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La liberté d’expression est l’étape ultime du domaine artistique.

Création: Michel T. Desroches

Création: Michel T. Desroches

Bien le bonjour mes amis et amies,

Je vous parle aujourd’hui d’un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Je fais référence à la liberté d’expression au sein de notre société actuelle car sans celle-ci il nous est à toute fin inutile de croire en la capacité de créer des oeuvres dignes d’intérêt. En effet, certains éléments qui ont eu lieu ces derniers jours m’ont fait réaliser toute la fragilité des réalisations artistiques face à l’ensemble des médias sociaux et journalistiques. Ceux-ci ne gênent pas pour détruire des œuvres qui mériteraient beaucoup plus que des sarcasmes et de la méchanceté gratuite.

Je pense notamment aux critiques acerbes sur la dernière vidéo de Miley Cyrus, lesquelles prouvent de manière irréfutable toute la difficulté qu’ont les artistes de sortir de l’étreinte sociale qui ne font que de leur donner des «directives» de création. Or, les artistes n’ont pas à se restreindre dans leur travail exploratoire. Ils créent pour le simple fait de créer. Un point c’est tout. C’est vrai. On peut apprécier ou non ce qu’ils font, mais il me paraît être inconcevable de délimiter leurs champs d’action au sein même de leur travail. Il est intéressant de retenir que seuls les régimes totalitaires ont utilisé le domaine artistique dans l’optique de promouvoir l’idéologie officielle. Le nazisme, le communisme et l’ensemble des pays où sévissent des régimes dictatoriaux en sont des exemples malheureusement plus que parfaits.

Personnellement, je crois que les moyens les plus efficaces pour combattre toutes les formes de dictature sont d’une part, d’inculquer la passion de la lecture à l’ensemble des citoyens. Une lecture à la fois diversifiée et adaptée à l’âge de la personne. Croyez-le ou non! J’ai déjà vu des enfants qui n’ont jamais ouvert un seul livre au cours de leurs vacances estivales. Et pourtant, quel est le meilleur moyen d’améliorer son imagination que la lecture? D’autre part, je préconise une politique étatique pour diminuer le nombre de gens dits analphabètes au sein de la collectivité. Comment? Par des mesures coercitives et incitatives pour les amener sur les bancs d’école. Diminution du taux d’imposition, salaires de base pour la période des cours et bonus de gratification une fois le diplôme obtenu etc. Enfin, inculquer aux jeunes et aux moins jeunes la passion de la lecture et de l’écriture. En sachant lire l’individu est davantage porté à découvrir ce qui l’entoure et, en contrepartie, en développant sa capacité à rédiger sa pensée, il peut être mieux en mesure de critiquer, d’apporter ses propres idées sur tel ou tel oeuvre artistique et de ne pas devoir sans remettre ad vitam eternam aux journalistes qui se prennent souvent, je dirais même trop souvent, pour des critiques d’arts.

«Dis-moi comment as-tu réussi à éduquer ton peuple et je te dirai quel genre de roi tu es!» Voilà mon point-de-vue sur l’importance d’une liberté saine et d’un monde artistique vivant et créateur. Une liberté qui respecte tout de même le sens commun de la moralité. Par exemple, je serai le premier à dénoncer la maltraitance animale advenant le cas où un artiste ferait subir une souffrance à un animal quelconque comme cela avait eu lieu en quelques rares occasions en Espagne. Il en est de même où un artiste oserait se cacher derrière ses œuvres pour assouvir ses bas instincts. Ici, la liberté d’expression ne doit en aucun cas favoriser la politique de l’autruche à l’égard de l’immoralité. Cependant, il est toujours préférable de vivre dans une société où les arts sont encouragés que de vivre dans un monde aseptisé où la crainte de voir les gens posséder un sens critique ferait craindre le pire aux dirigeants.

Et vous? Qu’en pensez-vous?

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada