Archives de tags | abandonner

L’abandon

Abandon
L’abandon Texte de réflexion par RollandJr St-Gelais Dessin par CapitaPerdu Source : https://www.deviantart.com/capitaperdu/art/Abandonment-842132367

L’abandon

Il faut parfois savoir abandonner pour se ressourcer, se retrouver et surtout apprendre à s’aimer. Laisser derrière soi les pierres lourds qui nuisent à notre épanouissement, à notre liberté et notre devenir. Tel le papillon qui sort de son cocon, quelques instants peuvent suffire pour sécher nos larmes accumulées par tant de désillusion. Tel l’être seul et nu sur le bord d’une rivière, quelques rayons de soleil suffisent pour le consoler, le réconforter et le réchauffer.

L’abandon n’est point une honte que l’on transporte avec soi, une tare qui s’inscrit inexorablement dans nos gènes et, encore moins, une démonstration de lâcheté. C’est le don que l’on dépose aux pieds de la vie. La preuve ultime d’humilité que l’on fait avec soi et avec l’univers. C’est reconnaître à la fois notre faiblesse et, d’une manière étrange, de notre force. Notre faiblesse face à ce qui est, mais aussi notre force face à ce qui pourrait être. Un devenir où tout est possible et qui pourra sans cesse être renouvelé.

Je dépose ce qui me nuit, ce qui m’empêche d’aller vers les autres et vers moi-même. Je donne sur l’un des bancs du chemin de ma vie, de ma destinée afin de mieux avancer. Avancer avec un coeur léger, avec une âme libérée, avec un esprit en paix avec l’univers. Pouvoir me dire : En quoi cette pierre m’a-t-elle été utile pour mon bonheur ? Et par un moment de lucidité, décider sans regret, ni hésitation, la déposer sans violence mais avec calme et sérénité.

RollandJr St-Gelais de Québec Canada

 

 

Je me réveille

Je me réveille
Avec la gracieuse permission de Corrado Parrini

Je me réveille

 

Il est presque sept heures,

Je sors tranquillement de ma torpeur,

De mes rêves, de mes chimères avec lenteur,

Afin de retrouver une vie normale remplie de gens hypocrites et menteurs.

 

La main dans mes cheveux,

Cherchant à garder tous mes esprits,

Afin de lui permettre quelques instants de répit,

Car dans le fond, je suis parmi les plus chanceux.

 

Chanceux de pouvoir me lever,

Chanceux de pouvoir encore marcher,

De cette chance bien des gens n’osent pas imaginer,

Car il est ardu de gagner mais si aisé de tout abandonner.

 

Bon assez parlé, assez pensé, assez face à la vie, philosophé,

À quelle femme ai-je fantasmée?

Car je vois bien l’état viril de mon intimité,

Mais, entre vous et moi, j’en retire une certaine fierté.

 

Fierté d’être parmi ces hommes et ces femmes qui forment l’humanité,

Mais aussi un peu surpris d’avoir eu de chaudes visions cette nuit,

Car ma sueur ruisselle en véritables gouttes de pluie,

Gouttes de pluie ou bien gouttes parce que j’ai joui?

 

Je me réveille avec précaution afin d’éviter toutes questions,

Je prends tout le temps nécessaire pour pénétrer cet enfer,

Mais pourquoi donc tant me préoccuper tant m’en faire?

Et puis, zut! C’est décidé, je sors du lit pour voir d’autres horizons.

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ça me blesse

a me blesse
Photo par G.B. d’Allemagne Instagram gb62da et DeviantArt https://www.deviantart.com/gb62da

Ça me blesse

 

Qui a dit que les mots sont sans importance ?
Croyez-moi ! Ils peuvent tuer aussi bien qu’une corde de potence.
Je buvais ses paroles trompeuses comme l’on boit à la claire fontaine,
Moi qui lui offrais mon corps sans broncher à chaque nuit pour faire ma vilaine.

 

Que de gestes d’amour pur, je lui ai donnés.
Que de baisers sur le long de son corps je lui ai prodigués,
Que de ses fantasmes dont j’en ignorais même l’existence j’ai réalisés,
Toujours souriante, toujours belle, toujours prête tel qu’il me l’a demandée.

 

Ne me doutant point ce qui allait arriver en cet instant en cette nuit,
J’ai voulu lui faire une grande surprise qu’il s’en souviendrait toute la vie,
Arrivée dans son appartement, j’y ai trouvé une missive écrite par une étrangère,
Quelques feuilles parfumées et griffonnées à la main dont la teneur je n’en savais guère.

 

Quelques phrases à la main de jeune femme si bien composées,
Que de ma simple compréhension, je pouvais certainement pas en douter,
Des mots sensuels tournés en phrases sans équivoque pour la femme que je suis,
Des tournures de phrases que j’aurais pu faire tellement mon coeur comme le sien fut épris.

 

Coeur si épris mais comme on lui avait menti,
Mensonge, cruauté, hypocrisie sans omettre l’envie.
L’envie de tout quitter, de tout abandonner pour en finir,
Pour en finir avec cette douleur, cette torpeur qui m’a envahie.

 

Oui, cette lettre m’a blessée, presque tuée.
Alors que je lui avais donné mon attention sans compter,
Sans rien demander en retour si ce n’est qu’être entièrement blanc,
Mais ces phrases imprimées à l’eau de rose a enlevé en moi mon amour assurément.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Juste une accolade

Juste une accolade
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Juste une accolade

 

La vie peut parfois nous sembler très grise,
La vie peut parfois nous faire de belles surprises,
La vie peut parfois nous être très difficile à supporter,
La vie peut parfois nous être vide d’un amour à trouver.

 

Quoi de plus pénible d’être prisonnier de nos pensées?
Quoi de plus cruel de se sentir enchaînés et ne pas se libérer?
Quoi de plus mortel que ces regards qui nous fuient ou de nous rient?
Quoi de plus insignifiant qu’une vie vide de sens et où rien nous sourit.

 

Faut-il alors pour toujours désespérer?
Faut-il alors finir pour toujours tout abandonner?
Faut-il alors penser que le soleil cessera de briller?
Faut-il alors se convaincre qu’à jamais tout est terminé?

 

Pourtant il suffit de si peu pour tout changer,
Pourtant il suffit de si peu pour la souffrance l’atténuer,
Pourtant il suffit de si peu pour se mettre à la place de l’autre,
Pourtant il suffit de si peu de briser la peur et devenir nos hôtes.

 

Il suffirait de regarder l’envers du décors,
Il suffirait dans le train de la vie monter à bord,
Il suffirait d’un peu de compassion face à l’étranger,
Il suffirait simplement de lui tendre l’oreille pour l’écouter.

 

Juste quelques coups de mains,
Juste pour faire un meilleur lendemain,
Juste une main sur une épaule pour un peu de chaleur,
Juste une accolade pour lui dire de ne plus enfin avoir peur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

 

Poème inspiré du film « Joker » de Todd Phillips

Je vois bien

Je vois bien
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Je vois bien

 

Il est quatre heures du matin,
Je ressens en moi tout ce chagrin,
Cette peine que tu vis depuis longtemps,
Pour le comprendre cela m’a pris trop de temps.

 

Comment pourrais-je revenir sur mes pas ?
Afin de pouvoir encore t’ouvrir mes bras,
Et avec larmes te demander cette grâce,
De me laisser près de toi une place.

 

Pourtant c’est ton bonheur,
Que je désirais à chaque heure,
Sans cesse te combler de présents,
Être près de toi en silence à chaque instant.

 

Mais lorsque sérieusement j’y pense,
Lorsqu’en moi s’efface toute cette romance,
La vérité éclate avec amertume au grand jour,
Dans ton cœur je n’y serai jamais maintenant et pour toujours.

 

Pourtant j’étais prêt à tout te donner,
À te laisser-vivre ta vie celle que tu as aimée,
Être ce que tu es tout simplement,
Parce que je t’aimais vraiment.

 

Je t’entends respirer,
Alors que je désire t’embrasser,
Te faire l’amour avant de te quitter et de partir,
De tes yeux je serai loin pour toujours pour ne plus souffrir.

 

Je vois bien qu’il n’est pas trop tard,
Pour extirper cette douleur provoquée par ce dard,
Par ce dard, lancé par ce cupidon, que l’on nomme “amour”,
Et qui brise tant de vies sans effort et sans aucun détour.

 

Je vois bien que c’est inutile,
Que ma volonté et mes efforts sont si puérils.
Je vois bien que je ne serai jamais à la hauteur de tes attentes,
Alors loin de ton cœur j’irai chercher autre terre pour y planter ma tente.

 

Je vois bien que mes gestes ne remplaceront pas mon corps,
Qui malgré bien des apparences vaut son pesant d’or,
Je vois bien que ta grande beauté légendaire,
Est réservée pour celui qui saura te plaire.

 

Je vois bien qu’il est préférable de tout abandonner,
Je vois bien qu’il mieux de tout quitter,
Afin de cesser à jamais de te blesser,
De te blesser jusqu’à nous tuer.

 

Dans la noirceur de notre chambre,
Je revois cette photo de toi couleur d’ambre,
Je me rappelle d’avoir vu un si beau sourire
Lorsque tu approchas de moi avec un fou-rire.

 

Mais aujourd’hui je vois bien que c’est fini,
Même si dans mon cœur tu y vivras à l’infini,
Mais en cette nuit je vois bien que c’est terminé,
Sois sans crainte, mon amour, mes erreurs je les assumerai.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada