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C’est la période de l’année pour l’amour

C’est la période de l’année pour l’amour Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par MSGoesDeviant Source : https://www.deviantart.com/msgoesdeviant/art/Its-the-Time-of-the-year-for-Love-taking-care-1004824815

C’est la période de l’année pour l’amour

 

Ô, ma tendre chérie !

En ton absence, mon cœur languit.

Tu étais partie en ta mère-patrie pour revoir,

Ton père adoré afin de lui dire à jamais au revoir.

 

Nous avons tenu ce mystère depuis si longtemps,

Afin de préserver notre bonheur de ces tourments.

Dans notre humble demeure, nous pouvons nous chérir,

Vivre au quotidien dans la quiétude et les modestes plaisirs.

 

Nous avons construit un petit nid douillet.

Nous avons échangé sans regret tant de nos secrets.

De nos rêves et nos espoirs, nous avons fait des desseins.

Sans cesse, nous avons réalisé tant de choses avec joie et entrain.

 

Maintenant que l’année tire à sa fin,

Je, t’en prie, viens te blottir entre mes mains.

Que mon cœur te réchauffe par un brûlant feu.

Et tes lèvres en témoigneront par un sourire radieux.

 

Que nos étreintes se rendent jusqu’à l’aube de Noël,

Car, sous le sapin multicolore, tu es tellement belle.

Aucun mot, si doux soit-il, ne pourra décrire mon sentiment.

Ce ressenti étrange que j’éprouve depuis que j’étais qu’une enfant.

 

Tu es, de la vie, le plus incomparable de ses largesses.

Crois-moi, ma chérie, tu es à mes yeux, égale à une déesse.

Avec toi, j’ai une raison de vivre, de continuer mon chemin.

C’est la période de l’année pour l’amour, tel est mon ultime destin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dandy

Dandy Poème de RollandJr St-Gelais Peinture réalisée par mon ami Noble Roro de la France

Dandy

 

J’ai rencontré un mec,

Qui est venu explorer le Québec.

Un touriste, pas comme les autres.

En bon citoyen, je me devais d’agir en hôte.

 

J’ai fait sa connaissance à l’un de nos nombreux cafés.

Sur la rue Saint-Jean que j’adore bien ratisser.

Comme je suis clairvoyant de part nature.

J’ai vu qu’il avait une drôle de parure.

 

Je lui ai posé mille questions,

Sans aucune mauvaise intention.

C’était la première fois qu’il venait découvrir,

Ce petit coin où les gens aiment tant vivre et rire.

 

Comme il était assis à la table d’à-côté,

Nous avons, avec entrain, tellement discuté.

Il était natif, si je m’en souviens, de la Normandie.

Une région du nord, de mes ancêtres, leur mère-patrie.

 

Il avait, à mes yeux fort étonnés, un style bien sympathique.

Avec sa veste et ses pantalons qui lui donnaient un air pudique.

À vrai dire, c’est plutôt rare de voir un homme tout de marron vêtu.

Surtout en cette saison estivale où l’on se balade presque torse nu.

 

Il me relata avec ardeur mille péripéties,

Il affronta tant de danger durant sa courte vie.

Il avait œuvré dans divers boulots, pour subvenir.

Aux besoins de sa vieille mère pour lui permettre de survivre.

 

Me racontait-il la vérité ou bien une fabulation ?

Pour être franc, je n’en ai pas idée et cela est bon.

En effet, par sa seule présence, la journée devenait intéressante.

Et, entre vous et moi, peu de choses sont actuellement amusantes.

 

Il m’exposa avoir parcouru l’ensemble du continent africain.

Y avoir découvert tant de trésors et de ses secrets divins.

Y avoir rencontré quelques peuplades isolées,

Impossibles à décrire en cette matinée.

 

Puis, après avoir bu sa dernière gorgée de café.

Il avala d’un trait son croissant frais et il prit congé.

Lorsque vint le moment de régler mon addition,

On m’avisa que c’était déjà fait sans autre précision.

 

Peu après l’heure du souper, au courant de la soirée.

J’ai regardé, comme d’habitude, les nouvelles télévisées.

On y traita d’une exposition d’un explorateur européen,

Une exhibition terminée pas plus tard que ce matin.

 

On y montra, avec étonnement, sa photo à l’écran.

Il s’agissait de l’homme rencontré au petit restaurant.

Aurais-je parlé avec un être illuminé par une auréole ?

Car chacune de ses aventures semblait si absurde, si folle.

 

Qu’à cela ne tienne mon très cher Dandy.

Par ta présence, tu as agrémenté mon après-midi.

Pouvons-nous nous revoir dans l’un de ces bistrots ?

Tu me raconteras alors tes faits et gestes si originaux.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Alors, madame est-elle servie ?

Alors, madame est-elle servie ? Poème de RollandJr St-Gelais Source de la photo: https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Vintage-nude-art-studies-no102-thoughtful-erotique-933921642

Alors, madame est-elle servie?

 

J’ai, dans la vie, un seul désir.

Qui me donne une raison de vivre.

C’est de donner satisfaction aux dames,

De découvrir ce qui ravive, de la passion, la flamme.

 

Quoi de plus agréable depuis l’aube des jours que faire la cour ?

À une demoiselle en scrutant de son corps les pourtours ?

La regardant avec grande ferveur dans ses yeux,

Et lui dire jusqu’à tel point ils sont merveilleux.

 

Être en présence d’une de ces fraîcheurs de jouvence,

Sentant le parfum de la mère-patrie, ma sublime France !

Écouter avec allégresse son accent qui trahit ses origines,

De l’une des régions où les garçons adorent leurs frangines.

 

Quelle agréable époque où l’on savait respecter,

De la femme, du corps et de son cœur, sa beauté !

Les hommes pouvaient aussi manifester leur puissance,

Tout en le démontrant à leurs âmes sœurs avec élégance.

 

Il fut un temps où il était permis d’exprimer ses émotions.

Sans pour autant être accusé de mauvaises intentions.

Faire l’amour intensément chaque nuit à celle que l’on chérit.

Lui dire sans cesse à tel point qu’elle est, à nos yeux, si jolie.

 

Je dois tout de même avouer une humble vérité.

Qui certes modeste, mais avec une grande fierté.

Je lui posais une question, après une bonne chose faite.

Cette demande cocasse : « Alors, madame est-elle satisfaite ? »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans mes souvenirs

Dans mes souvenirs Poème de Rolland Jr St-Gelais Dessin par Noble Roro de la France

Dans mes souvenirs

 

Pardonnez-moi, les amis.

Permettez, je vous en prie.

De vous raconter quelques souvenirs,

Qui m’ont fait parfois pleurer, souvent rire.

 

Je suis né en Normandie,

Une région fort éloignée de Paris.

Que je suis fier de ma région côtière,

Et de sa langue si belle et si particulière.

 

J’ai vu le jour, je ne sais pas quand.

Que voulez-vous? J’en perds par moment.

Mais, je me souviens très bien de la chaumière.

Où nous avons vécu, ma famille et moi, durant la guerre.

 

Nous ne savions que faire,

Pour se sortir de ce temps d’enfer.

Mais, nous avions la chance d’être aimés.

Ma famille et moi, par des parents attentionnés.

 

Une fois que la guerre fut finie,

Une envie de folle et irrésistible m’a pris.

Le désir de parcourir les mers et les océans,

Alors que j’étais jeune et ne voulais pas perdre mon temps.

 

J’en ai visité de ces étranges pays.

De ces régions qui m’ont souvent ébahi.

J’ai connu des femmes qui, telles des sirènes, m’ont envoûté.

Sans toutefois perdre de vue que femme de mon pays, j’épouserai.

 

De ces mondes fantastiques aux paysages uniques, j’ai tant visité.

Mais, en ma mère-patrie, mon unique désir était d’y retourner.

Les années passèrent jusqu’au jour où j’ai pris la décision,

De revenir en ma belle Normandie, terre de ma nation.

 

Dès mon retour dans le village où je suis né,

Un chalutier, j’ai avec empressement acheté.

En effet, si je voulais trouver une femme à marier,

Je devais ma volonté de travailler, lui prouver.

 

Aussitôt à l’horizon, le soleil levé,

Mon chalutier sur la mer était déjà allé.

Au soleil couchant, il revenait avec une cargaison.

Dans sa cale se trouvèrent fruits de mer et frais poissons.

 

Jours et nuits coulèrent comme le sable d’un sablier,

Puis, un jour ou peut-être une nuit, j’ai connu une femme à marier.

Un jour ou une nuit? Ne m’en voulez pas pour mes troubles de mémoire.

Vous savez mes amis, à mon âge, ma tête est tel un vieux grimoire.

 

Quoiqu’il en soit, femme belle et fière, avec joie, j’ai épousé.

Des enfants beaux et intelligents, elle m’a généreusement gratifié.

Dans une modeste maison, ils ont avec amour et attention grandi.

Alors que ma tendre épouse et moi avons, bien évidemment, vieilli.

 

J’ai eu beau avoir parcouru mers et monde.

Découvrir des pays divers, entendre diverses ondes.

C’est en me remémorant les années si heureuses avec ma famille,

C’est dans mes souvenirs de mon cœur que les plus belles étoiles brillent.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Un simple sourire aurait suffi

Un simple sourire aurait suffi Peinture de Maryse Veysseyre Poème de Rolland Jr St-Gelais

Un simple sourire aurait suffi

 

Je me souviens d’un tramway,

Que chaque jour, je prenais.

Pour aller à mon boulot,

Le matin assez tôt.

 

Un jour, j’y ai vu un vieillard.

Un homme au visage ravagé par la misère,

Qui avait jadis tant aimé père et mère et ses frères,

Des êtres qui lui étaient chers lentement effacés de sa mémoire.

 

 

Il ne disait point un mot et ne dérangeait pas trop,

Assis bien sagement, il regardait les gens de ses yeux si beaux.

Cherchant quelqu’un avec qui échanger sans vouloir l’importuner,

Il offrit son sourire à l’âme qui le lui aurait rendu avec bonté.

 

 

Il n’a jamais demandé la charité,

Même s’il vivait dans une grande précarité.

Les gens, à ses sourires, répondirent avec indifférence.

Voilà l’un de mes plus vieux souvenirs de ma belle France.

 

 

Les jours, les semaines, les mois et les années

Sans répit, ni relâche, ont inlassablement passé.

Et puis, un jour, sans crier gare, il a subitement disparu.

C’est en lisant le journal du soir qu’une photo de lui, j’ai vue.

 

 

Dans la rubrique de la nécrologie,

Homme qui avait combattu pour la mère-patrie,

Homme qui pour son courage avait été maintes fois décoré,

Mais que ses souffrances lui avaient enlevé la possibilité de parler.

 

 

Je me souviens par un matin où j’allais travailler,

Il m’avait fait un sourire avec ses yeux émerveillés,

Un sourire que malheureusement je ne lui ai pas rendu,

Croyez-moi les amis ! Comme en cet instant je m’en suis voulu.

 

 

De

 

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada