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Mais Saul a désobéi

Mais Saul a désobéi Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo et modèle : GFriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Except-Saul-disobeyed-951419426

 

Mais, Saul a désobéi

 

Je m’appelle Saul.

Je suis juif comme l’apôtre Paul.

Une foi et une culture transmises de père en fils.

Que je ne pourrais pas laisser à mon beau-fils.

 

Car, j’ai épousé une femme étrangère.

Dont le sang peut être donné que par la mère.

J’étais depuis toujours la fierté de ma famille,

Jusqu’à ce jour béni où j’ai rencontré cette jolie fille.

 

Dès l’instant où nous nous sommes présentés,

Nos cœurs se sont mis à battre à un rythme effréné.

Nous fréquentions en ce temps la même école d’arts.

N’est-ce pas là, mes amis, un heureux hasard ?

 

Après les cours, nous allions prendre un bon repas.

Nous marchions main dans la main et d’un léger pas.

J’en profitais pour l’inviter au cinéma de l’arrondissement.

De mes maigres économies, je paierai son entrée, évidemment.

 

Puis, vint l’instant fatidique tant attendu des présentations.

À mes illustres parents à ce point d’être fiers de leurs traditions.

Même s’ils avaient vécu sur une terre tellement accueillante,

Il n’était pas question de trahir nos origines florissantes.

 

Hé oui ! Ce que je craignais plus que tout arriva.

D’avoir pris cette dame, mon père ne le supportait pas.

Et que dire de ma mère qui allait pleurer à chaudes larmes ?

Sans attendre, elle se leva en nous maudissant de toute son âme.

 

Quel Saul devant le Sanhédrin,

J’ai saisi tout mon courage à deux mains.

Je leur ai répondu que je ne trahirai jamais mes ancêtres.

Mais, que c’est avec celle que j’avais choisie pour toujours être.

 

Oui, j’ai désobéi à cette étrange tradition.

De prendre pour épouse un membre de ma religion.

Que voulez-vous ? Ne dit-on pas que l’amour est plus fort que tout ?

Et, au fond, je l’avoue avec un plaisir un peu sadique que je m’en fous.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Comment sera ma journée ?

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Comment sera ma journée ?

 

Au chant du matin et du coq,

Celui de l’apôtre Pierre ou de Paul,

Je me réveille à peine de cet étrange vol,

De mes tourments même si je m’en moque.

 

J’ouvre avec grande peine mes yeux,

Pour faire face à mes souvenirs douloureux,

De mes yeux rougis et trempés de chaudes larmes,

D’avoir connu grandes blessures la mort dans l’âme.

 

Blessures subies pour celle que j’adore,

Celle qui est dans mes nobles pensées dès l’aurore,

Celle pour qui je tendais avec joie cette main que je n’ai pas,

Celle dont voir sa beauté mettait mon cœur en émoi.

 

Suis-je un monstre ou bien un damné ?

Qui ne peut accomplir son destin depuis qu’il est né.

Homme de chair avec un esprit donné par l’Être divin,

À celui qui puisse me répondre j’offrirais le meilleur des vins.

 

J’avais tourné bien des tristes pages,

Car l’humain que je suis loin de moi d’être sage.

Face à cette solitude lourde qui sans cesse m’accable,

Le navire de mon corps a depuis longtemps levé les câbles.

 

De ce désespoir, j’en suis le seul responsable.

De cet abîme, je m’y enfonce tel un brûlant sable.

Mais, une question me vient inexorablement en moi.

Comment sera maintenant ma journée alors que tu n’es plus là ?

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sacré cœur : Source de vie et d’espoir en chacun de nous ; un hommage à mon père ( Une analyse théologique )

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Sacré cœur :

Source de vie et d’espoir en chacun de nous ;

Un hommage à mon père

( Une analyse théologique )

 

Depuis la nuit des temps les hommes se sont questionnés sur les multiples facettes qui composent la vie. D’ailleurs, les expériences de l’existence humaine auxquelles nous sommes tous confrontés sont si nombreuses qu’il me paraît illusoire de tenter de les énumérer même si certaines d’entre elles peuvent sembler être d’une injustice flagrante à notre endroit. Je pense notamment à la maladie, à la pauvreté et à la perte de personnes chères à nos yeux. Qui d’entre nous n’a pas vécu à un moment donné de sa vie des situations où tout lui paraissait injuste, voire absurde, tellement sa souffrance l’accablait ? C’est un fait, aucun d’entre nous n’y échappe. C’est là le lot de l’humanité, et ce peu importe les époques.

Plusieurs questions apparaissent au fil des événements auxquels nous sommes confrontés. Parmi celles-ci ; devrions-nous nous révolter ou tout simplement abdiquer ? Serait-il plutôt à notre avantage de se relever et de porter sa croix de manière libre et pleinement conscients vis-à-vis à son propre destin ? C’est un fait indéniable ! Oui, nous avons le choix de parcourir ou non la route plus ou moins sinueuse qui se dresse devant nous. Oui, nous avons également l’option de se fermer les yeux et de faire comme si rien était. Or, dans ce cas-ci, le seul résultat possible est un appauvrissement au sein de son être, voire ici de son âme, qui l’amènera inexorablement dans les profondeurs de l’Enfer. Un Enfer où il nous sera impossible d’en sortir étant donné le vide qui nous entourera et qui nous étouffera sans ménagement. Est-il utile de vous rappeler qu’il n’y a pas pire vide que celui provoqué par l’absence d’amour ? Et où se trouve la véritable source d’Amour, basé sur une pureté sans égale et à peine concevable pour le commun des mortels, sinon en Dieu seul ?

Voilà pourquoi l’image dite « du Sacré-Cœur », une des images qui possèdent une sacralité hors du commun au sein même des grandes églises chrétiennes telles que l’église catholique, anglicane et les églises orthodoxes, revêt une importance indispensable auprès de votre humble serviteur. Et pour causes ! Prendre la position du Christ sur la croix, et de surcroit entièrement nu, ne se fait pas sans raison.

En effet, cela embrasse un symbolisme qui unit à la perfection l’être humain au caractère divin qui l’habite, lui octroyant ainsi un aspect sacré. Une sacralité qui nous rappelle que nous sommes tous et toutes sensibles face à la souffrance, la nôtre et celle que l’on éprouve par la compassion ou l’empathie à l’égard des gens que nous pouvons rencontrer dans nos vies. Est-il utile de vous dire que nos souffrances et nos limites peuvent en maintes occasions nous rapprocher de nos frères et de nos sœurs en cette humanité ? D’ailleurs, une telle photo renferme plusieurs caractères liés à la sacralité.

En premier lieu, la posture reflète en elle-même tout le respect dû à la fois à la nudité totale de mon corps, voire ici la partie dite « profane », et l’allusion directe du Christ mourant sur la croix afin de racheter, voire ici la partie « sacrée », l’humanité de ses péchés tel qu’enseigné selon la théologie chrétienne toutes dénominations confondues. Croyez-moi sur parole ! La décision de prendre une telle position est apparue en mon esprit aussi subitement, je dirais même un peu à la blague de manière presque miraculeuse, que la voix du Christ qui interpela l’apôtre Paul sur le chemin de Damas lors de ses démarches de persécutions contre les premiers chrétiens.

En deuxième lieu, une telle photo contient plusieurs éléments qui se rapportent au Christ souffrant sur la croix. Je pense, entre autres, aux quelques cicatrices qui se démarquent sur mon thorax. Cela ne vous rappelle-t-il pas cette grande et noble vérité : Qui d’entre nous n’a pas ses propres cicatrices, visibles ou non à l’œil nu, que l’existence lui a infligées suite à des expériences plus ou moins douloureuses lesquelles laissèrent des blessures au cours de la vie ? D’ailleurs, une de mes cicatrices se situe exactement au niveau de mon … cœur. Fait étonnant quand je pense au titre même de l’exposition tirée de cette photo : Sacré-Cœur.

En troisième lieu, la nudité qui y est présentée l’est tout de même de manière tout à fait sereine et dépourvue, Dieu merci, de fausse pudeur. Particularités que je qualifierais de rarissimes où la nudité est malheureusement exhibée sous forme de marchandise au sein de la grande majorité des médias de masse, en particuliers les sites pornographiques mais pas seulement. Une telle sérénité démontre une fois de plus qu’il ne peut y avoir, en aucun temps et en aucune façon, de honte à l’égard de ce que nous sommes au plus profond de soi. Voilà pourquoi, et c’est là mon opinion et rien d’autre, nous avons tous nos limites, nos barrières et nos infirmités parfois psychologiques et parfois physiques, qui peuvent se transformer en un catalyseur de force incroyable à la condition sine qua none que le désir de se surpasser est présent en soi. Quoi de plus fort que de voir au-delà de nos premiers regards sur soi ? Quoi de plus magnifique, voire extraordinaire et même parfois mystique, de faire la découverte d’une puissance insoupçonnée cachée au plus profond de nous ? C’est ainsi, prenez-le à titre d’un simple exemple, que l’absence de mes mains n’empêche pas de les imaginer clouées sur une croix. Il y en va de même pour le commun des mortels puisque voir au-delà du premier coup d’œil peut être le début d’une nouvelle vie, voire même d’une résurrection.

L’absence de fausse pudeur démontre aussi de manière claire et sans ambiguïté que la nudité possède également une sacralité qui lui est propre. Ma masculinité, admettons-le bien visible, nous rappelle que le Christ était avant toute chose un homme vivant dans un corps mortel au sein d’une communauté ayant ses règles et ses codes de conduites sans oublier sa foi en un livre où le récit d’Adam et d’Ève qui ont été créés nus occupe une place prépondérante dans le récit, avouons-le modestement, hautement symbolique du début de l’histoire de l’humanité. Là encore, la nudité des deux protagonistes est empreinte d’une grande pureté tout en reconnaissant de manière subtile, par le désir du Créateur de les voir féconds et prospères, que la sexualité leur est un droit inaliénable.

Enfin, le dernier point que je souhaite aborder dans ce texte concerne l’élément le plus crucial sur cette photo. Il s’agit de ne jamais craindre de tomber puisque cela est propre à chacun d’entre nous. Un vieil adage affirme avec raison que ce n’est pas le nombre de fois que nous tombons qui importe le plus mais bien celui où nous nous relevons afin de poursuivre notre route jour après jour jusqu’à la victoire finale, celle où nous allons découvrir le sens véritable de notre existence. Rien de plus facile que de tomber, mais rien de plus ardu de prendre sa croix et se relever !

Mon père m’a déjà raconté qu’il avait décidé de me montrer à marcher afin de faire mentir les plus sombres pronostics de certains médecins à mon endroit. C’est ainsi qu’il m’avait placé à l’extrémité du couloir de la maison familiale alors qu’il se tenait à l’autre extrémité. Il m’ordonna de venir vers lui debout et non pas à genoux comme j’étais habitué de le faire. C’est après ma troisième chute que j’ai eu assez de force pour me tenir debout et d’aller ainsi vers mon père et, fait intéressant, de n’avoir plus jamais rampé du reste de ma tendre enfance. Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain récit des évangiles ? Le Christ a tombé trois fois avant d’être cloué sur la croix afin de revenir sous une forme totalement différente après sa résurrection. J’ai aussi tombé trois fois mais en bout de ligne cela a permis à mon père de m’aider à découvrir le monde qui s’ouvrait désormais devant moi. Or, un tel événement a eu lieu à la même heure où la célébration eucharistique était célébrée en ce dimanche. Comme quoi la foi transporte des montagnes. Merci papa ! Merci mon Dieu !

Merci de m’avoir lu !

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada