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Mon cadeau de Noël
Mon cadeau de Noël
Sous l’arbre aux guirlandes aux mille couleurs,
Au petit matin, deux comparses chantèrent en chœur,
Pour me souhaiter un joyeux Noël avec un jovial refrain,
Une chanson qui en nos cœurs y mettait un bel entrain.
Elles étaient, à ma grande surprise, entièrement nues.
Quoi de mieux, en ce jour spécial, pour égayer cette vue ?
Deux femmes qui possèdent des corps réellement magnifiques,
Elles m’offrent, de leur plein gré, leurs fesses près du sapin magique.
Elles ressemblèrent étrangement à des jouets.
Elles attendirent la douce caresse de mon fouet.
Elles prévirent de se laisser lire tel un précieux livre,
Pour lequel, à chaque page, je serais de plus en plus ivre !
Elles étaient aussi belles et frêles que des fleurs.
Je n’avais jamais vécu de ma vie une pareille heure.
Leurs yeux étaient semblables à des rubis étincelants.
Elles me faisaient penser à des poupées données à une enfant.
Un tel cadeau ne peut pas être acheté,
Mais, lorsqu’il est offert, il doit être accepté.
Il m’est utopique de décrire les émotions qui m’ont envahie.
À l’exception, si j’ose dire, qu’elles étaient, sous mon regard, si jolies.
Puis, à ma grande surprise, j’entendis l’une d’elles dire ;
« Ô, tendre maîtresse, de grâce, cessez de nous faire languir. »
« Nous voulons tellement connaître votre talent digne de votre réputation. »
« Nous avons ainsi décidé de vous offrir nos fesses pour votre entière satisfaction. »
Mes beautés ! Sachez que cela me fait tellement plaisir.
Tout ce que je peux, avec ces modestes mots, à cet instant, vous dire
De mes Noëls passés, la plus belle offrande, c’est vous qui l’avez donné.
Vous avez, en ce temps des fêtes, su mettre tant de joie, de gaieté.
Venez ! Ne soyez pas gênées et suivez-moi dans mon donjon.
Je trouverai le moyen vous donner entière satisfaction.
Votre présence, en cette journée extraordinaire.
C’est tout ce qui pouvait sans doute me plaire.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Étreinte étroite
Étreinte étroite
Nous sommes seules dans ce compartiment.
De nous chérir sans dire un mot, c’est le bon moment.
Nous serrer l’une contre l’autre jusqu’à ressentir nos cœurs.
Lesquels semblèrent chanter une chanson de tendresse en chœur.
Comme j’ai senti cette douleur indescriptible qui émanait de ton être.
J’ai pu que t’offrir un doux baiser pour soulager ton mal-être.
C’est trop peu pour te guérir, pour t’arrêter de souffrir.
J’aurais aimé te transporter en un lieu où il fait bon vivre.
Je te jure que je serai sans cesse à tes côtés.
Je combattrai avec ardeur, les vents et les marées.
Avec toi, je parcourrai les terres étrangères.
Ensemble, nous partirons faire les guerres.
Ferme les yeux ! Ô, ma chère amie.
Sache comme je t’ai toujours trouvée jolie.
Déjà toute petite, tu me défendais à la récréation.
Tu savais corriger les garnements, les vilains garçons.
Contre l’univers, je découvrirai à mon tour le moyen de te protéger.
À présent, je peux t’avouer avec franchise comme je t’ai aimée.
Qui te dit que mon affection pour toi sera sans fin ?
Je te réponds, c’est ce qu’a voulu notre destin.
Aussi loin que je me souvienne, c’est en toi qu’est ma joie.
Ton refuge sera désormais et à jamais dans mes bras.
Chaque larme que tu verses, je le cueille avec chagrin.
Laisse-moi sécher tes joues avec mains.
Je ne peux te donner mille trésors.
Mais, tu vaux à mes yeux plus que l’or.
Accepte cet humble présent, ce modeste cadeau !
Qu’il puisse amoindrir tous tes maux.
Je pourrai composer un poème.
Pour te dire jusqu’à tel point, je t’aime.
Une étreinte est certainement le plus appréciable,
De tous les bienfaits dont je suis en ce moment capable.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Manuel le charpentier
Manuel le charpentier
Il y avait dans mon village un homme particulier.
Il venait, disait-on, d’un pays étranger.
Il parlait avec un léger accent chantant.
Il possédait un sourire charmant.
Il travaillait dans un métier honorable,
Je reconnais, nul autre que lui n’en était capable.
Ses mains avaient une remarquable dextérité,
Qui lui permettait de faire des meubles de toute beauté.
Il paraîtrait que son savoir-faire lui était légué par son père.
Qui, chose triste de la vie, aurait été tué à la guerre.
Il a vécu avec sa mère jusqu’au décès de celle-ci.
Pour, ensuite, venir s’installer en ce pays.
Il était aisé tel un enfant et doux comme un agneau.
Toujours poli, il ne disait jamais un mot de haut, de trop.
Il réparait ici et là les maisons avec une sublime attention.
Les résultats donnaient à ses clients une entière satisfaction.
Tout le monde l’appelait simplement Manuel.
Il rougissait souvent devant une belle demoiselle.
Il leur fredonnait des airs joyeux dans sa langue natale.
Elles aimaient cet homme, car il n’y avait en lui aucun mal.
Les années passèrent à la suite des saisons.
Les cheveux gris apparurent comme de raison.
Puis, dans la semaine qui précède le jour de Noël,
On découvrit son corps près de l’autel de la chapelle.
Il était venu rendre son âme au Seigneur.
Puisqu’il savait que bientôt arriva sa dernière heure.
Les gens prièrent tous en chœur lors de la messe de minuit.
Manuel le charpentier leur laissa de beaux souvenirs pour la vie.
De