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Samain

Samain Poème de Rolland Jr Avec la collaboration spéciale de ManthenielDragona Source : https://www.deviantart.com/manthenieldragona/art/Samhain-934794251

Samain

 

Déesse de la forêt,

Protectrice de tout ce qui est.

Gardienne de la pureté de ce lieu.

Toi qui ne crains ni l’enfer ni les cieux.

 

Nous sommes rassemblées en ces bois,

Avec pour seule force l’authenticité de notre foi.

Ne regarde pas nos égarements, mais écoute notre prière.

Que montent vers toi nos supplications de fières guerrières !

 

Les mains vides de toute méchanceté,

Nous les levons vers toi, ô, grandiose majesté.

Confiantes à l’égard de ta bonté envers tes fidèles,

Que nos paroles aillent vers toi à la vitesse de l’hirondelle.

 

Accorde à nos chairs la grâce de la sensualité.

Permets à nos âmes le don de la véritable clarté.

Octroie à nos voix la douceur afin de consoler nos sœurs,

Nos semblables qui connaissent la violence et la peur.

 

Vois leur misère qui les afflige depuis qu’elles sont enfants.

Penche-toi vers celles qui vivent dans un total dénuement.

Formant un cercle, nous sommes nues en signe de loyauté.

Exauce, je t’en prie, cette requête faite avec mon cœur brisé.

 

Donne-nous la force de protéger les faibles et les indigentes.

Enseigne-nous comment changer les choses de façon prudente.

Affermis en nous une entière sérénité d’accepter notre passé.

Mais, par-dessus tout, place en nous la sagesse des trépassés.

 

Nous te le demandons humblement.

Au nom du vent impétueux du lointain orient.

De celui qui réside dans la fraîcheur du souffle occidental.

Sans oublier ceux des aurores boréales et des zones australes.

 

Augmente en nous la naturelle foi,

Que nous avons mes comparses et moi !

Nous sentons ta présence depuis toujours.

Nous avons confiance que nous te verrons un jour.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Que je puisse me rappeler

Que je puisse me rappeler Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/50-00306-900286629

Que je puisse me rappeler

 

Il est maintenant minuit,

Tu le sais bien ma tendre chérie,

Que je souhaiterais être encore,

Avec toi, ma chère maîtresse en or.

 

Je dois partir pour prendre le train,

Le train qui me ramènera au petit matin,

Dans une ville aux nombreuses gares,

J’y descendrai sans crier gare!

 

J’aurais pour vêtement le parfum qui enrobera l’air,

Celui que je t’avais offert pour notre anniversaire.

Cela fait déjà un an que nous nous fréquentons,

En cachette, loin de ces « t’en dira-t-on ».

 

Te souviens-tu de notre première nuit?

Comme nous étions alors, l’un de l’autre, épris.

Dans les draps de satin, nos corps s’enlacèrent,

Par nos gestes, nos chairs avec volupté se bercèrent.

 

Tu recevais en toi mes louanges telle une divinité,

Ces va-et-vient que je te prodiguais avec générosité.

De ta voix suave, sans cesse tu en redemandais.

Avec grande attention, je t’en redonnais.

 

Et d’un commun accord,

Un synchronisme tant d’esprits que de corps,

Nous atteignons en un instant le point de non-retour,

Dans lequel nos cris de jouissance ont salué le lever du jour.

 

Quel moment magique et délicieux,

Peut-être que seuls connaissent les dieux,

De vivre une si belle union, digne d’une réelle communion.

Une aventure qui perdure depuis que nous nous connaissons.

 

C’est maintenant le temps de partir,

Mais, avant tout, je t’en supplie, fais-moi sourire.

Laisse-moi savourer, déguster ce sein à pleines dents,

Que je puisse me rappeler comme il est bon pour longtemps.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Souffle coupé

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Dessin par Elisa Retailleau

 

Souffle coupé

 

En ce début de journée,

Où le soleil vient juste de se lever,

Que déjà tu ouvres tes magnifiques yeux,

Yeux bleus t’offrir dame nature selon son vœu.

 

Songeant en ce moment,

À ce que tu voulais faire en cet instant,

Sortir de ce lit où dormirent deux amours interdits?

Où deux corps s’enlacèrent avec tendresse et sans mots dits.

 

De nos chairs nous abusions allègrement,

De nos fantasmes nous les faisions passionnément,

De mes doigts je tapais sur ta peau tel aurait fait Mozart,

Car savoir te donner un tel plaisir relève du  grand art.

 

Ce que tu es belle en cette matiné,

Reste avec moi chérie, ma bien-aimée,

Au lit notre petit-déjeuner je t’apporterai,

Car j’admire ton corps et j’en ai le souffle coupé.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans le fond de mon âme

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Front commun mai 1972 à Sept-Îles

Dans le fond de mon âme

 

Aujourd’hui fait revivre hier

Voilà pourquoi je fais cette prière

De mon enfance bien des jours de bonheur

Et pourtant, on me l’arracha en une heure

 

Une fraîche journée de mois de mai

Un mois des amoureux et pour semer

Et une ville en colère en état de guerre

Pour une raison si compliquée que je m’en souviens guère

 

Notre sœur et toi étiez partis voir simplement

Sans savoir que nous te reverrons plus assurément

J’entendis une foule crier telle la passion des saintes écritures

Homme parmi les autres fonça dans cette foule et le silence se fît telle torture

 

Grand nombre blessé meurtri dans leurs chairs

Parmi eux ceux que j’aimais et qui m’étaient chers

D’autres allèrent souffrir dans leurs cœurs d’avoir perdu en silence

Leur fils aîné tué par un fou dans sa colère qui m’entraîna malgré mon enfance

 

À quoi bon ressasser le passé avec raison me diriez-vous ?

Je vous répondrai que bien des douleurs m’ont rendu un peu fou

Car voyez-vous dans l’obscurité de cette nuit je me rappelle

De ce frère que l’on m’enleva et qui dans le fond de mon âme j’appelle.

 

De

 

RollandJr St Gelais de Québec au Canada