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Magdeleine

Magdeleine Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture par Noble Roro de la France

Magdeleine

 

Je suis allé passer tout l’été.

En vacances dans une région éloignée.

Un coin de mon Québec situé en pleine mer.

Un pays d’où proviennent les ancêtres de ma mère.

 

Un ciel bleu qui surplombe une terre aux couleurs de cuivre,

Sur laquelle les gens, petits et grands, ont appris à vivre!

Quelques îles reliées entre elles par des filaments.

Qui ont su résister contre le temps et les vents violents.

 

Des gens courageux issus de la légendaire déportation,

Perpétrée par les tuniques rouges de la divine Albion.

J’y ai rencontré tant de gens si beaux, si chaleureux.

Qui ont appris envers et contre tout à être heureux.

 

Une femme, par son allure européenne, m’a fort étonnée.

Une Française qui était venue faire connaissance de cette contrée.

Son accent si étranger trahissait sa présence en ce lieu situé à mille lieux.

Elle portait en ce jour un costume qui lui donnait un air si merveilleux.

 

À vrai dire, cette journée a une grande particularité.

Toutes les maisons étaient décorées pour des festivités.

Ce jour est dédié à Notre-Dame, protectrice des Madelinots.

Fiers descendants des déportés sur les mers agitées sur des rafiots.

 

De leurs ancêtres, ils ont appris à jouer du violon et de l’accordéon.

Contre mauvaise fortune, avec bon cœur, ils chantent de douces chansons.

Mais, en cette occasion spéciale, ils firent l’un de ces tintamarres.

Sortis des casseroles afin de rappeler aux touristes leur histoire.

 

Loin de vouloir se plaindre, ils ont appris à jamais ne rien redouter.

Mais, par-dessus tout, ils ont su aimer la vie, et leurs prochains, aider.

Alors, dites-moi! Ô, charmante Française. Ô, belle Magdeleine.

Comment trouvez-vous ce coin de pays, les Îles-de-la-Madeleine?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Pourquoi craindre ?

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Pourquoi craindre ?

 

J’ai rencontré dame étrangère, 

Habillée d’une drôle de manière, 

Me faisant penser à une vieille sorcière, 

Qui a tellement souffert de toutes ces guerres.

 

De sa pièce remplie de babioles, 

Qui résonnèrent telles des casseroles, 

Je me faufilais à travers parchemins à formules secrètes, 

Que de questions je me posais surtout les plus indiscrètes.

 

Dites-moi mon avenir, lui dis-je ? 

Mais, en ai-je au moins un ? Lui réortais-je ! 

Car en moi point de ligne de vie sur ma main invisible, 

Malgré une âme généreuse et un cœur tellement sensible.

 

Elle prit avec un sourire macabre sa boule de cristal, 

Me rappelant que futur et passé font une ligne, 

Que du présent dépend bien des forces malignes, 

Et par notre volonté tout peut changer en bien ou en mal.

 

Que seule la mort, nous devons nous préparer à rencontrer. 

Puisque c’est l’ultime destiné pour indigents et bien nantis, 

Pour les géants de ce monde et les gens de grande modestie, 

Pour les héros comme pour les inconnus des éternités.

 

C’est alors qu’avec une immense joie, 

Que j’ai pris sa boule de cristal que je brisas, 

En lui répondant avec moquerie sans feindre, 

Puisque nous sommes semblables, pourquoi l’avenir craindre ?

 

Pourquoi craindre le futur, 

Puisque le temps jamais ne dure ? 

Pourquoi craindre ce qui sera ou ne sera pas ? 

C’est là où j’ai tourné le dos et j’ai quitté l’endroit de ce pas.

 

De

 

RollandJr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada