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Souvenir de Venise

Souvenir de Venise Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Venice-2-992697630

Souvenir de Venise

 

Je me rappelle un voyage fait en Italie.

Un pays et un peuple tellement jolis!

Des vignobles aux raisins si savoureux,

Ils servent à la fabrication d’un vin capiteux.

 

J’ai visité bien des lieux merveilleux.

Mais, il y en a un qui a ébloui mes yeux.

Une ville célèbre pour ses multiples canaux,

Dans lesquels coulent avec sérénité des eaux.

 

Des églises témoignent de la piété de ces gens,

Lesquels ont traversé avec résignation le temps.

La foi soulève des montagnes, a enseigné le Verbe.

L’écume et le soleil suffisent à faire pousser l’herbe.

 

Or, c’est en savourant un thé,

Que j’ai fait la découverte de deux beautés !

Elles étaient en tenue d’Ève sur une gondole.

Je croyais, par ce fait rare, qu’elles étaient un peu folles.

 

La splendeur de leurs chevelures leur donna un air si pur.

Elles étaient immobiles devant une barque remplie de fruits mûrs.

Elles portèrent sur leurs têtes respectives des parures orangées.

Des fleurs et des plumes qui leur conférèrent une certaine volupté.

 

Une femme, de blanc vêtu, les regardait avec attention.

Et, j’avoue avec une gêne que je vivais une pareille situation.

Quoi qu’il en soit, aucune pensée impure ne vint à mon esprit.

J’appréciais, face à un tel spectacle, la douceur de la vie.

 

Elles reflétèrent tout le charme de ce pays.

Une authenticité si précieuse qu’elle n’a pas de prix.

Une quiétude si exceptionnelle qu’elle figea mon regard.

Un coup d’œil vers ces dames au teint, en cette contrée, si rare.

 

Elles ressemblèrent, par leur immobilisme, à des figurines.

Des bronzes, présentés aux touristes ahuris, dans les vitrines.

Ces boutiques qui font le bonheur des vacanciers d’un été.

Ces gens qui, pour un peu de sous, auront quelque chose à raconter.

 

C’est ainsi que la gondole, de ces Vénus de Milo.

S’est éloignée, en emportant avec elles mes rêves les plus beaux.

Les reverrais-je l’un de ces jours lors de mon périple sur cette terre ?

Aucune importance ! J’ai décidé de continuer ma route en chantant un joli air.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Poupée de cire

Poupée de cire Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Alicia Naty Source : https://www.deviantart.com/alicianaty/art/Sexy-woman-in-the-18th-century-985197078

Poupée de cire

 

Elle était si belle.

Légère, comme une hirondelle.

Mes yeux s’illuminèrent par son charme.

En sa présence, je pouvais que rendre les armes.

 

Pour elle, j’aurais fredonné un refrain, une mélodie, une vieille chanson.

D’une poupée si jolie qui, toute la journée, malheureusement fait non.

Mais, pour une aventure d’un soir, elle m’avait dit simplement oui.

Avec bonheur, je lui ai fait l’amour pendant qu’elle me sourit.

 

Elle semblait si fragile, si menue, si pure, avec ses seins.

Sa peau douce, avec prudence, je caressais avec mes mains.

Elle était étrangère et parlait une langue totalement inconnue.

Nos gestes empreints de tendresse suffirent alors que nous étions nus.

 

Nos baisers échangés exprimèrent tant de regrets.

De ne pas pouvoir partager nos souvenirs, nos secrets.

Sans oublier nos rêves que nous voulons tant accomplir,

Nos projets que nous souhaitons réaliser avant de mourir.

 

Que d’enlacements à en plus finir !

Quel plaisir indescriptible de la voir sourire !

Pourquoi prononcer un seul mot lors de nos ébats ?

L’essentiel n’est-il pas de profiter de cet instant sans faux pas ?

 

Quel moment agréable de sentir son cœur battre à l’unisson !

Au rythme des frôlements de mes doigts sur son buste avec attention.

Je menais alors mon regard vers une zone que je devais explorer.

Un monde auquel je ne cessais d’imaginer, de fantasmer.

 

À ma grande surprise, elle prit ma hampe gorgée de sang.

Pour la diriger vers ce lieu de prédilection, si prestement.

Dire qu’elle portait, voilà quelques minutes, une robe de satin.

Mais, elle savait bien qu’avec moi, elle était entre de fidèles mains.

 

 

Elle semblait si heureuse par mes généreux soins.

Le proverbe l’affirme : toute bonne chose a une fin.

J’ai ouvert mes yeux, dès l’annonce de l’aube, avec lenteur

C’est là que j’ai compris que rien ne sera plus pareil en cette heure.

 

Mes larmes abreuvèrent sans retenue mes draps couleur d’ivoire.

J’ai réalisé, à mon désarroi, que jamais plus, je ne pourrai la revoir.

Ô, belle poupée de cire, reviendras-tu peupler mes songes, mes fantaisies ?

Sans toi, à mes côtés, je n’ai plus de raison de croire et d’espérer en la vie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les ablutions

Les ablutions Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/RubadubDub-984410208

 

Les ablutions

 

Il est déjà l’heure des poules.

J’imagine devoir affronter les foules.

En cette journée où je devrais tout dévoiler.

Prouver sans l’ombre d’un doute ma féminité.

 

Je devrais effectuer ces pratiques éternelles.

Pour satisfaire leur plaisir, je devrais me faire belle.

Ma servante me rendra aussi fraîche qu’une fleur de printemps.

Un parfum de grands prix embaumera mon corps délicieusement.

 

C’est tout de même une agréable sensation.

Que l’on s’occupe de mon bien-être sans poser de question.

Comme quoi, être l’objet de tant de précautions a ses bons côtés.

Quelle émotion d’avoir été choisie pour ma beauté !

 

Me sentir désirée avec hardiesse !

D’être adorée, honorée, telle une déesse !

De ces hommes esseulés loin de leurs bien-aimées.

De ces irréprochables fidèles pour toujours à leurs fiancées.

 

J’attendais ce moment depuis longtemps.

De mes atouts, ils se souviendront éternellement.

Mes vêtements, avec lenteur, de mes épaules, je retirerai.

Mon charme, si développé, si apprivoisé, je le leur exhiberai.

 

Mais, avant toute chose, seul compte ce rituel sacré.

Cheveux noués, peau nettoyée, sans oublier un sourire ensoleillé.

Être libre de mes mouvements en chaque instant.

Je danserai sur la scène allègrement.

 

Je place ma confiance en ma servante.

Elle saura éloigner de moi tout ce qui me hante.

Cette eau provient de la fontaine de jouvence.

Et, pour tout dire, je retombe en enfance.

 

Elle purifie tant mon corps que mon esprit.

Un phénomène inconnu m’a prestement envahi.

Ne dit-on pas avant de se tourner vers le Créateur ?

Il faut vouloir tourner à la fois son âme et son cœur.

 

Chère domestique, lave-moi les mains.

Que je puisse me caresser jusqu’au matin.

Que mon haleine ensorcelle jusqu’au dernier.

Que ma bouche récite les formules tant occultées.

 

Que mon visage devienne envoûtant.

Que mes yeux brillent telles les étoiles du firmament.

Que mes seins ravivent en eux le désir de les savourer.

Que la luxure soit le fondement de leur suprême destiné.

 

J’accueillerai le plus viril dans le creux de mes bras.

Je lui ferai découvrir mon talent du bout de mes doigts.

Frotte encore et encore du haut mon torse jusqu’aux chevilles.

Je veux être de la région et des alentours, la plus jolie des filles.

 

Les ablutions sont une marque de respect,

Tant pour moi que pour celui que j’amènerai.

Cet homme qui sera à mes côtés dans mon lit,

Je lui promets qu’il passera une inoubliable nuit.

 

Ô ma belle servante ! Toi, que j’aime tant.

De ces ablutions, tu peux prendre tout ton temps.

En guise de récompense, avec toi, je partagerai.

Sache qu’en ce monde, tu es de loin ma préférée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La Belle Irlandaise 

La belle Irlandaise Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Erin-Go-Braghless-954259534

La Belle Irlandaise 

 

Vous rappelez-vous la jolie femme? 

Celle qui m’a ensorcelé par son charme. 

Elle est serveuse dans un pub anglais. 

Et, je l’avoue volontiers, qu’elle me plaisait. 

 

Elle connaissait la façon de servir une bière. 

Brassée selon une recette élaborée par son grand-père. 

Un de ses nombreux atouts qui agrémentaient sa présence. 

Mais, lesquels me manquaient dès son absence. 

 

Voilà pourquoi je suis retourné à ce magnifique endroit. 

En ce mercredi pluvieux en emportant mon parapluie sous mon bras. 

Une journée qui annonce l’arrivée d’un automne précoce. 

Un peu à l’image d’un insecte pris entre l’arbre et l’écorce. 

 

Pour ma part, je ne savais plus comment m’habiller. 

Pour sa part, elle connaissait l’art de rester déshabillée. 

Pénétrer en ce lieu était synonyme d’une journée resplendissante. 

Car, cette servante savait me mettre à l’aise de manière étonnante. 

 

Son regard envoûtant calmait mes craintes. 

Elle marchait allègrement sans aucune feinte. 

La tranquillité de ses yeux était un présage des cieux. 

Voilà pourquoi, être près d’elle était si merveilleux. 

 

Sa voix trahissait ses origines du pays des lutins. 

Là où le vent souffle sur les champs d’orge sans fin. 

Ses cheveux roux révélèrent la pureté de son précieux sang. 

Elle est née d’une souche d’hommes braves et galants. 

 

Aussitôt arrivé, sans attendre, je me suis assis au comptoir. 

Souhaitant de tout mon cœur qu’elle me raconte une des histoires. 

Un récit imaginaire qui m’amenait vers un monde fantastique.  

Je l’écoutais avec attention en admirant ses seins si magnifiques. 

 

Quelle sensation de liberté! 

Quelle impression de bonheur illimité! 

Quoi de mieux qu’être en compagnie d’une fille d’Éire? 

Cette terre ancestrale entourée d’une mer agitée à en souffrir. 

 

Mon cœur palpitait de joie, 

À chaque mot, que de sa bouche, elle prononça. 

Elle était en secret ma muse adorée à qui j’aurais tout donné. 

Mais, je savais fort bien qu’il valait mieux ne rien dévoiler. 

 

 Divine fleur de l’île d’Émeraude. 

Tu m’avais avoué que tu t’appelais Maude. 

Cette confidence restera entre nous pour toujours. 

Sache! Qu’à jamais, tu resteras mon seul amour. 

 

De 

 

Rolland Jr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Cependant

Cependant, Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Vintage-Victorian-Bending-Over-965058331

Cependant

 

Il était neuf heures du soir.

Nous avions tant envie de boire.

Un verre de vin pour fêter cette soirée,

Qui a été sa première séance de nudité.

 

Elle m’a demandé de rester déshabillée.

Car, elle se sentait bien tel un nouveau-né.

Comment pouvais-je lui refuser une humble requête ?

Alors qu’elle était superbe à m’en faire perdre la tête.

 

Elle s’appelait Victoria.

Elle venait d’îles lointaines, je crois.

Son accent trahissait des origines divines.

Ses courbes étaient à la fois légères et fines.

 

Elle possédait une tresse magnifique.

Ses seins étaient tout simplement féériques.

Elle avait un visage d’ange qui me laissait pantois.

Son corps était à lui seul une œuvre d’art, croyez-moi.

 

Cela faisait longtemps que l’on souhaitait cette occasion.

Elle avait répondu à mon annonce peu après sa parution.

D’une voix fébrile, elle me téléphona pour un rendez-vous.

Rien qu’à entendre son élocution, j’imaginais devenir fou.

 

Son charme était bien au-delà de mes espérances.

Dans mon atelier, je l’ai fait entrer avec grande impatience

Elle avait, par sa présence, illuminé la pièce qui lui était réservée.

J’ai connu des modèles de tous les styles, mais aucun n’avait sa beauté.

 

« Cela ne vous dérange pas de commencer dès maintenant. »

Je le lui ai demandé avec courtoisie, bien évidemment.

Elle me déclara ceci : « je suis à votre disposition. »

Il ne me fallait pas plus pour m’emparer d’un crayon.

 

Avec une spontanéité déconcertante,

Elle s’est placée devant moi sans attente.

Postures choisies avec liberté selon ses aspirations !

Elle les a réalisées avec une surprenante imagination.

 

Tout était fait avec un naturel stupéfiant.

Cette question vint en mon esprit inévitablement.

Était-ce la première fois qu’elle posait nue ?

Son aisance était si manifeste à première vue.

 

Le temps défila aussi vite que l’éclair.

Comme il est vrai que le bonheur est éphémère.

La lune et les étoiles ont pris la place de l’astre du jour.

Une telle femme, en mon cœur, elle y sera pour toujours.

 

La fin est, à mon désespoir, arrivée.

C’est le moment, pour son travail, d’être payée.

Cela m’attriste de voir une si charmante dame partir.

Cependant, une chose m’a dit qu’elle allait bientôt revenir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada