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Douce Nipponne
Douce Nipponne
Je suis allé visiter une contrée,
Un pays qui m’avait toujours fasciné.
J’avais tant entendu, tant lu, sur ses sagas.
J’avais écouté les mille récits sur les trépas.
Maintenant que j’ai le temps.
Le découvrir est le bon moment.
Prendre connaissance de la réalité.
Et puis ? Allais-je y trouver une fiancée ?
Je suis arrivé dans la cité de Tokyo.
Tout me paraissait à la fois si haut, si beau.
Une étrange mixture de nouveautés et de traditions.
J’avais réussi à louer à peu de frais une modeste maison.
Ne voulant pas trop me faire remarquer.
J’avais décidé de sortir durant la journée.
Sachant que le travail est leur raison de vivre.
Subjugués par les valeurs boursières pour survivre.
Puis, par une chaude nuit, je me suis risqué.
À aller dans une boîte dans cette ville illuminée
Je suis allé dans un bar aux apparences mystérieuses.
On y offrait, paraît-il, des boissons si savoureuses.
Aussitôt engagé dans ce lieu enjoué, bien qu’inconnu.
Une jolie Nipponne prestement vers moi est venue.
Elle a su me mettre à l’aise par son sourire.
Je voyais dans ses yeux un certain plaisir.
De fil en aiguille, l’heure s’écoula.
Elle me fit comprendre qu’elle m’invita.
À l’accompagner dans son humble appartement,
Elle voulait autant que moi y passer du bon temps.
Elle m’a promis un plat succulent à savourer.
Jamais, de ma vie, je n’avais osé imaginer.
Elle avait prestement enlevé sa robe de soie.
À mes yeux, une splendeur alors se dévoila.
La main gauche étendue avec grâce sur son ventre.
Elle attendait qu’en elle, avec délicatesse, je rentre.
Elle m’offrait avec liberté son intimité à déguster.
Une autre facette de sa charmante personnalité.
Avec ma langue, j’ai suivi allègrement le pourtour,
De ses lèvres suintantes, avec passion, avec amour.
C’est sans contredit le plus joli échange interculturel.
Comme l’existence peut être contre toute attente si belle.
Nous avions tant besoin en cette vie de s’embrasser.
Quelle infraction commettons-nous à vouloir s’enlacer ?
Peu importe les us et les coutumes dans toutes les nations,
Ressentir la chaleur des étreintes est une véritable bénédiction.
Je me souviendrai toujours du bouquet de cette douce Nipponne.
De sa fontaine, des gouttes émanèrent avec une saveur si bonne.
Susurrant ces mots : « Konya Wa Hontouni Arigatou Gozai Mashi Ta »
Je lui ai sans cesse répété pendant que je me délectais avec joie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Une pose classique
Une pose classique
Je suis allé dans un musée.
J’y ai vu tant d’œuvres à contempler.
Des dessins, des sculptures et des vieilles photos.
Ils me permirent à leur manière de découvrir des arts si beaux.
Les réalisations de nu m’ont particulièrement intéressé.
Un peu pour fuir notre époque remplie de tant de vulgarité.
De nos jours où règne en maître une censure implacable.
Qui nous fait, devant tant de grâce, nous sentir coupables.
Il y avait des créations vraiment remarquables.
Certaines d’entre elles, les oublier, j’en serai incapable.
Toutefois, et sans crier gare, une modeste photo attira ma faveur.
Un cliché sorti d’un temps lointain qui suscita en moi une vive ferveur.
Une jeune dame posait nue sans ambages.
J’admirais cette œuvre qui avait parcouru les âges.
Aucune question ne me traversait l’esprit pour l’occasion.
Ce qui m’a permis de ressentir en mon être une véritable passion.
Cette dame à la féminité si pure me transporta dans une nouvelle dimension.
Un lieu où les us et coutumes sont aux antipodes de ce que nous avons.
Elle a réussi à faire vibrer chaque parcelle de mon for intérieur.
Dire le contraire ferait de moi un piètre menteur.
Combien de fois ai-je rêvé de vivre en ce siècle empreint de liberté ?
De pouvoir, sans craindre une mise à l’index, m’exprimer avec authenticité.
J’ai souvent songé, par n’importe quel moyen, à revenir à l’âge classique.
Celui des poèmes composés par des auteurs tellement romantiques.
Oui, ce tableau m’a touché au plus profond de mon âme, de mon cœur.
Je me suis senti subjugué, voire possédé, par un rarissime bonheur.
Avec tant d’émotions et de passions, j’en étais tout à fait ravi.
Puis vint en mon esprit une chanson intitulée « La belle vie ».
Je la fredonnais avec une grande joie.
Car, je n’aurais jamais cru ce que je vois.
Une œuvre photographique avec tant d’équilibre.
Oui, c’est le classique qui, en réalité, me rend vraiment libre.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La chair et le sang
La chair et le sang
Bonjour tout le monde,
Hé oui ! Nous sommes déjà le 30 novembre 2019, dernière journée du Temps ordinaire de la liturgie catholique et anglicane qui précède la période l’Avent. Une période propice à se préparer le cœur pour accueillir un enfant pas comme les autres. Un Dieu ? Un Roi ? Un être illuminé ? Un prophète ? Libre à vous de le reconnaître comme bon vous semble. Quoiqu’il en soit, pour ma part, il est Celui qui s’est incarné dans la chair et dans le sang à la fois pour connaître nos forces et nos faiblesses ainsi que pour nous enseigner ce que devrait être l’humanité.
J’ignore si vous l’avez noté mais la chair et le sang sont les deux mots essentiels sans quoi l’incarnation de cet être non seulement serait impossible, mais perdrait tout son sens. En effet, nous sommes faits d’abord et avant tout de chair. Sans celle-ci communiquer, voire de communier, avec son prochain est tout simplement utopique. Autrement dit, j’existe d’abord et avant tout par ma chair.
Cette chair peut être perçue différemment à la fois selon les époques, les lieux, les mentalités ainsi que par les us et coutumes. Par exemple, dans la Grèce antique, la nudité était tolérée alors que lors de l’avènement du christianisme elle fut non seulement réservée pour la procréation mais elle fut aussi réprimée comme étant la source de tous les péchés. Et que dire des contrées et pays qui possèdent des visions diamétralement opposées au monde occidental? La liste est presque infinie.
Attention ! Il n’est pas question de juger des valeurs mais simplement d’amener à une réflexion plus approfondie sur le sujet.
Or, qui dit chair dit aussi sang ! La période de l’Avent est aussi un temps de partager davantage avec ceux et celles qui souffrent au plus profond de leurs êtres. Parfois, la souffrance est tellement intense qu’elle peut être même ressentie dans les veines. Par ailleurs, ne dit-on pas que le sang, c’est la vie?
Chaque être humain vit grâce au sang. J’irai jusqu’à dire que nous existons grâce au sang. Deux réalités corroborent mes propos. La première est d’une simplicité déconcertante : Toute érection du membre sexuel masculin est rendue possible que par l’apport du flux sanguin dans celui-ci. La seconde est toute aussi déconcertante par sa simplicité : l’être en devenir est nourri dans le sein maternel par l’entremise du sang de celle-ci. En résumé, toute vie humaine est permise que grâce au sang. Bon ! Il n’y a pas que cela. Je l’admets volontiers.
Néanmoins, ces deux aspects de la réalité cadrent parfaitement bien dans le cadre de mon blogue consacré à la nudité artistique, à la poésie et à la photographie ainsi qu’à des réflexions personnelles. Des réflexions ayant pour arrière-plan la nudité tout en étant développée de manière à la fois respectueuse et sans vulgarité.
Merci infiniment de m’avoir lu.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Juste un fantasme
Juste un fantasme
Aux coups de sept heures,
Je me suis réveillé en sueur,
Car mon être fut envahi par un leurre,
Quel a été ce rêve sinon une grave erreur ?
M’étant endormi dans mes draps chauds,
Où tout était bien, tout était pur, tout était beau.
Sentant le silence m’envahir le long de mon corps,
Et le poids de la fatigue jusqu’à ce que je m’endors.
Une présence se fit entendre,
Un goût de menthe à mes lèvres,
Coula doucement telle une fraîche sève,
Une sève qui explora ma bouche sans attendre.
Survolant mon corps qui semblait être inerte,
Mais ne craignant point de la vie avoir sa perte,
Tu étais couchée bien fragile et nue à mes côtés,
Toi qui en secret j’avais tendrement plus que tout aimée.
Nous nous sommes rencontrés sur une île lointaine,
Où les gens fredonnèrent des paroles d’une même rengaine,
Des gens heureux qui ne se soucièrent guère de leurs lendemains,
Des gens riches d’amour et de temps qu’ils offrirent avec des pures mains.
Je sentais surgir en moi cette grande force,
Qui fit grandir mon arbre intime libre de sa belle écorce,
De cet arbre qui fait ma fierté depuis qu’un homme je suis devenu,
De cet homme qui est demandé par les plus grandes écoles afin d’y poser nu.
De cet homme au corps certes différent,
Mais qui de la vie en apprend encore pour longtemps,
Homme qui aurait tant voulu présenter devant ces artistes sa virilité,
Mais qui devait des règles établies par les us et coutumes les respecter.
Mais toi, je te retrouvais là dans mon lit.
Dans ce lieu où dans la noirceur de la nuit,
Revoyant mes amours de jeunesse, je m’ennuie.
Et, contre toutes attentes tu me regardes et me souries.
Descendants alors du plafond de ma chambre,
Tel un fantôme revêtu d’un châle à la couleur d’ambre,
Car mon désir était de te faire l’amour dès l’instant que je t’ai vue,
En cette classe où m’y voir poser nu laquelle d’entre vous y aurait crû ?
Ouvrant les yeux dès le chant du coq à l’aube,
Qui me faisait penser à un chant semblable à des laudes,
Juste encore un petit moment de joie de te sentir près de moi,
Juste un fantasme qui disparaît telle une brume à l’orée des bois.