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Zoé au piano

Zoé au piano Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Louis de Mirabert Source : https://www.deviantart.com/louisdemirabert/art/Zoe-au-piano-895335012

Zoé au piano

 

Dans cette pièce remplie de tant de gens,

Des gens de tous les styles, les petits et les grands.

Des gens qui ignoraient que faire de leur soirée et de leurs idées.

Des gens éloignés de leurs patries, de leurs contrés, de leurs êtres aimés.

 

J’avais accepté, ne me demandez pas la raison, de venir jouer,

De jouer du piano et de chanter quelques refrains si enjoués,

Et de faire passer le temps à ces inconnus aux cœurs égarés et lourds,

Des cœurs restés encore bien ancrés au port d’attache dès leur départ au petit jour.

 

Mais, où avais-je la tête? Permettez-moi de me présenter.

Je suis la cadette d’une famille d’artistes et je suis la belle Zoé,

Une famille d’artistes, de troubadours et de chanteurs depuis des générations,

Nous avons connu des peuples variés sur des terres et qui devinrent des nations.

 

Mais, ce soir, je suis présente seulement pour ces pauvres malheureux.

Ces hommes qui naviguent sous différentes bannières et sous les cieux,

Des marins dont la peau est brûlée par le soleil et le visage marqué par le temps,

Des marins semblables à des enfants et qui fredonnent d’une seule âme un air d’antan.

 

Assoyez-vous, confortablement ! Je vais bientôt jouer de ce piano.

Sur des mélodies diverses, je vous amènerai vers un monde nouveau.

Un monde inconnu que vous n’en croirez pas, ni vos yeux, ni vos oreilles.

C’est pendant que je joue au piano qu’on me surnomme Zoé la merveille.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Et si nous recommencions ?

Recommençons
« Et si nous recommencions? » Poème de RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da

Et si nous recommencions ?

 

Chérie,
Dame de nuit,
Dame pour soir pour la vie,
Ou simplement parce que la vie me sourit.

 

Nous nous sommes rencontrés dans un bar,
Alors que la soirée commençait à se faire tard,
Nous nous sommes regardés longtemps sans dire un mot,
Afin d’éviter les malentendus par un mot de peu, ni un mot de trop.

 

Un simple geste de ta main a suffi pour me faire comprendre que tu me voulais,
Un simple geste mes yeux, tu as vite fait de déchiffrer comme je te désirais,
Chez-toi, bras-dessus bras-dessous, nous nous sommes dirigés.
Comme si nous étions des amants trop longtemps séparés.

 

Des amants séparés par des mers et des terres étrangères,
Un amant condamné à vagabonder en des contrées inhospitalières,
À chercher éternellement sa belle maitresse condamnée à la solitude,
Ah ! Comme pèsent les cœurs lourds quand le temps passe en décrépitude.

 

Arrivés en ta grande demeure,
De ce bar situé à peine quelques heures,
Tu m’amenas tout droit dans ta chambre sombre,
Où trônait un miroir devant lequel paraissaient deux ombres.

 

Deux ombres ressemblant étrangement à deux esprits,
À deux fantômes ayant l’un pour l’autre le cœur tant épris,
Épris de passion sans retenu car à quoi bon se retenir,
Si leurs vies étaient à la levée du jour disposées à finir.

 

Étendus dans ce lit, nu et sans aucune gêne,
Je te sentais haleter avec entrain ton agréable haleine,
Mais, tu ne m’as jamais dit ton prénom : serait-ce par Mégane ou Hélène?
Peu importe car ta sensualité et ton charme à fait gonfler ma hampe toutes ses veines.

 

En toi, tu m’invitas allègrement d’y entrer.
Avec plaisir, tu me dirigeas afin de te pénétrer.
Avec toute ma tendresse et mon ardeur, je t’offris mon corps.
Avec ton affection et ta volupté, tu m’offris ce moment précieux comme l’or.

 

Aucune position du Kâmasûtra ne nous étaient inconnues,
Des positions parfois drôles, parfois étranges et même parfois saugrenues.
Mais pourquoi se maintenir ? Car heureusement aucun de nos conjoints nous aurait vu.
Quel est le plus grand plaisir si ce n’est celui de la chair pour deux corps beaux et nus?

 

Et puis, une fois l’aube venue.
Une fois de notre appétit nous étions repus.
Voyant dans tes yeux bleus cette bien étrange question.
Cette question qui se manifesta vivement en moi comme de raison.

 

Je me suis dit : et pourquoi pas?
Puis encore dit : quel mal y-a-t-il à ça?
C’est alors que tu m’as demandé à ma grande satisfaction :
D’une voix douce comme une mélodie tu me dis : et si nous recommencions?

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada