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Entre la noirceur et la lumière

Entre la noirceur et la lumière Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/in-darkness-809142685

Entre la noirceur et la lumière

 

Mon père me disait qu’entre la noirceur et la lumière,

Se trouve à la fois le temps de la paix et celui de la guerre.

Une frontière entre la confiance absolue et le désespoir sans fin.

Où chacun fait de son mieux pour tirer du meilleur de son destin.

 

Que l’enfance se transforme inévitablement à l’adolescence,

Puis peu à peu, lorsque vient l’âge adulte, l’être perd de son innocence

Que le théâtre de la vie offre tant de chapitres interprétés sur le plancher,

Il lui est impossible d’empêcher, une fois la fin arrivée, le rideau de tomber.

 

La nuit cache bien des secrets tout en dissimulant autant de chagrins,

Mais, quand vient le jour, toute vérité met en fuite même les plus malins.

Le brouillard camoufle, de nos yeux épuisés par l’âge, le lointain horizon.

Allant jusqu’à créer tant de chimères qui nous font perdre la raison !

 

Mais, heureusement qu’il y a la douceur du vent qui dissipe le crépuscule.

Qui de nos âmes, nos craintes et nos illusions, lentement reculent.

Je ne peux guère, malgré moi, choisir qu’entre ces deux ultimes réalités.

Car, je l’avoue avec un grand étonnement, elles ont chacune une vérité.

 

Il faut avoir expérimenté les deux consciences de la nature mortelle,

Si l’on veut avoir un avant-goût de ce que connaissent les dieux immortels.

Comme j’aimerais posséder le savoir des anciens et des sages d’autrefois.

Et, malgré cela, j’affronte la noirceur avec la lumière que me procure la foi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

J’ai perdu mon chemin

J’ai perdu mon chemin Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source ; https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-ve-lost-my-way-924209738

J’ai perdu mon chemin

 

En parcourant les bois,

Une femme magnifique, je rencontrai.

Dans une clairière à l’ombre des arbres parsemés,

Où elle était assise sur un tronc sec et droit.

 

Elle me semblait tellement troublée au premier regard.

Voulant jouer l’homme galant, je lui ai offert mon assistance.

La courtoisie est preuve d’une bonne éducation dès son plus jeune âge.

« Auriez-vous besoin de mon aide, ravissante dame ? » J’ai demandé sans retard.

 

« J’ai perdu mon chemin, charmant garçon. » Elle me répondit avec douceur.

M’avançant alors avec prudence vers elle, je lui ai tendu ma veste.

Car elle était à demi nue, offrant à mes yeux ébahis un joli sexe.

« Soyez rassurée ! » J’ai dit afin de calmer ses frayeurs.

 

Elle était si resplendissante avec ses cheveux de feu.

Sa peau blanche comme la neige tombée en un matin d’hiver.

Ses lèvres rouges étaient agrémentées par une mystérieuse pierre.

Une auréole se dégagea de son corps illuminant avec délicatesse ce lieu.

 

Une toge romaine laissa entrevoir un sein.

Tel un symbole de pureté digne d’une lointaine dynastie.

Un sang bleu devait couler en elle, preuve d’une monarchie.

Seule à cet endroit ? Serait-ce par un obscur dessein ?

 

Une étrange sensation m’envahit.

Je sentais nos cœurs battre à l’unisson.

Nos âmes entraient dans une secrète communion.

Avec une patience angélique, près d’elle je me suis assis.

 

Puis, elle me confia être la fée de cette forêt.

Qui attendait le moment pour trouver l’élu de son cœur.

Voyant mon geste, elle m’a choisi pour époux en cette heure.

Un brouillard nous entoura tel un manteau d’hiver lourd et épais.

 

Elle a entrepris une nouvelle route avec moi à ses côtés.

Dans son pays éloigné, elle m’y amena pour l’éternité.

Un véritable paradis où notre amour sera partagé,

Avec nos nombreux enfants heureux et comblés.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tels des stigmates

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Modèle vivant ? RollandJr St-Gelais La Factrie de Shawinigan

 

Tels des stigmates

 

Dans le brouillard du passé,

Où ces tendres souvenirs sont décédés,

De ces anciens amours disparurent dans le silence,

Et en la torture alimentée par le fer rouge de sa démence.

 

Il est devenu l’ombre de son corps nu,

Ne pouvant s’échapper à ces regards qui l’ont vu,

De ces yeux scrutateurs aux moindres parcelles de ses défauts,

Regardez-le bien, ô modeste peuple, puisqu’il le faut.

 

Profitez-en !

Son corps meurtri est là, maintenant.

Ces cicatrices témoignent de cette violence,

Tels des stigmates du Christ subissant le coup de lance.

 

Que voyez-vous vraiment ?

Un homme qui un jour mourra assurément.

Quelle sera, depuis ce jour fatidique, sa destinée ?

Certainement comme le vôtre depuis l’heure où vous êtes nés.

 

Et en lui point de honte futile,

D’être nu si cela peut vous être utile,

Si cela peut sembler pour certains une obsession,

En son for intérieur il en a fait un art, une véritable passion.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada