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C’est bien la première fois

C’est bien la première fois Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Fanny Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/fanny-456144090

C’est bien la première fois.

 

C’était un jeudi après-midi.

À la fin du mois de mars, pas très joli.

J’avais fixé un rendez-vous à un modèle féminin,

Qui, ma foi, avait une agréable joie de vivre et un bel entrain.

 

Ce qui était bien en cette journée assez maussade,

Où je me délectais des lectures sur le marquis de Sade.

Un homme qui assumait avec plénitude ses perversions,

Et qui possédait sûrement des qualités malgré ses imperfections.

 

Notre rencontre était prévue pour treize heures trente.

Cela me donnait du temps pour tout préparer comme cela me tente.

Une chaise recouverte de deux draps, l’un noir, l’autre blanc.

Car, je désirais qu’elle soit installée bien confortablement.

 

Être photographe professionnel exige un sens profond du respect.

Envers la personne qui accepte de poser entièrement nue, et ce, comme elle est.

L’horloge sonna les treize coups me prévenant de l’arrivée pour bientôt.

Ce qui me permit de vérifier si tout était prêt, si tout était beau.

 

Puis, on frappa à ma porte vers laquelle je me suis précipité avec des pas de danse.

Dès que j’ouvris, j’ai découvert une dame qui manifestait une grande élégance.

Les préliminaires d’usage accomplis, nous sommes allés vers le salon.

Un lieu où, je dois avouer, j’allais apprendre une brillante leçon.

 

Dès le contrat de travail pour cette séance a été dûment rempli et signé.

Mon invitée s’est sans plus attendre, devant mes yeux ahuris, déshabillée.

Exhibant avec fierté, sans fausse pudeur, un corps de femme sans défaut.

À dire vrai, je n’en croyais pas que le destin m’ait offert un tel cadeau.

 

Nous nous précipitâmes vers l’atelier afin de réaliser de splendides souvenirs.

Des clichés qui serviront de témoins oculaires pour les générations à venir !

Mais, au risque de paraître un peu puéril, voire innocent, je dois vous avouer.

C’est bien la première fois que j’ai, de ma vie, de si belles fesses, pu admirer.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La suppléante

La suppléante Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Geisha Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-new-teacher-2-952537151

La suppléante

 

Quelle belle surprise,

En cette journée bien prise.

Un temps de cours inhabituel à mon lycée,

Une institution un peu spéciale, je dois l’avouer.

 

La professeure attitrée pour les langues étrangères,

Elle fut obligée de s’absenter pour une raison particulière.

Que cela tienne ! À notre étonnement, elle a été remplacée,

Par une toute nouvelle, laquelle est fraîchement diplômée !

 

Elle est sortie tout droit de la grande université de la capitale.

Qui enseigne des matières que je qualifierai de peu banales.

Aussitôt qu’elle entra, nous nous sommes assis sagement,

Elle se présenta à nous en se déshabillant totalement.

 

Voulait-elle, par ce geste, attirer notre attention ?

Je reconnais d’emblée qu’elle avait réussi sa mission.

« Je me prénomme Greta et je serai pour le reste de l’année.

Votre enseignante de langues, de religions et de moralité. »

 

Elle continua : « Débutons par la qualité de votre allemand. »

Elle s’est assise sur sa chaise et pris un livre format géant.

Elle me demanda « Was schauen Sie sich an? », sans hésitation.

Que pouvais-je lui répondre alors que j’avais perdu la raison ?

 

Jamais une classe n’avait commencé d’une si brillante manière.

Comme le destin me semblait si beau en cette journée printanière.

La suppléante me plaisait bien, car elle savait capter mon esprit.

J’adorais assister à mes cours, et ce, pour la première fois de ma vie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La princesse

La princesse Poème de RollandJr St-Gelais Collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/206-937548710

La princesse

 

Ô, ma tendre et adorable princesse !

Te voilà maintenant belle comme une déesse.

Grande femme qui fait rêver bien des hommes.

Tantôt courageux ou fortunés, souvent des bêtes de somme.

 

Je t’ai donné la meilleure éducation possible.

Tu sais bien que pour toi, j’aurais fait l’impossible.

L’amour d’un père ne connaît pas de frontières.

Surtout depuis le décès de ta pauvre mère.

 

J’avais versé tant de larmes à la suite de son départ.

Sa féminité était aux yeux de tous une œuvre d’art.

Et sa grandeur d’âme envers les démunis de la vie,

N’avait, dans les cœurs des indigents, aucun prix.

 

Elle avait laissé près de moi un véritable petit ange,

Qui était sous la protection de Saint-Michel l’archange !

Une enfant fraîche comme une rose, fragile comme de l’argile.

Quel magnifique cadeau du ciel qu’une frêle et tendre fille !

 

Tu as grandi en grâce, en beauté et en sagesse.

Sans être parfaite, tu es loin d’être parmi les pécheresses.

Je t’ai inculqué la piété et autre chose de vaste valeur.

Afin que tu puisses jouir de la vie sans en avoir peur.

 

Jeune femme fière et forte ne craignant rien,

Tu sauras en temps et lieu accomplir ton destin.

Les mains appuyées sur les bras de la chaise,

Tu ressembles à une diablesse dans sa fournaise.

 

Envers les nécessiteux, tu as une âme charitable.

Tu sais être intransigeante envers les esprits lamentables.

Tu pardonnes à celui qui se reprend de ses erreurs.

Et tu corriges celui qui face à Dieu, n’éprouve aucune peur.

 

Tu es bien la descendante de tes ancêtres,

Ceux dont le sang coule dans les veines de mon être.

Tu es une princesse réellement digne de porter leur nom ancestral,

Tu sauras apprendre à gouverner avec justice en évitant le mal.

 

Comme ta mère serait fière de toi si elle était encore de ce monde.

Elle te voit peut-être en voguant sur les éternelles ondes.

Celle de la lumière céleste issue du plus pur amour,

Afin d’être dans nos cœurs maintenant et toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Quelle belle inspiration

Quelle belle inspiration Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Xposeyourart Source : https://www.deviantart.com/xposeyourart/art/Beata-Blue-Inspiration-931964230

Quelle belle inspiration

 

Bonsoir ma chérie,

Fait comme chez toi, je t’en prie.

Sais-tu pourquoi tu es avec moi ce soir ?

Oui, je t’ai appelé bien qu’il se fît tard.

 

Mais, il y a des choses à éclaircir,

Même s’il faut peut-être en souffrir.

Ne dit-on pas, « qui aime bien châtie bien » !

Et qu’une bonne correction éloigne son âme du malin.

 

Nous sommes allés dans une place de perdition,

Un endroit extraordinaire de volupté et de gaspillage,

Un lieu d’orgies et de suavité sans retenue où l’on y engage,

Des femmes magnifiques en provenance de toutes les nations.

 

Nous avons loué la chambre numéro huit,

Un lit où un miroir était au-dessus suspendu,

Qui nous permettait d’en avoir plein la vue,

Mais, nous en avions eu assez très vite.

 

Heureusement, une pièce se trouvait juste à côté.

Un lieu où toi et moi allions bien nous distraire,

Et, par ton sourire, cela semblait vraiment te plaire.

D’un pas décidé, sans plus attendre, nous y sommes entrés.

 

Nous avons repéré avec étonnement une très jolie salle.

Une croix de Saint-André recouvert d’un cuir reluisant,

Un chevalet de métal avec des harnais et divers instruments,

Et, bien d’autres choses trônèrent un peu partout à ce lieu spécial.

 

J’ai observé ton regard porter sur une chaise en bois,

Une cravache bien solitaire était suspendue sur le mur.

Sans attendre, tu t’y es dirigé avec grâce et fière allure.

Ce fantasme par ce geste de le réaliser, tu me demandas.

 

Quelle vue sublime à mes yeux, tu as daigné m’offrir !

Les bas de nylon baissés jusqu’à tes jolis pieds,

Une telle vision pouvait irrésistiblement m’hypnotiser,

En imaginant que ces fesses allèrent bientôt rougir.

 

Avec grand soin, j’allais accomplir mon devoir d’amant.

Tu te souviendras de chaque coup sur ton postérieur,

Que je te prodiguerai avec générosité en cette heure,

Dès que tu diras le mot secret, j’arrêterai en un instant.

 

Les jours et les nuits sont passés,

Mais une question en mon esprit,

N’a pas encore trouvé une seconde de répit.

Ton désir, pourquoi ne m’avais-tu jamais avoué ?

 

Voilà pourquoi, en cette soirée, je t’ai invitée.

Je me suis procuré une chaise et une verge de cuir.

Elles serviront à revivre cette expérience pour notre plaisir.

Quelle belle inspiration que tu as dès lors en mon âme insufflée !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je t’ai tant cherché

Je t’ai tant cherché Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/nT-ksjytfyibj53gny5j7qn0n1f-923246121

Je t’ai tant cherché

 

Te voici enfin,

Entre mes mains,

Un si précieux souvenir,

De cette époque où il faisait bon vivre.

 

J’étais persuadé de t’avoir perdu.

Tu étais longtemps loin de ma vue.

J’avais oublié où je t’avais laissé.

Parmi toutes les boîtes du passé usé.

 

Je ressentais le besoin de me rappeler,

D’une demoiselle que j’avais immortalisée,

Sur un papier acheté dans un kiosque français,

Accompagné d’un crayon et d’un café bien frais.

 

Les vacances d’été commencèrent.

Je venais d’arriver en cette contrée étrangère.

Ne connaissant pas un seul des gens de la région.

J’ai loué une chambre d’hôtel bien simple comme de raison.

 

Les journées et les nuits passèrent allègrement.

Profitant du rivage et du bon temps quotidiennement.

Et du confort des bistrots et de l’art culinaire du coin.

Nul ne peut être au fait d’un lieu sans y satisfaire sa faim.

 

Plage dorée illuminée par les rayons du soleil d’été.

Quoi de plus agréable si ce n’est un modèle à dessiner ?

Avec précaution, j’ai installé ma chaise à l’ombre des arbres

Et, je restai là, dans un silence absolu et immobile tel du marbre.

 

Puis, contre toute attente, le moment attendu arriva.

Une jeune femme, sans crier gare, se mit devant moi.

Dans le plus simple apparat, elle s’agenouilla sous mes yeux.

Offrant à mon regard une véritable œuvre d’art de la part des cieux.

 

Crayon de plomb glissant sur le papier neuf

Rendre hommage à cette beauté, tel était mon vœu.

D’une main, je fis le va-et-vient tel un plaisir solitaire

Estimant à juste mesure de la perfection mes critères.

 

Comme par magie, elle se retourna et elle comprit.

Que je fis un croquis pour immortaliser cet instant de la vie !

Par un grand sourire, elle répondit à mon ultime question.

Avec un regard enjôleur, elle me donna son entière bénédiction.

 

Oscillations incessantes de ma main envoûtée.

Sur la feuille, le crayon bougea pareil à un pantin ensorcelé.

Tels des jets de semences onctueuses sur le corps d’une pucelle.

La consécration fut atteinte inéluctablement en y captivant cette fleur si belle.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada