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L’amérindienne
- L’amérindienne ! Poème composé par RollandJr St-Gelais Dessin par Bpc Olivier Spoocky de Belgique
L’amérindienne
Je suis fille de guerrier,
D’un grand chef par la tribu admiré,
D’un homme tant vaillant que courageux,
Veillant à faire pour sa tribu tout ce qu’il peut.
Lui-même fils de chef d’une grande nation,
Qui habita les terres que lui donna le Grand Manitou,
Jusqu’au jour où vinrent des conquérants dont ne savait d’où,
De ces gens parlant une langue fourchue ou bien qu’avec leurs canons.
Amenant avec eux vitreries et bien des maladies,
Pour usurper nos aïeuls et décimer les gens de ce pays,
Et remplacer avec le temps nos tipis par des immeubles si laids,
Si affreux que je me demande souvent pourquoi nous n’avons rien fait.
Mon père m’a fait jurer de toujours porter,
Porter avec fierté son couvre-chef avant de me quitter,
Pour aller rejoindre le terrain de chasse dans les prairies merveilleuses,
Là où ses ancêtres bien avant lui sont parti y chasser chair délicieuse.
C’est en portant ses ornements chamarrés,
Que je me rends-compte d’en être sa fille est grande fierté,
Et c’est là que je me souviens des dernières paroles de mon père,
Disant face à la tribu : Si on avait su, on ne se serait pas laisser-faire.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ce sein

Par Sarah Saudek
Ce sein
Mon si tendre enfant,
Ce que j’ai pensé à toi en dormant
Ce que je te désirais chaque nuit en rêvant,
Avec ton adorable père que j’aimais tant.
Il est maintenant porté disparu au front,
Un jour, de nouveau nous nous retrouverons.
Le jour où à jamais les canons se seront tus,
Comme jadis ton père et moi nous étions souvent nus.
Dans une modeste maison,
Où de bon cœur sans cesse nous rions.
Entendant au loin le chant mirifique des oiseaux,
À cette époque où tout était calme où tout était beau.
Nous ne connaissions pas la richesse vue par les hommes,
Qui calculent leur bonheur par l’accumulation de sommes.
Mais de notre liberté de quelques sous et de notre amour,
Cela suffisait pour combler nos besoins de tous les jours.
Ce que j’étais bien dans ses bras,
Jusqu’à ce jour fatidique où on le força,
À servir le drapeau et apprendre à marcher aux pas.
Quelle triste constatation que seul l’humble au front ira.
Maintenant que je suis avec toi dans cet immeuble,
Dans ce logis avec pour tout quelques meubles,
J’ai pour consolation de te tenir dans mes mains,
Alors, je te donne avec grand amour mon sein.
De