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J’aurais dû le savoir

J’aurais dû le savoir
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

J’aurais dû le savoir

 

J’aurais dû le savoir,

Que tout était qu’une histoire,

Une histoire d’une nuit, une histoire d’un soir.

Un conte de fée qui fut écrit sur une page blanche à l’encre noir.

 

Tu m’avais dit belles paroles,

De ces mots d’or qui vite s’envolent,

Je m’étais attaché à tes gestes d’amour,

Bien naïve d’avoir cru que cela serait pour toujours.

 

J’étais tellement bien seule,

À l’ombre du soleil sous le tilleul,

Lisant un roman dans la douceur de l’instant,

Profitant de chaque seconde s’écoulant lentement.

 

Tu es venu me trouver,

Avec ton regard langoureux,

De moi, tu me semblais être amoureux,

Avec ton air d’un gentil hors-la-loi tu as su me charmer.

 

Nous nous sommes revus à quelques reprises,

Par tes gestes si attentionnés, je fus de toi éprise.

Sans me douter mais avec du plaisir, je me suis laissé enjôler.

De ton corps d’Adonis de tout mon cœur je voulais tant y goûter.

 

Voyant mon désir en moi m’envahir,

Chez-toi tu m’invitas avec un profond soupir,

Comment aurais-je pu résister à ta belle masculinité?

Je voulais tant recevoir en moi ta si mystérieuse virilité.

 

Quelle belle nuit nous avions ensemble vécue,

Dans la chaleur de tes draps, nous étions bien nus.

Tel savoir-faire dans tes gestes pour m’amener au septième ciel,

Tendres baisers, doigts curieux, langue fouineuse avec la douceur du miel.

 

Tu me répétais sans cesse que tu m’aimais,

Qu’avec moi, tu vivrais maintenant et à jamais.

Tu me gavais de belles paroles et de chaude semence,

À tel point que je me sentais envahir par une incroyable démence.

 

Puis vint l’obscurité d’un sommeil réparateur,

Afin de pouvoir encaisser comme tu es si beau-parleur,

Car, vois-tu, une fois que tu es parti pour aller travailler,

Une lettre juste à mes pieds j’ai soudainement trouvée.

 

Une lettre signée par ta douce-moitié,

Par ta femme que tu semblais réellement aimée,

Et, à ce que j’ai pu finalement comprendre en la lisant.

Vous vivez, elle et toi, depuis longtemps avec vos deux enfants.

 

J’aurais dû le savoir dès l’instant où je t’ai vu,

Par tes lèvres, belle romance, tu savais bien racontée.

J’aurais dû le savoir dès le moment que tu me pénétras,

Depuis toujours avec mon cœur fragile, avec délice tu jouas.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Mon corps nu dévoilé

Mon corps nu dévoilé

(Équilibre)

Depuis les premières bouffées d’air qui, dans mes poumons, m’ont donné la vie.

Formé ou plutôt massacré en silence dans l’auguste sein de ma mère,

Soyez rassurés amis! Loin est de moi l’idée de me plaindre d’être né ainsi.

Si il y une chose que l’on m’a appris, c’est bien d’avoir une volonté de fer.

Je vous présente mon corps avec fierté et bonheur.

Fier pour son unicité dans ce monde à la recherche de la perfection.

Mais aussi humble de par son histoire qui n’est pas sans heurts.

Un corps tel qu’il est et qui ne craint pas toutes les questions.

Un corps épris de liberté et qui aime du plus profond de son cœur pouvoir partager.

Partager avec les artistes qui n’ont de faire des opinions des soi-disant spécialistes.

De tous ces bureaucrates griffonnant imperturbablement tous ces noms sur des listes.

Et qui repartent sans état d’âme dans la monotonie de leurs foyers.

J’aime mon corps car il est le mien et non celui d’un héros.

Ce corps dont le sang rouge vif et qui gambade dans ses veines,

Prouve à tout ce peuple incrédule et à la nudité féminine qu’il est un hétéro.

Qui circule allègrement et sans gêne tel le courant sur la Seine.

Ce corps qui depuis des lustres affronte toutes les saisons avec un malin plaisir.

Du soleil estival qui lui réchauffe avec ses chauds rayons sa peau délicate,

Jusqu’à celui de monsieur hiver qui avec son froid mordant la rende écarlate,

Il ne cesse de vouloir vivre de jour comme de nuit et même d’en rire.

Oui, il m’arrive lorsque l’occasion se présente d’être pensif.

N’ayez crainte, être oisif n’est point le plus grand de mes défauts.

Je revoie toutes les femmes avec qui j’ai partagé les petits plaisirs jouissifs.

Et, tel un paon aux multiples couleurs, la queue se pointe bien haut.

N’éprouvais-je donc aucune gêne envers mes semblables? Me diriez-vous.

C’est, et je le jure en mon âme et conscience, tout le contraire. Détrompez-vous!

Croyez-moi sur parole! Démontrer que l’on peut être heureux est dans mes pensées.

Je suis conscient de toute la chance, Ô mon Dieu!, que j’aie.

De leurs yeux, les artistes ont scruté tous les recoins de mon physique.

Chaque détail vu pour y trouver ses multiples parcelles de beauté.

Il est vrai que ne suis point un Adonis et encore moins une créature épique.

Et pourtant, de ma dextérité, ils en furent vraiment étonnés.

Certes, mon corps n’a pas de mains et pourtant il peut caresser.

Certes, mon corps n’a pas de pieds mais il a parcouru des lieux extraordinaires.

Certes, mon corps n’a pas de langue mais il louange Dieu et veut le prier.

Et le remercier de lui avoir donné la chance de connaître cette vie spectaculaire.

Merci mon Dieu pour ce corps que tu as voulu ainsi.

Merci mon Dieu pour cette nature que tu me donnes.

Merci mon Dieu pour le soleil du Midi et la lune de minuit.

Merci mon Dieu pour ses yeux qui ont façonné en moi une autre personne.

De

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada