- Dessin réalisé par Amani Lizah Glaise
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Décontractitude

Dessin réalisé par mon ami Eri Kel de la France
Décontractitude
Je suis décontractée,
Alors là, quelle belle attitude,
Et de n’être point restée prude,
Car c’est ainsi que je me suis toujours aimée.
Ne pas trop m’en faire avec la vie,
Car jamais je n’ai cessé d’être éblouie,
Seule ou accompagnée dans mon lit,
Accompagnée par un amant et un ami.
Être en maîtrise de soi,
Là est du bonheur sa loi,
Prendre le temps de le prendre,
Car toute sérénité peut en dépendre.
Être nue devant vos chevalets
C’est à bien y penser ce qui me plaît
Prendre la pose voulue par le modèle
C’est ce qui je crois la rend encore plus belle.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Rendez-le semblable…

Par Gérard Teillot de la France
Rendez-le semblable…
Où suis-je ? Qui suis-je ? Questions existentielles!
Pour moi qui suis nue et de vos yeux vous voyez si belle.
Je suis étendue dans cette humble tenue sans fausse pudeur,
Je ne sais la raison face à vous point de crainte en moi point de peur.
De mon humble intimité, je suis prête à dévoiler.
Dans vos rêves les plus fous, je suis prête à naviguer.
Sur les toiles de vos chevalets, je me coucherai avec tendresse.
Car je vois en vos yeux tellement de peine et de grande tristesse.
De la fragilité de mon corps,
Vous le rendrez immortelle tel de l’or.
De mes courbes de chairs toutes féminines,
Vous saurez les anoblir avec vos crayons de mine.
De mes seins fermes aux mamelons arrondis et si beaux,
Vous saurez leur rendre hommage telles les douces notes d’un piano.
Maintenant que je suis étendue sur ces coussins de satin venus du lointain Orient,
Je vous offre mon corps en holocauste en expiation des fautes commises par ces vauriens.
Rendez-le semblable aux icônes des églises du Liban,
Rendez-le semblable aux vitraux des églises de l’Occident,
Rendez-le semblable œuvres sacrées qui jalonnent notre histoire.
Car mon seul désir, c’est de rendre mon corps semblable au ciboire.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Que le spectacle commence !
Que le spectacle commence !
Approchez ! Approchez ! Mesdames et messieurs ! Approchez !
Jamais du reste de votre vie, quel être vivant vous ne verrez.
Approchez ! Et vous discernerez derrière ce corps difforme,
Bien des bizarreries et autre chose sans forme.
Installez-vous ô spectateurs confortablement,
Et prenez garde à vos enfants, les petits comme les grands.
Éloignez de la pureté de leurs yeux cette grossière erreur de la science,
N’ayez-vous jamais eu de votre vie la moindre parcelle de conscience ?
Que cet être immonde soit l’objet de votre curiosité,
Et n’ayant de cesse de satisfaire votre désir de voyeurisme à satiété.
Qui sait ? Peut-être y verrez-vous un de vos semblables en l’humanité ?
Un homme comme les autres qui a besoin d’amour et combler sa virilité.
Tendez les rideaux et faites silence,
Voici celui qui vous offre sa nudité en toute humilité,
Avec simplicité et sincérité, il vous donne cette chance incroyable,
Qu’à vos yeux, il s’est rendu si vulnérable qu’il en est presque palpable.
Sur vos chevalets branlants,
Déposez-y crayons de vos bras chancelants,
Prenez quelques instants pour méditer un petit moment,
Sur ce que vous voyez vraiment et ressentez intensément en ce temps.
Ah, Et puis ?! Approchez ! N’ayez pas peur.
En lui, en réalité réside bon vivant et adorable rieur,
Au plus profond de son cœur se trouve Félix et son petit bonheur,
Gaieté dès l’aube jusqu’au soir ! Voilà sa raison de vivre à toute heure.
Du savoir-faire de son art ancestral,
Il le partage avec un grand dévouement proverbial.
De son habileté innée en son âme depuis un temps immémorial,
Ayant prouvé courage et force, il n’a que faire de tous ces vandales.
Se tenant droit tel un chevalier dans toute sa splendeur,
Il n’a pourtant ni épée ni monture mais garde toute son ardeur,
Homme fier de sa masculinité, il a su toujours faire face à l’adversité,
Du don que lui fit Dieu, c’est se pencher vers son prochain pour l’aider.
Assez maintenant de discuter,
Silence, c’est le moment de vous mettre à travailler,
Écoutez bien, ô artistes, tout ce qui suit telle une ordonnance,
C’est moi qui vous le dis de mon porte-voix : que le spectacle commence !
De