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La mère supérieure

La mère supérieure Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Rasmus-art Source : https://www.deviantart.com/rasmus-art/art/Touched-II-675918961
La mère supérieure
En cette journée,
Si belle et ensoleillée.
Je suis allé me confesser.
De mes mignons et tendres péchés.
Dans leur couvent magnifique.
Des nonnes aux doigts si féeriques.
M’ont accueilli avec leur beauté angélique.
Je saisis vite que cette confession sera fantastique.
Je suis arrivé à l’heure convenue.
Car être en retard en ce lieu est mal vu.
Aussitôt arrivé, la mère supérieure m’a dévêtu.
Mon intimité était, à elle et sa consœur, ainsi nue.
Pour une confession exemplaire, un bain chaud s’imposait.
Mère supérieure de cette tâche avec pieuse joie, s’en occupait.
Avec un soin monastique, mes parties intimes, elle rasait.
Aucun poil de cette zone, avec grande minutie, elle ne laissait.
Quand tout fut, à ses yeux, impeccable.
Elle essuya mon corps de manière si appréciable.
Que j’aie eu, bien malgré moi, une érection formidable.
Mais, du fait de son expérience, ce fut là, une erreur pardonnable.
Elle m’habilla de la tête aux pieds.
En prévision de ce moment si sacré.
Vers le confessionnal, nous nous sommes dirigés.
Pour que devant sa consœur, mes péchés soient avoués.
Quoi de mieux, de plus beau, de plus humble et de plus mignon ?
Le fait de caresser les pieds à mère supérieure pendant la confession.
Alors qu’un encens brûle, tel un cantique chanté à l’unisson.
Une telle quiétude apaise mon âme tel un nourrisson.
Après avoir lentement embrassé,
De la mère supérieure, ses jolis pieds.
Vers le lieu expiatoire, nous sommes allés.
Pour y recevoir une correction physique méritée.
Par un amour pur et fraternel,
Elle me sauva des flammes éternelles.
En corrigeant avec minutie ma faiblesse charnelle.
En cet instant si précieux, je vis comme elle était belle.
Le vénérable Bède disait : « aucune confession n’est parfaite.
Si le pécheur n’avoue guère en son fort intérieure sa défaite. »
En ma bouche ouverte, une récompense divine coula de la nymphette.
Un vin de messe allait soutenir devant les futures tentations mon âme imparfaite.
Ô, mère supérieure ! Mille fois merci d’avoir sauvé en ce lieu béni mon âme.
De l’avoir sauvée des griffes du diable, de l’enfer et de ses éternelles flammes.
Heureuses, êtes-vous les nonnes, d’être au sein de la création des femmes.
Même si c’est Dieu que je dois adorer, c’est avant tout vous que j’aime.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ma main sur ma poitrine

» La main sur ma poitrine » Dessin par Eri Kel de la France
Ma main sur ma poitrine
Il y a dans cette pièce un drôle de silence,
Comme l’on peut vivre dans une église où l’on encense,
Le corps sacré, mais dont l’âme aurait fui, un fidèle défunt.
Celui d’un inconnu ou d’un illustre personnage ayant eu une vie hors du commun ?
Je me sens entourée par des êtres semblables à des cierges,
Qui désirent protéger de ce monde immonde une pure vierge,
Et de leurs grands yeux brillants tels des flammes éternelles,
Réchauffer avec prudence le corps dénudé d’une femme jeune et belle.
Parcourant les courbes tels les mystères d’un rosaire,
En récitant de leurs crayons sur le papier leurs humbles prières,
Et je dois m’en confesser, comme cela est loin de me déplaire.
Par mon expérience de maîtresse dévouée, je sais comment plaire.
Mais comme je suis en ces lieux que pour rendre service,
Rendre service à mon vieil ami que j’aime bien malgré ses vices,
Je vais garder une pose prude avec en moi-même une certaine amertume,
Une nostalgie du temps passé où mes exploits de coquine dissipèrent bien des brumes.
Aventurière de ces braves corsaires,
De ces flibustiers qui sur les océans bleutés naviguèrent,
Parcourant les eaux sur lesquels riches navires s’y trouvèrent,
Sans relâche, ni répit, sur les mers ils les poursuivirent et les détroussèrent.
Après avoir rempli leurs bourses de pierres précieuses,
Ils revinrent vers leur maîtresse bien-aimée aux lèvres si délicieuses.
Savourant chaque instant passé en sa compagnie grâce à ses mains d’experte,
Sans oublier tout son savoir-faire dans la luxure au risque d’aller à sa perte.
Mais assez rêvasser de cette époque imaginaire,
De cette période fabuleuse où peut-être je vivais naguère,
Et comme je suis présentée à ce banquet comme de la fine cuisine,
Je me laisse apprécier par les convives en déposant ma main sur ma poitrine.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Je te veux

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de
Je te veux
En cette journée terne et pluvieuse,
Qui est aussi à la fois triste et un peu moqueuse,
Que les gouttes de pluie me rappellent mon amoureuse,
Celle que je désire embrasser avec une passion langoureuse.
La voir se déshabiller,
Devant moi un soir de mai,
Afin de la satisfaire de mille baisers,
Et de la rendre folle de plaisirs insoupçonnés.
Après de gracieux préliminaires,
Dignes de mon amour et de mon savoir-faire,
Faisant couler de cette ouverture cachée une sève,
Une sève invitant à la déguster sans aucune réserve.
La savourer sans gêne à pleine bouche,
Recevant cette substance telle une douche,
En entendant ses cris langoureux de supplications,
Me demandant de continuer jusqu’à son entière satisfaction.
Et de ses yeux noyés par les larmes de jouissance,
Dans une requête tant attendue frôlant une grande démence,
Murmurant d’une voix étouffée par une passion obsessionnelle,
De lui faire connaître ce péché de la chair au risque des flammes éternelles.
Comment pouvais-je lui refuser un tel désir ?
Car tout mon être ne faisait que souffrir que languir,
Voilà que tout est dit, que tout est écrit de mon précieux vœu,
En cette nuit fraîche du mois de mai, voilà mon souhait : Je te veux.
De