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Instant figé

Instant figé Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture acrylique de Noble Roro de la France

 

Instant figé

 

Pour savoir apprécier son existence,

Il faut retrouver sa tendre innocence,

Même si la vie n’est pas un conte de fées.

Car, en ce monde, nul ne connaît sa destinée.

 

On revoit les chimères du passé,

Lesquelles feront, bien sûr, que trépasser !

Des fausses idées qui embrouillent notre esprit.

Des yeux étranges qui sans cesse nous épient.

 

Nous naissons pauvres et totalement nus.

Aucun de nos biens, nous amènerons vers les nues.

Certains travaillent des lopins de terre pour quelques pitances.

D’autres en profitent pour leur soutirer une honteuse abondance.

 

Cela est le lot de la plèbe depuis l’aube de l’humanité,

Ceux qui bossent à la sueur de leur front forment la majorité.

Les membres de la haute société font parfois des œuvres de bienfaisance,

Pour bien paraître, ils font semblant d’avoir une bonne conscience.

 

Savez-vous ce qui me fait réellement plaisir ?

Connaissez-vous la raison qui me fait sourire ?

C’est d’être apte d’admirer la grâce pure de la féminité.

C’est de découvrir avec les yeux du cœur une authentique beauté.

 

Pas besoin de visiter des contrées éloignées.

Inutile de s’exiler vers des pays qui sont si reculés.

Il est superflu, pour trouver la source du bonheur véritable.

De traverser mers et mondes jusqu’à ne plus être capable. 

 

Pour ma part, j’ai appris à me contenter de peu.

Car, comme le commun des mortels, je fais ce que je peux.

Il faut savoir prendre le temps de s’arrêter de se questionner.

C’est dans l’instant figé que l’on saisisse la chance d’exister.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Qu’est-ce que vivre ?

Qu’est-ce que vivre ? Texte de réflexion par Rolland Jr St-Gelais Dessin par Eri Kel de la France

Qu’est-ce que vivre ?

Il y a bien des événements qui ont eu lieu ces dernières années. La majorité, je le reconnais, est constituée de faits joyeux. Il y en a d’autres qui sont plutôt cocasses et, plus rarement, Dieu merci, tristes. Je n’ai donc pas raison de me plaindre et, vous me connaissez bien, je suis loin d’être un plaignard. La vie est somme toute belle pour moi et, ma foi, je le lui rends bien.

Ceci ne m’empêche guère de me poser des questions sur les choix que j’ai faits. Choix tant dans ceux de mes fréquentations que par ceux liés à mon mode de vie. Lesdits choix étaient-ils conformes à mes valeurs judéo-chrétiennes ? Étaient-ils en harmonie avec mes besoins réels ? Une chose est certaine. J’assume l’entièreté de mes décisions et les conséquences qui vont avec elles.

Cependant, je me pose une question fondamentale. En effet, sur quoi aurais-je dû appuyer mes réflexions avant toute prise de décision ? Je répondrai à cela sur quatre pièces. Des pièces que je qualifierais de « maîtresses ». Elles ont immergé, telles quatre îles à la beauté sublime, de la philosophie grecque. Des pièces tellement importantes que l’Église catholique en a fait des vertus dites cardinales. Il s’agit de la sagesse, de la prudence et de la tempérance ainsi que celle du courage. De telles vertus ont tout de même été présentes depuis mon arrivée dans la capitale nationale en 1998. Mais, il y a des circonstances dans lesquelles j’aurais pu être plus attentif à une telle richesse.

À vrai dire, ces quatre vertus cardinales constituent sans contredit le pilier d’un bonheur véritable. Mais, comme un marin trop sûr de son bateau, il arrive que, parfois, on oublie de rentrer à bon port et d’y rester jusqu’à la prochaine accalmie. Heureusement, l’ancre de mon bateau est faite solide. Il en est de même de la charpente du navire sans oublier l’exactitude de ma boussole qui est un précieux outil pour naviguer dans les eaux tumultueuses des erreurs. 

Dieu merci. La sagesse me permet d’avoir un regard critique sur le passé. La prudence favorise le raisonnement afin de prendre les décisions adéquates pour le futur. La tempérance met un frein à des idées préconçues qui faussent de manière subtile la réalité. Enfin, le courage demeure sans contredit la pierre angulaire sur laquelle on peut s’appuyer pour d’un côté, éliminer le superflu de ma vie et, de l’autre, de garder ce qui me convient à la construction d’un bonheur véritable. 

Ce qui m’amène à résoudre cette interrogation : Qu’est-ce que vivre ? Je réponds par ceci : c’est sans cesse avancer. C’est souvent tomber. C’est d’avoir la volonté de se relever. Mais, c’est avant toute chose, de regarder toujours devant soi. Bref, c’est d’accepter le fait que nous sommes des êtres faillibles, en proie aux erreurs. Tout ceci est une partie inhérente de l’expérience humaine. C’est grâce à celle-ci, que l’on apprend encore et encore.

Merci de m’avoir lu.

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Nous vieillissons

Nous vieillissons
Nous vieillissons Texte de réflexion par RollandJr St-Gelais Dessin par CapitaPerdu. Source : https://www.deviantart.com/capitaperdu/art/SilverHair-Woman-829072654

Nous vieillissons

Que nous le voulions ou non, nous vieillissons. Les années deviennent des mois, les mois des semaines, des semaines des jours et les jours des heures. Parfois, nous sommes fiers de nos bons coups mais plus souvent qu’autrement émergent en nous des regrets. Des regrets qui se rapportent davantage à ce que nous n’avons pas fait qu’à ce que nous avons fait.

Puis viennent les souvenirs de ceux que nous avons aimés et qui nous ont quittés. Quelques fois des prières pour le repos de leurs âmes aux cieux sont adressées. D’autres fois, une simple pensée pour les incroyants amplement leur suffit. À chacun leur foi, leurs espérances et leurs illusions. Car nul ne le sait ce qu’il y a de l’autre côté du pont comme de raison.

Les cheveux blancs sont la richesse accumulée au fil des années. Des années tricotées au fil des expériences du passé et des jours comptés. Des cheveux blancs qui embellissent telle une couronne d’argent le doux visage d’une mère et d’un père souvent oubliés par leurs enfants trop occupés goûter à la saveur insipide du numérique. De cette saveur imposée par conglomérats situés dans une vallée de silicone.

Oui, nous vieillissons. C’est la loi ultime pour tous. Que nous soyons riches ou pauvres, nous vieillissons. Nul ne peut y échapper. Mais, tant qu’à vieillir, vieillissons en chantant. Une chanson d’amour, une chanson d’antan, une chanson pour agrémenter le temps. Le temps que l’on a pour vaquer à nos occupations. Vieillissons avec le cœur léger car c’est la source du bonheur véritable.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada