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Tout est une question de goûts
Tout est une question de goûts
Bonjour tout le monde,
Je désire tout d’abord à remercier mon amie Ghislaine L. qui m’a fait connaître cette œuvre magistrale réalisée par Édouard Manet (1832-1883) lors d’une de nos nombreuses discussions empreintes d’un respect mutuel. Comme vous le savez sans aucun doute, je suis passionné par la nudité artistique depuis quelques années déjà. Une passion qui est devenue la pierre angulaire dans la construction de ce blogue tout en y insérant des publications liées à la poésie, à la photographie et à des réflexions personnelles sur divers aspects de la vie.
Ensuite, comme j’en ai fait mention précédemment, notre discussion m’a permis de connaître à la fois cette œuvre grandiose et son auteur tout en comprenant l’importance de la variété des regards sur une œuvre où la nudité est présente. Oui, c’est un fait indéniable que chaque personne possède ses goûts dans le domaine artistique et ce, que ce soit dans le monde de la musique, celui du cinéma, celui des belles-lettres et, dans le cas présent, celui de la peinture. Notons ici que contrairement à l’adage que les goûts ne se discutent pas, je réponds avec plaisir ceci : les goûts peuvent tout à fait se discuter, mais ne peuvent en aucun temps s’imposer.
Mais, qui suis-je réellement pour exprimer mon goût personnel à propos d’une telle œuvre ? Étant qu’un simple amateur dans ce domaine, j’ai préféré laisser la parole à un illustre personnage de la littérature française qui a su avec adresse lui rendre justice. Selon Émile Zola (1840-1902), « Le Déjeuner sur l’herbe » est la plus grande toile d’Édouard Manet, celle où il a réalisé le rêve que font tous les peintres : mettre des figures grandeur nature dans un paysage. On sait avec quelle puissance il a vaincu cette difficulté. Il y a là quelques feuillages, quelques troncs d’arbres, et, au fond, une rivière dans laquelle se baigne une femme en chemise ; sur le premier plan, deux jeunes gens sont assis en face d’une seconde femme qui vient de sortir de l’eau et qui sèche sa peau nue au grand air. » Or, c’est justement la présence de cette femme nue qui a fait scandale auprès du public de l’époque à tel point qu’on le qualifia de voyeur. Une épithète peu élogieuse à son endroit en dépit du fait qu’il se trouvait à la même époque plus d’une cinquantaine de tableaux où présentés au musée du Louvre dans une mixité des personnages nus et d’autres habillés.
Or, l’œuvre de Manet avait tout de même ceci de particulier. À savoir son intention d’une part, d’obtenir des contrastes intenses et, d’autre part, de trouver des réalités authentiques pour mener à bien un tel tableau. Il est cependant fort à parier qu’une telle perspective était hors d’atteinte pour le grand public.
Que faut-il donc discerner dans « Le déjeuner sur l’herbe »? La réponse est sans équivoque : absolument tout. Comme l’écrivain et journaliste Émile Zola l’avait affirmé d’une manière que je qualifierais de poétique dans son analyse : « c’est le paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec ses premiers plans si larges, si solides, et ses fonds d’une délicatesse si légère. Et de poursuivre, « c’est cette chair ferme modelée à grands pans de lumière, ces étoffes souples et fortes, et surtout cette délicieuse silhouette de femme en chemise qui fait dans le fond, une adorable tache blanche au milieu des feuilles vertes, mais, et c’est mon humble avis, ce dernier élément qui est le plus important, « c’est enfin cet ensemble vaste, plein d’air, ce coin de la nature rendu avec une simplicité si juste, toute cette page admirable dans laquelle un artiste a mis tous les éléments particuliers et rares qui étaient en lui. »
En ce qui me concerne, j’aime bien ce style de peinture où la nudité est présentée à la fois simple et authentique. Bien entendu, le fait qu’une femme nue se retrouve devant deux hommes habillés peut inciter à une interrogation d’ordre moral. À vrai dire, y a-t-il là matière à scandale? Je ne le crois pas puisqu’il faut, comme Émile Zola l’a bien fait remarquer dans son analyse, voir l’ensemble du tableau. Un ensemble qui décrit à la perfection la beauté de la nature. Une nature que l’on a peut-être mise au rencart depuis le début du XXIe siècle au nom du progrès économique, mais qui reprend ses droits depuis la prise de conscience d’une partie importante de la population, notamment depuis le début des années 2000. L’impact majeur du mouvement amorcé par Greta Thunberg qui a occasionné des marches dans plusieurs pays pour la défense de la nature, et notamment pour dénoncer le réchauffement climatique, est un élément incontestable d’une telle prise de conscience.
Seule ombre au tableau, c’est la femme qui se retrouve nue devant les hommes. Pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible, voire souhaitable? Ce à quoi je répondrai, ceci: autres temps, autres mœurs. J’irais même jusqu’à dire, autres temps et autres façons de voir la réalité. Car, ne l’oublions pas, chacun d’entre nous a sa propre vision de ce qui l’entoure. Ce qui est encore plus vrai que l’on soit un homme ou que l’on soit une femme.
Je terminerai donc ce présent exposé sur une note bien personnelle sachant fort bien que certaines personnes ne partageront pas mon opinion sur le sujet. Et, je l’avoue qu’elles en aient parfaitement le droit. Pourquoi l’inverse n’existerait-il pas? À savoir un homme nu se retrouvant des femmes habillées. Ce à quoi je répondrai avec tout mon respect envers la femme, tout simplement parce qu’il n’y a rien de plus noble, de plus divin et de plus admirable que la nudité féminine. C’est tout à votre honneur. Croyez-moi sur parole!
Merci de votre attention.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Mes références au présent texte viennent de : Le Déjeuner sur l’herbe — Wikipédia (wikipedia.org)
Bouquet champêtre
Bouquet champêtre
Ma mère avait un magnifique jardin
Dont elle aimait prendre soin chaque matin
Elle arrosait les belles fleurs qu’elle avait plantées de ses mains
Et de ses yeux ébahis par tant d’attrait elle cessait de penser au lendemain.
Ce matin passé dans son jardin pouvait être son dernier
Puisque ses jours lui étaient malheureusement comptés
Mais ces fleurs lui rendaient par leur beauté son amour de la vie
Un souvenir qu’elle amènera le jour fatidique où elle partira vers l’infini.
En ces journées d’un été si beau, si chaud.
Elle savait que le jour de son départ viendrait bientôt
Étrangement, elle avait fait un grand ménage.
Comme si elle savait qu’arriverait la fin de son voyage.
Elle n’avait rien laissé au hasard,
Ses papiers réglés, ses factures payées.
Ses vêtements fraîchement lavés et remisés
Demain aurait peut-être été trop tard.
Les jours passèrent comme poussière dans le vent
Ce jour redouté arriva, où la mort, par belle clémence.
Est venue soulager par sa présence cette grande souffrance
Elle prit la vie de l’être cher qui était ma bien tendre maman.
Les fleurs du jardin semblèrent tellement affligées
De l’absence subite de leur jardinière attentionnée
Qu’elles finirent par se faner dans les jours précédant
De leur mère adoptive, l’enterrement.
En cette église où se réunirent la famille et la parenté
Les quelques proches qui l’avaient tellement aimée
Venus lui dire un dernier bonjour, un tendre au revoir
Qu’on le veuille ou non, arrivera tôt ou tard notre dernier soir.
J’ai été désigné pour lire la Bonne Nouvelle
Celle qui annonce une vie si belle et éternelle
Je me dirigeai vers l’autel avec le respect qu’il se doit
Le cœur lourd, mais avec fierté de ce privilège, y avoir droit.
C’est en lisant avec grande attention les saintes Écritures
Que j’ai vu que les fleurs suivront ma mère dans son aventure
Car elles ornèrent sa tombe de leurs plus belles parures
Comme un gage de leur amour envers son âme si pure.
Tel un bouquet champêtre!
Leur présence vint adoucir mon mal être
Celle qui aimait tant ces fleurs au parfum divin
Sera accompagnée d’un magnifique jardin.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Seule dans ces bois

Seule dans ces bois Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Gbd62 Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-chieftainess-863860011
Seule dans ces bois
Seule en cette forêt, seule dans ces bois
J’entendais le toc-toc-toc du pic-bois
Qui cognait avec son bec sur les chênes
Avec un rythme qui, avec entrain, s’enchaîne.
J’imaginais mon peuple qui jadis habitait ces lieux
Qui vivait de pêche et de chasse sous les cieux
Un peuple vivant sous des tentes de peau
Et qui naviguait sur les ruisseaux.
Je discernai le vent soupirer
Sur l’herbe tendre et verte de cette terre
De cette terre qui appartenait à mes frères
Et à mes sœurs qui s’occupaient de leurs maisonnées.
Je suis issue d’un clan beau et fier
Qui appréciait le temps qui passe tel un courant d’air
Vivre le présent sans pourtant autant faire fi des dangers
Mais à chaque chose en son temps en utilisant son savoir-faire.
Dans ces bois, je suis isolée
Mais quelle sensation de bien-être
D’être simplement sous les nombreux hêtres
Qui protègent des regards indiscrets mon intimité.
Les cheveux dansants dans le vent bienfaisant
Qui virevoltèrent sur mes épaules paisiblement
Soucieuse de respecter le caractère sacré des lieux
Le silence était de mise par respect envers mes aïeux.
Il faut parfois se taire pour mieux se connaître
Il faut parfois être seul pour de ses cendres renaître
Il faut parfois être isolé pour davantage apprendre
Car c’est en soi que l’on finit par mieux comprendre.
Je suis entièrement seule dans cette forêt vierge
Dans ces bois qui s’étendent à des milliers de verges
Où les animaux sauvages errent sous les feuillages
De ces arbres dont on ne saurait deviner leur âge.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La vie est un éternel recommencement

La vie est un éternel recommencement Texte de RollandJr St-Gelais Photo par Placi1 Source : https://www.deviantart.com/placi1/art/Dsc0104-3-863266092