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Le téléphone

Le téléphone Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Artbylucentgem Source : https://www.deviantart.com/artbylucentgem/art/For-Uvalde-917538801

Le téléphone

 

Le téléphone

Sans cesse, sonne.

Attendant que tu répondes

Alors que mes idées se confondent.

 

Chaque jour de la semaine

Voit accroître la lourdeur de ma peine.

Une peine dont aucune larme de ma chair

Ne veut sortir de mon corps afin de prendre son air.

 

Tôt ce matin, par pure étourderie

J’ai composé ton numéro que j’avais appris.

Où avais-je donc la tête en cette journée ensoleillée?

Un jour si agréable qui rendait mon cœur si léger.

 

Je profitais de ce temps de tranquillité,

Alors que tout en ma modeste demeure était nettoyé.

Pour te faire une surprise qui allait égayer ton cœur,

Mais dont je n’ai pu te constater la gravité de mon erreur.

 

Je t’appelais pour avoir de tes nouvelles

Et te dire que grâce à toi, ma vie est si belle.

Entendre tes rires à chacune de mes histoires,

Illuminant ainsi mon cœur du matin jusqu’au soir.

 

Je terminais, telle une habitude, souvent mes appels,

Afin de pouvoir me sentir libre comme une hirondelle,

En te disant comme je t’aimais en attendant avec entrain,

Ta réponse qui allait égayer ma journée jusqu’au lendemain.

 

Je m’étais promis malgré la distance de toujours te faire signe.

Jusqu’au jour fatidique où dansera pour toi « le chant du Cygne »

Cet instant inévitable de l’existence où nul ne peut s’y soustraire.

Depuis ce jour, malgré mes essais, le téléphone fait que se taire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je t’ai appelée

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Je t’ai appelée

 

Je t’ai appelée,

Sans cesse, tu es dans mes pensées

Je t’ai souvent appelée du lointain Canada

Je t’en prie, ô, ma tendre chérie, réponds-moi.

 

Québec est une bien belle ville,

Mais sans toi, près de moi, tout me semble vil.

Peut-être, étais-tu absente pendant mes nombreux appels?

Ici, le printemps est joli, mais avec toi ma vie serait encore plus belle.

 

Le mois de mai est particulier en ce pays,

La chaleur vient à peine d’éclipser un temps gris,

Cela suffit à mettre dans le cœur des gens de la joie,

Car bientôt l’été du nord sera là comme il se doit.

 

Quelle heure est-il chez toi en cet instant?

Dis-moi! Quand pourrais-je t’appeler au bon moment?

J’ai si hâte de sentir ton parfum et de te serrer dans mes bras,

Viens me rejoindre et tu verras comme tout ici t’étonnera.

 

Ce pays est si extraordinaire,

La beauté des lieux saura certainement te plaire,

Allez mon amour! Oui, c’est bien moi qui t’ai appelée.

Crois-moi, j’aimerais tellement que tu viendrais me retrouver.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les lambeaux de mon coeur

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DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Les lambeaux de mon cœur

 

Voilà maintenant trois mois,
Que tu es parti étudier loin de moi,
Une langue étrangère sur une terre inconnue,
En nous jurant fidélité tel que nous en avions convenu.

 

Chaque nuit, je pensais sans cesse à toi.
Dans tes lettres, tu jurais de vivre pour moi.
J’attendais avec grande fébrilité tes rares appels,
Car tu me disais souvent à tel point à tes yeux j’étais belle.

 

Puis un jour, une folle idée m’a prise.
Car de toi, je te le jure, follement j’étais éprise.
De prendre le train pour te faire une surprise, j’en avais décidé
En fantasmant que nous aurions fait l’amour avec passion dès mon arrivé.

 

Parvenue sur le seuil de ton appartement,
Je sentais mon cœur saisi de tant de battements,
Espérant te rendre heureux par ma présence inattendue,
Mais en ouvrant la porte, des cris de femme en jouissance, j’ai entendus.

 

Me dirigeant irrésistiblement vers cette porte,
Cette porte de bois qui alla me mener vers l’enfer,
Te voyant ainsi nu sur cette étrangère, je ne savais que faire.
Mes rêves de mariage et d’une famille nombreuse s’envolèrent.

 

Je n’en veux pas à cette beauté radieuse,
Même si, en plus, qu’elle soit très gracieuse.
Avec ses cheveux roux et sa peau blanche comme tu lait,
Car elle n’est en rien responsable de tout le mal que tu m’as fait.

 

Quelles belles paroles lui as-tu dites ?
Quelles formules magiques as-tu prononcées ?
Pour l’amener dans ton lit bien que nous fussions fiancés ?
En un seul instant, je me suis sentie trahie et tout autant maudite.

 

Tu avais bien fait de ne point dire un mot,
En t’apercevant de ce que tu as fait comme maux,
Tout le mal a été fait et maintenant c’est hélas trop tard,
Car aucun geste, aucune excuse, ni aucune parole ne saurait réparer ce tort.

 

Retournant alors sur mes pas pour me diriger vers l’ascenseur,
Évitant de tourner vers toi mon regard de femme trahie et blessée,
En souhaitant ardemment qu’un jour peut-être je pourrai enfin t’oublier,
Dans le silence, je m’y suis engloutie afin d’y ramasser les lambeaux de mon cœur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Libération

Libération
Superbe dessin réalisé par Juste Angèle de la France

Libération

 

 

Journée de travail
Où rien de bon ne vaille
De tous ces gens vides de sens
Je me passerais bien de leur présence

 

Heureusement, je suis enfin chez-moi
Où m’attend mon matou et un peu mon roi
Ce gros matou au pelage tellement doux
Qui vient me saluer avec son poil roux

 

J’ai pris mes appels du jour
Il n’y avait rien comme toujours
Prenant mon repas du soir seule dans le noir
Avant que je sois trop fatiguée ou
bien trop tard

 

M’ayant fait couler un bon bain
Je caresses mes précieuses mains
En m’en allant dans ma chambre, mon repaire.
Où avec des amants choisis je m’envois en l’air

 

J’enlève mes vêtements du haut
Comme je trouve mes seins fermes et beaux
De mes seins qui font le désir de mes amants dans leurs soupirs
Que j’entends à chaque fois qu’ils les titillent avec de langoureux respires

 

Puis vinrent les vêtements du bas
Qui me révèlent un chemin caché mais bien là
De ma culotte que je retire avec grand plaisir
Car de son oppression, j’en ai assez de tant souffrir

 

Ah je me sens vivre un moment digne d’une publication
De ce moment écrit dans la France libérée
Et avec elle une grande partie de l’humanité
C’est à mon tour de vivre une véritable Libération.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada