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Chambre d’hôtel

Chambre d’hôtel Poème de Rolland Jr St-Gelais photo par samo19 Modèle : Izuly Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Hotel-room-1029274421

 

Chambre d’hôtel

 

Cela faisait longtemps.

Toi et moi avions passé du bon temps.

Que nous nous sommes éloignés de la cité !

Pour dévoiler la campagne en de nouvelles contrées.

 

Sous un coup de tête et en silence,

Nous avons décidé de prendre des vacances.

Une simple valise, quelques effets personnels.

Nous sommes partis reconnaître ces régions si belles.

 

Au diable les amis, la famille et la parenté !

Il faut, de temps à autre, de cette vie, en profiter.

Que d’itinéraires sinueux, nous avons découvert.

Nous avons contemplé les arbres au feuillage si vert.

 

Des plats typiques de la province, nous avons dégusté.

Des mets raffinés, dans nos palais, se sont réfugiés.

Nous avons savouré quelques vins capiteux.

Tout cela était si agréable, si merveilleux.

 

Sous le soleil, nous nous sommes enlacés.

Tant de fois, je t’ai, avec tendresse, embrassée.

Main dans la main, nous avons longé les ruelles.

Cette période de liberté était si bienfaisante, si belle.

 

À la fin de cette journée si magnifique,

Une nuit s’annonçait être à la fois féérique et magique.

Sans plus attendre, nous avons loué une chambre d’hôtel.

 Elle était égayée par la lune grâce à sa luminosité éternelle.

 

À peine entrés, nous nous sommes couchés.

Comme un fou, j’ai raffolé de ta divine intimité.

Pendant que les étoiles éclairèrent les parcelles de ta peau.

Nos chairs se sont unies dans une frénésie indicible de soubresauts.

 

Les murs ont été les témoins de nos émotions,

Les draps ont été les accessoires de notre passion.

Nos fluides corporels servirent de parfum dans nos ébats.

Au moment favorable, ma semence, avec ardeur, elle émergea.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Plumes et cabaret

Plumes et cabaret Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture acrylique et encre de Chine sur papier de Noble Roro de la France

 

Plumes et cabaret

 

Je suis allé à Paris.

La Ville lumière remplie de vie.

Ses avenues, ses quartiers et ses musées,

Que l’on doive, chaque fois, sans détour, visiter.

 

Il y a tant de choses à découvrir chaque jour.

Un endroit privilégié pour les amoureux de toujours !

Des monuments historiques témoins d’un peuple jadis glorieux !

Centre par excellence d’un savoir rayonnant sous les cieux !

 

Mais, permettez-moi de vous parler d’une cité.

Celle qui anime de tous ses feux une fois la nuit tombée.

Comment pourrais-je décrire, en mes mots, les mille couleurs ?

Les teintes qui ravivent de bonheur nos enfances en nos cœurs.

 

Vous l’avez sans aucun doute deviné.

Si ce n’est pas le cas, soyez sans crainte, vous êtes pardonnés.

Un endroit réservé pour les noctambules, les disciples de Bacchus.

Les apôtres de l’hédonisme qui n’ont encore, à dire vrai, rien vu.

 

Des grands classiques de la chanson française.

Des romances interprétées par des dames sentant les fraises.

Elles portent des habits variés aux couleurs chatoyantes.

Elles vous envoûtent par leurs prunelles réconfortantes.

 

Dès leurs entrées tant attendues sur le plateau,

Tout devient, aussi vite que l’éclair, si vivace, si beau.

Leurs mouvements rythmiques n’ont d’égal que la mélodie,

Qui émane de leurs voix pour donner aux âmes tristes un peu de vie.

 

Plumes bariolées, costumes scintillants et maquillages de toutes sortes.

Tout se remplit de gaieté en ce cabaret dès que s’ouvrent les portes.

Tiens ! Pendant que j’y pense ; venez, entrez et assoyez-vous.

Profitez du spectacle, vous êtes les bienvenus parmi nous.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les trois jolies

Les trois jolies Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Three-Vintage-Nudes-960008533

Les trois jolies

 

Il y a des jours que je ne peux pas oublier.

Des circonstances qui survivront dans le temps.

Des événements gravés en ma mémoire éternellement.

Des gens qui ont, dans ma vie, une tendre lumière, apportée.

 

C’est ainsi qu’en cette chaude après-midi,

J’ai eu la chance de recevoir dans mon atelier,

Trois dames arrivées d’un lointain pays étranger,

Elles me parlèrent avec, ma foi, un accent si exquis.

 

Elles se ressemblèrent à s’y méprendre.

Leurs corps magnifiques attirèrent mon regard.

Moi, un homme, que l’on appellera bientôt un vieillard.

Alors que mes crayons et tableaux, jamais, je n’allais rendre.

 

Sans attendre, elles se présentèrent avec entrain.

En prenant la parole, chacune à son tour d’une voix douce.

Leur seule différence était leur chevelure brune, noire et rousse.

Isabella, Monica et Francesca sonnèrent, à mon esprit, tel un refrain.

 

Elles me firent penser à trois fleurs perdues.

Égarées dans cette cité à l’histoire tantôt étonnante.

Quelquefois triste ou romantique, mais souvent déconcertante.

Une capitale érigée depuis longtemps sur une plaine à perte de vue.

 

Elles me proposèrent, avec sourire radieux, sans attendre séance tenante.

Dans laquelle leur charmante nudité sera dévoilée de belle manière !

En guise de souvenir de leur séjour en cette ville remplie de mille mystères.

C’était là, pour moi, une requête bienvenue en cette journée suffocante !

 

J’acceptai sans hésiter avec grande joie en mon modeste cœur.

Après tout, cette expérience était, pour leur serviteur, inhabituelle.

Surtout de la part de dames qui me firent penser à des tourterelles.

Tandis que se déversa sur mon corps vieillissant une abondante sueur.

 

Elles se tinrent debout, et dévêtues, attendant mon signal.

Approchez-vous ! Placez-vous devant mon humble chevalet !

J’agrippais avec fébrilité mon crayon pour réaliser un superbe ballet,

Sur le papier vierge afin d’immortaliser ces étrangères si belles.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les jumelles

Les jumelles Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo :JRekas Source: https://www.deviantart.com/jrekas/art/A-kiss-of-love-894442104

Les jumelles

 

Quand j’étais jeune enfant,

Il y a de cela fort très longtemps,

À une époque où tous les rêves étaient permis,

Ces années folles où il faisait si bon vivre sa vie.

 

En ma cité, un cirque venait chaque été.

De sa présence tant attendue agrémenter nos journées.

Les premiers jours des vacances après les longs mois d’école.

Passés sur les bancs en écoutant parfois sagement l’enseignante Nicole.

 

Il y avait, sous le majestueux chapiteau.

Des clowns, des jongleurs, sans oublier des animaux.

Des lions qui par leurs pelages m’amenèrent sur de lointaines plages,

Des tigres et des éléphants provenant de l’Inde, pays de mystiques et de sages.

 

Étant assis à la première rangée pour ne rien manquer,

Deux jongleuses aux couleurs vives j’ai vite remarqué.

Des pastels variés agrémentèrent leur mystérieux regard,

De leurs prouesses, mes yeux d’enfant en étaient hagards.

 

Aucun mot leur était utile pour se comprendre,

Car chacun de leurs gestes était calculé sans s’y méprendre.

Costumées avec simplicité, elles mettaient l’accent sur leurs prouesses,

Leurs performances réalisées tant avec attention qu’avec délicatesse.

 

De leurs corps à la fois frêles et agiles,

Elles savaient mettre mon attention fébrile,

Balles multicolores passèrent de mains en mains,

Suivies de torches enflammées avec un aplomb certain.

 

Le tout accompagné avec grâce au son d’une mélodie,

Interprétée au piano par un pianiste vêtu d’un habit en satin gris.

Sous les projecteurs, elles savaient capter l’attention de l’auditoire.

Tel spectacle incroyable qu’elles offraient en cette représentation du soir.

 

Un divertissement qui restera pour toujours dans mon cœur d’enfant,

Un cœur qui vieillira au fil des jours, des mois et des saisons assurément.

Une chose restera à jamais gravée en ma mémoire à propos de ces jumelles,

Ce qu’elles étaient, sous les feux de la rampe, si captivantes et si belles !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Remonter le temps

Remonter le temps Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo : Auteur inconnu Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1647-897994734

Remonter le temps

 

Ah ! Ce que j’aimerais remonter le temps,

Le temps de jadis, de mon enfance, de mon adolescence.

Entendre les mots d’amours que mes parents se disaient dans leur romance,

Mais, à quoi bon revenir sur les pages noircies du passé qui s’envolent dans le vent?

 

Je me rappelle une très jolie fille,

Que j’ai connue au début de la vingtaine,

Une fille aux cheveux couleur d’ébène, prénommée Hélène.

Une femme que les yeux de mon cœur avaient remarquée au cinéma dans la file.

 

À ma grande surprise elle était rarement accompagnée,

Chose étrange car sa beauté fragile rayonnait son visage angélique.

Une femme si mystérieuse qui par son éclat avait quelque chose de féérique.

Devrais-je lui parler ? Je me suis souvent demandé car au fond de moi j’étais gêné.

 

Les weekends ont au fil des saisons passé,

Comme à l’habitude, nous étions des âmes perdues,

Dans cette foule béate croyant avoir dans ces films de la vie tout vu,

Une foule à la recherche de sensations afin de leurs émotions les disperser.

 

La vie m’a appelé à vivre en une lointaine cité,

Une ville où j’ai fait ma vie comme je le pouvais,

Une ville où j’ai construit une vie avec ce que j’avais,

En développant le goût pour les photos, ces témoins du passé.

 

En parcourant des albums chez un antiquaire,

Un des rares qui existent en ce monde aseptisé,

Un monde qui renie tout ce que les aïeuls ont réalisé,

Et qui censure les détracteurs pour à jamais les faire taire.

 

J’ai porté mon regard sur une photo en particulier,

Une photo en noir et blanc qui ma foi était bien conservée,

Je me suis penché pour avec douceur de la poussière la préserver,

Malgré mes yeux fatigués par l’âge, j’y ai reconnu un visage familier.

 

Assise dans son plus simple apparat,

Une jeune dame fixa une horloge de manière tranquille

Et de son doigt, elle arrêta le mouvement perpétuel des aiguilles.

Un éclair traversa mon esprit lorsque j’ai compris qu’elle était la dame du cinéma.

 

Ah ! Ce que j’aimerais être à ses côtés en cet instant

Simplement pour sa beauté sans dire un mot l’admirer,

La vie a fait en sorte que nos chemins ne se soient jamais croisés.

Quelle tristesse de constater que je ne peux pas remonter le temps.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada