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Le temps

Le temps Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Bramley-Appel Source : https://www.deviantart.com/bramley-apple/art/WATCH-IT-950647630

 

Le temps

 

Le temps est une notion,

Qui nous fait perdre la raison.

Aussitôt le premier souffle réalisé,

Nous fermons les yeux et nous sommes enterrés.

 

Nous apprenons à marcher vers la liberté,

Mais, dès que vient l’âge adulte, il faut travailler.

Toutes nos réponses essentielles face à l’existence,

Se trouvent déjà dans des histoires de romance.

 

Nous vieillissons parfois dans la joie, tantôt dans la peine.

Haut de là des différences, le même sang coule dans les veines.

Les jours s’effilochent avec lenteur sur le calendrier, inévitablement.

Les aiguilles si fragiles de la montre tournent inlassablement.

 

Une berceuse chantée avec bonté qui jadis nous réconfortait.

Qui devient un doux souvenir de notre mère qu’on aimait.

Un métier transmit avec fierté et honneur par notre père adoré.

Se transforme en un legs sans prix à notre descendance espérée.

 

Les rêves d’un futur changent en une expérience passée.

Voilà les œuvres des êtres qui ont façonné l’humanité.

Des gens d’origines diverses qui ont empli de vastes plaines.

Des peuples qui ont semé tant dans l’amour que dans la haine.

 

Notre âme meurt-elle lorsque nous rendons notre dernier soupir ?

Certaines cultures s’en désolent, d’autres préfèrent en rire.

Que se passe-t-il lorsque le sablier s’est totalement vidé ?

Quelques-uns croient, d’autres pas, en l’intemporalité.

 

Que puis-je répondre avec certitude à cette question ?

Je ne suis guère un homme de lettre ni de religion.

Mais, je suis convaincu d’une seule chose.

Mon mot d’ordre sera à jamais : « J’ose ! »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les jours « seins » de la semaine sainte

Les jours seins de la semaine sainte Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Joel Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/So-Beautiful-867729139

Les jours « seins » de la semaine sainte

 

Cette semaine est particulière.

À vrai dire, elle est celle que je préfère.

Pourquoi donc ? Me demanderez-vous ?

Allons donc ! Vous savez bien que je suis un peu fou.

 

Il s’agit bien entendu de la semaine sainte.

Une période où seraient permises les plaintes.

Mais, vous me connaissez bien, je crois.

Me plaindre, ce n’est vraiment pas pour moi.

 

C’est donc avec plaisir que je vous présente ma signification.

En ce temps de la fin de carême, de cette morne saison.

Sept jours vraiment spéciaux au sein de mon calendrier.

Une éphéméride que je vous présente volontiers.

 

Tout débute avec le dimanche des Rameaux.

Qui me rappelle qu’arrivent les jours beaux et chauds.

Il va de soi qu’assister à la célébration eucharistique,

Est pour moi un devoir sacré en attendant la venue messianique.

 

Que puis-je dire du lundi « sein » ?

Si ce n’est qu’à la confession j’y vais d’un pas serein.

Car, dans sa grande sagesse, Dieu est tellement miséricordieux.

Il sait bien que pour moi, rien de plus beau que les femmes sous les cieux.

 

Et puis ? Qu’y a-t-il pour le mardi ?

C’est la journée où j’ai fait la rencontre de Julie.

Une demoiselle si mignonne et si coquette !

Qu’elle me faisait penser à une belle pâquerette.

 

Mercredi ! À quoi s’attendre ?

Celui où tout a commencé par l’imposition des cendres.

Ce qui ne m’a jamais empêché de faire la rencontre de dames esseulées.

Vous voyez mes amis ! De tous les péchés, le pire est celui du plaisir non partagé.

 

Mais, celui qui, à ma surprise, me fait sans cesse sourire.

Le jeudi « sein » me rappelle tant suaves et sublimes souvenirs.

À la cérémonie du lavement des pieds par notre divin Sauveur.

Je revois en effet celles avec qui j’ai passé d’inoubliables heures.

 

Puis vient le jour sacré du vendredi.

Au pied de la croix, je lui rends grâce pour ma vie.

Et, pour toute sa bonté envers son humble créature.

Je lui dis merci pour toutes ces dames aux belles parures.

 

C’est tout de même étrange qu’à la veillée pascale.

Je me remémore une nuit passée jadis avec la grande Pascale.

Une femme originaire de la France plus particulièrement de Chamonix.

N’ayez crainte ! En bon chrétien que je suis, je prie pour elle en cette cérémonie.

 

Que faire en ce jour de Pâques si c’est de savourer du bon chocolat ?

En songeant à celle qui, dans son lit de pécheresse, avec joie m’y amènera.

Mais en paraphrasant si bien Saint-Augustin évêque d’Hippone :

« Mon Dieu ! Permettez-moi de faire encore la rencontre de ces friponnes.

 

Il faut savoir apprécier du plaisir de la chair en abondance.

Pour saisir la valeur de votre miséricorde en surabondance.

Mais, accorder la grâce qu’en chacune de mes aventures,

Conservez en vos mains, je vous prie, mon âme pure ! »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Ce n’est pas grand-chose

La rose
Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da

Ce n’est pas grand-chose

 

Bonsoir chérie,

Es-tu prête pour cette nuit?

De toi, si tu savais comme j’en ai envie.

Si tu le veux, cette nuit, maintenant et pour la vie.

 

Depuis bien des années,

Que nous nous sommes fréquentés,

Aussi loin que je puisse me souvenir

 Je t’avais remarquée grâce à ton beau sourire.

 

Nous sommes allés à la même école et dans la même classe,

Comme c’est incroyable ce que la vie si vite elle passe,

Je me rappelle comme ta main tremblait,

Lorsque pour te rassurer je la tenais.

 

 Pendant nos belles vacances d’été,

À la plage nous nous sommes tellement amusés,

Et pendant les jours de pluie, nous jouâmes à la cachette.

Sans penser une seule fois qu’un jour sonnera l’âge de la retraite.

 

Malgré nos disputes toujours idiotes et bien éphémères,

Nous revenions l’un vers l’autre comme la plage et les vagues de mer.

Car il y avait en nous un secret que nous n’osions pas nous avouer,

Une flamme qui animait notre cœur et qui se résume à celui de s’aimer.

 

Était-ce par crainte ou par une fausse pudeur?

Je crois bien qu’en ce temps, ce n’était pas la bonne heure.

Voyant le moment venu, j’ai choisi pour vivre un humble métier.

Celui que mon père m’avait par son exemple toujours montré.

 

Et de ton côté, tu as estimé bon de choisir une autre voie.

Bien entendu, je l’avoue que cela était ton plein droit.

Pour tes hautes études, tu es parti loin de moi.

Jamais je n’aurai cru un jour revenir vers toi.

 

Que de belles et suaves paroles gars des villes,

Ils t’ont gavée à satiété avec des pensées basses et viles,

Espérant dans le noir de leurs cœurs dans leurs pièges tu tomberais,

Mais dans leurs yeux aux desseins impures, de mon amour tu te souvenais.

 

Tu as bien essayé de faire en ce milieu ton chemin,

Mais tu n’y as trouvé qu’amertume et beaucoup de chagrin. 

Les jours et les nuits ont inévitablement défilé,

Marquant au feutre rouge les dates sur le calendrier.

 

Dès ton retour dans notre si beau village, tu m’as téléphoné.

Écoutant ta voix frémissante, tu voulais ce soir me rencontrer.

Nous devions mettre cartes sur la table pendant qu’il était temps,

Car dans le gouffre de nos âmes, un secret existait depuis trop longtemps.

 

Après notre modeste repas que nous avons si bien partagé,

Tu me confias avec une incroyable douceur que tu m’as toujours aimé.

C’est alors que je t’avouai que pour moi ainsi il en avait toujours été,

Alors pour la première fois, avec passion nous nous sommes embrassés.

 

Pour nos retrouvailles, je ne savais pas trop quoi t’offrir.

Mais je me doutais bien qu’une fleur te ferait sûrement plaisir,

Mais par un heureux hasard j’avais choisi la plus belle des roses.

C’est avec tout mon amour que je te l’offre même si ce n’est pas grand-chose.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

J’aime le riz

J'aime le riz

Photo réalisée par Joël Pèlerin et poème composé par RollandJr St-Gelais

J’aime le riz

 

J’aime le riz,
Source de la vie,
Dans bien des contrées et des pays,
Qui a de toute l’histoire de nombreuses nations nourries.

 

Je me souviens de ce que me racontait mère,
À l’époque heureuse où elle vivait avec mon père,
Il y a de cela bien longtemps avant que n’éclate la guerre,
Dans laquelle les hommes valides dans les armées s’enrôlèrent.

 

Ma mère me raconta qu’elle lui avait offert un simple bol,
Un bol de riz préparé avec amour tel aux dieux une obole,
Car la crainte de le perdre la faisait rendre folle,
Pour se rassurer, elle dansait une farandole.

 

C’est en voyant ce riz de mes doigts couler,
Que je me remémore les yeux de ma mère leur beauté.
Malgré toutes les larmes lorsque cette histoire elle m’a racontée,
Elle espérait tant le revoir dès que la guerre serait terminée.

 

Les saisons ont sans cesse passé,
Le soleil s’est maintes fois levé et couché.
La lune a en bien des occasions le ciel de sa splendeur éclairé,
Des dates de son calendrier, elle en a bien souligné.

 

Puis, un jour elle a reçu une lettre officielle,
Lui annonçant une bien triste nouvelle,
Celui qu’elle aimait depuis toujours,
Fut tué un de ces derniers jours.

 

Pour se consoler de sa peine,
Que je lui ai offert telle une reine,
Un simple bol de riz sauvage à mon tour,
Afin qu’elle sache qu’elle aura à jamais tout mon amour.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada