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Le modelage léger

Le modelage léger Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo : Mobile Eyes Photography Modèle JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/light-sculpting-963402268

Le modelage léger

 

Qu’est-ce que le modelage léger ?

C’est l’art extraordinaire de réaliser,

Des poses qui représentent la totale liberté,

Qui se manifeste dans la plus pure nudité.

 

Le corps est pétrifié, façonné par la chair et le sang.

Il est sculpté à partir d’une force mystérieuse tirée du néant.

Une vie extraite de la plus élémentaire des matières.

Cette glaise formée d’un peu d’eau et de terre.

 

Existe-t-il une âme de lumière ?

Qui a insufflé dans cette créature un air.

Lui léguant ainsi, par son essence divine, la connaissance.

Celle qui allait permettre à toutes les nations leurs existences.

 

Harmonisation des membres !

Diversification des différentes teintes d’ambre !

Quel chef-d’œuvre étonnant, galvaudé par le vent !

C’est par la femme que l’on comprend la valeur du temps.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ô Baphomet

Ô, Baphomet Poème et photo de Rolland Jr St-Gelais

Ô, Baphomet

 

Ô, Baphomet,

Toi, qui depuis l’aube es.

Porteur de l’auguste lumière,

Qui nous amène dans les enfers.

 

De cette flamme qui ravive nos perceptions,

Jusqu’à cette sensation étrange de côtoyer la perfection.

Homme à la tête de bouc qui surgit de la croix inversée,

Pour nous rappeler sans cesse la fragilité de l’humanité.

 

Être qui donne le brasier sur ta tête cornue !

Qui, en ce monde, a, sur toutes les mers, parcouru.

Cherchant ici et là un disciple qui vous sera dévoué,

Tout en craignant de tout votre être le Christ ressuscité.

 

Ô, créature sortie de la géhenne aux seins si voluptueux !

Vous qui approchez les gens de sang noble aux cœurs valeureux.

Veuillez assurer sur mon ordre la réalisation de cette ultime prière.

Je ne désire pas de victoire ni de médaille remportée à la guerre.

 

Que je puis m’accomplir dans la luxure,

Tout en conservant mon âme de toute souillure.

Car, il n’y a pas plus grande satisfaction pour moi.

De combler les femmes en ma maison et sous mon toit !

 

Je vous en adjure par les anges et les saints de la voute céleste.

Que je goûte leurs lèvres pulpeuses jusqu’à en savourer chaque zest.

Qu’à l’heure de mon départ, j’en éprouve de beaux souvenirs.

Pourquoi vivre si je ne peux pas partager ces moments de plaisir ?

 

Bras droit levé, avec tout votre orgueil, vers les cieux.

J’y vois un symbole kabbalistique bien mystérieux.

Celui de la gauche pointe vers le sol où le sang coula.

Cette offrande, par amour pour le genre humain, il versa.

 

Souviens-toi, ô, être diabolique, de ceci,

Car, dans les livres saints, tout y est écrit.

Qu’au nom du Fils de Dieu ton genou fléchira,

Et, à l’heure de ma mort, à lui seul, tu obéiras.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

L’apprivoisé

« L’apprivoisé » Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/H0837-l47953290-923914346

L’apprivoisé

 

Perdu en cette forêt,

Je suis devenu sauvage,

Depuis mon tout jeune âge,

Éprouvant seulement la faim et le regret.

 

De ne pas avoir connu mes géniteurs,

Laissé à moi-même en ce lieu ombrageux,

Bravant souvent des animaux féroces et dangereux,

Pour lesquels, je devais surmonter mes craintes et mes peurs.

 

Mais, par un pur hasard, une étrangère m’a recueilli.

Une femme si belle tant de corps que d’âme,

Qu’elle a réussi à calmer en moi la flamme,

Qui sans cesse me rendait pénible ma vie.

 

Avec patience, elle est venue vers cette créature.

De ce qui devait être un humain parmi tant d’autres

Mais, de cette forêt peuplée d’animaux, en était l’hôte.

Ses gestes témoignèrent d’une bienveillance si pure.

 

Pas à pas, elle venait vers moi avec une patience angélique.

Avec douceur, elle inculqua en moi les rudiments de la civilisation.

Avec une grande persévérance, elle a fait de moi un fils des nations.

Par son exemple, elle a su m’éduquer avec une constance monastique.

 

 Elle m’a enseigné à marcher droit,

À me tenir debout telle une craie blanche,

J’admirais en secret la forme féminine de ses hanches,

Tout en me rappelant qu’elle faisait, à mes yeux, la figure de loi.

 

Je suis peu à peu passé d’une bête de foire.

Voué à la curiosité des gens mal intentionnés,

À un être humain sur le chemin d’une autre destinée,

Je suis « L’apprivoisé » et je suis prêt à connaître la gloire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

La morgue

La morgue
La morgue Poème de RollandJr St-Gelais Réalisation photographique par JenovaxLilith Modèles ? Leina et Lucia Brea Quinn Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/mortuary-835396983

La morgue

 

Tout est si silencieux dans les villes,

Depuis qu’est apparue cette créature si vile,

Semant l’effroi dans les contrées et les villages,

Amenant hommes, femmes et enfants en bas âge.

 

Apparue dans l’Empire du Milieu,

Était-ce une punition envoyée par les Cieux?

Se répandant telle une traînée de poudre face au vent,

Avec un silence mystérieux elle apporta la faucheuse se déchaînant.

 

Voyageant allègrement par le vaste monde,

Elle ne connaissait point les frontières des pays,

Qu’ils soient aussi bien amis qu’ennemis, grands ou petits,

Savants constatèrent sa présence par la force meurtrière de ses ondes.

 

Bien des gens jeunes ou vieux et si insouciants,

Ignorèrent tous ces avis répétés constamment,

Préférant vagabonder ici et là au risque du trépas,

Ainsi la faucheuse les emporter à tout moment elle le pourra.

 

Soyez prudents! Restés chez-vous!

Ils leur répétèrent sans arrêt comme des fous,

Préférant ignorer avec plaisir les incessants avertissements,

Que leur firent les gouvernants sous l’appel des sages et des savants.

 

Au fil du temps la maladie et la mort firent leur œuvre,

Pourtant combien d’images avaient-ils vues comme preuves?

Mais il est maintenant trop tard car résonnent les notes de l’orgue,

Jouées pour le repos de leurs âmes pendant qu’on les portent à la morgue.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Que changerais-je ?

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Votre humble serviteur à l’hôpital de Baie-St-Paul pour les enfants déficients intellectuels

Que changerais-je ?

 

Que changerais-je ?

Dans le fond que pourrais-je ?

De cette vie si bizarre et si étrange,

Où  tout finalement et contre toute attente s’arrange.

 

D’une naissance si imprévue,

Et de cette créature auparavant jamais vue,

Que l’on avait jadis condamnée chez les monstres à végéter,

Alors qu’à notre époque de bien-pensants on aurait avorté.

 

De ce lieu où jamais il n’en sortirait,

Loin des regards inquisiteurs on le soustrayait,

De le voir  disparaître à jamais certains le souhaitaient,

Car pour gens au cœur sensible tellement il dérangeait.

 

De ce temps maintenant lointain,

Il a réussi à devenir homme qui se prit en mains,

En se remémorant certains faits de son enfance,

Sans oublier ceux de son adolescence.

 

De ces événements qui l’amènent,

À se questionner sur le sens de sa vie,

De ses erreurs qui le suivront vers l’infini.

Devant l’autel des offrandes perdues point d’amen.

 

Quel serait donc son véritable désir ?

Quelle faute aimerait-il ne plus souffrir ?

Car bien des choses il en est avec raison fier,

Mais ignorer comment vraiment aimer il en est guère.

 

Voilà tout ce que je changerai,

Qu’un seul vœu le ciel puisse m’accorder,

C’est celui de pouvoir aimer celle qui ouvrira mon cœur,

À celle qui me fera comprendre qu’aimer il ne faut pas en avoir peur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada