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Provocant

Provocant Poème de Rolland Jr St-Gelais photo et modèle par Gfrieberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Defiant-718197052

Provocant

 

Je dois avouer une vérité.

La vie n’est pas un conte de fées.

Dès notre première bouffée d’air.

On doit s’attendre à se battre, à se défaire.

 

Poings levés et le ventre rentré.

À cela s’ajoute savoir prouver notre virilité.

Devant les faits saugrenus de l’existence,

Garder le silence est une question de prudence.

 

Ce qui ne m’empêche guère, d’être révolté,

Face à la violence qui secoue l’humanité.

Mais, que puis-je faire en tant qu’homme?

Surtout que j’ai pour compagnon que mon ombre.

 

Poing gauche derrière mon fessier.

L’autre mis en évidence et prêt à frapper.

Mon regard perce l’horizon à l’affût de l’ennemi.

Celui qui, en d’autres circonstances, aurait pu être mon ami.

 

L’histoire fait l’individu à ce que l’on dit.

Les gens font les événements à ce que j’ai appris.

Un ange peut devenir un démon en certaines situations.

Le diable n’était-il pas un archange avant d’être jeté en un lieu de damnation?

 

Certes, nous sommes responsables de nos actions.

Certains choisissent des actes de purification.

D’autres poursuivent leur chemin de mille péchés.

Mais, dans le fond, nous irons tous dans le grand fossé.

 

Toutefois, j’ai décidé de ne jamais baisser les bras.

Je continuerai ma route adviendra que pourra.

Je braverai les soubresauts du temps et du vent.

Même si, pour survivre, je devrais être provocant.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Prière du soir

Prière du soir
Prière du soir par RollandJr St-Gelais Photo par ArtofdanPhotography Source : https://www.deviantart.com/artofdanphotography/art/Evening-Prayer-850004353

Prière du soir

Ô mon Dieu,

J’ignore quel est ton nom car l’humanité t’en a tellement donné que je ne sais par lequel te nommer. Toutefois, je m’adresse à toi de mon cœur au tien. Ne regarde pas mes fautes, grandes et petites. Regarde plutôt la foi que j’ai en toi.

Certes, je n’ai pas grand-chose à t’offrir car limité est l’être que je suis. Mais, je t’offre ô mon Dieu ceci ; mon âme, mon esprit et mon corps. Mon âme puisque c’est toi qui me l’as insufflée dès ma première bouffée d’air. Mon esprit puisque c’est toi qui l’as incrusté au plus profond de mon être dès le moment de ma conception. Mon corps puisque c’est par et grâce à celui-ci que je peux aller vers mes frères et mes sœurs.

Je t’offre ma fragilité car je sais que c’est par elle que je peux me sentir près de chaque être dans leur propre fragilité. Je t’offre l’ouvrage de mes mains par lesquelles se manifestent les talents que tu m’as donné. Je t’offre l’être que je suis dans toutes ses imperfections et ses quelques perfections. Je sais que je peux avoir confiance en toi car si je ne pense pas toujours à toi, toi tu ne cesseras pas de penser à moi.

Je t’offre ces quelques fleurs qui me rappellent comme la vie est précieuse parce qu’elle est éphémère. Ces quelques fleurs qui me font penser comme le temps passe et qu’un jour je serai parmi celles qui sont dans ton jardin. Ce jardin que l’on appelle le Paradis.

Amen

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Danser dans la nuit

Dancer dans la nuit
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Danser dans la nuit

 

Je t’ai écoutée chanter,
Avec passion chaque mot que tu as prononcé,
Ces douces paroles qui me bercèrent de leur mélodie,
Qui me faisait revivre l’époque où nous étions de jeunes amis.

 

En prenant quelques gorgés de bière,
Je me rappelais ces souvenirs comme si c’était hier,
Où toi et moi nous avons fait des bêtises sans en être fiers,
Me rappelant ces folies d’adolescence est comme une bouffée d’air.

 

Maintenant que la soirée est terminée,
Que les clients ont enfin fini leurs verres,
Peut-être quelques-uns qui ne savent quoi faire,
Il est désormais plus que temps de ce lieu quitter.

 

Et chez-toi y passer le reste de la nuit,
Comme tu me l’avais demandé, je t’avais promis.
Prenant ta guitare en guise de souvenir de cette soirée,
Où toi et moi nous nous sommes par hasard rencontrés.

 

Rendus chez-toi, tu m’offris à boire.
À vrai dire, c’est toi nue que je voulais voir.
Afin de t’exprimer toute ma joie, mon allégresse.
De revoir celle qui a toujours été ma déesse.

 

Sans dire quoi que soit,
Tu t’approchas doucement de moi,
Sous un air triste de ce vieux violon,
Où jadis avec amour toi et moi nous dansions.

 

Je me suis levé pour te rejoindre,
Sans me faire prier, ni me plaindre.
C’est alors que nous nous sommes enlacés,
Et dans la noirceur de cette nuit, nous avons dansé.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

En cette soirée de vice

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Être comblé de mes petits péchés

En cette soirée de vice

 

Plaisir le temps d’un soupir,
En vous, je sais que vous aimez me sentir.
Sentir vous pénétrer, vous combler de ce péché.
De ce péché où tant de gens m’ont convoité.

 

Tous ces gens qui ont admiré mon savoir-faire,
De mon expérience de m’envoyer en l’air,
Pour votre plus grand plaisir
Sans trop les faire souffrir.

 

Je suis un homme et un grand pécheur,
Qui n’a point de moralité ni de pudeur,
Voilà pourquoi des enfers, je n’en éprouve point de peur,
Car bien des hommes succombent sous le poids de leurs labeurs.

 

Peut-être ai-je une crainte de mon ombre ?
Car elle est comme ma conscience couleur d’ambre,
Qui me suit malgré moi et me rappelle que je suis un scélérat,
Tout juste bon à être jeté aux égouts et aux rats.

 

Mais, j’ai choisi de vivre libre et nu.
J’ai tant désiré d’être au-dessus des nues,
Libre et frais comme l’air vivifiant de la mer,
Et loin de toutes ces moralisatrices mères.

 

Loin des règles de société,
Qui acceptent de tuer le nouveau-né,
Avant même sa première bouffée d’air,
C’est cela qu’est pour moi le véritable enfer.

 

Plaisir qui enivre mon existence,
Plaisirs jouissifs de mes addictions,
Quel bonheur de succomber à mes pulsions,
Quel grâce d’avoir cédé à ces divines tentations.

 

Loin de ce temps où je vivais l’innocence,
Où je n’en avais pas encore conscience
Savourant chaque geste que vous demoiselles,
Sur mon corps offert avec grâce à ces fausses pucelles.

 

Plaisir ! Oh oui, plaisir de jouir !
De jouir de la vie par un pur plaisir,
Cesser de penser à ce lointain lendemain fini,
Qui sera pareil qu’hier, aujourd’hui et à l’infini.

 

En me laissant dorloter par vos féériques mains.
De vos douces mains qui savent extirper mon nectar,
Ce breuvage sacré que je vous offre directement de mon dard,
Que vous savourez avec gourmandise jusqu’à la fin.

 

C’est sans aucun regret,
Que pour vous je serai toujours prêt,
Prêt à recevoir vos si bonnes attentions,
En cette soirée de vice, vous me comblerez d’affections.

 

Cependant, je penserai à mon âme en allant me confesser.
Car je veux bien comparaître devant mon Dieu avec les mains blanches,
Même si avec délice j’ai caressé vos seins et vos corps jusqu’aux hanches.
Et à quoi bon aller se confesser si on a rien à se faire pardonner ?

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Repli sur soi

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Dessin de Eri Kel de la France

Repli sur soi

 

C’est nécessaire,

Comme prendre une bouffée d’air,

C’est même, avouons-le sans gêne, vital.

Car il n’y a rien de semblable et même de normal.

 

De vouloir un instant se retirer,

Pour se sentir revivre, voire ressusciter.

Prendre un moment de recul, de repos et de retrait.

Pour prendre conscience qu’il faut savoir sur le passé faire un trait.

 

Point de honte de penser à soi,

Point de gêne à avoir de déposer un lourd poids,

Point du culpabilité à vouloir dans un coin se terrer,

Point de déshonneur devant la stupidité de ce monde s’en écarter.

 

Car il y en va de sa survie,

Comme bien d’autres questions de la vie,

Questions qui nous viennent à l’esprit dans l’enfance,

Et qui ne cessent de nous hanter durant notre adolescence.

 

Pourquoi, nous pensions, cela est-il arrivé?

Pourquoi, nous supposions, une telle destinée?

Pourquoi, nous croyions, une telle volonté divine?

Questions insipides aux diverses réponses que l’on devine.

 

Vous savez qu’à mon âge,

J’ai connu bien des coquines aventures,

Des hommes que j’ai embrassés sous les devantures,

Et, sans aucun regret, je reconnais que je ne fus pas très sage.

 

Voilà que maintenant cheveux argentés,

Prirent la place d’une chevelure jadis blonde et tant adulée.

Et de la jeune fille, je suis devenue dame à la silhouette si enviée.

D’un regard envoûtant accompagné par mes lèvres convoitées.

 

De grâce, mes tendres chéris en ce lieu en ce soir.

Ne m’en voulez pas si pendant la pose je ferme mes yeux noirs.

Je pense à tous ceux d’autrefois qui ont mis mon cœur en émoi.

Ah quel plaisir ! Ah quel bonheur ! De profiter d’un repli sur soi.

 

De

 

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada