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Te voir ainsi

 

Te voir ainsi

 

C’était déjà la nuit.

Je te croyais endormie.

Pendant que j’écoutais du Peter Gabriel.

En pensant comme j’ai la chance d’avoir une femme si belle.

 

Il est vrai que la vie n’est pas toujours un jardin de fleurs.

Nous devons à l’occasion affronter nos craintes, nos peurs.

Apprendre à se relever chaque fois que nous tombons.

Avancer sans cesse au-delà le lointain horizon.

 

Faire fi de nos blessures.

Espérer une main qui nous rassure.

Tendre la nôtre à plus faible que soi,

Et, peut-être, lui offrir avec joie un repas.

 

Les heures sont passées sans m’en apercevoir,

Les aiguilles m’indiquent en silence qu’il se fait tard.

Déposant mes écouteurs sur la table du salon, je t’entends gémir.

Je me rappelle comme il m’est agréable de donner du plaisir.

 

J’entre dans la chambre sur la pointe des pieds.

Dès que j’y suis, ton corps sculpté, je peux que l’admirer.

J’en ai le souffle coupé par l’expression de ton visage.

Serais-je transporté à une nouvelle époque, un autre âge ?

 

Comme je te désire plus que tout en cet instant précis.

Mais, devant un tel spectacle, je retiens mon envie.

Préférant te caresser avec mes yeux enflammés,

Par une posture remplie de sensualité.

 

Je le jure sur mon âme, te voir ainsi.

Amplement, en mon cœur, cela me suffit.

Chaque tache de rousseur ressemble à une étoile.

Laisse-moi te rejoindre avec ardeur et montons les voiles.

 

Avant que l’astre du jour commence à pointer le bout de son nez.

Je souhaite toute mon affection, avec douceur, te manifester.

À quoi bon aux êtres humains de vivre une existence vide ?

Car, leur essence serait à la fois sans saveur et insipide.

 

Fais-moi, je t’en prie, une place à tes côtés !

Je te comblerai comme jamais de mes suaves baisers.

Coller mes lèvres sur ta bouche est un privilège incomparable,

Pour lequel, devant un tribunal, je plaiderai, sans retenue coupable !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Un bouquet de fleurs séchées

Un bouquet de fleurs séchées Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1950-107-998626898

Un bouquet de fleurs séchées

 

Je m’étais préparée,

Afin de passer une agréable soirée.

En compagnie de ma tendre bien-aimée.

Celle pour qui mon cœur s’était illuminé.

 

Nous nous sommes connues à l’époque du lycée,

Un lieu où notre affection naissante était bien gardée.

Chaque samedi, nous étions ensemble pour nos devoirs.

Tout en s’embrassant sans que l’on puisse nous voir.

 

Malgré les années, notre secret n’a jamais été dévoilé.

Les gens, de tous les temps, ont tant de préjugés.

Sans oublier que nous vivions dans une région,

Imprégnée par des valeurs de la religion.

 

Nous n’avions que faire du sacrement du mariage.

Une institution venue de l’époque d’un autre âge.

Symbole de la soumission de la femme,

Un être décrit n’ayant ni foi ni âme.

 

Dès que nous étions arrivées à la majorité,

Nous avons choisi d’assumer pleinement notre liberté.

Nos boulots nous permettaient de vivre confortablement.

Nous avions réussi à trouver un joli appartement.

 

Elle occupait un emploi de serveuse dans un restaurant.

Et moi, j’œuvrais dans un milieu quelque peu surprenant.

Quel plaisir indescriptible de nous retrouver à la fin de la journée,

Et de nos expériences éprouvées au gré des heures, les partager.

 

Portant, il y avait un petit je-ne-sais-quoi.

Qui m’inquiétait de plus en plus au fond de moi.

Elle se refermait dans un mutisme inhabituel.

Aurais-je causé une quelconque blessure à ma belle ?

 

Puis, une nouvelle à laquelle je ne m’y attendais guère.

Une missive était déposée sur la table de la cuisinière.

Elle était jointe d’un bouquet de fleurs séchées.

Or, son contenu allait pour toujours me briser.

 

Elle m’annonça qu’elle me quitta pour un homme.

Elle allait le retrouver dans le département de la Somme.

Quelle tristesse et quelle honte d’être rejetée pour un inconnu !

J’ai déversé toutes les larmes de mon corps alors que je suis nue.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

La dame du jardin

La dame du jardin Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Garden-00038b-993049209

La dame du jardin

 

N’en pouvant plus de vivre,

Toutefois, j’ai décidé de survivre.

De suivre mes pas vers un lieu secret.

Loin de ces gens aux regards indiscrets.

 

La vie renferme tant de stupeurs, de surprises.

À cause d’une femme envers qui notre âme s’est éprise.

Notre prédestination est à jamais changée, voire bouleversée.

Tant de questions auraient été si utiles de s’être posées.

 

L’avoir su, j’aurais dit, agit tout à fait autrement.

Si je pouvais, je reviendrais dans le vécu certainement.

Les conseils à mon père, j’aurais demandé, avec humilité.

Le paternel est, de la vie, un trésor souvent sous-estimé.

 

Je suis venu en ce monde terne et enjoué de plein gré.

Mes expériences formeront inévitablement mon passé.

Alors que l’avenir se construit de nos choix au jour le jour,

C’est dans le cœur que se partage le véritable amour.

 

Peu importe nos décisions, nul ne connaît le résultat final.

De temps en temps, les choses vont bien, parfois, tout est mal.

C’est la réalité de tout un chacun de l’existence au quotidien.

L’essentiel, faut-il le répéter, est de manger notre pain.

 

La brume peut cacher des offrandes des plus étonnantes.

Elle dévoile en temps opportun des variétés surprenantes.

La patience est sans doute une vertu exceptionnelle.

Mais, avoir confiance en soi est certes la plus belle.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu guides mes pas

« Tu guides mes pas » Photo et poème par Rolland Jr St-Gelais Source :  Heil Satan by lequebecois1962 on DeviantArt 

Tu guides mes pas

 

Gloire à toi,

Qui veille sur moi.

Tu guides dans la nuit mes pas.

Tu me protèges avec tes puissants bras.

 

Archange si incompris,

Dont la lumière au matin reluit.

Bouc à la force incomparable,

Tes yeux sont d’un rouge incroyable.

 

Étoile argentée sur ton front, qui défie l’insouciance.

Afin de faire sortir l’homme de son innocence.

Révélateur de la connaissance libératrice,

Tu nous incites à assouvir nos caprices.

 

Accusé à tort d’être à l’origine tous les maux,

Des êtres célestes, tu étais sans cesse le plus beau.

Et pourtant, ton ardeur au combat égale ta fureur,

Car tu savais si bien ce qu’il y a dans nos cœurs.

 

L’être humain est enclin à satisfaire ses pulsions,

À subsister de ses illusions, à en perdre sa raison.

Médailles de Baphomet qui pendent dans l’éclairage.

Celle qui met en mon âme accablée la force et la rage.

 

Croix qui défie cette foi insensée qui a corrompu tant de gens.

Dont les prêtres condamnèrent sur le bûché tant d’innocents.

Gloire aussi à la reine Lilith, première des femmes libérées.

Sur le chemin passionné, j’y ressens une entière liberté.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les trois comparses

Les trois comparses Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Flavors-of-Flavin-00569-985615801

Les trois comparses

 

Je suis allé à mon endroit de prédilection.

Un lieu qui me vaudra pour l’éternité la damnation.

Mais, pour être franc, cela ne me dérange pas du tout.

Puisqu’en chaque occasion, j’y ai un plaisir fou.

 

Je suis arrivé vers les vingt et une heures,

Avec le sourire aux lèvres et de belle humeur.

J’ai payé mon entrée et par le fait même quelques surplus.

Après tout, depuis toujours, j’y avais déjà tout vu, tout entendu.

 

Toutefois, une agréable surprise m’y attendait pour la nuit.

Ayant en possession la clé de ma piaule, les escaliers, j’ai gravi.

La chambre numéro huit m’est depuis si longtemps assignée.

Dès l’instant où je suis entré, mes vêtements, j’ai retiré.

 

Ayant l’habitude de faire la rencontre avec les gens de ce drôle de milieu,

J’ai résolu de tenter ma chance avec ces dames en faisant de mon mieux.

Mon regard se porta comme par instinct vers une pièce particulière.

Des bruits que je connaissais de plaisirs luxurieux s’en échappèrent.

 

Ayant eu une bonne éducation inculquée avec amour par mes parents.

Trois coups à la porte entrouverte avec attention, j’ai frappé doucement.

J’ai entendu une voix de sirène qui m’a invité, dans ce lieu, à y entrer.

À une telle offre, vous concevez que je ne pouvais pas résister.

 

Cela a pris quelques minutes à mes yeux pour s’habituer,

Aux lampes colorées de cette chambre judicieusement illuminée.

Bleu d’azur, or précieux, rouge écarlate tapissèrent les murs.

Une triade aux seins nus était présente avec un air sûr.

 

Il s’y trouva des nymphes d’une beauté remarquable.

Elles m’ont rappelé qu’il est futile de se sentir coupable.

Qu’en réalité mon essence est un grain de gravier du sablier.

Lorsque le temps arrivera, dans les limbes, je serai projeté.

 

Les trois comparses semblèrent attendre avec hâte ma venue.

Une force invisible retira ma serviette, exhibant ainsi mon corps nu.

En ce lieu aux couleurs magnétiseuses, j’ai pénétré sur la pointe des pieds.

Une main mystérieuse referma la porte afin que ce secret soit bien gardé.

 

Je vous écris ces quelques mots sur un parchemin.

Ai-je perdu mon âme, mon bien le plus cher, sur ce pervers chemin ?

Une horloge d’une teinte sombre sonna lugubrement à la même heure.

« Tu es ici pour toujours, tu n’en sortiras jamais. Quel malheur ! »

 

Quel prix élevé pour une satisfaction éphémère !

Se retrouver dans les flammes ardentes des enfers.

Néanmoins, en cet instant, je dois être franc avec vous.

Je ne gémirai jamais sur mes gestes faits avec ces êtres si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada