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Étreinte étroite

Étreinte étroite Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Belem & Ana Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Close-embrace-964314162

 

Étreinte étroite

 

Nous sommes seules dans ce compartiment.

De nous chérir sans dire un mot, c’est le bon moment.

Nous serrer l’une contre l’autre jusqu’à ressentir nos cœurs.

Lesquels semblèrent chanter une chanson de tendresse en chœur.

 

Comme j’ai senti cette douleur indescriptible qui émanait de ton être.

J’ai pu que t’offrir un doux baiser pour soulager ton mal-être.

C’est trop peu pour te guérir, pour t’arrêter de souffrir.

J’aurais aimé te transporter en un lieu où il fait bon vivre.

 

Je te jure que je serai sans cesse à tes côtés.

Je combattrai avec ardeur, les vents et les marées.

Avec toi, je parcourrai les terres étrangères.

Ensemble, nous partirons faire les guerres.

 

Ferme les yeux ! Ô, ma chère amie.

Sache comme je t’ai toujours trouvée jolie.

Déjà toute petite, tu me défendais à la récréation.

Tu savais corriger les garnements, les vilains garçons.

 

Contre l’univers, je découvrirai à mon tour le moyen de te protéger.

À présent, je peux t’avouer avec franchise comme je t’ai aimée.

Qui te dit que mon affection pour toi sera sans fin ?

Je te réponds, c’est ce qu’a voulu notre destin.

 

Aussi loin que je me souvienne, c’est en toi qu’est ma joie.

Ton refuge sera désormais et à jamais dans mes bras.

Chaque larme que tu verses, je le cueille avec chagrin.

Laisse-moi sécher tes joues avec mains.

 

Je ne peux te donner mille trésors.

Mais, tu vaux à mes yeux plus que l’or.

Accepte cet humble présent, ce modeste cadeau !

Qu’il puisse amoindrir tous tes maux.

 

Je pourrai composer un poème.

Pour te dire jusqu’à tel point, je t’aime.

Une étreinte est certainement le plus appréciable,

De tous les bienfaits dont je suis en ce moment capable.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Fleurs blanches

Fleurs blanches Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Martha Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/White-flowers-958197775

Fleurs blanches

 

C’est le mois de Marie.

Puisse-t-il faire place à la saison de l’été.

Je profiterai des rayons du soleil pour me réchauffer.

Je l’exige de toutes mes forces ; quitte pour toujours ce pays.

 

Comme il est délicat de trouver sans pleurer les justes mots.

Lesquels tireront le mal-être qui m’envahit insidieusement.

Depuis qu’elle a rendu l’âme entourée de ses enfants.

Lesquels réussiront à décrire de mon intérieur ses maux !

 

Nous sommes le 14 du mois de mai.

C’est l’une des journées que j’apprécie le moins.

Ma mère est partie dans un monde si inconnu, si incertain.

Tant de souvenirs resteront toujours, dans mon cœur, gravés.

 

 Bienheureux, vous êtes de pouvoir festoyer en sa présence.

Quel bonheur de serrer dans nos bras celle qui nous a tant aimés !

 Quelle joie indescriptible que de partager ces instants de festivités !

Mais, quel poids horrible que de supporter à cette date son absence !

 

Les années sont passées au gré des saisons.

Il en est ainsi depuis que les grains du temps.

Lesquels s’écoulent sous les étoiles, dans le firmament.

On doit l’apprendre à s’en faire une raison, sans contrefaçon.

 

Je vis dans une ville située à des centaines de lieux,

Elle y est enterrée à côté de mon père et mon frère aîné.

Pouvoir aller porter un bouquet sur son épitaphe, j’aurais bien aimé.

Je vais donc me contenter de croire qu’elle est pour l’éternité dans les cieux.

 

C’est bien peu pour lui manifester toute ma reconnaissance.

À l’impossible, nul n’est tenu de l’accomplir en cette vie éphémère.

Voilà pourquoi, j’ai écrit ces bien modestes vers pour la fête des Mères.

Puisse-t-elle, ces quelques fleurs blanches, les accepter avec aisance.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Que la lumière soit

Que la lumière soit Poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle : Alixia Busch Photographe : Inconnu Source : Weeping Doors | Alixia (alixiamodele.com) 

 

Que la lumière soit !

 

Comme la vie était insignifiante,

Mon existence était si étouffante.

J’étais aveuglé par le plus total désespoir,

Dès l’aube jusqu’à ce que pointe le soir.

 

J’errais dans les sinuosités froides de l’insouciance.

Cherchant, ici et là, le moyen de trouver ma conscience.

Je marchais avec difficulté sur les chemins de l’ingratitude,

Je croyais avoir perdu à jamais mes plus belles certitudes.

 

La noirceur, telle une vague, submergeait mon être.

Elle engouffrait dans ses remous tout mon mal-être.

Avais-je une seule raison de vivre au lieu de mourir ?

Y avait-il un instant de bonheur, de plaisir ?

 

Puis, j’ai fait ta connaissance.

Cela a été le début de ma renaissance.

Tu es venu me donner ce qu’il y avait en moi.

En ce monde, personne n’avait su le faire, sauf toi.

 

L’obscurité a fui à grands pas la lumière.

Il n’est pas question que je revienne en arrière.

Le feu de ton amour a dévasté les chimères du passé.

Tu as semé en mon cœur les germes de l’authenticité.

 

Notre relation s’est ancrée avec solidité dans le temps.

Nous nous sommes apprivoisés bien lentement.

Tu m’as écouté comme j’en avais besoin.

Nous avons chanté de joyeux refrains.

 

Pour toujours, que la lumière soit !

Sache que tu es à jamais tout pour moi.

Dis-moi ! Réponds-moi ! Voudrais-tu m’épouser ?

Devant l’autel, ces vœux sacrés, je désire prononcer.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La possédée

La possédée Poème de Rolland Jr St-Gelais avec l’autorisation d’Alixia Busch et de Tancrède Szekely

La possédée

 

Il est trois heures du matin.

C’est le moment préféré du Malin.

Je sens monter en moi un feu ardent,

Un désir insatiable de plaire à mes amants.

 

Tout tourne avec violence autour de mon être,

Quelle inquiétante sensation de tout ce mal-être.

Le miroir renvoie une image de femme adultère,

Même si, je l’avoue, j’ai fréquenté bien des pères.

 

À mesure que les lampions noirs illuminèrent la cérémonie,

Mon âme, de toutes les tentations, en fut tellement remplie.

J’ai sans cesse, à mes nombreuses convoitises, succombé.

De cette nuit démoniaque, ma féminité fut imprégnée.

 

Ô, Méphistophélès, quel piège m’as-tu tendu ?

Pendant que j’étais étendue devant ces femmes nues.

Elles récitèrent dans une langue inconnue leurs incantations.

Alors qu’elles se penchèrent vers moi en citant leurs invocations.

 

« Solve ! Coagula ! » Elles se répétèrent inlassablement !

« Entra en Ella Satanas ! » Elles réitérèrent infatigablement !

Une émanation venue de nulle part s’est propagée en ce lieu.

Un endroit si sombre que même Dieu ne pouvait voir de ses yeux.

 

Dans les flammes éternelles, je me suis immergée.

Dans la fournaise de la Géhenne, je me suis engouffrée.

La diablesse de la luxure a ainsi pris le contrôle de mon esprit.

J’ai alors compris quelle maîtresse je servirai pour le reste de ma vie.

 

Ô, mon révérant ! Je vous en supplie, Délivrez-moi de cet abysse.

Pour me libérer, que je fasse sur ce crucifix, une pieuse bise.

Écartez de moi tout le mal à l’exception du péché de la chair.

Il est véridique que la joie bacchanale est loin de me déplaire.

 

Je suis celle que l’on appelle « La possédée ».

De cette nuit, j’ignore réellement ce qui s’est passé.

Sur cette table, ces comparses m’ont offert telle une obole.

Depuis cette célébration satanique, je crois être devenue folle.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je n’ai pas pu résister

Je n’ai pas pu résister Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-can-t-resist-945550398

Je n’ai pas pu résister

 

Seul, dans le bois, je marchais.

Cette forêt, en solitaire, je contemplais.

En allant avec légèreté, je prenais le temps.

En ne pensant à rien, je vivais simplement.

 

Le ciel était, en ce jour, d’un bleu azur,

Tandis que je respirais avec passion un air si pur.

La verdure des arbres centenaires calmait mes peurs,

De ces bruits de guerre qui courent depuis tellement d’heures.

 

Le chant des oiseaux atteignait la profondeur de mon être.

Alors que disparaissaient les causes imaginaires de mon mal-être.

Puis, sans m’y attendre, un parfum voguait vers moi doucement.

Une odeur qui m’était, à ma surprise, connue mystérieusement.

 

Poursuivant inlassablement mon chemin à travers les bois,

De repérer ce parfum, j’ai juré, sur l’honneur de ma foi.

Je me doutais bien que mes prières allèrent se réaliser.

Car, les êtres célestes, j’ai maintes fois sollicité.

 

Au fil de mes pas, j’ai enfin trouvé mon amour.

Celle pour qui je vivrai maintenant et pour toujours.

Elle connaissait ce lieu où nous nous sommes rencontrés.

Nous y allions chaque jour, main dans la main, nous balader.

 

C’est en cette forêt que je l’avais demandé en mariage.

Je crois en l’union sincère qui traverse les âges.

Les années peuvent franchir des époques variées.

Seuls, les êtres liés en entier peuvent les affronter.

 

C’est en retrouvant ma belle aux lèvres vermeilles,

Que j’ai ressenti au fond de moi une véritable merveille.

Que j’ai enfin compris l’unique raison de mon existence.

C’est alors que je n’ai pu résister de pleurer en abondance.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada