourra nous séparer.

Nous découvrirons les trésors des mers si longtemps cachés.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada