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Secret entre femmes

Secret de femmes Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Img-8-1031051399

 

Secret entre femmes

 

Dans l’ombre d’une chambre,

Trois muses se retrouvent dans la pénombre.

Des âmes pécheresses qui commettent l’adultère.

Alors que leurs fidèles époux sont partis à la guerre.

 

Elles ont un pacte tellement silencieux !

Que seuls connaissent les cieux !

Un traité signé bien avant Versailles.

Celui qui mettra fin à ces meurtrières batailles.

 

Tiens ! C’est une drôle de coïncidence !

Elles étaient des filles originaires de Provence.

Leurs corps sentaient le doux parfum de la lavande.

Et, de la passion de la chair, elles en étaient friandes.

 

Elles vécurent tant d’histoires sans fin,

Des romans d’amour qui marquèrent leurs destins.

Elles étaient perçues comme des dames de grande vertu.

Toujours habillées à la dernière mode afin d’être bien vues.

 

Mais une fois qu’elles sont entrées dans leur intimité.

Leurs fantasmes les plus fous étaient, avec tact, réalisés.

Elles s’en donnèrent allègrement et de tout leur cœur.

Pour leur satisfaction, leur plaisir et leur bonheur.

 

Des regards, des sourires coquins, des gestes sensuels.

Des mots tendres dits dans l’abysse d’une nuit si belle.

Elles partagent entre elles une volupté insoupçonnée.

Elles semblent même fières de commettre un pareil péché.

 

Aussitôt le crépuscule arrivé, elles se tiennent à l’écart.

Elles en choisissent une pour la mettre à part.

Car c’est cette dernière qui aura la faveur.

D’être comblée par celle qui est l’experte en cette heure.

 

Ce monde, empli de tant de haine et de fureur.

Il ne peut pas concevoir cette passion d’une telle vigueur.

Il est submergé par les rumeurs relatées dans les quotidiens.

Ces papiers imbibés d’encre vendus en kiosques le matin.

 

Fort heureusement que ces moments privilégiés sont leur ultime secret.

Pour devenir membre de ce club très élégant, le mutisme doit être parfait.

Un serment prononcé, un verre de vin et de chaudes poignées de mains.

Une étreinte en tenue d’Ève en guise de signature sur un parchemin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En de telles circonstances

En de telles circonstances Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/The-Drawing-Room-Intrusion-961055336

En de telles circonstances

 

Ô, pardonnez-moi, mes chéries.

Je voulais vous dire comme vous êtes jolies.

Des dames de votre rang sont rarissimes de nos jours.

Car, vous êtes membres de la royauté et de son auguste cour.

 

Mais, je vois bien que, bien malgré moi, je vous dérange.

Vous avez l’air si près des cieux et des glorieux archanges.

Surtout, vous, madame la marquise, accompagnée par la comtesse.

Vos yeux trahissent à la perfection votre instant d’allégresse.

 

Vos lèvres, semblables aux pétales de rose, s’unissent sous ses tissus.

Des mousselines qui couvrent avec pudeur vos vulves rasées et nues.

Elles s’offrent dans un jeu mutuellement leur nectar juteux.

Qui se manifeste par votre sourire radieux.

 

Elles sont gourmandes de ce jet abondant.

Qui vous asperge lorsque de la jouissance arrive le moment.

Et quel miracle que tout est fait avec tant d’ardeur, que de douceur !

Le silence est toujours de mise lorsque vient le goûter de quatre heures.

 

Vos corsets de Paris ravivent la beauté de vos seins.

Et que dire de leurs auréoles qui me font penser aux saints ?

Vos jupons sont, par le fait du noir et du blanc, sans pareil.

Des crinolines de pur satin qui cachent un tel secret à merveille.

 

Veuillez pardonner, maîtresse de cette maison, mon ingérence !

Je ne suis qu’un modeste valet qui agit parfois par insouciances.

Même si, en réalité, je suis votre époux qui vous adore plus que tout.

Et, pour être franc, vous voir ainsi, réellement, j’en prends un plaisir fou.

 

Tiens ! Pendant que j’y pense : auriez-vous vu la paire de ciseaux ?

Vous découvrir en compagnie de votre amie est tellement beau.

Contempler les mouvements sinueux de vos légers cotillons,

Cela me rappelle que de vivre est le plus précieux des dons.

 

Bon! Je retourne de ce pas à mes occupations.

Une fois encore, veuillez excuser mon intrusion.

La prochaine fois, à la porte, avec tact, je cognerai.

Il est mal venu, en de telles circonstances, de vous gêner.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Il fut une époque

Il fut une époque Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-00782-831928181

Il fut une époque

 

Il fut une époque.

Les femmes pouvaient être féminines,

Les hommes avaient une fière allure masculine,

Alors que de nos jours, tout le monde s’en moque.

 

C’était le temps de la beauté et du charme,

Où les dames savaient être chaudes telle une flamme.

Tout en usant avec tact de leurs talents pour enjôler les mecs,

Et, parfois, pour faire taire les novices étourdis et les blancs-becs.

 

Il fut une période où le romantisme prévalait,

Tandis qu’en nos jours si fades, c’est la vulgarité qui plaît.

Je regrette ma tendre jeunesse, car maintenant tout est que violence.

Alors que dans mes pensées jaillissent ces cavalières qui savaient user de décence.

 

J’étais jadis un homme certes naïf, mais depuis peu diplômé.

J’avais alors décidé d’aller me divertir dans un hôtel particulier.

Dans lequel, j’ai fait la connaissance d’une belle grande coquine.

Elle m’avait impressionné par ses seins si magnifiques et ses jambes si fines.

 

Son accent trahissait ses origines anglo-saxonnes.

Mais, je me retenais, par pudeur, toutes questions polissonnes.

Jamais un mot de trop afin d’éviter tout manque de respect de ma part.

Quelle nuit magique j’ai passée en sa compagnie, et ce, jusqu’à tard le soir !

 

Combien de fois ai-je vu des hommes dans des restaurants agir en toute impolitesse ?

À l’égard de serveuses la plupart du temps adolescentes, qui font tout avec délicatesse.

Cela me chagrine au plus haut point sachant qu’elles doivent subvenir à leurs besoins.

Sans oublier qu’elles ont leurs études à bâtir afin de se construire un meilleur demain.

 

Quand je pense que l’on ose croire que la société a progressé.

Permettez-moi, je vous en prie, d’en rire et même de m’esclaffer.

En effet, jamais de ma vie je n’ai été témoin de tant de sottises et d’idioties,

À l’égard de la femme, alors que souvent serait apprécié un simple mot gentil.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada