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Impatience

Impatience Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1900-315-961600550

Impatience

 

Bonsoir chérie,

Ne m’en veux surtout pas.

Du travail, j’en ai eu plein les bras.

Malgré mon boulot, je rêvais à cette nuit.

 

J’avais tellement hâte d’être à tes côtés,

À sentir la chaleur de ton souffle sur mon cou,

À t’enlacer avec tendresse jusqu’en devenir fou.

J’imaginais avec la joie au cœur ta journée me raconter.

 

La patience est une vertu selon les sages anciens.

C’est comme un genre de prélude qui augmente l’attente.

Il faut alors prendre grand soin de se laisser aller, se détendre.

Pour un plaisir presque divin, faire preuve de sérénité, ça vaut bien.

 

J’adore te voir dans cette posture.

Cela te donne un air espiègle, voire coquin.

Je t’agripperai avec fermeté par les fesses à pleines mains.

Dans un va-et-vient, je te défoncerai sans retenue avec désinvolture.

 

J’aperçois par tes yeux remplis de désir que tu m’attendais.

Jamais je ne m’en lasserai avec empressement de te faire l’amour,

Que ce soit lors des nuits fraîches d’hiver ou bien dans les chaleurs du jour.

Avec douceur et passion, des mots de tendresse, à l’oreille, je te suçoterais.

 

Allez, ma dulcinée ! Sois patiente !

Tout arrive à point nommé, à qui sait attendre.

Te faire crier de jouissance, mon temps, je vais prendre.

Dans cette zone prohibée, pourrais-je m’y rendre si ça te tente ?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Devant le grand miroir

Devant le grand miroir Poème de RollandJr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1950-40-935843875

Devant le grand miroir

 

Devant le grand miroir,

Se dissipent mes idées noires.

J’admire mes magnifiques seins,

Que mes amants tâteront à pleines mains.

 

Il est presque quatorze heures,

Je désire être plus fraîche telle une fleur.

Lorsque je me rendrai à mon boulot après le souper,

Je veux offrir le meilleur de moi-même afin de festoyer.

 

Trop peu d’occasions de s’amuser depuis cette pandémie,

D’être entouré de gens heureux et de concubins pour la nuit.

Maîtriser la séduction est un art divin que l’on développe,

Avoir un charme véritable est comparable à une enveloppe.

 

Qui colle à notre peau et qui se transforme à un cocon,

Et d’où l’on en ressort en déployant nos ailes tel un papillon.

Un je-ne-sais-quoi qui rend folles toutes les âmes bien intentionnées.

Quelques postures bien agencées les amènent dans un filet bien serré.

 

J’adore recevoir mes amoureux d’un soir,

Et peu m’importe qu’ils soient blancs ou bien noirs.

L’essentiel est de partager du plaisir et du bon temps.

Lesquels deviendront, peut-être, des souvenirs d’antan.

 

Sérieusement, lequel d’entre nous sait si nous serons là demain ?

Chaque seconde, certains naissent, d’autres meurent, c’est le destin.

Mais, attention ! En bons épicuriens, la modération a meilleur goût.

En ce monde, toute chose agréable a inévitablement un coût.

 

Profiter pleinement des plaisirs de l’existence a un prix.

Mais, il ne faut guère gaspiller sa santé et y perdre la vie.

La luxure est certes des péchés capitaux celui que je préfère,

Mais, pas au point de jeter mon essence dans les enfers.

 

Glace qui reflète mon corps de jeunesse !

Dis-moi ! Recevrais-je beaucoup de caresses ?

Tant sur mes fesses attirantes que sur mes seins consistants.

Comme brillent les yeux de mes amants les rendant tels des enfants.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

À toi l’ami

À toi l’ami Poème de RollandJr St-Gelais Peinture réalisée par mon ami Noble Roro de la France

À toi l’ami

 

J’ai connu un jeune homme,

Qui restait sur la rue La Somme !

Un gars agréable qui ne dérangeait jamais,

Et qui, au fond, énormément, j’appréciais!

 

Chaque matin, je le voyais partir,

Au boulot avec son si beau sourire.

Beau temps, mauvais temps, il me saluait.

Et, avec bonheur, je le lui rendais.

 

Bonne journée mon ami !

À vous aussi ! Avec une envie,

De l’inviter à venir prendre un café,

Pour faire connaissance et bavarder.

 

Mais, pour une raison inconnue,

Jamais l’occasion n’avait convenu.

Serait-ce pour une question de pudeur ?

Serait-ce parce que ce n’était pas l’heure ?

 

Quoiqu’il en soit, un de ces matins.

Sans avertissement sur mon chemin,

À sa salutation se retrouvait un silence,

Dû au fait de son étonnante absence.

 

Les journées passèrent inlassablement,

M’amenant à me spéculer inévitablement.

Que lui était-il arrivé ? Rien de grave ! J’espérais.

Puis, à mes interrogations, une réponse, je trouvais.

 

Dans la nécrologie du journal,

Que je lisais tant bien que mal !

Je voyais sa photo et ce qui suit :

Homme retrouvé mort dans son lit.

 

Atteint d’une maladie incurable,

Mais qui possédait une âme charitable.

Grand solitaire ! Il vivait seul en appartement.

Il ne laissa dans le deuil ni femme ni enfants.

 

Sans hésitation, à celui qui sera porté en bières.

Je levais en son honneur mon auguste verre.

Je te souhaite une place au paradis.

Cette gorgée est à toi, l’ami.

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Les deux comparses

Les deux comparses Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo choisie par Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1900-109-930333494

Les deux comparses 

 

J’ai, parmi mes nombreux souvenirs, d’un temps lointain.

Une époque où je jouissais d’une réputation d’être vilain. 

Je n’étais pas bien méchant, mais pas un ange, non plus. 

Sorti tout droit de l’adolescence, je croyais avoir tout vu. 

 

Jeune homme ! Je quittais à peine le collège. 

Diplôme en mains, maintenant que ferais-je ? 

Je ne voulais guère occuper un quelconque boulot. 

Subvenir par un maigre salaire équivaut à être penaud. 

 

Or, un jour, j’ai lu cette annonce dans le quotidien du quartier. 

« Homme recherché, de belle apparence n’ayant pas peur de travailler. » 

Griffonnant à la hâte sur un morceau de papier le numéro de téléphone.

Un grand coup de chance incroyable, cette idée, en ma tête résonne. 

 

En quelques secondes, arrivé chez moi, j’ai appelé.  

Une douce voix me répondit à l’autre bout du combiné. 

Elle me donna l’adresse où aller, située près de ma demeure. 

Et, le plus important, à ce rendez-vous, lui fixer une heure. 

 

Peu après avoir pris un bon repas au dîner.

Pour mes amis d’Amérique du Nord, c’est le souper, 

Je suis parti avec une grande joie à mon entrevue d’embauche. 

Sans me douter qu’il s’agissait d’une maison de débauche. 

 

Un établissement, haut de gamme, situé à proximité d’une modeste chapelle. 

Quoi de mieux pour aller se confesser après avoir connu de femmes si belles ? 

Car, des sept péchés capitaux, le plus pardonnable est celui de la luxure. 

En effet, le plaisir de la chair ne fait point de mal à l’être au cœur pur. 

 

Dès que je frappai quatre coups à la porte, un clapet s’entrouvrit. 

Une voix sucrée se fit entendre : « Mot de passe, je vous prie ! » 

« La France parle aux Français », j’ai immédiatement répondu. 

En pensant à mes quelques cours d’histoire maintenant révolus. 

 

Deux jolies demoiselles m’ont ouvert la porte de cet endroit mystérieux. 

Elles m’ont reçu de leurs sourires radieux tout en conservant leur sérieux.

Après tout, pour la première fois, je postulais ma candidature pour un emploi.

 Qui, je le souhaitais ardemment, allait réellement faire un homme de moi.

 

Outre le fait qu’elles ont agi avec une remarquable délicatesse.

Elles portèrent chacune une nuisette qui leur allait jusqu’aux fesses. 

Elles m’ont alors expliqué quel serait mon travail en évitant les détails.

Grosso modo, percevoir les sous des clients et veiller à l’ensemble des victuailles.

 

Mettre à la porte, si nécessaire, les récalcitrants,

En s’abstenant d’user d’une force inutile, bien évidemment.

Voir à ce que tout soit aux bons endroits et que tout soit en ordre.

Afin d’éviter l’apparition d’un Capharnaüm et d’un vulgaire désordre.

 

Elles me racontèrent tant de choses, tant d’histoires, au sujet. 

De cet endroit où viennent des hommes tantôt beaux, parfois laids.

Que d’anecdotes coquines et de secrets diplomatiques elles me dirent !

Ces deux comparses, tels des larrons en foire, m’ont bien fait rire.

 

Elles ont surpris tant de mecs en tout genre et de tous les styles.

Des bûcherons aux allures viriles voulant impressionner les filles.

Jusqu’aux efféminés qui désirèrent démontrer leur féminité.

Car, il faut l’admettre, il y a pour tous les goûts dans la société.

 

C’est avec honneur que j’ai accepté ce premier emploi.

Car, comme mon père disait, de son vivant, un homme de Loi.

Rappelle-toi mon fils de ceci : « Il n’y a point de sots métiers.

Il y a que de sottes gens. » Il a mainte et mainte fois répété.

 

De 

 

Rolland Jr Gelais 

Québec (Québec)

Canada

Je t’aime mon chat

Je t’aime mon chat Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par DirkBee Source : https://www.deviantart.com/dirkbee/art/lowkey-with-cat-930641464

Je t’aime mon chat

 

Je repense à ma journée,

Qui est semblable à celles du passé.

Dès mon réveil, quelques bouchées et un café,

Pour me rendre au boulot jusqu’au soleil couché.

 

Avoir un sourire impeccable pour la forme,

Faire attention à ne pas froisser mon bel uniforme.

Compter les heures passées au risque que je m’endorme.

Apercevoir par les fenêtres ces arbres magnifiques que sont les ormes.

 

Pause midi, aussitôt le travail recommence.

Être prête à recevoir un invité de marque ! Quel suspense !

D’où vient-il ? Du Royaume-Uni, des émirats arabes ou de la France ?

Question idiote pour laquelle j’éprouve une absolue indifférence.

 

Ça y est ! Ma journée d’hôtesse s’est bel et bien terminée.

D’un pas alerte, je me dirige vers mon casier pour me changer.

Costume de fonction prestement remplacé, par un vêtement plus léger.

Mais, en prévision d’une température automnale, mon manteau, j’ai apporté.

 

Une fois que je suis arrivée à la maison,

J’ai tout enlevé sans demander la permission.

Quel bonheur de ne pas être obligé de donner d’explication !

Quel plaisir d’agir selon notre seul désir sans aucune justification !

 

Assise nue près de la fenêtre de la table à manger.

Je sens mon ami fidèle qui vient avec douceur me frôler.

Sans faire de bruit, devant sa maîtresse, il a sauté.

Quel moment privilégié de pouvoir l’entendre ronronner !

 

Depuis que je t’ai trouvé, toujours, tu as été présent pour moi.

Depuis de nombreuses années, nous avons partagé le même toit.

Contre vents et marées, tu m’as suivi dans mes aventures, pas à pas.

Je profite de l’opportunité pour lui dire ceci ; « Je t’aime mon chat. »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada