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Café du lundi matin

Café du lundi matin Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Emden09 Source : https://www.deviantart.com/emden09/art/Monday-morning-coffee-feat-Sfinx-989054229

 

Café du lundi matin

 

Déjà, l’astre de feu est levé.

On annonce une journée ensoleillée.

Mais, je n’ai pas le cœur à la réjouissance.

J’ai perdu un peu de mon innocence.

 

Nous avions fait tant rêves, de projets.

Tu m’avais dit si souvent que tu m’aimais.

Oui, je crois bien que c’était de toi l’entière vérité.

Une telle rupture, jamais, je doutais, n’allait arriver.

 

Nous avions passé tant d’années ensemble.

Je les revois en pensées et mes mains tremblent.

Des rires à profusion et parfois des moments de tristesse.

Que tu savais si bien les amoindrir avec ta délicatesse !

 

Nous nous sommes fiancés chez tes parents.

Nous leur avions promis de nombreux enfants.

Tu avais une bonne position à cette polyclinique.

Rien ne laissait présager un tel jour fatidique.

 

Elle t’avait enjôlé par son charme et son sourire.

Elle savait, pour te mettre dans ses griffes, que dire.

Une croqueuse d’hommes parmi bien d’autres.

Elle te manipulait avec précision sans aucune faute.

 

Pareille à une araignée, elle avait tissé sa toile.

 Elle maîtrisait l’art de la séduction telle une étoile.

Prétextant un repas d’affaires et une soirée entre amis,

Elle a su avec une patience machiavélique te mener dans son lit.

 

Je me doutais bien que quelque chose n’allait pas.

Devant mes questions légitimes, sans cesse, tu te défilas.

J’ai reçu mes réponses en découvrant ce bout de papier.

Un numéro de téléphone, d’une chambre, y était noté.

 

Je t’avais donné la chance de faire le choix.

Une préférence sans équivoque entre elle ou moi.

Contre toute attente, tu as opté pour cette femme.

Et tu as éteint en mon être l’ardeur de ma flamme.

 

Tu as pris tes effets personnels, puis, en silence, tu es parti.

En deux heures, mes idéaux de toute une vie furent engloutis.

Je n’ai pu trouver le sommeil dans le lit devenu trop grand.

Je me suis contentée de regarder le plafond blanc.

 

Pourtant, j’ai eu la force de me faire mon café.

En humant son arôme, j’ai tellement pleuré.

Nous sommes seulement un lundi matin.

Et, mon cœur est rempli de chagrin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En ce lundi matin

En ce lundi matin Photo par Elegant Jayde Photography Modèle : JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/Monday-Morning-1011348789

En ce lundi matin

 

En ce lundi matin,

J’essaie de me consoler de mon chagrin

Après avoir vécu tant d’aventures et d’épopées,

Je n’aurais jamais cru qu’un jour tout serait terminé.

 

Lorsque je me réveillais,

Par ta présence, tout m’émerveillait.

Maintenant, quand je sors de mes cauchemars.

Tout autour de moi est absorbé par un entonnoir.

 

Comment pouvais-je avoir la tête dans les nuages ?

C’était trop beau du fait de notre écart d’âge.

Tu étais depuis toujours l’élue de mon cœur.

Je te protégeais de tes craintes, de tes peurs.

 

Je t’avais acheté un fauteuil en rotin.

J’aurais bien adoré l’avoir fait de mes mains.

Mais, je suis loin d’être agile de mes dix doigts.

C’était une preuve de mon amour que je ressentais pour toi.

 

Je revoyais en pensées la formidable Emmanuelle.

Lorsque tu t’assoyais et que ta beauté était telle une étincelle.

Tu égayais mes journées tout en parfumant mes nuits.

À présent que tu m’as quitté, je languis d’un profond ennui.

 

Je n’ai pas envie de me lever ni de faire face aux mirages.

Il surgit, en mon être, le désespoir, l’aigreur et la rage.

C’est seulement envers moi que se tourne ma colère.

Elle me consume d’un feu digne des enfers.

 

Je fais que traîner dans mon lit en songeant à nos voyages.

Ceux que nous avons réalisés en montagnes et sur les plages.

Comme tu étais belle quand je t’enlaçais dans mes bras meurtris.

Tu m’avais donné tant joie, de bonheur, en enrichissant ma vie.

 

À dire vrai, puis-je faire de mon corps en l’absence de lendemain ?

Je pose ma tête dans le creux des mains en laissant aller mon chagrin.

C’est en me rappelant que rien n’est éternel et que tout est éphémère.

Que je décide de sortir de ma torpeur et ne plus regarder en arrière.

 

Toutefois, c’est le début d’une nouvelle semaine.

Après tout, mon sang coule encore dans mes veines.

J’assume mes erreurs, mes bons coups qui ont fait ma destinée.

Sans dire un mot, je me prépare un café en voyant l’astre se lever.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je suis celle …

Je suis celle… Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/AN-207a-1007713536

Je suis celle…

 

Je suis celle qui a un corps,

Je suis celle qui a aussi un visage.

Je suis celle qui a atteint un certain âge.

Je suis celle qui vit avec ses qualités, ses torts.

 

Je suis celle qui est immobile devant ce miroir.

Je suis celle qui ne dit rien afin d’écouter son cœur.

Je suis celle qui sans cesse a combattu ses peurs.

Je suis celle qui travaille quand tombe le soir.

 

Je suis celle qui choisit ses chéris.

Je suis la maîtresse de ces âmes esseulées.

Je suis celle qui comble ces hommes mal aimés.

Je suis celle qui cajole ses seins si fermes, si jolis.

 

Je suis celle qui prend soin de son apparence.

Je suis celle qui se lave à l’eau de rose dès son réveil.

Je suis celle que l’on surnomme « la véritable merveille ».

Je suis celle qui dépucelle celui qui sort à peine de l’adolescence.

 

Je suis celle qui n’a jamais craint le jugement divin.

Je suis celle qui a fréquenté une école privée pour filles vertueuses.

Je suis celle qui en avait las de toutes ses pleureuses.

Je suis celle qui a fui ce lieu religieux par un beau matin.

 

Je suis celle qui ne connaît pas le chagrin.

Je suis celle que l’on embrasse de la tête aux pieds.

Je suis celle à qui les passions, on exhorte de les réaliser.

Je suis celle en qui les maris frustrés sont en de bonnes mains.

 

Je suis celle qui se sent solitaire.

Je suis celle qui prend conscience de sa valeur.

Je suis celle qui, parfois, face à un étranger, a peur.

Je suis celle qui, en dépit de ses craintes, préfère se taire.

 

Je suis celle qui gagne sa vie entièrement nue.

Je suis celle qui réside en un appartement richement meublé.

Je suis celle qui, au fil des années, a su, avec goût, le préserver.

Je suis celle qui, pour épater la galerie, a voulu en mettre plein la vue.

 

Je suis celle qui a ce miroir pour véritable compagnon.

Je suis celle qui a placé son entière confiance en lui.

Je suis celle qui parade en costume d’Ève jour et nuit.

Je suis celle de ses aventuriers, elle retient les noms.

 

Je suis celle qui sèche les larmes par un sourire.

Je suis celle qui devine les moindres pensées.

Je suis celle qui console les cœurs blessés.

Je suis celle à qui on dit la vérité.

 

Je suis celle à qui on ne raconte pas de mensonge.

Je suis celle qui pratique une noble profession.

Je suis celle qui inculque une belle éducation.

Je suis celle qui découvre tout grâce à ses songes.

 

Je suis celle qui sera là jusqu’à la fin des temps.

Je suis celle qui ne craint absolument pas la mort.

Je suis celle qui, tôt ou tard, arrivera à bon port.

Je suis celle qui adore être nue bon an, mal an.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Vos formes féminines

Vos formes féminines Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par DerBuettner Source : https://www.deviantart.com/derbuettner/art/Female-forms-935553812

 

Vos formes féminines

 

Comment puis-je décrire ce que je ressens ?

Lorsque je découvre vos formes féminines avec étonnement.

Que ce soit dans la lumière du jour ou dans la pénombre de la nuit.

Elles sont comme des mirages dans le désert lui donnant ainsi la vie.

 

Vos courbes me font rêver en dépit de ma pudeur.

Leur beauté est présente par la diversité des couleurs.

Elles savent attirer mon regard avec un profond respect.

Pas de mal admirer vos attraits, quand l’honneur y est.

 

Oui, il y a autant de formes féminines qu’il y a d’étoiles.

Elles créent dans la Voie lactée des caravelles jetant leurs voiles.

Mais, les vôtres peuplent mes rêves durant mon sommeil.

Et, en y réalisant mes fantasmes, tout devient une merveille.

 

Ombres dorées ici et là sur votre peau satinée !

Voguant avec légèreté une aura délicieusement parfumé !

Tout change alors en un simple désir saupoudré d’espoirs.

Alors qu’au petit matin viennent le chagrin et le désespoir.

 

Une telle disposition est une œuvre d’art hors de prix.

Comprenez-vous pourquoi je rêve à vous chaque nuit ?

Jambes croisées gardant votre intimité pour votre élu.

Je souhaite tant que ce soit moi alors que je suis nu.

 

Chaque courbure est une note de musique.

Qui sème en moi d’agréables pensées érotiques.

J’imagine être en votre compagnie sur une piste de danse.

Rien que d’y songer, d’y rêver, d’y aspirer, je suis en transe.

 

Vous embellissez par votre présence mon monde.

Une chaleur bienfaitrice lentement m’inonde.

M’invitez-vous en levant votre bras droit ?

Voulez-vous être ma reine et moi, votre roi ?

 

Je vous offrirai mon corps, mon âme et mon cœur.

Ô, source ultime de mes poèmes et de mon bonheur.

Puis-je aller vous rejoindre avant que je me réveille ?

N’ayez crainte ! Mes chats sont là et me surveillent.

 

Dites-moi « oui » et j’accourrai !

Avec soumission, à vos pieds, je me jetterai.

Je serai votre serviteur, votre domestique, votre valet.

Avec passion, avec amour, avec plaisir, je vous enlacerai.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Étreinte étroite

Étreinte étroite Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Belem & Ana Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Close-embrace-964314162

 

Étreinte étroite

 

Nous sommes seules dans ce compartiment.

De nous chérir sans dire un mot, c’est le bon moment.

Nous serrer l’une contre l’autre jusqu’à ressentir nos cœurs.

Lesquels semblèrent chanter une chanson de tendresse en chœur.

 

Comme j’ai senti cette douleur indescriptible qui émanait de ton être.

J’ai pu que t’offrir un doux baiser pour soulager ton mal-être.

C’est trop peu pour te guérir, pour t’arrêter de souffrir.

J’aurais aimé te transporter en un lieu où il fait bon vivre.

 

Je te jure que je serai sans cesse à tes côtés.

Je combattrai avec ardeur, les vents et les marées.

Avec toi, je parcourrai les terres étrangères.

Ensemble, nous partirons faire les guerres.

 

Ferme les yeux ! Ô, ma chère amie.

Sache comme je t’ai toujours trouvée jolie.

Déjà toute petite, tu me défendais à la récréation.

Tu savais corriger les garnements, les vilains garçons.

 

Contre l’univers, je découvrirai à mon tour le moyen de te protéger.

À présent, je peux t’avouer avec franchise comme je t’ai aimée.

Qui te dit que mon affection pour toi sera sans fin ?

Je te réponds, c’est ce qu’a voulu notre destin.

 

Aussi loin que je me souvienne, c’est en toi qu’est ma joie.

Ton refuge sera désormais et à jamais dans mes bras.

Chaque larme que tu verses, je le cueille avec chagrin.

Laisse-moi sécher tes joues avec mains.

 

Je ne peux te donner mille trésors.

Mais, tu vaux à mes yeux plus que l’or.

Accepte cet humble présent, ce modeste cadeau !

Qu’il puisse amoindrir tous tes maux.

 

Je pourrai composer un poème.

Pour te dire jusqu’à tel point, je t’aime.

Une étreinte est certainement le plus appréciable,

De tous les bienfaits dont je suis en ce moment capable.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada