Quel homme complet ! C’est moi. L’auteur de ce blogue.
Quel homme complet
En 1962, un petit être pur comme un ange naquit dans une ville minière. Un garçon magnifique allait connaître une vie à son image, c’est-à-dire exceptionnelle.
Au fil du temps qui a passé, il allait grandir en beauté et en sagesse, même s’il possédait déjà ses qualités et bien d’autres. Cependant, pour une question de modestie, je me contenterai de nommer que celles-ci. Il a accompli tant de choses extraordinaires qu’aucun livre en ce monde ne peut les contenir à lui seul.
Cependant, au dire de ses nombreuses aventures auprès de la gent féminine à la beauté sublime, il est avant tout devenu un homme intelligent, intrépide, intéressant, ouvert d’esprit tout en possédant une culture générale qui est fort surprenante. Bref, il est, selon leurs propos, un homme complet.
Quelle chance inouïe de l’avoir parmi vous.
Je profite de l’occasion pour souhaiter à cet homme fabuleux un joyeux anniversaire en ce 24 mai.
Je profite de cet instant pour partager avec vous mon opinion, aussi humble soit-il, sur un aspect précis du domaine de la nudité artistique. Un aspect qui, je le crois, n’a été qu’effleuré au fil de mes nombreuses publications sur les séances auxquelles j’ai eu la chance de participer depuis que je suis devenu modèle nu pour des écoles d’arts et des ateliers où le dessin était l’outil de travail des artistes présents. Cet aspect concerne le regard de l’artiste sur son modèle. Un regard qui est, vous devez vous en douter, très différent de ce que l’on retrouve au sein des magazines et, encore plus, au sein des nombreuses publicités où le corps, notamment celui de la femme et dans une moindre mesure celui de l’homme, est utilisé pour faire mousser la vente de tel ou tel produit.
Quel est donc ce regard ? Je répondrai à cette question par une vérité enseignée par les plus sages : Il y a autant de regards sur autrui qu’il y a d’individus sur terre. Ceci est bien évidemment le cas pour les artistes lesquels ont leurs propres expériences de vie, leurs valeurs, leurs degrés d’ouverture sur le monde et leurs interdits plus ou moins nombreux, ainsi que leurs préoccupations pouvant altérer leurs visions du sujet étudié. C’est un fait que les expériences de vie, et pas seulement pour les artistes, ont une influence énorme sur la manière dont tout-un-chacun perçoit le monde environnant. Par exemple, chaque lecteur d’un quotidien interprétera les nouvelles qui y sont rapportées à la lumière de ce qu’il a ou non vécu au cours de sa vie. Comme on dit si bien, tout le monde peut parler sur la guerre, mais seuls ceux qui l’ont vécu de près sont en mesure de saisir tout ce que cela comporte de cruel.
Il en est de même des valeurs personnelles. Dans le cas présent, la grande majorité des étudiants en arts pour qui j’ai posé nu dans le cadre de leurs formations académiques a semblé être emballée par le fait que je fus entièrement nu durant leurs séances. Je leur ai donné le meilleur de moi-même et, en contre partie, ils sont venus y puiser tout ce qu’ils pouvaient en tenant compte de leur savoir-faire. Or, certains élèves ont préféré ne pas assister aux dites séances pour des motifs qui leurs appartiennent et que les responsables des groupes se devaient de respecter. Ce qui est la moindre des choses en pareilles circonstances. N’est-ce pas ?
Le degré d’ouverture sur le monde, élément sous jacent aux valeurs personnelles en y incluant leurs interdits, peut aussi être un facteur déterminant dans la vision de l’artiste envers le modèle nu. Ici, je dois reconnaître que la quasi majorité des artistes, en incluant les élèves des écoles d’arts, ont une propension fort étonnante à découvrir le monde. Je parle bien du monde en général et non seulement du milieu environnant dans lequel ils vivent. D’ailleurs plusieurs d’entre eux ont voyagé en de nombreux pays enrichissant ainsi leur culture générale. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ?!
Et que dire de leurs préoccupations pouvant altérer leurs visions du sujet étudié ? C’est un fait indéniable que nous sommes tous marqués par les événements qui se déroulent dans notre vie quotidienne. Des factures à payer, des soucis de travail, des rapports houleux avec l’être aimé et bien d’autres aspects qui jalonnent le parcours de notre destiné peuvent obscurcir notre vision de la vie. Bien entendu que de tels aspects influenceront les artistes dans leurs démarches. Certains d’entre eux transposeront de manière plus ou moins consciente leurs préoccupations sur la vision qu’ils en ont sur le modèle nu qui se trouve devant eux. Dis-moi ce que tu penses et tu me donneras ainsi une bonne indice de ce que tu vois. Dis-moi comment tu le vois et je te dirai la couleur de ton âme. Il en est de même pour chacun d’entre nous.
Bref, le regard de l’artiste comporte des facteurs à la fois psychologiques et psychiques qui l’amèneront à mettre sur toile sa vision d’un instant précis de sa vie. Un instant figé par quelques coups de crayons ou de pinceaux ici et là sur une toile vierge. Un moment temporel couché sur une toile blanche pour le reste de l’éternité. C’est ainsi que de voir un modèle nu sur une toile quelconque, c’est d’abord et avant tout voir la profondeur de l’âme de l’artiste. Je conclue cet article en paraphrasant une parole d’un grand sage natif de Bethléem : « Qui me voit sur toile, voit aussi mon père ! »
J’espère de tout mon cœur que vous profiter de la belle saison hivernale. Une saison, surtout au Canada, qui possède un charme tout à fait indéniable. J’adore cette période de l’année où tout semble dormir mais où, en réalité, foisonne tant de potentialités pour les saisons à venir. En effet, derrière cet amas de blanc se cache de nombreux signes de vie, de découvertes potentielles et de créativités qui demandent tout simplement à s’épanouir aux premiers rayons chauds de notre bon ami le soleil.
Bref, les verbes « paraître » et « être » sont intimement liés puisque d’une part derrière chacune des images que nous nous faisons de l’autre, de cet autre que nous rencontrons presque à tous les jours, se trouvent souvent des trésors insoupçonnés. Je me rappelle bien, à titre d’exemple afin de corroborer mes propos, d’une rencontre que dame fortune m’avait permis de vivre avec un homme atteint d’un handicap assez sérieux. Cloué sur sa chaise roulante et avec un corps difforme, rien ne me laissait présager toute la sagesse qui se trouvait en lui.
J’ai donc décidé d’entreprendre une discussion avec lui afin de le connaître un peu et, je l’avoue d’emblée, de passer le temps avant de me rendre à mon rendez-vous avec mon médecin. Croyez-le ou non, ce fut la seule fois où je suis arrivé en retard à un rendez-vous médical depuis ma plus tendre enfance. En effet, cet homme possédait une culture générale que j’avais rarement vue jusqu’alors. Aucun sujet ne lui échappait; la médecine, l’histoire, la littérature et bien d’autres domaines. Je n’ai jamais eu autant de plaisir à discuter avec un pur étranger. Un étranger qui a laissé sur votre humble serviteur une empreinte du plus grand respect qui soit envers un homme.
Ceci m’amène à vous dire ceci: Être un modèle nu, c’est d’être apte à déceler la richesse qui nous entoure d’abord et avant tout pour ensuite réussir à la transposer dans les poses réalisées lors des séances de nudité artistique. En effet, l’essentiel est de pouvoir surpasser notre « paraître » par notre « être » véritable à chacune des séances. Voilà pourquoi il est important à mes yeux de revivre émotionnellement mes expériences de vie lors de mes séances afin de communier de corps et d’esprits avec les artistes pour qui je pose. Quoi de mieux que de se remémorer une telle rencontre pour réussir à faire passer le message suivant que l' »être » est loin du « paraître »? Dommage que nous vivons dans une société où une telle philosophie est loin de faire légion. Qu’en pensez-vous?